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ZOOLOGIE,
Zournal
DESTINÉ A EÉTABLIR UNE CORRESPONDANCE ENTRE LES ZOOLOGISTES DE
TOUS LES PAYS, ET A LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ï
x £ \ +75. La
ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES QU'ILS POSSÈDENT ; PR
PUBLIÉ PAR F.-E. GUÉRIN-MÉNEVILLE,
Professeur d'histoire naturelle , Membre de diverses Sociétés savantes nationales et étran-
gères ; Auteur de l’Iconographie du règne animal ; l’un des Auteurs du Traité élémentaire
d'histoire naturelle , de la Zoologie de l'Encyclopédie méthodique , du Dictionnaire clas-
sique d'Histoire naturelle, du Voyage autour du monde de la Coquille, de l'Expédition
de Morée , du Voyage aux Indes orientales par Bélanger, etc. , etc. , etc.
HUITIÈME ANNÉE.
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‘ PARIS.
ARTHUS BERTRAND, ÉDITEUR .
LIBRAIRE DE LA SOCIÈTE DE GÉOGRAPHIE,
23, RUE HAUTEFEUILLE.
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1838.
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SUR L'ANNÉE 1958.
Cette année 1538 termine la première série du Magasin
de Zoologie ; voici le tableau des matières qui composent
ce volume.
Czasse I(n.22 à 26), 5 pl. représentant 3 feuilles 8 pages. £
Le texte. — 2 page pe
NET pages.ÿ |
IVota. Le commencement du texte de ce mémoire a
paru dans l’année 1837.
.Gz. IT (n. 77 à 79 et 86), 1 planche. | — 8 pages.
Le texte. 2 feuilles 6 pages.
IVota. Les numéros 77 à 79, Synopsis avium, n’ont pas
de planches.
ê 2f.14 p.
CL. V(n. 110 à 119), 10 RCE .. gfeuilles »
Le textes. "1. — pages. PA D
CL. VII (n. 23 à 26), 4 planches... 4 feuilles » 4£. 89
Le texte... — 8 pages. 1
CL. VIII (n. 16 et17) 2 planches... 2 feuilles » | af. 8
Petexte.-" — 8 pages. An
CL. IX (n. 201 à 240), 4o planches.. 4ofeuilles » SES D
Letexte.. 19 — 8 pages.
TO RE M nt dub 20 Poe de ee docs 4 pages. 3
Tables de 1838 et fin du synopsis ne Se . 8 pages.( ? 121
Tables générales. . . HORAIRES RE TS D.
Total mms ct 84 f. 6 p.
1338. 13
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TABLE MÉTHODIQUE
DES ESPÈCES ET DES GENRES DÉCRITS OU INDIQUÉS !
DANS L'ANNÉE 1098.
1 Classe. — MAMMIFÈRES.
f Notices. PI.
MARSUPrAUX. Evvoux et Laurenr. XXII à
ï YEN ON à) 56e
ÉCHIDNÉ ; : id. XXX. 30.
2° Classe. — OISEAUX.
Synopsis avium. D'ORrBIGNY. LXX VII à
LXXIX (s. pl.).
Payrorowma Bloxami. Ev». et GErv. XLXXXVI. 686.
5e Classe. — MOLLUSQUES.
eux Tupiniert. Eypoux. CXIV, 1:14.
— Lassalni. id. CXV. 115.
— Valenciennu. id. id. id.
— cinnamomea. Evpoux. CXVI. 7116.
Heux labyrinthus. Chemnitz. CX: 116.
— passa Kvorr. 10 ne PE
— bifurcata. DESHAYES. EXE.. 111.
: CarocozraA uncigera. Perir. CXIII. 113.
MarçinezLa Kieneriana. PETIT. CXII. 112.
Buramus Costeri. Evpoux. CXVI. 1:16.
* Cycrosroma gibbum. FÉRUSSAC. CXVIT. 117.
| — ortyx. VALENCIENNES. id. id.
: Uno Keraudrenii. Eyvoux. CXVIII. 118.
: — Gerbidomi. id. id. id.
—. Gaudichaudu. id. id. id.
— Bonnaudü. id. CXIX. 119.
CyrENA recurvata. VALENCIENNES. id. id.
* Les espèces décrites sont en caractères romains; celles qui sout
seulement indiquées sont en italique. Les genres nouveaux sont pré-
cédes d’un astérisque. Le chiflre romain indique le numéro placé en
tête de chaque page de la notice ; le chiffre arabe, celui de la planche,
— Le nom de l’auteur qui a nommé l'espèce est en petites capitales,
seulement quand il est l’auteur de la notice.
1836. 19
4
TABLE MÉTHODIQUE.
2 1 Clasie) À CRUSTACÉS. C1 À |
pPerHvianus.
MACROPHTHALMUS pectinipes. Guérin M. XXII 23.
— simplicipes id) à XXIV 21
— affinis, id. ul. (Cp).
PorcEzLANA violacea.: ‘id : XX V. 2b.
— granulosa. id. id. id.
— angulosa id. id. id.
— Desmarestu. Exp..et GErv. XXVI 26.
_ tuberculata,. Guérin M. id. id.
— grossimana , id. id. id.
$° Classe. — ARACHNIDES.
AcANTRODON Pelitit. Guérin Menevire, XVII, 17.
MYGaLE rosea. Walckenaer. XVIIT. 18.
Sarrnicus quadrimaculatus. id. id. id.
ge Classe. — INSECTES.
Myriapodes.
PorynEsmus margaritiferus. Eyp. et Grnv. COXXXIX. 230.
_— Blainvilln. id, id. id.
ScoLorenpra Eydouxiana, GERvaIS. CCXL. -240
Coléoptères. |
XvyLOocHARIS (4 esp.). Serville. CCV et CCVI.
205 et 206
AncyLosrernus scuteliaris. Olivier. COVII. 207
Oxvnerus (16 esp.). . Serville. CCVHIàCCXV.
208 à 215.
STENASPIS (2 esp.). de CEXVE. 216.
Crioprosopus (3 esp.). id. CCX VII et
Ve CCXVIIT. °17 et 218.
re (4 esp.). Dejean. CCXIX et orne
219 €t 220
Nycreropus et DOLICHODERUS. GUÉRIN CCIII. 203
Corzyris Chevrolatii. id. CCXXV. 225.
FEronra Eydouxii. id. id. id.
Cweumacanrnus Desmarestii. id. CCXXVI. 226.
— parallelus. id. CCXXVIT. 227.
FErowra Chaudoirii. id. id. id.
—, erratica. id. CCOXXVI, id.
SriemopErA conjuncta . CnEvrozaT. ÆCOXXVIIEI. 228.
Ezarer luteipennis. Guérin M. id. id.
— ‘ ‘abdominalis. id; id. id.
—. ventralis. GuÉRIN M. CCXXIX. 229.
— callizonns. id. id. id.
id, 14 . id.
TABLE MÉTHODIQUE.
Egarer Clery1. Guérin M. id.
— tetraspilotus. , (PERTE CCXXX
—, Saulcyi. id. id.
— Laurentii. id. id.
— Gaudichaudü. id. id.
—" pallidus. Le tr téd Je fñidi
TyLocErus atricornis. LaroRTE: CCXXX. | (s.
DasyTes cyaneus. Guérin M. id.
Errcrines Gayi. CHEVROLAT. CCXXXI
CryerorHOPALUM quadripuncta- Guérin M. id,
tum,
— Cleryi. id, id.
PsammorrurEs dentifrons. id. A te
Geornuress lateridens: id. id.
ATHYREUS recticornis. id. CCXXXII.
Borgoceras frontalis. id. id.
Orycromorpaus variegatus. ul. Id (Sa
—— maculicollis. 14, id.
CALLICNEMIS eximius. id. id.
Rureza tricolor. id. id.
AULACOPALPUS vViridis. id. 14% (s;
ANOPLOSTERNUS Opalinus. il. id.
Bracaysrernus fulvipes. id. id.
SCAYZOGNATHUS prasinus. id. id,
Meroronrna chinensis. id, id. À
Eurnozus Tupinierii. id. CCXXXIHIH.
Srenorrerus molorchoides. id. id.
Hispa pulchella. id id.
GaLvERuCA smaragdipennis. CHEVROLAT. id.
Orthoptères.
PyçGrpicraNA picta. Guérin M. CCXXX VI.
Cnorrapopis lobata. id. CCXXIV.
Prasma obscurum. id. CCXXXV.
Acanrnovis ululina. id. CCXXX VI.
Hemiptères.
Cicapa sanguinea. De Gxer. CCXXX VII.
— sanguinolenta, Fasricius. CCXXX VII. (5.
— incarnatfa, GErmaR. CCXXX VIT,
— Germarü. Guérin M. d,
— phœnicura. GERMAR. PACS
— testacea. FABRICIUS, id.
— crocea. Guérin M. id.
— - splendidula. Farricius. id. (s.
— saccata. id. CCXXXVIIT.
Perarura Selysu. Guérin M. CCI.
Manrispa auriventris. id, CCI.
237.
pl.).
id.
287.
DIL},
id.
297:
pl.).
238.
20€.
202.
MÉMOIRES GÉNÉRAUX.
DE L’OS MARSUPIAL, du bassin des Didelphes et Ornithodelphes,
et de la signification des pièces du squelette des Vertébrés en gé=
néral, par MM. Eydoux et Laurent. CL. E, pl. 22 à 6.
VOYAGE AUTOUR DU MONDE de la corvette /a Favorite, zoologie.
(Suite et fin.)
MONOGRAPHIE des Trachydérides. (Suite et fin.)
ERRATA.
À toutes Îles tables, aux articles Unio ÂÆeraudrenii, Gerbidon: et
Gaudichaudii, lisez n. 118, et à l’Unro Bonnaudü, lisez n. 119, au
lieu de Go.
Burimus Costerii , Lisez 1838.
CyrENA recurvata, VaL., lisez 119, au lieu de 11.
. GarocozLA uncigera, PETIT., n. 1138, 1838.
Cnemacanraus (2 esp.), 226 el 227, 1838.
FErONIA (2 esp.), 228 et 227, 1838.
Ocrorus microstomus, au lieu de 25, 1832, lisez 23, 1831.
Vota. La nouvelle série du Magasin contiendra la suite da $yrop-
sis avium de M. d’Orbiguy, ct le Rene à la Monographie des
Trachydérides.
TABLE MÉTHODIQUE
DES ANNÉES 1851 A 1838.
a
Mamanifères (Classe I).
Cozorus guereza, Ruppel. Gervais.
Macacus arctoides, Isi. GEeorr. Sr-HiLaire.
Srenror seniculus , Geoff. Isip. GEorr. Sr-HiLaiRE.
—
chrysurus, Isip. GErorr. ST-Hiaire.
ursinus, Humb, Isin. Grorr. Sr-HiLaiRE,.
niger, Geoff. Isin. GEorr. Sr-HiLaïRE.
ATeLes hybridus, Isin. GEorr. Sr-Hiraire.
Pzecorus auritus, Geoff. Isin. Georr. St-HiLaAIRE.
Peronü, Isin. GEorr. StT-HiLaïre.
cornutus, Faber. Isip. Georr. Sr-Hix.
brevimanus, Jenyns. Is. Georr. Sr-Hir.
barbastellus, Daub. Is. GEorr. Sr-Hiz.
timoriensis , Geoff. Is. GEorr. Sr-Hix.
Maugei, Desm. Isin. GEorr. Sr-Hrz.
velatus, Desm. Is. GEorr.ST-HiLaiRE.
Sorex flavescens, Desm. Isin. Georr. Sr-HiLAIRE.
personatus, Desm. Isin. Grorr. Sr-Hir.
Mezoçeaze fusca, Desm. Isin. GEorr. ST-HILAIRE.
Viverra indica, Desm. Isin. Georr. Sr-HiLaire.
GENETTA pardina, Desm. Is. Georr.STr-Hix.
Hyzæxa fusca, Isin. GEorr. Sr-HiLairE.
Marsuriaux (recherches anatomiques), { LAURENT
Écmné (recherches anatomiques), et Evn.
Scrurus variabilis, Isin. GEeorr. ST-HiLaiRE.
—
—
==
auriventer, Isip. GEorr. Sr-HiLaIRE.
pygerythrus, Is. Grorr. Saint-His.
flavimanus, Isin. GEorr. ST-HiLaIRE.
griseiventer, Isin. GEorr. Sr-HiLarrE.
hippurus, Is. GEorr. ST-HiLairE.
* Les noms des auteurs des notices sont en petites capitales; ceux
des auteurs cités sont en caractère romain.
1"° série.
A.
see TABLE MÉTHODIQUE.
_ Mammifères.
Carromys Furnieri, Desrnarest, Guérix.
— prehensilis, Pœppig, Guérin.
_— Pœyi, Guérin.
Porpæaconuys ater, Fr. Cuv. Gervais.
Orvcrouys (dents), Gervais.
-Lepus crassicaudatus, Isip. GEorr. ST-HiLaïre.
— ruficaudatus, Isin. GEorr. Sr-Hicaire.
— arenarius, Isi. Georr. STr-HinameE.
Cavra australis, Isip. Georr. Sr-HyLaire.
Pacuy»erues fossiles, JaAcQuEmIN.
Giseaux (Classe IT).
Synopsis avium, LAFRESNAYE et D'OnBiexy.
Sarcorauenus (2 esp.), D'Ons. et Larr. (s. pl).
Carnartes (2 esp.), D’Org et Larr. (s. pl.).
imicrer gymnocephalus, D'Ore et Larr. (s. pl.).
Pæarcosoenus montanus, D'Orget Lar. (s. pl.).
Porysorus (3 esp.), D'Or. et Larr. (s. pl.).
Rosraramus sociabilis, D’Ore. et Larr. (s. pl.).
Cuacærus coronatus, D'Org. et Larr. (s. pl.).
Harrærus melanoleucus,, D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Harpyra destructor, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Mor»anus urubitinga, D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Nusus (5 esp.), D'Orgiexy et LaFREsN. (sans pl.).
Asrur (3esp.), D'Orrieny et LaFRESN. (sans pl.).
Asruür Kienerii, G. DE SPARRE.
Macaçua cachinnans, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Mrvius (2 esp.), D'OrBieny et LAFRESNaYyE (s. pl.).
Icranra plumbea, D'Orsieny et Larresn. (s. pl.).
Burso (4 esp.), D'Onsrexy et LAFRESNAYE (5. pl.).
Circus 2(esp.), D'OrBieny et LAFRESNAYE (s. pl.).
Fazco (2 esp.),D’OrBI6ny et LAFRESNAYE (s, pl.).
Dropon bidentatus, D'Orpréeny et Larresn.(s. pl.).
Nocrua (3 esp.), D'Orrreny et LAFRESNAYE (s. pl.),
Scors choliba, D'Orienx et LAFRESNAYE (s. pl.).
Orus brachyotos, D'Orrieny et Larresn, (s. pl.).
Srmix perlata, D'Orrenx et LaFRESNAYE (s. pl.).
Buso magellanicus, D'Onsrenx et Larresn. (s.pl.).
Cyminmis bamatus, Illig. Larreswaye.
— uncinatus, Temm,. LAFRESNAYE.
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1834.
1834.
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TABLE MÉTHODIQUE.
Oiseaux.
CYmiN DIS cayennensis, Linné. LAFRESNAYE.
PassÈreaux, LAFRESNAYE (s. pl.).
Lawrus melanoleucus , Smith. LAFRESNAYE.
— arcuatus, Geoff. St-Hilaire. LAFRESNAYE.
Lanraera guyanensis, D'Oue. et Larr. (s. pl.).
Vireo virescens, D'Ors:ewy et Larresw. (s. pl.).
BarTara (19 esp.), D'Ormieny et Larresx. (s. pl.).
Tyrannus gutturalis, Eypoux et Gervais.
— (14 esp.), D'Orsreny et Larr. (s. pl.).
Hirunnvea bellicosa, D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Muscirera (11 esp.), D’Ors.et Larr. (s. pl.).
Muscicapa (14 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Serornaça (2 esp.), D'Orgieny et Larresx. (s. pl.)
Azecrurus (4 esp.), D'Orsieny et LaFREsn. (s. pl.).
Tacauris (2 esp.), D'OrBieny et Larresx. (s,pl.).
Cuzicivora (4 esp.), D'Or#. et Larr. (s. pl.).
GuBernetes ypera, D’'Orri6ny et LaFREsn. (s. pl.).
Fruvicoza (8 esp.), D’Ossrenx et Larresx. (s.pl.).
Muscréerazra-brevicauda, D’Ors. et L:ar. (s. pl.).
Pepoaza (9 esp.), D’Orrreny et LaFREsN. (s. pl.).
MuscisaxicoLa (4 esp.), D'Ore. er Lare. (s. pl.).
Muscicara regia , Buffon. Gervais.
— luteocephala, LAFRESNAYE.
— viridis , Cuvier. LAFRESNAYE.
—_ rufo-olivacea, LAFRESNAYE.
Psanis (5 esp.), D'Orieny et LarRESNAYE (s. pl.).
Pacnyraynenus marginatus, D'Ore.etLar.(s.pl.).
Cassrcus (6 esp.), D'Orpienx et Larresn. (s. pl).
Icrerus (12 esp.), D'OrBieny et LarREsn. (s. pl.).
Auezyrampaus bicolor, D'Ors. et Lar. (s. pl.)
STurNELLzLA militaris, D'Ore. etLark. (s. pl.).
Ceereryris phœnicopterus, Isin. Georr. Sr-Hiz.
Rawpnocezus dimidiatus, LAFRESNAYE.
— atro-sericeus, D’Onrs. et Larr.
Nemosra (3 esp.), D'OrBiGny et LarrEsx. (s. pl.).
Lanro (6 esp.), D'Orpiexy et Larresw. (s. pl.).
Euvrnonra (4 esp.), D'Orpreny et Larresn.(s. pl.).
AGzara (13 esp.), D’'Orpreny et Larresx. (s. pl.).
Pxrança (2esp.), D'Orrieny et Larresn. (s.pl.).
Euservagra (4 esp.), D'Ons. et Larr. (s. pl.).
SALFATOR (9 esp.), D'Ormieny et LaFRESN. (s: pl.).
77
71
17
17
17
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n | TABLE METHODIQUE.
Oiseaux.
Turous importunus, Vieillot. LaArRESNAYE.
— cinnamomeiventris, LAFRESNAYE.
— albo-specularis, Eypoux ct Gervais.
— occipitalis, Temminck. Evpoux et Gervais.
— (besp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Orrueus (5 esp.), D'OrgrGny et LAFRESN. (s. pl.).
Dowacogius vociferans, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
MyorerA caudacuta, LAFRESNAYE.
— (3 esp.), D’Onrs. et LarREsN. (s. pl.).
ConcrornaGa (3 esp.), D’Ors. et Larr. (s.pl.).
Meruraxis ater, D’OrBieny et LAFRESN. (s. pl.).
MecaLronyx (4 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Rainomya, D’OrBieny et LAFRESNAYE (s. pl.).
— lanceolata, Isi. Georr. Sr-Hix.
Tiwazra hypoleuca, Franklin. LAFRESNAYE..
— hyperythra, Franklin. LAFRESNAYE.
SxzviA miniata , LAFRESNAYE.
— (4 esp.), D’Ormieny et LAFrREsN. (s. pl.).
Synnarraxis (13 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Troczonyres (7 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Orraorouus sepium , Horsfield. LAFRESNAYE.
— Bennettii, Sykes. LAFRESNAYE.
RuricoLa peruviana, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Prpra (2 esp.), D'Orrieny et LAFRESNAYE (s. pl.).
— Laplacei, Eynoux et GERVAIS.
Æcoraeres Novæ Hollandiæ, Vig. et Horsf. Larr.
CarrimuLeIDÆ (détails), LAFRESNAYE.
Nvycrisius cornutus, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Carrimuzeus (5 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Hiruxpo (5 esp.), D’Orsreny et LAFRESN. (s. pl.).
Cyrsezus (2 esp.), D'Or. et Larr. (s. pl.).
CerrmiLaupa (3 esp.), D'Ors. etLarr. (s.pl.).
— albo-fasciata , LAFRESNAYE.
— rufo-palliata , LAFRESNAYE.
Anraus variegatus, Vieillot, Eypoux et Gervais.
— (besp.), D'OrBieny et LAFRESN. (s. pl.)
Parus flavo-cristatus, LAFRESNAYE.
PLocus fringilloides, LAFRESNAYE.
Fançizza Cubæ, GERvaIs.
— Gayi, Evpoux et Gervais.
— diuca, Molina. Eypoux et Grrvais.
Nos.
4.
5b et 56.
64 et 65.
66.
17 à 79
17 à 19:
17 à 79.
10.
77 à 79-
17 à 79-
11 à 79.
11 à 79:
17 à 79.
3:
39.
4o.
54.
77 à 79:
17 à 79
17 à 79.
51.
bo et 53
17 à 79
17 à 79.
68.
82.
88.
17 à 79
77 à 79
17 à 79.
77 à 79
77 à 79.
58.
59.
67.
77 à 79-
80.
48.
44.
28.
69.
TABLE MÉTHODIQUE.
Oiseaux.
Frineizca cucullata, D’Ors. et Lark.(s. pl.).
Carpüeus (2 esp.), D'Orsieny et Larresn. (s. pl.).
Lainvarra analis, D’Orrieny et LaAFRESNAYE (s. pl.).
Pyryzus (3 esp.), D’Orsieny et Larresx. (s. pl.),
PyrrauLa (9 esp.), D'Orgreny et Larresx. (s. pl.).
Emgeryza luctuosa, Eypoux et GERVAïIS.
— (26esp.), D'Orgreny et Larresn. (s. pl).
PasseriNa guttata, Meyen. Eyvoux et GERvVAIS.
Payroroma rutila (mâle), Vieillot. LaAFRESNAYE.
— Bloxami, W. Jardine. Evp. et GErv.
ne (3 esp.), D’Orsieny et Larresn.(s.pl.).
Corvus Beecheiïi, Vigors. Evnoux et GERVAIS.
Pica mystacalis, G. SPARRE.
Cozacixa ornatus, D’Orereny et LAFRESN. {spl}:
QueruLa cinerea, D'OrBiewy et Larresn. (s. pl.).
Amreus (3 esp.), D'Oxrreny et Larresn. (s. pl.).
CuErsina cærulea, D'OrBieny et Larresn. (s.pl.).
GarruLus (4 esp.), D'Ormieny et Larresn. (s. pl.).
Bracnypreracras leptosomus , LAFRESNAYE.
— pittoides , LAFRESNAYE.
XEwors rufo-superciliatus, LAFRESNAYE.
— (2esp.), D'Ormieny et LaFREsN. (s. pl.).
Anagates (7 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.).
PrccoarTes scolopaceus, D’Ore. et Lar. (s.pl.).
Anuusius (5 esp.), D’OrgrGny et LAFRESsN. (s. pl.).
Furnarius rufus, D'Orpieny et LAFRESN. (s. pl.).
ANABATES aradoides, LAFRESNAYE.
Prcocartes zonatus , Lesson. LAFRESNAYE.
— scolopaceus, Spix. LAFRESNAYE.
— brunneicapillus, LAFRESNAYE.
DenprocoLarTes rubiginosus, LAFRESNAYE.
— cuneatus, Lichtenst. LAFRESN.
— (9 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.)
Drcoeux pardalotus, Cuvier, LAFRESNAYE.
Urrucertara (6 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Czærera (3 esp.), D'Orrreny et Larresn. (s. pl.).
SERRIROSTRUM (2 esp. ), D'Ors. et Larr. (s. pl.).
Conrmosrruu cinereum, D'Ors.et Larr. (s. pl.).
Cinnyris Adelberti, Gervais.
OrTaorayncaus (32 esp.), D'Ors. et Lar.(s. pe Ys
Onnysuya Ricordi et p , Gervais.
17
77
77
11
71
77
17
da
> 2 V2 gs
GAS TABLE MÉTHODIQUE.
Oiseaux.
Onnysmya cinnamomea , Gervais.
Fazcurra palliata, Isin. Grorr.
— (détails), Isin. GEorr.
Azceno vintsioides, Evpoux et GERVAIS.
— (3 esp.), D'OrgiGny et LaFREsN. (s. pl.).
Prionites brasiliensis, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Dacezo fuscicapilla, LAFRESNAYE.
Topus viridis, Gmelin. LAFRESNAYE.
Buceros galeatus, Gmelin. LAFRESNAYE.
Yunx pectoralis, Vigors. LAFRESNAYE.
Scyrarors Novæ Hollandiæ, Lath. LaFRESNAYE.
Bargion sulphuratus , LAFRESNAYE.
Trocox antisianus, D’OrBIeny.
PrERoGLOSSUS dheonne. Gould. Eyn. et Gent:
CALYPTORHYNCHUS fe eus, Lath. LAFRESNAYE.
—_ Baudinii, Lear. LAFRESNAYE.
— Banksu, Lath. LAFRESNAYE.
— Temminckii, Kulh. LAFRESN.
= galeatus, bath LAFESNAYE.
EuprowrA elegans , Isin. Grorr.
Cozuusa boliviana, Evpoux et GERvaIs.
— viridis, Linn. Eynoux et GERVAIS.
Æpnicneuus vocifer, LHERMINIER.
TIers lamellicollis, LAFRESNAYE.
Lerroruyncaus pectoralis, Dueus.
Parea albinuca , Isin. GEorr.
Pnoenicoprerus ignipalliatus, Is. GEorr. Sr-H.
— antiquorum , GEorr. ST-H.
— ruber, Wicsow.
— minor, GEorr. Sr-H.
Anas gambensis, Linn. LAFRESNAYE.
— tadornoïides, W. Jardine. LAFRESNAYE.
— coscoroba, Molina, Evp. et Gerv. (s. pl.).
Reptiles (Classe ITT).
Gerrosaurus ocellatus, CocrEau.
—_ lineatus , CocrEeau.
AgcEpxHaRris Leschenault , Cocreau.
Zooroca Guérin , COcTEAU.
LL
11
3
—
Ve
Draco spilopterus, Wiegmann. Evroux et Gervais.
Pruarypacryzus Cepedianus, Peron. fs. Georr.S.-H.
TABLE MÉTHODIQUE.
Reptiles.
AmpmiseæÆnaA cinerea , Vandelli. Evp. et GErv.
RE — elegans , GERVAIS.
Urorezris ceylanicus , Cuvier. Cocteau.
— philippinus, Cuvier. Eyp. et GErv.
Coruser spilogaster, Boie. Eypoux et Gervais.
— Prevostianus, Eypoux et GERVAIS.
— plumbeuset aer, Boïe et Oppel. Eyr. et Gerv.
Caxamarra punctata, Boie. Eypoux et GERVAIS.
ErniPpirer aurantiacus, COCTEAG.
— Spixii, Cocteau.
Poissons (Classe IV).
Levcrscus niloticus, Joaxnis.
— Bibié , Joannis.
— thebensis , Joannis.
Moruyeus oxyrhynchus, Geoff. St-H. Joannis.
Scie auratus, JoANNIs.
— mystus, Geoff. St-H. Joannis.
Mocnoxus niloticus, Joannis.
Hererosrancaus anguillaris, Geoff. St-H. Joannis.
Mazarrerueus electricus, Isid. Geoff. Joanxis.
CoxEconus niloticus , Joannis.
MYLETEs Baremoze , Joannis.
— Guilé, Joannis.
CHaracinus Besse, Joanxis.
Terraonon physa, Geoff. St-H. Joannis.
— parvus , JoANNis.
Ecnexeis sedecim-lamellata, Eypoux et Gervais.
Synenaraus Blainvillianus, Eynoux et Gervais.
Mollusques (Classe V).
Ocropus microstoma , REYNAUD.
— velatus, Raxc.
— macropus, Risso, Rae.
—. moschatus, Lamarck, Rae.
— hyalinus, Ranc.
— venustus, Rae.
ARGONAUTA argo , Linné, RanG. 86
Lozi6o vitreus, Raw.
OEvurs de Calmar, Rae.
SEPIOTEUTHIS biangulata, RANG.
où TABLE MÉTHODIQUE.
Mollusques.
Serra elegans, D'Orbigny, Raw.
— hierredda, Ranc.
— ornata, RANG.
Lozicorsis Veranti, FÉRussAC.
Crancura Bonellii , FÉRussac.
— perlucida , FÉrussAc.
Srrroza Rondeletui, Lamarck, Rawc.
AumoniTes Velledæ. Micaezin.
— Lacordairii. MicHELIN.
NuumuLrres millecaput. N. Bourée.
Creopora balantium. Ranc.
Mozzuscorun terrestr. et fluviatil. D’Ore. (s. pl.). 61 et 62.
G2.
Vaçmuzus (2 esp.). D'Ors. (s. pl.).
ParmacezLra Valenciennii (dét.anat.) Weng et Vans.
CrYPTELLA canariensis. WEB.
Hezix vitrinoides. DESHAYES.
— nubeculata. DEesnayes.
— Gaymardi. DEsxayes.
— Poulzozii. Payraudeau, DESHAYESs.
— desidens. Ranc.
— auridens. Ranc.
— marginata, Muller, Ranc.
— nucleola. Raxc.
— lanuginosa. DE Boissy.
— (127 esp.). D’Onrieny (s. pl.).
— Poyei. PErir.
— Jabyrinthus, Chemnitz, Desnayes.
— plicata, Knorr, DESHAYES.
— bifurcata, DESHAYES.
— Tupinierii, Evpoux.
— Lassali, Eyproux.
— Valenciennüi, Eynoux.
— cinnamomea , Eyproux.
Drepanosroma nautiliformis. Porro.
Heurx lima. Micuaun.
— hemisphærica. Mrcaaun*.
— Arnoudu. Micnaun.
— nemoralina. Micnaur.
Carocozza grata. Michelin.
— eolina. Duczos.
Buzmus Costerii. Eyroux.
| — olorinus. Ducros.
65.
44.
75.
63.
26.
28.
29.
90.
TABLE MÉTHODIQUE.
| Molisaque#:
SuecivEa. rubescens, DEsnayes..
—, depressa, RanG.
CLausiLra maxima (foss.), Grateloup, Deswayes.
Acnarina Saulcydi, Joannis.
— Marminii, DESHAYEs.
— : oleacea, Férussac, Desmaxes.
AuricuLzaA angiostoma , DESHAYES.
— labrella, Desmayes.
— (5 esp.), D'OrBI6NY.
Ancyzus (3 esp.), D'OrBIGNY.
Lymvæus Liessonii, DESHAYES.
_ rubiginosus. Micaeuin.
— (5 esp.). D'OrBrGny.
PLANORBIS (11 esp.), D'OrBreny.
Paysa rivalis, D'ORBIGNY.
—. gigantea, Micuaun.
Doris purpurea, Risso, Guérin.
— villafranca, Risso, Guérin.
— rubra, D'Onviexy.
TenGiprs coronata , D'Onmieny.
_ affinis, D'OrmiGNy.
Pozycera Lessonii, D'ORrBIGNY. .
— punctilucens, D'OrsI6eny.
— ornata, D'OrBIGNY.
Cazzioræa bellula, D'OnrrBieny.
Vicurersia scntigera. D'OruiGNy.
PLEuROBRANCEUS aurantiacus, Risso, Guérin.
— reliculatus, RaxG.
Arezysra Brugnatellii, Wess et VAN&8En.
—» Webhbni, Vanesnepex et Ross.
Firoza caudina , RAwG.
ATLANTA Keraudrenui, Lesueur, Rance.
Sozarium moniliferum, Micnezin.
Turso rugosus, Lamarck, Joannis.
Monononra fragarioides , Lamarck , Joannis.
Derpamura adamantina, Duczos.
CvcLosroma Arnoudii , Duczos.
— gibbum, ne. Eypoux.
— ortyx, Ven ae Evpoux.
— (3 esp.), D’OrBIGnY (s. pl.).
Parzopina varicosa , C. D'Onrreny.
1'° série,
0 _ TABLE MÉTHODIQUE.
Mollusques.
Pains cyclostomæformis, C. D'Onsicny.
— ‘elongata et varicosa , C. D’Ongreny.
— aspersa, Micuaü».
— subangulata, Micaaun».
— rimata, Micuaur.
— (7 cesp.), A. D'Ongreny (s. pl.).
AmpuLLaniA (12 esp.) , C. D'Onsieny (s. pl.).
Scazania terebralis (foss.), Micmezin.
— australis. Lamarck, Guérin.
Heuicina zephyrina, Ducros.
— Ambieliana, De Boissy.
— (az esp.), D'Orsieny (s. pl.).
MeELANIA iñquinata, Defrance, DESHAYES.
æ— helvetica, Micneuin.
__ — . aurita, Muller, Rance.
:— tuberculosa, RANG.
Mecanorsis clementina, Micmeli.
TonRnaTELLA lacryma, MicHELIN.
PyYRAMIDELLA ventricosa, GUÉRIN.
Narica glaucina , Lainarck, Joannis.
ParTELLA pyramidata, Lamarck, Joaxnis.
CaLzyrTRÆA rugosa, LEsson.
— araucana , LESSON.
Piceorsis pilosus, DESHAYES.
SipnowariaA bisiphites, foss,, Micnezix.
_ vasconiensis, foss., MichELIN.
= Sowerby1, MICHELIN. «
TyLopina citrina, JoANNis.
Conus Orbignyi. Aupoun.
— elventinus, Duccos.
=— bieroglyphus, Duccos.
CyrrÆaA trenieza, Ducres.
— esontropia, Ducros.
— eglantina, Ducros.
Ovuza punctata, Ducros.
Ozrva polpasta, Duccos.
MaARGINELLA helmatina, Ranc.
—_ Cleryi, Perir.
— Kieneriana , PErir.
RosrszLania occidentalis, Beck.
CozvusszLa rustica, Lamarck, Joannis.
#
19.
TABLE MÉTHODIQUE.
Mollusques.
Mutra Peronü, Lamarck, Desmayes.
—: semifasciata, Lamarck, DESRAYES.
— Michelinii, Guérin.
— aurantiaca, Lamarck, Dssnayes.
— bacillum, Lamarck, DEsHAYESs.
GancezLania imperialis, MICHELIN.
Buceinux sepimentum , RANG.
— maculosum, Lamarck, Joannis.
Ceririun vulgatum, Lamarck, Joanwis.
AnciLLariA volutella , DESHAYES.
Dozrux galea , Lamarck, Joannis.
Pureura sanguinolenta, Duccos.
— truncata, Ducros.
— hæmastoma, Lamarck, Joanwis.
Cassis sulcosa , Lamarck, Joannis.
Fusus laticostatus, DESHAYES.
— inconstans, foss., MICHELIN.
— mandarinus, Duczos.
FascioLaniaA tarentina, Lamarck, Joannis.
Srromaus scalariformis , Duccos.
RosreLLania pes-pelicani, Lamarck, Joannis.
Coquiz ces biv. (obs. sur la synon.), Féruss. (s. pl.). 59 à 60.
Ertasria Carteroni, Micneuin.
Carizzus pyriformis, Micnezin.
Anononta Cordierii, C. D’ORrRIGNy.
— antiqua, C. D’Orricnyx.
Unio truncatosa, Mrcnezin. s
— (12 esp.), D'Onnieny (s. pl.).
— Keraudrenti, Eynoux.
—. Gerbidoni, Eypoux.
— Gaudichaudii, Eynoux.
—. Bonnaudi, Eyroux.
Myceroropa (2 esp.), D’OrBIGnY (s. pl.).
Castazta (3 esp.), D'OrsiGny (s. pl.).
IrsniNa (2 esp.) , D’'Onsi6ny (s. pl.).
VENERICAR piA flammea , MICHELIN.
— . Squammigera , DESHAvESs.
CyrENA papua , LEssow.
— recurvata, VALENCIENNES.
Cyczas (4 esp.), D'Onsiewx (s. pl.).
Cyrenorpa Dupontia. Joannis.
12 TABLE MÉTHODIQUE.
NMollusques. N°‘. Ànn.
CYRENELLA , DESHAYES. pese 10. 1835.
Venus rosalina, Raw. 45. 1834.
ASTARTE cordiformis, foss., DESHAYES. 8. r631.
— striatula, foss., Desnayses. 10. 1831.
MEsonesMa Jauresii, JoanNis. 54. 1834.
Ascinra papillosa, Gmelin, Raxc. 43. 1834.
TEREBRATULA bivulnerata, foss., Micaezis. 13. 18381.
AcasrTa sulcata . Lamarck, DESHAYES. 24. 1831.
— tubulosa, DESHAYES. Fe 89. 183.
Anmelides (Clhsse VI).
Sicaz10N Estellæ , Guérin. 1. 1837.
Crustacés (Classe VIT ). :
GELasimus Tangeri, Eyroux. 17. 1685.
Mirsrax dichotomus, Desmarets, Enwanvs. 1. 1832.
— dama, Herbst, Enwarrs. 1, 1832.
= asper, M. Épwarps. 1. 18932.
— spinosissimus, Lamarck, Enwanps. s et 3. 1832.
— aculeatus, Herbst, Enwanrns. >. 1832.
.— verrucosus, M. Envwanps. 4. 1832.
hispidus, Herbst,Epwanos. 4. 1832.
— sculptus, Lamarck, Erwanps. 5.- 1832.
se spinipes, Herbst, Enwanps. 5. 1832.
= bircus, Fab., Enwanns. 5. 1832.
MaAcrPnT&ALMUS pectinipes, GuériIN MÉ NEvIL LE. 23. 1838.
_ simplicipes, Guérin. 24. 1838.
_— affinis, Guérin. 24. 1838.
PoncELLANA (9 esp.), GUÉRIN. 25 èt26. 1838.
PayzLiosoma (12 esp ), GUuÉRIN. 6à13. 1933.
Hyrerines (diverses), GuÉRIN. 17 et 18, 1836.
PrIMNO macropa , GUÉRIN. 17. 1836.
Hreracoxyx abbreviatus, Guérix. 17. 1836.
PRonoË capito, GUERIN. 17. 1836.
Paronyma atlantica , GUERIN. 18. 1936.
OxvycerPnaLus piscatorius, Edwards Guérin (s. pl.). 18. 1836.
_ oceanicus , GUÉRIN. 18. 1836.
Pazras serratus , Guérin. 19. 1836.
Prerszas Webbii, Guérin. 10. 1836.
Dero echinata , Guérin. 11. 1836. \
Limnapra mauritiana, GuÉRIN. 22. 1838.
TABLE MÉTHODIQUE.
Crustacés.
CiRRIPÈDES, MARTIN-SAINT -ANGE.
fe id
15 et 16.
Arachnides (Classe VIIT).
Acanraonon Petitii, Guérin MÉNEVILLE,
PacayLoscezis fulvipes, Lucas.
MyéaLe rôsea, Walckenaer, Guérix.
HensicrA Caudata, Savigny, Lucas.
indica, Lucas.
Savignyi, Lucas.
Artus venator, Lucas.
Sarricus lepidus , Guérin.
—
Le
ScyTraonEs rufipes, Lucas.
SeGEsTRIA ruficeps, GUÉRIN.
ÆEPgrra mexicana, Lucas.
bastifera , PERCHERON.
Taezyenonus giganteus , Lucas.
caudatus, Latr., Lucas.
rufimanus, Lucas.
rufipes, Lucas.
angustus, Lucas.
spinimanus, Lucas.
Gazeones Cubæ, Lucas.
limbata , Lucas.
ANDROCTONUS variegatus, GUERIN.
Insectes (Classé IX).
Pozypesmus margaritiferus, Erpoux et Gervais.
Blainvillii, Eyvroux et Gervais.
ScoLorenpra Eydouxiana, GERVAIS.
Geormizus Walckenaerii (obs. sur divers}, GErv.
Penicuzus phocæ, Lucas.
Corrvyris Chevrolatii, Guérin MÉNEvILLE.
CicmvoecA quadrimaculata , Sturm, Auvouix.
lepida, Gory.
dives, Gory.
guttula , Fab., Guérin.
OxvcmerLa acutipennis, BUQUET.
distigma , Gory.
THeRATES javanica, Gory.
Grarmierenus femoratus , Ca&vRoLAT.
s
ee
quadrimaculatus, Walckenaer, Guérin.
17:
14,
239.
239.
240.
133 et 137.
121:
225.
18,
14 TABLE MÉTHODIQUE.
. Insectes.
AnTura (monog. des) (21 esp.), LEQUIEN.
ScaniTes Pyracmon (monstruosite), LEFEBVRE.
— Goudotii, Guérin.
CorvisrTes 4-maculatus, Gory:
TerGonopacryLa terminata , Dejean, Guérin,
Lesia quadrinotata , CHEVROLAT.
Ozzæna dentipes, CHEVROLAT.
Mezisonera piceipennis, WESTwoop.
Basozera brasiliensis, Wesrwoon.
SrENoCHEILA Lacordairei, LAPORTE.
Pericazus guttatus, CHEVROLAT.
_Eurypera striata, GUÉRIN.
Hezzuo biguttatus, Gory.
Zuraiun fuscum, Gory.
Pamporus viridis, Gorx.
— elongatus. Gory.
_ alternans, Latreille, Gonv..
— morbillosus, Boisduval, Gorx.
— Guerinii, GorY.
— Guerinii, Gory.
Pezeciun refulgens, Guérin.
Paocerus Duponchelii, Dejean, BRULzLE.
Caragus basilicus, CHEVROLAT.
— mœstus, De CRISTOPHORI.
— Æthiops, DE CrisroPpHonr.
— Chevrolati, De CrisTopHoRr.
— assimilis, DE CrisToPxori.
— . Wiedemanni, DE CrisroPHORi.
— saphirinus, De CrisroPxoni.
— Mariettii, De CrisroPHons.
— Spinolæ, DE CRisroPpHoRi.
Srarayzinus olens, Linn., BLANCHART.
EnceræaLus complicans, Kirby, Wesrwaon.
PseLaAPHIORUM (monographia), AUSÉ.
Brayaxs sanguinea , Reich, Vicror M.
— Jlongicornis, Leach, Vicror M.
— Jaminata, Erichson, Vicror M.
Merorzas curculionoïdes. Gory.
© — curculionoïdes, Gory, AUBÉ.
Tyrus mucronatus, Panser, AuBé.
Cuenniux bituberculatum, Latreille, AuBé.
TABLE MÉTHODIQUE.
Insectes.
Cremisres palpalis et Dejeanïi, AU8É.
PseLapaus (4 esp.), AUBÉ.
Bnvaxis (14 esp.), AUBÉ.
Byrninus (12 esp.), AUBÉ.
Tycnus niger, Paykull , Auré.
Tramrum brevicorne, Reichembach, Ausé.
Barrisus (8 esp.), AUBÉ. Lo
Ewrcecrus (14 esp.), AUBÉ.
CLaviGer (2 esp.), AUBÉ.
ARTICERUS armatus, Dalman, Auré.
Sriemopera conjuncta, Chevrolat, CHE:
Burresris Percheronii, GuÉRIN.
Burresris aureopilosa, GUÉRIN.
— cassidoïdes, GuÉRIN.
— colliciata, Guérin.
— complanata, Guérin.
— empyrea, Gory.
— exophthalma, Guérin,
— opulenta, Goryx.
— Rogerii, Duponr.
— rotundata, GuÉnin.
— scapularis, GuÉéRIN.
— analis, CHEVROLAT.
— Buquet, Gorx.
— Goryi, GuéniN.
— . Luczotiü, GuÉrIN.
PoLvsoTRIS Crœsus, Duronr.
Erarer Goryi, Duftschmid, Gonv.
— (ir esp.), Guérin.
Lororperus monilicornis, GuÉRIN.
Microraipis Dumerilii, Guérin.
Dasyres cyaneus, Guérin (s. pl.).
Ericzines Gayi, Chevrolat, Guérin.
Lampyris madagascariensis, GUÉRIN .
CLanornorus lateralis, Guérin.
Tyzocerus atricornis, GuéRIN (s. pl.).
Tezevaorus fuscus (larve), Linn., BLancann.
Tezernorus lividus (id.), Linn., BLANCHARD.
MALACOGASTER Passerinii, Bassr.
Dravorxizus anobioides, CuEevroLar.
HyPocergaLus armatus , DESNARETS.
226
228
326
A]
a
16 TABLE MÉTHODIQUE.
Insectes.
CRYPTORHOPALUM quadripunctatum, GuÉRIN.
— Cleryi, Guérin.
Psammorrures dentifrons, Guérin (s. pl.).
Hysoma rubripennis. Gory.
OnrmopnaGeus undatus, OLIviER.
Enrcoransus viridipennis. LAPORTE.
ScaraBæus anubis, CHEVROLAT. 139 el
Georruress lateridens, Guérin (s. pl.).
Arayreus reclicornis, Guérin (s. pl.).
Bozsocenas frontalis, Guérin (s. pl.).
“Orvcromorpaus variegatus, Guémin (s. pl.)
— maculicollis, Guérin (s. pl.).
Haererosrernus buprestoides, Duponr.
Rurgza tricolor, Guérin (s pl.).
Trocnazus rotundatus, LAPORTE.
AuracoPazrus viridis, Guérin (s. pl.).
AnorLosrernus opalinus, Guérin (s. pl.).
Bracuysrernus fulvipes, Guérin (s. pl.).
ScnyzoGnarus prasinus, Guérin (s. pl.).
Leucorayreus Kirbyanus, Mac-Leay, Wesrwoon,
Bozrax Zoubkovii, Fischer, Wesrwoon.
LoxoPyca bicolor, Wesrwoon.
Euciraus Mellyi, Duronr.
MezoLonrTaaA chinensis, Guérin.
Cazicyemis Latreillii, LAPORTE.
— : - eximius, Guérin (s. pl.).
OrPLorus atriplicis, LaPorTs.
Nanvcius opalus, Dupont.
— olivaceus, Durowr.
CEronraA episcopalis, Guérin.
Passarus Goryi, MELLYy.
Tricrenoroma Childrenïi, Gray, Duronr.
MELASOMES, GUÉRIN. 101
PaysocasTER (2 esp.), GUÉRIN.
Mozunis Pierreti, SERVILLE.
Cazogwaraus Chevrolatii, Guérin.
SrerraA costata, WEesrwoop.
Nvycrezra (4 esp.), GuÉRIN.
Gyriosomus (5 esp.), Guérin
Nycrozoizus obesus, GuÉRIN.
Proacis (5 esp.), GuErin.
Ann.
1838.
1838.
1838.
1831.
1533.
1831.
1836.
1838.
1838.
1838.
1838.
1838:
1832.
1838.
1832.
1838.
1838.
1838.
1838.
1833.
1833.
1833.
1832.
1838.-
1832.
r838.
1339.
1835.
1835.
1832.
1833.
1832.
1834.
1834.
1835.
183%.
1837.
1834.
1834.
1834.
1834.
TABLE MÉTHODIQUE.
Hécerer (3 esp.), Guérin. HER Et
Sazax Lacordairii, Guériw.
HYwrraus tentirioides, Guérin.
ELenornorus americanus, GUÉRIN.
Axis reflexa, Guériw.
Mevarmonus Reichüi, Guérin.
Evanrosomus Orbignyi, Guérin.
Scorogrus (12 esp.), Guérin.
Psawmericus pilipes, Guérin (s. pl.).
Oxura psammodioides, Guéuin. |
Psaumones longicornis, Kirby, Guérin.
ACANTROMERUS (8 esp.), Guérix.
Ammopxonus (2 esp.), Guérin (s. pl.).
HerroruGus (2 esp.), GuÉRIN.
Misozampus Goudotii, Guérin.
Pseunoguars (2 esp.), GUÉRIN.
Xysra (2 esp.), GuÉRIN.
Ezcopes dentipes, Eschscholtz, Guénix.
Anrarasomus Chevrolatii, Guérin (s. pl.):
Oparrun (2 esp.), GUÉRIN. vhs
NycToBaTes tibialis , GuÉ ri.
PuazertA ephippiger, Guénin.
Hezors lanipes , Fabricius, BLancman».
Nycreropus acuminatus, Klug. , Guérix.
— ebeninus, Klug., Guérin.
Meioe Olivieri, CHevroLarT.
— Saulcyi, Guérin.
— collegialis, Auvouix.
AcanraorHoraAx longicornis , GAEDE,
ANTHRIBUS pygmæus, ROBERT.
ATTELABUS sumptuosus, GORY.
Cazopromüs Mellyi, Guérin.
ATERPUS pipa, GuÉRIN.
Eurnozus Tupinieri, GUÉRIN.
Conrarus nigropunctatus , Gory.
— rubro-vittatus, Gory.
Paussus cornutus , CHEVROLAT.
Dysines obscurus, Perty, Wesrwoon.
Trocossira splendida , Gory.
CazLipoGon senex , Duronr.
AMALLOPODES scabrosus , LEourex,
1° série.
17
Nes. Ann,
106, 1834.
107. 1834.
108, 183b,
iog. 1834.
109. 1834,
109. 1834.
iog bis. 1834.
110. 1834,
110. . 1834,
i1r. 1834.
111. 1834.
112. 1834.
112. 1834.
113. 1634.
114. 1834.
115. 1834.
116. 1834.
117. 1834,
117. 1834.
118. 1834.
119. 1834.
2. 1831:
175. 1837.
203, 18388.
203. 1838.
57. 1833.
108. 1833.
269. 1832,
15. 1832.
16. 1832.
119. 1834.
34. 1832.
98. 1333.
233. 1838.
120, 1834.
120, 1834.
49. 1839.
123. 1835.
38, 1837.
33, 1839,
14. 1838.
18 TABLE MÉTHODIQUE.
Ensectes.
MazLonxres microcephalus, Durowr.
Awacozus maculatus, Gory. :
PRIONAPTERUS staphylinus, Guérin.
oo — flavipennis, Guérix.
LA Ann .
425. 1835.
81. 1832.
68. 1835.
63, 1833.
Tracayperipes, Dupont. 141 à 164 ;186 à 200: 2042224. 1836. 1838.
Mecaperus (2 esp.), Dejean, Durowr.,
Lissonorus {10 esp.), Dailman , Duronr.
Racinium nigritum , Serville, Dupont.
Nosoruroeus concinnus, Dejeau, Duronwr.
Desmoperus variabilis, Duponr ;
Paorninus tricolor, Dupont.
manrinores fasciatus, Duroxr.
Denvrogias (4 esp.), Duronr.
Dicranopgees annulatus, Dejean, Durowr.
Lracnyperes (51 esp.), Durowr.
Traceyperes (51 esp.), Dupowr.
Xyzocnaris (4 esp.), Serville , Duroxt.
AxcyLosrernus scutellaris, Olivier, Durowr.
Oxyxenus (16 ésp.), Serville, Duponr.
Srenasris (2 esp.), Serville, Duronr.
Cniorrosopus (2 esp.), Serville, Duronr.
Senoenormecus (4 esp.), Dejean, Duroxr.
CERÆGIDION horrens, Boispuvar.
Hamaricaerus suturalis, Gory.
OLexEcauerTus serratus, CREVROLAT.
Xesria elegans, Gory.
Isrpion amœnum, Gorx.
Srexorrerus molorchoides, Guérin.
Mécamerus Kingü, Mac Leay, Borsnuvar.
Sagra Boisduvalii, Deiean , Dupont.
Hisva pulchella, Guérin.
Cassipa tricolor, Guérin.
DonyPmora 21-punctata, CHEVROLAT.
PLU Dejeanit, Guérin.
Trocnazonora badia, Wesrwoon.
Garceruea smaragdipennis, CHEVROLAT,
Orthopieres.
Forricuza parallela, Wesrwoop.
PréipiCRANA picta, GUÉRIN.
141. 1836.
142 àa145. 1536.
146, 1836.
147. 1836.
148. 1836.
149. 1836.
150. 1536.
151-152. 1936..
153. 1836.
1942164. 1836.
186 à 2ooet 204. 1838.
205 à 206. 1838.
207. 1836.
208 à 215. 1838.
216. 1838.
2172218. 1838.
219220. 1838.
| 127. 1895.
1. 1832.
134, 1835.
64. 1833.
58. 1833.
233. 1898.
124. 1835.
32 1832.
239 1838.
31 1831,
155. 1697.
246. ‘1938.
TABLE MÉTHODIQUE.
Inseetes. — Orthoptères.
Mawris chlorophæa, BLancnarp.
CuoEra pois lobata, GuÉRIN.
Paasua obscurum, GuÉRriN.
Acanraonis ululina, Guérin.
Epnirricer macrogaster, LEFEBVRE.
XyPmcErA Caternaultii, FEISTHAMEL.
— Pierretii, BLANCHARD.
Hemiptères.
CLassrFicaATiOoN des Hémiptères, DELAPORTE.
Ansosceuis latifolia, SERVILLE.
—.. alipes, Guérin.
Hazys spinosula, LEFEBVRE.
—. hellenica, LEFEBVRE.
Nümaropus elegans, SERVILLE.
PeNrATOMA ægyptiaca, LEFEBVRE.
Caworus obtectus, Fabr., L&erervre,
Tiers dilatata, Guérix.
Cicapa (8 esp.), Guérin.
— saccata, Fabricius, Guérin.
Fuzcora Castresii, GuEÉRIN.
— laterraria, Linn., Guéniw.
Derse hæmorrhoidalis, Fab., PERCHERON.
— pallida, Fas.
CErPñALELUS infumatus , PERCHERON.
Mévroptéres.
Peracura Selysii, Guérin.
— flavipes; Charp., Guérin.
— unguiculata, Vand., Guérin.
AGrio fulgipennis, Guérin.
Myruezeo libelluloides, Linn., PERCHERON.
Rapuipra ophiopsis, Linn., PERCHERON.
- — notata, Fabr., PERCHERON.
Manrispa auriventris, GUÉRIN.
Hymenopières.
Urocenus Lefebvre, GuÉRiIN.
Pimpza atrata, Fabricius, Guérin.
Leiopreron compressum, PERTY.
201.
201:
20x.
66.
Fr
20 TABLE MÉTHODIQUE.
Insectes. — /yménopteres. N*%, Ann.
ConuraA flavicans, Spinoza. 180. 1837.
CEROCEPHALA cornigera, WEesrwoop. : KMS ENS :
Muricra senegalénsis, Guérin. G. -a83r.
Macromeris splendida, LEPELLETIER DE ST-FARGEAU. 29. 1831.
.— violacea, LEPELLETIER DE ST-FARGEAU. 30. 1831.
SPHex Latreillii, LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU. 33. 1831:
— Thunbergü, LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU. 34. 1831.
MEGacuise sericans, FONscOLOMRE. bo. 1832,
AstTarTa Vanderlindenï, RoBerr. 16. 1833.
Lépidoptères.
ArGynnis monetà (mâle, var.), Hubner, P6ry. il. 1932,
Cazurraea Leprieurii, FérsTHamEr. 122, 1839.
Saryrus antelea, Hubner, LEFEBvRE. 83. 1831.
Pozyommarus ottomanus, Latreille, Lerervre. 19. 18381.
Synromis Khulweini, LEFEBVRE. 23. 18392.
GyNaAuToCERA papilionaria, Guérin. 12. 1831.
Frponra Duponcheliaria, LEFEBVRE. 32. 1831.
— spodiaria, LEFERVRE. 8. 1832.
Desmwra maculalis, Wesrwoon. 2, 1832.
Diptères
Acuras oculatus, FaBricrus. 7. 1837.
ToxoPnora Carcelii, Guérin. 16. 1831.
Zoophytes (Classe X ).
NocriLuca miliaris, SurRIRaY. 1 et 2. 1837.
Hororus Rangüi, D'Orgreny. 3. 1836.
FIN DE LA TABLE MÉTHODIQUE.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES ANNÉES 4831 À 1838.
NMarnmifères "(Classe 1):
L N°, Ann,
Arezes hybridus, isin. GEorr. St-HiLaire. Bi , 1882:
Carromys Furnieri, Desmarest, Guérin. 15. 1834.
— prehensilis, Pæppig, Guérix. 15. 1834.
— Pœyi, Guérin. 15. 1834.
Cavia australis, Isin. Georr. Sr-Hiraine. 12. 1833.
Cozogus guereza, Ruppel, Gervais. 18. 1836.
Écanxé (recherches anatomiques), et Evp. 30. 1838.
Genetra pardina, Desm., Isin. Georr. Sr-Huiz. 8. 1832.
Hyzæna fusca, Isin. GeorFr. ST-Hipaire. 17:. 1885.
Lepus crassicaudatus, Isip. Grorr. Sr-Hicairs. 9. 1832.
— rufcaudatus, Isin. Georr. Sr-HiLaAIRE. CRE": 4
— arenarius, Isip. GEorr. ST-Hinaire. 10. 1832.
Macacus arctoides, Isin. Georr. Sr-Hiraire. 11. 1833.
Marsupiaux (recherches anatomiques), Laurent. 922 à 26. 1831.
MeLocaLe fusca, Desm., Isip. Georr. Sr-HiLaiRE. 16. 1835.
Orycrouys (dents), Gervais. 21. 1836.
PacaypEerues fossiles, JacQuEmix. 27 à 29. 1837.
Precorus auritus, Geoff., Isin. GEorr. St-Hizaire, 2 et 3. 1832.
— Peronii , Is. Georr. Sr-Hiraire. 2 et 3. 1832,
= cornutus, Faber, Isip. GEorr. ST-His. 2 et 3. 1832.
— brevimanus,Jenyns,Is.Grorr. Sr-Hiz. 2 et 3. 1832.
— barbastellus, Daub., Is. Georr.STt-Hiz. 2 et,3. 1832.
— timoriensis, Geoff., Is. Grorr. Sr-Hiz. 2 et 3. 1832.
— Maugei, Desm., Is. Georr. Sr-Hir. 2 et 3. 1832.
2
— velatus, Desm., sin. Georr. Sr-Hinaire. et. 3. 1832.
Porpaacomys ater, Fr. Cuv., Gervais. 20.. 1836.
Sciorus variabilis, Isip. GEorr. Sr-HiLaire. 4. 1832,
— auriventer, Isin. Georr. Sr-Hiraire. b. 1832.
— pygerythrus, Isin. Georr. Saint-Hiz, D. 1832.
: Les noms des auteurs des notices sont en petites capitales; ceux
des auteurs cités sont en caractire romain,
1" série, D.
2 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Mammifères.
N°S.
Sciurus flavimanus, Isin. Georr. Sr-Hiraire, D à
— griseiventer, Is. GErorr. Sr-Hisaire, 5:
— hippurus, Isi. Georr. Sr-HiLaire. 6.
Sorex flavescens, Desm., Isin. Georr. Sr-Hrraire. 13.
— personatus, Desm., Isin. Georr. Sr-Hir. 14.
Srenror seniculus, Geoff., Isip, GEorr. Sr-HiLaire. 7.
— chrysurus, Isin. Georr. Sr-Hinames. | 7.
— . ursinus, Humb., Isin. Grorr. Sr-Hiraire. 7.
— niger, Geoff., Isip. Georr. ST-HiraiRE. 7:
Viverra indica, Desm., Isin: Georr. Sr-HiLaire. 19.
Oiseaux (Classe IT).
AcLara (13 esp.), D'Onrreny et Larresn. (s. pl.). 77 à 79.
Az£cEno vintsioides, Eypoux et GERvAïs. 74
— (3esp.), D'Onrieny et Larresn. (s. pl.). 77 à 70.
AxEcrurus (4 esp.), D'Orriényet Larresn.(s. pl). 7 à 79.
Auervrampaus bicolor, D'Ors. et Lar. (s. pl.) +7 À T9:
Anvers (3 esp.), D'Onxrreny et LarrEsn. (s. pl). 37 à 19.
ANABATES aradoides, LAFRESNAYE. 8.
ANABATES (7 esp.), D'Or. et Larr. (s.pl.). 77 à 79.
ANas gambensis, Linn., LaFRESNAYE. 29-30.
—' tadornoides, W. Jardine, LAFRESNAYE. .36.
— coscoroba, Molina, Ep. et GErv. (s. pl). 62 à 76
AnTaus varlegatus, Vieillot, Evpoux et GErvars. 67.
— (5 esp.), D’Onrvsreny et LaFRESN. (5. pl.). 77 à 79.
Anoueius (5 esp.), D'Orsreny et LarREsn. (s. pl.). 57 à 70.
Asrur (3 esp.), D'OrBrGny et Larresx. (sans pl.). 77 à 79.
Asrur Kienerii, G. pe SPARRE. | 35.
Ænicweuus vocifer, LHERMINIER. 84.
ÆcormeLes Novæ Hollandiæ, Vig. et Horsf, Larn, 82.
Bargion sulphuratus , LAFRESNAYE. Go.
Barara (19 esp.), D'Ormicny et LaArRESN. (s. pl). 77 à 99.
Buro magellanicus, D'Orsieny et LaFRESN. (s.pl.). 37 à 70.
Bucenos galeatus, Gmelin, LAFRESNAYE. 38.
Burso (4 esp.), D'Orriexy et LAFRESNAYE (5. pl.). 37 à 79
Bracayrreracias leptosomus , LAFRESNAYE. si as
_ pittoides, LAFRESNAYE. 32.
Cærepa (3 esp.), D'Onmieny et Larresn. (s. pl). 37 à 79.
Cazyrroraynonus funereus, Lath., LAFRESNAYE. 24.
= Baudinii, Lear., LAFRESNAYE. 25.
— Banksit, Lath., LAFRESNAYE. 26.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Oiseaux. Nes.
CALYPTORHYNCHUS Temmincki, Kulh.,Larress. 27-28.
_— galeatus, Lath., LAFRESNAYE. 27-28.
CarrimuLzeinÆ (détails), LAFRESNAYE. lever) 88:
Carnimuzçus (5 esp.), D'Ons. et Larr.(s.pl.): 77 à 79.
Canoueuis (2 esp.), D'Orrieny et LaFRESN.(s.pl.). 77 à 79. :
Gassicus (6 esp.), D'Orsicnyet Larresn. (s. pl.). 77 à 79.
à
CAraantes (2.esp.), D’Ons, et Larr. (s, pl.). 17 à 79:
Cesezeryris phæœnicopterus, Isin. Georr. Sr-His. 9.
CerrmiLaupa (3 esp.), D'Ors. etLarr. (s. pl.). 71 à 79:
— albo-fasciata , LAFRESNAYE. 58.
— rufo-palliata , LAFRESNAYE. 5g.
Cuensinacærulea, D'OrsiGny et LAFRESN. (s. pl). 77 à 79.
Cixxyris Adelberti, Gervais, 19:
Circærus coronatus, D’Ors. et Larr.(s. pl:). 77 à 19-
Cincus 2 (esp.), D'OnBienx et LAFRESNAYE (s. pl). 77 à 79.
Cozunga boliviana , Eyroux et Gervais. : 7h.
— : wicidis, Linn., Eyroux et Gervais. 16.
Conrosreux cinereum, D'Ors.etLarr. (s.pl.). 77 à 79.
Concrorua6Ga (3 esp.), D’Ors. et Larr. (5, pl.). 77 à 79.
Corvus Beecheïi , Vigors, Eypoux et Gervais. 72
Curicivora (4 esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.). 17 à 79-
Cymnpis cayennensis, Linné, LAFRESNAYE. 22 |
— hamatus, Illig., LAFRESNAYE. 20.
— uncinatus, Temm., LAFRESNAYE. 21:
Cyrsezus (2 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.). 17 à 79:
Dacezo fuscicapilla, LAFRESNAYE. 18,
Denprocovarres rubiginosus, LAFRESNAYE . 16.
— cuneatus, Lichtenst., LAFRESN. 17.
_ - (gesp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.) 77 à 79.
Dicoeux pardalotus, Cuvier, LAFRESNAYE. 14.
Drovox bidentatus, D’'Onpreny et LaAFREsSN. (s. pl.).: 77 à 79.
Donwacomius vociferans, D’Ors. et Larr. (s. pl.). 7 à 79.
EusernaGrA (4 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.). 17 à 79:
EnveryzA luctuosa , Eypoux et Gervais. 71.
— . (26 esp.), D'Orrienx et LaFRESN. (s. pl). 77 à 79.
Euproura elegans, Isin. GEorr. 1.
Euraonia (4 esp.), D'Orsieny etLarresn.(s.pl.). 77 à 79.
Fazco (2 esp.),D’'Orrienv et LAFRESNAYE (s. pl). 77 à 79.
Fazcuzra palliata, Isin, Georr. 49.
— (détails), Isin. Gcorr. 5o.
Fuuvicoza (8esp.), D'Onsienx et LarReësn, (spl). 37 à 79.
ä TABLE ALPHABÉTIQUE.
Oiseaux.
FrRinciLa cucullata, D'Ors. et Larr. (s. p}.).
io — Cubæ, Gervais. ja
— Gayi, Evpoux et Gervais.
| — diuca , Molina, Eyvoux et Grrvais.
Funnarius rufus, D'Orpieny et LarREsN. (s. pl.)
Garruzus (4 esp.), D'Orrienx et LAFRESN, (s. pl.).
Gusernetes ypera, D'Ormieny et LarREsN. (s. pl.).
Harrærus melanoleucus, D'Ors. et Lare. {s. pl.).
Harpyra destructor, D’Ors. et Larr. (s. ph).
Hiunninea bellicosa, D’Ors. et Larr. (s. pl).
Hirunno (8 esp.), D’Orrieny et LAFRESN. (s. pl.).
Imicrer gymnocephalus, D'Onrs. et Larr. (s.pl.).
Iris lamellicollis, LAFRESNAYE.
Icrerus (12.esp.), D'Orsieny et LAFRESN. (s. pl.).
Icrivra plumbea, D’Orrieny et Larresn. (s. pl).
Lanracra guyanensis, D'Ore. et Larr. (s. pl.).
Lanio (6 esp.), D'Orieny et LarREsn. (s. pl.):
Lanrus melanoleucus, Smith , LAFRESNAYE :
— arcuatus, Geoff. St-Hilaire , LAFRESNAYE.
Lerrorayncuus pectoralis, Dueus.
Lainarra analis, D'Ormieny et LAFRESNAYE (s. pl.).
Macaçua cachinnans, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Mecaronyx (4 esp.), D'Or. et Larr. (s: pl.).
MeruLaxis ater, D'Orgieny et LAFRESN. (5. pl.).
Micvius (2 esp.), D'OrBrGNy et LarRESNAYE (s. pl.).
Moresnus urubitinga, D'Ors. et Larr. (s..pl.).
Muscicapa regia , Buffon , Gervais.
:: — luteocephala, LAFRESNAYE.
— viridis, Cuvier, LAFRESNAYE:
= rufo-olivacea, LAFRESNAYE.
— (14 esp.), D’Ore. et Larr, (s. pl.).
Muscicrazra brevicauda, D’Ore. et Lar. (s. pl.).
Muscigra (11 esp.), D’Ons.et Larr. (s. pl.).
Muscisaxicora (4 esp.), D’Or8. ET Lars. (s. pl.).
Myornera candacuta, LAFRESNAYE .
— (3 esp.), D'Ons. et LarREsn.(s. pl.).
Nemosra (3 esp.), D'OrBi6ny et LarREsN. (s. pl.):
Nisus (5 esp.), D'OrBiGNY et LAFRESN. (sans pl.).
Nocrua (3 esp.), D’Orgieny et LAFRESNAYE (s. pl.).
Nycrisius cornutus, D’Ors. et Larr. (s. pl.).
Osxvsuya cinnamomea, GERVAIS,
11
77
cyTà
D
17
17
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S- ge @-
D De
Nos. Ann,
19. 1837.
44. 1835.
23. 1834.
69. 1836,
79- ‘1888.
19. 1838.
19-1837.
19. 1837.
19: 1837.
19+ 1537.
19. 1887.
719. 1837.
57. 1856.
79. 1838.
19- 1837.
19. * 1837.
19. 1838.
61. 1836.
12. 1633.
45. 1835.
19. 1837.
19- 183%.
19. 1837.
719. 1637.
19-' 1837.
719. 1837.
13. ‘1836.
13. 1833.
13. 1899.
134: 1893.
19. :1837-
19-1887.
18. : 2837.
79-. 1937.
10. 1833.
79: 1837.
"9. 1837.
79- 18387.
719- 1887.
19. 18537.
49. 1835.
TABLE / ALPHABÉTIQUE.
Oiseaux.
Ornysuya Ricordii d et p , GERVAIS.
Orrueus (5 esp.), D'Orrienyet LarrEsn. (s. pl.).
_Orraornyncnus (32 esp.), D'Ore. et Lar.(s. pl.).
. Orrnoronus sepium , Horsfield , LAFRESNAYE.
—: Bennettii, Sykes, LAFRESNAYE.
Orus brachyotos, D'Orrreny et Larresn. (s. pl.).
Pacayraynenus marginatus, D'Or. et Lar. (s:pl.).
Parra albinuca , Isin. Grorr.
Parus flavo-cristatus, LAFRESNAYE.
PassEREAUx, LAFRESNAYE (s. pl.).
Passerina guttata, Meyen, Eyvoux et Gervais.
Peroaza (9'esp.), D'Orsreny et LaAFRESN. (s. pl.).
PaaLzcosoenus montanus, D'Ors.et Lar.(s. pl.)..
PHOENICOPTERUS igaipalliatus , Is. GEorr. Sr-H,.
— antiquorum , GEOFrF. Sr-H.
— ruber, Wizsow.
— minor, Georr. Sr-H.
Payrotroma rutila (mâle), Vieillot. LaAFRESNAYE.
_ Bloxami, W. Jardine, Evp. et Gerv.
—. ‘(Besp.), D'Orriewy et LAFRESN. _. pL. } |
Prca mystacalis, G.Srarre.
- PrccozarrTes zonatus, Lesson, LAFRESNAYE :
= Solos et) Spix, LAFRESNAYE.
—". brunneicapillus, LAFRESNAYE.
— scolopaceus, D’Onrs. et Lar. (s.pl.).
- Pipea (2 esp.), D’Orsienr et LAFRESNAYE (s. pl.).
— Laplacei, Eypoux et Gervais.
Procus fringilloides, LAFRESNAYE.
Porysorus (3 esp.) ,D’Ors. ét Larr. (s. pl.).
Prronires brasiliensis, D’'Ors. et Larr, (s. pl.).
Psanis (5 esp.), D'OrBrGny et LAFRESNAYE (s. pl.).
- Preroczossus ulocomus, Gould. Eyr. et GErv,
PyranGa (2esp.), D D'Onpres et Larresn. (s.pl.).
PyrrHULA (9 esp.), D’OnrsiGny et LAFRESN. fs. pl.).
Pyryzus (3 esp.), D’Orsieny et LaFREsn. (s: pl.)
Queruesa cinerea, D'Onniény et L'AFRESN. (s. pl.).
RamPnocezus dimidiatus, LAFRESNAYE.
— atro-sericeus, D’Ors. et Larr.
Ruinouya, D’Orsieny et LarREsNAYE (5. pl.).
— lanccolata, Isin, GEorr. Sr-Hir.
- Rosraramus sociabilis, D'Onrs. et Larr. (s. pl.)
)
N°. ADD.
4ret 42. 1835.
17 à 19 1837.
717 à 79. 1838.
+151. 3636.
bocet 53.::21836.
17 à:79- 2837.
77 à 79.: 1837.
«LI66 y; n83S.
: 8o,:-1837.
1833.
70. 31636.
17 à 79- 1837.
174 79: 1837.
2. : 1832.
2, 1632.
2. -1832.
24 : 1832.
; b.2 12892.
186... 1838.
711 à 79. 1837.
34. 1835.
1839.
46. 1635.
47. 1835.
17 à 79. 1838.
17 à 79. 1837.
68. 1836.
48. 1835.
77 à 79- 1837.
77 à 79. ‘1838.
17 4 19- 1837.
62. 1836.
97 à 79- 1837.
17 à 79. 1837.
17 à 79: : 1887.
17 à 79: 1837.
Sr. 1637.
7 à 79: 1837.
77 à 79.7 1837.
9. 1892.
77 à 19. 1837.
we
6 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Oiseaux. N°5, Ann.
RurrcoLa péruviana, D'Ors. et Larn. (s, pl.). 17 à 79. 1837.
Sazrartor (gesp.), D’Orrieny et LAFRESN. (s.pl.). 77 à 79. x:837.
Sarcorampaus (2 esp.), D'Ors. et Larr.(s. pl.). 77 à 79: 1887.
Scors choliba, D'Orrienx et LAFRESNAYE (s. pl)... 77 à 79. 188%.
Scyrarors Novæ Hollandiæ , Lath., LAFRESNAYE. 37. 1835.
SErriIROSTRUM (2 esp. ), D'Or. et Larr. (s.pl.). 77 à 49. 1838.
SerormaGa (2 esp.), D’Orrienyet LAFRESN. (s. pl.) 77 à 79. 1837.
Srerx perlata, D'OrBieny et LAFRESNAYE (5. pl.). . 77 à 79. 1837.
STornezLA militaris, D'Ors. et Lark. (s. pl.). 17 à 79. 2838.
SyLvra miniata , LAFRESNAYE. 54. 1836.
— (4esp.), D'OrrIeny et EarrEsn. (s.pl.): 77 à 79. 1837.
Synnazzaxis (13 esp.), D'Ors. etLarr.(s. pl.). 77 à 79. 1837.
7
Synopsis avium, LAFRESNAYE et D'OrBiçny. 77 à 79. 7887.
Tacaunis (2 esp.), D'Ormienx et Larresn. (S. ph). 97 à 79. 21837.
Timazia hypoleuca, Franklin, LAFRESNAYE . 89+ 1835.
— hyperythra, Franklin, LAFRESNAYE. 4o. 1835.
Tous viridis, Gmelin , LAFRESNAXE. 11, 1833.
TroëLopyres (7 esp.), D'Ors. et Larr. (s. pl.). 77 à 70. 183%.
Trocon antisianus, D’OrBIGeny. 85. 1837.
Turous importunus, Vieillot , LAFRESNAYE. 4. 1832.
— cinnamomeiventris, LAFRESNAYE. b5et 56. 32836.
— albo-specularis, Evpoux et Gervais, 64et 65. 1836.
— occipitalis, Temminck, Eynoux et Gervais. 66. 1836.
— (besp.), D'Ors. et Lare. (s. pl.). 17 à 79 1837.
Tyrannus gutturalis, Expoux et GERVAIs. 63. 1836.
— .. (14esp.), D’Ors. et Larr. (s. pl.). 17 à 79. : 1837.
Urrucertaia (6 esp.), D'Ors. et Lare. (s. pl.). 17 à 79- 2538.
Vinso virescens, D’OrBieny et Larresn.(s. pl). : 77 à 79. 21837.
— (14 esp.), D'Onrieny et Larr. (s.pl.). 77 à 7y.. 1837.
Xenors rufo-superciliatus, LAFRESNAYE. 7. 1832.
— _(2esp.), D'Orsieny et LaFResw. (s. pl.). 77 à 79. 1838.
Yunx pectoralis, Vigors, LAFRESNAYE. 33. 183h.
Reptiles (Classe III).
Ascermaris Leschenault, Cocreau. Be 4832.
AmPnisseæÆna cinerea , Vandelli, Evp, et GErv, : | 10, . 1837.
— elegans , GERVAIS. 11.283.
Cazamarta punctata, Boie , Eypoux et Gervais. 16. 1837.
Cozuser spilogaster, Boie , Eyroux et Gervais. 14. 1837.
— Prevostianus, Evnoux et Gervais. 15. 1837:
— plumbeusét aer, Boicet Oppel , Eyn.et GErv. 216. 1837.
LA
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Reptiles.
Daaco spilopterus, Wiegman», Evpoux et GERvAIs.
ErmxepiFer aurantiacus, COCTEAU.
— Spixii, Cocteau.
Gerrosauaus ocellatus, CocTrEau.
_— lineatus , Cocreau.
Puarypacryzus Cepedianus, Peron , Îs.Georr.S.-H.
Unorezrisceylanicus, Cuvier , Cocteau.
— . phiippinus, Cuvier, Eyr.,et GERY.
Zooroca Guérin, CocTEau.
Poissons (Classe IV).
Cuaracinus Besse, Joannis.
Coneconus niloticus , Joannis.
Ecueweis sedecim-lamellata, Evpoux et Gervais.
HererosrancHus anguillaris, Geoff. St-H., Joawnis.
Leucascus niloticus, Joannis.
— Bibié, Joannis.
— thebensis , Joannis.
Mazarrerurus electricus, Isid. Geoff., Joannis.
Mocgoxus niloticus, Joannis.
Morwyrus oxyrhynchus, Geoff, St-H., Joannis.
Myzeres Baremoze, Joannis.
— Guilé, Joannis.
ScmiLge auratus, JoANNis,
— mystus, Geoff. St-H., Joannis.
Synenaraus Blainvillianus, Evpoux et Gervais.
Terraopon physa, Geoff. St-H., Joannis.
— parvus , Joannis,
Mollusques (Classe V):
Acasta sulcata , Lamarck, DEsnayes.
— tubulosa, DESHAYES.
AcnarTina Saulcydi, Joannis.
— ‘ Marminii, DESHAyEs.
— ‘ oleacea, Férussac, DESRHAYES.
AmpuLLaRiIA (12 esp.), C. D’OrBI6NY (s: pl).
AumoniTes Velledæ, Micuezin.
— Lacordairii, MicHELIN.
ANcicrarta volutella, DESHAYES.
AncyLus (3 esp.), D'Orgreny.
AnoponrTa Cordierui , C. D’OrmIGny.
— antiqua, C. D’Orrieny,
7
Nos, Ann,
12, 1837.
#. 1835.
8. 1835.
4 a:.5., 1833.
5. 1333.
3% 1833.
2. 1833.
13. 1837.
g. 1835.
10. 1835.
m. 1835.
.16. 1837.
14. 1835.
3. 1835.
4. 1835.
11, 1835.
1.. 1835.
85. ABS:
13. 1835.
6. 1835.
9. 1835.
_b.. 18395.
12. 1835.
17- 1837.
2. 1835.
15. 1833.
2%. 1831.
29. 1881.
bo. 1834.
19. 1831,
3. 1831.
84, 1837.
35. 1833.
67. 1835.
81. 1837.
62. 1831.
18. 1837.
18. 1897.
.®
8 TABLE. ALPHABÉTIQUE.
Mollusques.
Arzvsia Brugnatellii, Wess et VANBEN.
— Wehbii, Vansenenex et Ross:
ARGONAUTA argo, Linné, RANG.
Ascipra papillosa, Gmelin, Rawc.
ASTARTE cordiformis, foss., DESHAYES.
— striatula, foss., DÉSnAYES.
ArranTa Keraudrenii, Lesueur, Rance.
AuricuLa angiostoma , DESHAYES. |
— Jabrella, Desnayes.
— (5 esp.), D'Ornr6xy.
Buccnu“ sepimentum, RaNG.
— maculosum, Lamarck, Joannis.
Bürimus Costerti, Eypoux.
— olorinus, Duczos.
CacrioPæa bellula , D'OrB1GNY.
CALYPTRÆA rugosa, LESsSOx.
— araucana, Lessow.
CANcELLARiA imperialis, Micaezi.
CarocozLa grata, Michelin.
— eolina, Duczos.
Cassis sulcosa , Lamarck, Joanwis.
Casrazra (3 esp.), D'Ormieny (s. pl.).
Carizvus pyriformis, Micuezin.
Ceriraiuu vulgatum, Lamarck, Joannis.
CzausrcraA maxima (foss.), Grateloup, DEsHayes.
Creopora balantium, Ranc.
CoruusezLa rustica, Lamarck , Joannis.
Convus Orbignyi. AupouIn.
—* elventinus, Ducxos..
— hier DE DR Be, Duczos.
45.
62.
32.
52.
15.
44.
Br.
20.
19.
23.
Coquiezes biv. (obs. sur la synon.), FéÉruss. (s. pi. } _59à 60.
Crancuia Bonellii, FÉRussac.
— perlucida, FÉRUSSAC.
CRrYPTELLA canariensis, WEB.
Cyczas (4 esp.), D'Onsieny (s. pl.).
Cyczosroma Arnoudii, Ductos.
= gibbum, Férussac, Eypoux.
— ortyx, Valenciennes, Evpoux.
_ (3 esp.), D'Orriexy (s. pl.).
CyPrRÆaA tremeza, Duczos.
— esontropia, Ducros.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Mollusques.
CyrrÆA eglantina, Duczos.
CyRENA papua , LESSON.
— recurvata, Valenciennes, Eyroux.
CYRENEzLA , DESHAYES.
Cyrenoïpa Dupontia , Joannis.
DecramuLa adamantina , Duccos.
Doriux galea , Lamarck, Joannis.
Doris purpurea, Risso, Guérin.
— villafranca, Risso, Guérin. *
— rubra, D'Orsieny.
Drepanosroma nautiliformis, Porno.
Erueria Carteroni,Micaein.
FascrozariA tarentina, Lamarck, Joannis.
FiroLa caudina , RancG.
Fusus laticostatus, DESHAYES.
— inconstans, foss., MicHEzIx.
— mandarinus, Duczos.
Hezicina zephyrina, Ducros.
— Ambieliana, DE Boissy.
— (12esp.), D'Orsrexy (s. pl.).
Hezix Arnouduü, Micraur.
— auridens, Ranc.
— bifurcata, DESHAYES.
— cinnamomea , Eyroux.
— Gaymardi, DEsnayes.
— hemisphærica, Micaaun.
— Jlabyrinthus, Chemnitz, DEesnayes.
— Jlanuginosa, DE Borssy.
— Lassaln, Eyroux.
— Jlima , Micuaunr.
— marginata , Muller, Rance.
— nemoralina, Micaaun.
— nubeculata, DESRAYES.
— nucleola , Rance.
— plicata, Knorr, DEsHayEs.
— Poeyi, Perir.
— Poulzozii, Payraudeau, DEsnayes.
— Tupinierii, Evpoux.
— Valencienniüi, Eypoux.
— ‘ vitrinoides , Desmayes.
Irma (2 esp.), D’OrBi6xy (s. pl.).
1"* série,
10 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Mollusques. Nes.
Lozico vitreus, RANG. 06.
Lozrcorsis Veranii, FÉRUSsAC. 65.
Lymnæus Lessonii, DESHAYES. 16.
rubiginosus, Micmezin. 29
— (5 esp.), D'OrBreny. 62.
MarG@InEezLA helmatina, Ranc. Ts
— Cleryi, Perrr. 13.
— Kieneriana, PETiT. 112.
Mezanra inquinata, Defrance, DESHAYES. Lo:
— helvetica, Mic. 37
— aurita, Muller, Ranc. 12.
— tuberculosa, Ranc. 13.
Mezanorsis clementina, Miche. ; 29:
Mesonesma Jaures:i, Joannis. b4.
Mrrra Peronti, Lamarck, DEsHayEs. 35.
— semifasciata, Lamarck, DEsayes. 86.
— Michelinii, Guérin. 81.
—. aurantiaca, Lamarck, DESHAYES. 6.
—- bacillum, Lamarck, DEsnayes. 7.
Mozzuscoruu terrestr. et fluviatil., D'Or. (s. pl.). 61 et 62.
Monoponra fragarioides , Lamarck , Joannis, 47.
Myceropora (2 esp.), D’Orrieny (s. pl.). 62.
Namica glaucina , Lainarck, Joannis. 37:
Nuuuuzrres millecaput, N. Bourée. 2h.
Ocropus microstoma, REYNAUD. 25.
— velatus, Rance. 89.
— macropus, Risso, Ranc. 90.
— moschatus, Lamarck, Ranc. 9r.
— hyalinus, Rance. 92.
— venustus, Rance. 93.
OEvwrs de Calmar, Rance. 97:
Ozrva polpasta, Ducros. 20.
OvuLa punctata, Ducros. 7.
PazupinA cyclostomæformis , C. D’ ee 79:
— elongata et varicosa ,C. D’OrmGny. 79:
= aspersa, Micnaun. a4,
— subangulata, Micraun. 84.
—— rimata , Micnaun. 84.
— (7esp.), A. D'Onsreny (s. pl.). G2.
— varicosa , C. D'OrBIGNy. 79:
Panwacezra Valenciennii (dét.an.), Wegr et Vans. 7het 76.
ge. :
TABLE ALPHABÉTIQUE.
mé: | Mollusques.
PargiLa pyramidata, Lamarck, Joaxais.
Paysa rivalis, D'OrBiGny.
+ gigantea, Micuauo.
Pixeopsis pilosus , DESHAYES.
PLanonrsis (11 esp.), D'OrBiGny.
PLeuroBrancaus aurantiacus, Risso, GUÉRIN,
— reticulatus, Rance.
Porxcera Lessonii, D'OrmIGxx.
— punctilucens, D'Orrreny*
— ornata, D'OrBIGNy.
Purpura sanguinolenta, Duccos.
— truncata, Duccos.
— hæmastoma, Lamarck, Joannis.
PyRAMIDELLA ventricosa, GUÉRIN.
RosrTezLaria pes-pelicani, Lamarck, Joannis.
RosrezLanria occidentalis, BEcx.
Scazaria terebralis (foss.), Micnezin.
— australis, Lamarck, Guérin.
Sepia elegans, D’Orbigny, Raw.
— hierredda, Raw.
— ornata, RANG.
SerioLA Rondeletii, Lamarck, Ranc.
SEr1oTEuTœiIs biangulata, RANG.
Sipaonanrra bisiphites, foss., Micaezin.
— vasconiensis, foss., MicHELis.
— Sowerbyi, Micmeuin .
SoLarium moniliferum, MicHELiN.
SrrOuBUSs scalariformis, Duccos.
Succinea rubescens, DESHAYES,
— depressa, Ranc.
TereBraTuLa bivulnerata, foss., Mic.
TERG1IPES coronata , D'OrBIGNY.
— aflinis, D'OrBIeny.
TornaTezLa lacryma, MicneLin.
Turso rugosus, Lamarck, Joanwis.
TyLopina citrina, Joanmis.
Uni0 truncatosa, Mrcuaun.
— (12 esp.), D'Orsreny (s. pl.).
— Keraudrenti, Eypoux.
— Gerbidoni, Eypoux.
— Gaudichaudii, Evnoux,
62.
62.
T1
Ann.
1834.
1835.
1837:
1832,
1835.
1831.
1532.
1837 -
1857.
1837.
1833.
1833.
1834.
1837,
‘1834.
1836.
1931.
183r.
1837.
1837.
1337.
1837.
1836.
183r.
1831.
1832.
1833.
1837.
1831.
1835.
18371.
1837.
1837.
1833.
1834.
1833.
1857.
1835.
1838.
1838,
1838.
12 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Mollusques. N°. Ann,
Uni0 Bonnaudii, Eyroux. 62. 1838.
VaçginuLus (2 esp.),D’Ors. (s. pl.). G2. 1835.
VENERICARDIA flammea , Micmeziw. 6. 183r.
— squammigera , DESHAYES. "10 1837.
VENUS rosalina, Rance. 42, 1834.
Vicziersia scutigera, D'OrBiGNy. 109. 1837.
Annelides (Classe VI).
Sicazron Estellæ , Guérin. 1. 31837.
Crustacés (Classe VIT).
CirRIPÈDES, MARTIN-SAINT -ANGE. 19 et 16. 1835.
Dero echinata , Guérin. 21. 1836.
Gezasrmus Tangeri, Evroux. 14. 1639,
Hieraconyx abbreviatus, Guéri. 17. 1836.
Hyperines (diverses), GuÉRIN. 17 et 18. 1836.
Limwapra mauritiana , GUÉRIN. 29. 1838.
MacrPHTHALMUS affinis, GUÉRIN. 24. 1838.
— pectinipes , GUÉRIN MÉNEVILLE. 23. 1838.
no — simplicipes, GuÉRIN. 24, 1838.
Mirurax aculeatus, Herbst, Epwarns. 2. 1832.
— asper, M. Épwarps. 1. 1832.
— dama, Herbst, Erwarps. 1. 1832.
— dichotomus, Desmarets, Epwanps. 1. 1832.
— hircus, Fab., Enwanrps. b. 1832.
_ hispidus, Herbst, Epwanps. 4. 1832.
— sculptus, Lamarck, Epwanps, 5. 11892.
— spinipes, Herbst, Enwanrps. b. 1832.
— spinosissimus, Lamarck, Enwanns. 2 et 3. 1832.
— verrucosus, M. Epwanrps. 4. 1832.
OxyYcEPHALUS océeanicus , GUÉRIN. | 18. 1836.
— piscatorius, Edwards Guérin (s. pl.). 18. 1836.
Puzras serratus , Guérin. 19. 1836.
Paronyma atlantica, Guérin. 18. 13936.
PayzLosoua (12 esp.), GUÉRIN. Ga 13. 1833.
PorcELLaNa (9 esp.) , GUÉRIN. 25 et26. 1838.
Primo macropa, GUÉRIN. 17. 1836.
PRONOÉ capito , GUÉRIN. 17. 1836.
Prerezas Webbi, Guérin. 20. 1836.
| : + La be
TABLE ALPHABÉTIQUE.
‘ Arnchnides (Classe VIII).
Acaxrnopon Pelitii, Guérin Méneviice ;
AnproCTONUS variegatus, GUÉRIN.
Arrus venator, Lucas.
Errira mexicana , Lucas.
— hastifera , PERCHERON.
Gareones Cuhæ, Lucas.
— himbata, Lucas. Î
Hersiria caudata, Savigny, Lucas.
— iadica, Lucas.
_— Savignyi, Lucas.
Myçaze rosea, Walckenaer, Guénix.
PacayrosceLis fulvipes, Lucas.
Sarricus lepidus, Guérin.
— quadrimaculatus, Waïckenaer, Géénix.
Scyraopes rufipes, Lucas.
SeGEsTria ruficeps, Guérin.
TarzyPnonës angustus, Lucas.
— caudatus, Latr., Lucas.
— giganteus , Lucas.
— rufimanus, Lucas.
— rufipes, Lucas.
—— Spinimanus, Lucas.
Ensectes (Classe IX):
Acanrnopis ululina, Güérix.
ACANTHOMERUS (8 esp.), GUÉRIN.
ACANTHOTHORAX longicornis , Garbr.
Acaras oculatus, FaBricits.
AGrio fulgipennis, GuÉéRix.
Axis reflexa, Guérix.
AMALLOPODES scabrosus , LEQUIEN.
AmmorPnonus (2 esp.), Guérin (s. pl.).
Anacozus maculatus, Gory.
AncyLosrterNus scutellaris, Olivier, Duroxr.
Anisosceuis latifolia, SERvVILLE.
— alipes, Guérin.
ANoPLOosTERNUS opalinus, Guérin (s. pl.).
Axrura (monog. des) (21 esp.), LEQUIE x.
Anrnrasomus Chevrolatii, Guérin (s. pl.).
1'° série.
235.
112.
x
TE
15.
109.
74.
JI2,
31.
207.
18.
19.
292.
39 à 41.
LIT.
E*
1835.
1834.
1832.
1831.
1831.
1834.
1833.
1834.
1332.
1838.
1831.
1833.
1838.
183%.
1834.
14 TABLE ALPHABÉTIQUE.
se Ensectes. Nos,
ANTHRIBUS pygmæus, ROBERT. 16.
Areynnis moneta (mâle, var.), Hubner, Porx. IT.
Anricerus armatus, Dalman, Auré. 94.
Asrara Vanderlindenii, Roserr. 6.
ATHYREUS reclicornis, GUÉRIN (s. pl.). 299.
ÂTERPUS pipa, GUÉRIN. 98.
ATTELABUS sumptuosus, GOrx. 119.
AuracoPaLrus viridis, Guérin (s. pl.). ‘282.
Basorera brasiliensis , Wesrwoo». 132.
Barnisus (8 esp.), AUBÉ. 89 90.
Bozax Zoubkovit, Fischer, Wesrwoon. “1.
Borgocekxas frontalis, Guérin (s. pl.). 232.
Bracaysrernus fulvipes, Guérix (s. pl.). 232.
Bryaxis (14 esp.), AurÉ. 81 à 84.
— sanguinea , Reich, Vicror M. 171.
— longicornis, Leach, Vicror M. Tr.
_— Jaminata, Erichson, Vicror M. 171:
Burresris Percheronti, GuÉéRix. T0.
Bupnresris analis, CHEVROLAT. 6o.
— aureopilosa, Guéris. 15,
— . Buquet, Gorx. 6r.
— cassidoïdes, Guen. 29.
— colliciata, Guérin. 27.
— complanata, GUuERIX. 9
— empyrea, GeRx. 19:
— exophthalma, Guérix. 26.
— Goryi, Guérin. 62.
— . Laczotü, GuÉrin. 14.
— opulenta, Gory. LT
— Rogerü, Dupont. 43.
== rotundata, Guéris. 28.
— scapularis, Guérin. 14.
Byrmnes (12 esp.), Auré. 85 à 87.
Cazicyemis Latreillii, LarorTE. 7 -
— eximius, Guérin (s. pl.). 232.
CALLIPOGON senex, Duroxr. EE
CazritTReA Leprieuri, FEISTRAMEL, EDR
Cazonronus Mellyi, Guérix. 34,
Car96xaraus Chevrolatu, Guérin. 172.
Canopus obtectus, Fabr., LEFERVRE. 126.
Caparus Æthiops, De Crisropront. 181.
Anu,
1832.
1632.
1833.
1833.
1838,
1833.
1834.
1838.
1835.
1833.
1833.
1838.
1838.
1833.
1836,
1836.
1836.
1837,
1833.
1832.
1833,
1832.
1832.
1852.
1832.
1832.
1833.
1833.
1832.
1832.
1832.
1832,
1833.
1832.
1838.
‘1832.
1839.
1897.
1837.
1839.
1857.
\
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Insectes.
Caranus assimilis, De CrisTOPHORI.
— basilicus, CHEVROLAT.
— Chevrolati, DE CRISTOPHÔRI.
— Wiedemanni, DE Crisropxerr.
— Mariettn, De Crisrormont.
— mœæstus, DE CrisTopHori.
— saphirinus, De CrisroPnoni.
— Spinolæ, DE CrisroPori.
Cassipa tricolor, GuéRin.
CerHaLErLus infumatus , PERCREROK.
CErÆcçinion horrens, Boispuvaz.
CErocEPHALA cornigera, WESTWo6p.
Ceronra episcopalis, Guérin.
CuariNOTEs fasciatus, Duronr.
Cuenniun bituberculatum, Latreille, Ausé.
Cnorraponis lobata, Guérix.
Cicapa (8 esp.), GuéRiN.
— saccata, Fabricius, Guérix.
CiciNpeLA quadrimaculata, Sturm, Auvourx.
— lepida, Gory.
— dives, Gory.
— guttula , Fab., Guérix.
CLassiricarTion des Hémiptères, DELArORTE.
Cianopñorus lateralis, GuéRix.
CLravicer (2esp.), AURÉ.
Cozryris Chevrolatii, Guérin.
Coxrarus nigropunctatus, Goey.
— rubro-vittatus, Gorx.
Coxura flavicans, SPINGLA.
CorDisres 4-maculatus, Gorx.
Criorrosopus (2 esp.), Serville, Duronr.
CRYPTORHOPALUM quadripunctatum, GuÉRIX.
= Cleryi, Guérin.
Crenisres palpalis et Dejeanti, Aueé.
DaSvyres cyaneus, Guérin (s. pl.).
DEnvro&ias (4 esp.) , Duronwr.
Dexse hæmorrhoidalis, Fab., PEercnEron,
— pallida, Fas.
Desvwia maculalis, Wesrwoon.
Desmonenvs variabilis, Duronr.
PDicranongres annulatus, Dejean, Duron:.
120.
120,
180.
41.
217 à 918.
231.
281.
79:
298 à 280.
151-152.
86:
15
Ann.
1837:
1836:
1837 :
1837.
1837.
1837.
1887.
1887.
18381 .
1833 .
1835.
1832.
1832.
1836.
1833.
1838.
1638.
r838 .
1832.
1833.
1833.
+835.
1832.
1831.
1833.
1685.
1834.
1834.
188%.
1885.
1838.
1838.
1838.
1833.
r338.
1886,
1632.
1892.
1832.
1836,
1836,
VER
À rs
Cu
16 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Insectes.
DoxypHora 21-punctata, CHEVROLAT.
— Dejeanii, Guérin.
Dryopizus anobioides, CHEVROLAT.
Dysipes obscurus, Perty, WEesrwoo».
Ezarter Goryi, Duftschmid, Gory.
— (iresp.), Guérin.
ELEenornonus americanus, GuÉRin.
Ezropes dentipés, Eschscholtz, Guérix.
Encernazus complicans, Kirby, Wesrwoop.
Enicoransus viridipennis, LAPORTE.
Ermiprieer macrogaster, LEFEBVRE.
Epiccines Gayi, Chevrolat, Guérin.
Evcrarus Mellyi, Duronr.
Eurnozus Tupinieri, GUÉRIN.
Evrzecrus(14 esp.), AUBÉ.
Evrypenra striata, Guérin.
Evanrosomus Orbignyi, Guérin.
Frponra Duponcheliaria, LEFEBVRE
— spodiaria, LEFEBVRE.
FonricuLa parallela, Wesrwoop».
Fuzéora Castresii, GUERIN.
— Jaternaria, Linn., Guérin.
GazzEeruca smaragdipennis, CHEVROLAT.
Geornizus Walckenaerii (obs. sur divers), GEnv.
G£orrurss lateridens, Guérin (s. pl.).
GraPaiPTERUS femoratus , CHEVROLAT.
GywauTtocera papilionaria, GuÉRIN.
Gyriosonus (5 esp.), GuÉRrIN
Hazys spinosula, LEFERVRE.
— hellenica, LEFERVRE.
Hawaricuerus suturalis, Gorx.
Hzcerer (3 esp.), Guérin.
Hezroruqus (2 esp.), Guérin.
Hezzuo biguttatus, Gory.
Hezors lanipes , Fabricius, BLancnars.
Hererosternus buprestoides, Duroxr.
Hispa pulchella, Guérin.
Hysoma rubripennis. Gorx.
Hyriraus tentirioides, Guérix.
HypocgPHaLus armatus , DESMARETS.
Isipron amϾnum, Gory.
Ne, Ann.
13, 183r.
14. 1831.
9. 10e,
123. 1835.
30. 183.
528$ à 230. 1838.
109. 1834.
117. 1834.
69. 1833.
35. 1831.
5. 1831.
231. 1838.
41. 1832.
233. 1838.
gt à 93 1833.
22. 1832.
109 bis. 1834.
32. 1831.
8. 1532.
158. 183%.
193-194. 1837.
174. 1837.
233. 1833.
133 et137. 1835.
231. 1838.
F38. 1835.
12. 1831.
ro3. 1834.
27. 1831.
24. 1831.
.1. 1832.
106. 1834.
113. 1834.
6. 1839.
179. 1837.
10. 1832.
233. 1838.
37. 1831.
108. 1835.
24. 1832.
58. 1833,
TABLE ALPHABÉTIQUE. 17
Insectes. N°’. Ann.
Laupyris madagascariensis, GUÉRIN . | 22. 1831.
LEBrA quadrinotata , CHEVROLAT. 136... 1835. *
LEioPTERON compressum, PERTY. 179. 1833.
Leucorayreus Kirbyanus, Mac-Leay, Wesrwoon. 10.- 1833.
Lissonorus {Lo esp.), Dalman , Dupowr. 142 à145. 1936.
Losozperus monilicornis, GUÉRIN. if DR ABBL<
Loxoryea bicolor, Wesrwoop. 12. 1833.
Macromeris splendida, LEPELLETIER DE ST-FARGEAU. 29. 1831.
— violacea, LEPELLETIER DE ST-FARGEAU. 30. 1831.
Mazacocasrer Passerinii, Bassr. 09. 1833.
Mazrongres microcephalus, Duponwr. 125, 1835.
Manris chlorophæa, Brancuar». 135. 1835.
ManrTispa auriventris, GUÉRIN. 202, 1838.
MEcacise sericans, FONScOLOuSE. bo. 1832.
Meçaperus (2 esp.), Dejean, Duronr. 141. 1836.
Mecauerus King, Mac Leay, Borspuva. 124. 1835.
Meuarnorus Reïichii, Guérin. 109. 1834,
Merasoues, GUÉRIN. 101 à 118. 1834.
MexisonerA piceipennis, Wesrwoop. 132. : 1839.
MELorontaa chinensis, Guérin. 232. 1838.
Meropras curculionoïdes. Gorx. 42. 1832.
— curculionoïdes, Gory, AUBÉé. 79- 1833.
MEzor Olivieri, CHEvVROLAT. 57. 1833.
— Saulcyi, Guérin. 108. 1833.
— collegialis, Auvourx. 269. 1832.
Micrormiris Dumerilii, GuÉRix. 1. : 183.
Misocameus Goudotii, Guérin. 114. 1834.
Mozuris Pierreti, SERVILLE. 129. 1835.
Murizca senegalensis, Guérin. 6. :183r.
Myruezeo libelluloides, Linn., PERCHERON. bg. 1833.
Narycius opalus, Dupont. 128. 1835.
— olivaceus, Durowr. 128. 1835,
Nawaropus elegans, SERVILLE. 27: 1831.
Nosorxroeus concinnus, Dejean, Durowr. 147. 1836.
Nycrecra (4 esp.), Guérin. 10%.- 1834.
Nycreropus acuminatus, Klug. , Guérix. 203.: 1838.
— ebeninus, Klug., Guéris. 203. 1838.
Nycrogares tibialis, Guérin. 119: 1834.
Nycrozoixus obesus, Guérin. 104. 1834.
OLExEcAMPTUS serratus, CHEVROLAT, 134. 1835.
OxrnornaGus undatus, Quivier. 67. 1633.
Hs
18 TABLE ALPHABÉTIQUE.
| Insectes.
OPaATRuM (2 esp.), GUÉRIN. ;
OrLorus atriplicis, LAPORTE.
OnycromorPaus variegatus, GUÉRIN 6: ne )
— maculicollis, Guérin (s. pl.).
Oxura psammodioides, GUÉKIN.
OxycuriLa acutipennis, Buquer.
— distigma , Gorx.
Oxvuerus (16 esp.), Serville, Duponr.
Ozzæna dentipes, CHEVROLAT.
Pausonus viridis, Gory.
— elongatus. Gorx.
en alternans, Latreille, Gory.
— morbillosus, Boisduval, Gorx.
— Guerinii, Gory.
— : Guerinii, Gory.
Passazus Goryi, MEzrvy.
Paussus cornutus, CHEVROLAT.
Penicuzus phocæ, Lucas.
Pezeciun refulgens, Guérin.
PENTATOMA ægyptiaca, LEFEBVRE.
Pericaus guttatus, CHEVROLAT.
Perazura Selysii, GUÉRIN.
— flavipes; Charp., Guérin.
— unguiculata, Vand., Guérin.
Paazerta ephippiger, Guérin.
Paaswa obscurum, Guérin.
Puogpinus tricolor, Durowr.
Paysocasrer (2 esp.), GUÉRIN.
Pimpca atrata, Fabricius, Guérin.
Pozvsorris Crœsus, Dupont.
Pozypeswus margaritiferus, Eypoux et GErvaIs.
—_ Blainvillüi, Evpoux et Gervais.
Pozyommarus ottomanus, Latreille, LEFEBVRE.
Prionwarrerus staphylinus, Guérix.
‘— :. flavipennis, GuÉRIN.
Proacrs (5 esp.), GUERIN.
Procerus Duponchelii, Dejean, BruLLé.
PsaumerTicus pilipes, Guérin (s. pl.).
Psawmones longicornis, Kirby, Guénix.
PsammorruPes dentifrons, Guérin (s. pl.).
PseLaPHIORUM (monographia), Aus.
Nos, Ann.
118. 1834.
20. 1832.
232. 1838.
242. 1838.
111. 16534.
130. 1835.
#7: 1086:
208 a 215. 1838.
136. 1835.
166. 1836.
166, 1836.
166. 1836,
, 267. 1836.
167. 1836.
26. 21831.
56. 1833.
49. 1832.
121. 1834.
29. 1831.
20. 1831.
46. 1832.
201. 1838.
201. 1838.
201, 1836.
>, 1831.
235. 1838.
149. 1836.
101. 1834.
5 28. 1831.
171: 1833.
239. 1838.
239. 1638.
19. 1831.
63. 1833,
63. 1833.
105. 1834.
9. 1832.
110. 1834.
1HI. 1894.
281: 1838.
18 à 94. 1838.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
insectes. NOR
PsELAPHUS (4 esp.), AURÉ. 80.
Pseuposzars (2 esp.), GUÉRIN. 115.
PyGipicrANA picta, GUÉRIN. 236.
Racæiivm nigritum , Serville, Duronr. 146.
Rapmipra ophiopsis, Linn., PERCHERON. 66.
- _ — - notata, Fabr., PERCHERON. Dé 56.
Rureza tricolor, Guérin (s. pl.). 239,
SacrA Boisduvalii, Dejean , Durowr. 32.
Sazax Lacordairi, GuÉRIN. Vars 107:
Saryrus antelea, Hubner, LEFEBVRE. 3.
Scarasæus anubis, CHEVROLAT. 139 et 140.
ScaritTes Pyracmon (monstruosité), LEFEBVRE. 40.
— - Goudotii, Guérin. Di
Scayzocnarus prasinus, Guérin (s. pl.). 232.
ScoLoPenpra Eydouxiana, GERVAIS. | 240.
ScoToBius (12 esp.), GUÉRIN. ; 110.
SPnornoTuEcus (4 esp.), Dejean, Durowr. 219 à 220.
SPuex Latreillii, LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU. 33.
— Thunbergii, LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU. 34.
STarnyLinus olens, Linn., BLANCHART. 165.
STEIRA costata, WEsTrwoop. 176.
SrENasris (2 esp.), Serville, Duronr: 216.
SrexocneiLa Lacordairei, LAPORTE. 12.
SrenorTErus molorchoïides, Guérin. 233.
Sriemopera conjuncta, Chevrolät, Guérix. 228.
Synroms Khulweinti, LEFEBVRE. 28.
Tezrpaorus fuscus (larve), Linn., BLancuare. 168.
Terepnorus lividus (id.), Linn., BLancrarn. 168.
TuERATESs Javanica , Gory. 39:
Tiers dilatata, GuÉRriIN. 3.
ToxopnorA Carcelii, Guérin. 16.
TRACHYDERES (51 esp.), Dupont. 154 à 164.
Tracayperes (51 esp.), Dupont. 186 à 200 et 204.
TRACHYDERIDES, Duponr. 141 à 164 ; 186 à 200 ; 204 à 224. 1836.
TricrenorouA Childrentü, Gray, Duronr. 35.
TriconopacryLa terminata , Dejean, Guérin. 73:
Trimrum brevicorne, Reichembach, Auré. 88.
Trocaazonora badia, Wesrwoop. 92.
TrocHazLus rotundatus, LAPORTE, 44.
Trocossira splendida , Gory. 38°
88.
Trcaus niger, Paykull, Auré.
19
Ann,
1833.
1834+,
1838.
1836.
1833.
1833.
1338.
1832,
1834.
1831.
1836.
1831.
1831.
1838.
1838.
1834.
1838.
183r.
1831.
1836.
1837:
1838.
1832.
1838.
1836.
1832.
1836.
1836.
183r.
183r.
1831.
1836.
1838.
1538.
1832.
1834.
1833.
1833.
1832.
1837,
1833.
Fr DO TABLE ALPHABÉTIQUE.
Insectes. Nos. Ann.
Tyzocerus atricornis, Guérin (s. pl.). 228 à 280. 1838.
fyrus mucronatus, Panser, AUBÉ, 79. 1888.
Unocerus Lefebvre, GuéRiIN. 68. 183r.
XeEsria elegans, Gory. TRE 64. 1833.
XyYLocnanis (4 esp.), Serville , Dupowr. 205à 206. 1838.
Xvemicera Caternaultii, FEISTHAMEL. 184. 1837.
— Pierretii, BLANCHARD. - 185, 1837:
Xysra (2'esp.), Guérin. 136. 1834.
Zurmiux fuscum, Gory. 2 95. 183r.
Zoophytes (Classe X).
Hozorus Rangii, D'OrBiGny. 3. . 1836.
Nocriuca miliaris, Surriray, y et 2. 1837.
FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE.
w |
M R7
F ;:
Cr L'PE 29 2190 6: Te
| ÉOT-PERR.
DE L'OS MARSUPIAL, Ë
DU BASSIN DES DIDELPHES ET ORNITHODELPHES, .#
ET
DE LA SIGNIFICATION DES PIÈCES DU SQUELETTE DES VERTÉBRÉS
EN GÉNÉRAL.
Après avoir donné les caractères anatomico-ph ysiolo-
piques de l'appareil mammaire de ces animaux , et pro-
posé d’en tirer des caractères zoologiques distinctifs des
espèces, nous devons porter notre attention sur une
pièce osseuse placée dans l'épaisseur des parois abdomi-
nales et connue sous le nom très-impropre d'os marsu-
pial, puisqu'elle ne fait point partie de la bourse mam-
maire ou alumnaire. Quoique l’existence de cette pièce
osseuse ne soit point un caractère extérieur et saisissable
au premier abord, les zoologistes ont du la signaler comme
commune à tous les mammifères qui se rapprochent de
plus en plus de la classe des oiseaux , et cependant les
oiseaux ni les autres vertébrés ovipares n’ont point d'os
marsupial (1), et n’ont aucun vestige d'une bourse cu-
tanée abdominale pour l’incubation de leurs œufs.
(1) Il ne faut pas confondre la pièce osseuse médiane en forme
d’Y qu’on observe en avant de la symphyse des pubis chez la sa-
lamandre terrestre et les tritons, avec l’os marsupial des mammi-
fères. Il faut également différencier la bourse destinée à contenir
1838, 1
PP 66 Ci, FL EPL: 12241020.
L'os marsupial n’entre donc point dans le plan du
squelette des mammifères monodelphes , ni dans celui du
squelette des oiseaux, des reptiles écailleux et des pois-
sons. On ne voit quelque chose de semblable que dans
le squelette de la salamandre terrestre et des tritons. Il
peut ne pas paraitre utile au premier abord de recher-
cher quelles sont les analogies de quelques parties dures
avec l’os marsupial ; mais, en y réfléchissant mürement,
cette recherche, faite d’après des principes préalablement
discutés, doit nous permettre d'établir ici une appréciation
sévère des opinions émises dans ces derniers temps sur ce
sujet. Notre intention est au reste d'arriver par cette vole à
mettre en relief le caractère anatomico-physiologique et
zoologique que l’on peut assigner rationnellement à cette
pièce osseuse du bassin des didelphes.
Dans l’état actuel de la science, la signification de
toute pièce plus ou moins importante du squelette des
vertébrés nécessite qu'on pose préalablement les principes
de la caractérisation scientifique de toutes les parties so-
lides plus ou moins dures de ces animaux. Or, ces princi-
pes, que l’un de nous a formulés, se réduisent : 1° à distin-
guer ces parties dures en celles qui sont des parties anhistes
les nourrissons des vertébrés vivipares, des bourses et autres
dispositions de la peau des vertébrés ovipares pour l’incubation
des œufs. Les oiseaux en général, quelques reptiles (pipas) et
poissons {syngnathes), offrent sous ce rapport des particularités
d'organisation qui n’ont nullement le caractère d’une bourse
tétinaire, quoique ayant des rapports éloignés avec ce genre d’in-
cubation des avortons des marsupiaux. Nous passons à dessein
sous silence l’indication des dispositions du tégument externe chez
les animaux invertébrés pour l’incubation des œufs.
Cr. I. PL, 22 à 96. 6-
ou sans texture vivante, et en celles qui sont des tissus
scléreux vivants plus ou moins denses, depuis l’état fibreux
jusqu’à la dureté cartilagineuse et osseuse , et en celles qui
ont un caractère mixte ou intermédiaire, et à considérer
les pièces fibreuses, cartilagineuses et osseuses du sque-
lette comme harmonisées entre elles pour produire tous
les degrés de mobilité, d'immobilité et de solidité qu’exi-
gent les fonctions du squelette.
En prenant la finalité physiologique comme point de
départ dans la signification des pièces scléreuses du sque-
lette, on ne doit point craindre d’être entrainé dans des
déterminations erronées, pourvu qu'on s'attache à la
bien connaitre et à l’appliquer rationnellement comme
principe.
Examinons maintenant les opinions émises d’après des
théories dans lesquelles on a cru devoir ne faire aucun
cas de la finalité. | |
L'emploi de l’analogie, érigé en une doctrine qui sem-
blait devoir tout niveler, poussait les fauteurs de cette
doctrine à trouver le même nombre de pièces osseuses
dans tous les bassins des vertébrés ; et au lieu d'établir
préalablement les divers degrés de dureté des tissus sclé-
reux , qui, par leur afhinité réciproque , sont appelés à se
combiner diversement et à se suppléer fréquemment ;
au lieu de controverser préalablement la valeur scienti-
fique du nombre des pièces, valeur qui ne peut guère
être soutenue longtemps, les anatomistes unitaires et
antifinalistes furent tellement dominés par leurs idées à
priori, qu'ils émirent des opinions qui furent attaquées
et complétement réfutées par des faits qu'il eût été
facile de supposer et de rechercher.
68 LS Cie EPL 906
C'est sous l'influence de cette répétition du même
nombre de pièces dans tous les bassins de vertébrés que
M. Serres écrivait d’abord (1) : « Cette homologie a recu
« un nouveau degré de certitude par la découverte que
mn
« j'ai faite de l’analogue de l'os marsupial dans la cavité
mn
« cotyloïde des mammifères et de l’homme. L'épaule et
« le bassin se composent ainsi de quatre os. » Plus tard,
le même anatomiste cessa de considérer l'os cotyléal
comme un analogue du marsupial, et assigna ce caractère
à une portion épiphysaire qu il appela os inter-pubéal (2).
M. Serres n’est pas plus heureux dans cette seconde
détermination que dans la première, et cela par une
raison qu’il aurait du sentir ; c’est que dans les deux cas il
a violé le principe des connexions : tout analogue de l'os
marsupial, d'après nos déterminations , doit occuper la
même position à l'égard du pubis et avoir les mémes
(1) Annales des Sciences naturelles, mai 1827.
(2) Recherches d’Anat. transcend., p. 200.
« Avant mes recherches sur l’ostéogénie, on disait le bassin
« uniquement composé par les trois pièces de l’os coxal : ÿ’en ai
« trouvé deux nouvelles placées chez l’homme dans le fond de la
« cavité cotyloïde et dans le cartilage inter-pubien. Ces pièces
« sont si petites, qu’elles semblent logées là plutôt par souvenir
« que par nécessité (j’ai nommé ces os, l’un cotyléal, et l’autre
« inter-pubéal). C’est ce dernier qui devient le marsupial. Sur un
« nombre considérable de bassins de jeunes animaux, M. le.
« baron Cuvier a observé que le cotyléal existait avec l’os marsu-
« plal. En se dégageant, l’une d’elles (l’inter-pubéal) devient
« los marsupial, et, appuyée sur le pubis , elle remplit des fonc-
« tions importantes chez les kanguroos et les ornithcrhynques,
«_ soit à l’égard des muscles de la bourse, soit à l’égard d’une
« portion des muscles abdominaux. »
CL? L:Pr 122 à 26. 69
connexions avec les muscles , les vaisseaux et les nerfs
de l’anneau inguinal, que l'os marsupial lui-méme (1).
M. Laurillard (article additionnel à l’'Anatomie com-
parée de Cuvier, t. I, p. 477 et 81) réfute d’autres
déterminations erronées de l’os marsupial dans les termes
suivants : BI |
« On a observé que dans quelques carnassiers la
« cavité cotyloide a dans le jeune âge un petit os qui se
« forme au point de jonction! des trois os du bassin. Les
« naturalistes qui pensent que le nombre des os est tou-
« jours le même ont cherché à établir que cet os était
« l'analogue du marsupial, quoique les connexions fus-
« sent ici tout à fait en défaut. Poursuivant plus loin
« leur idée, ces mêmes naturalistes ont dit que les os
« marsupiaux eux-mêmes n'étaient que les analogues de
(1) M Serres n’aurait eu qu’à soupconner que de même qu’on
est parvenu à trouver un os cotyleal transiloire chez les marsu-
piaux , on peut également découvrir chez les mêmes animaux un
os inter-pubéal également transitoire, qui, d’après le principe des
connexions (valable jusqu’à un certain point), doit s’effacer et
disparaître plutôt que de quitter sa place entre les pubis, c’est-à-
dire ses premières connexions, pour aller remplir d’autres fonc-
tions dans un autre lieu, et revêtir Le caractère d’os marsupial,
On reconnaît ainsi inconvénient d’attacher trop d’importance
au nombre et à l’existence des pièces osseuses, formées au con-
fluent de plusieurs os, qui ne sont autre chose que des pièces
transitoires ou permanentes plus ou moins irrégulières dans leur
forme, c’est-à-dire des cartilages on des os wormiens, soit mé-
dians impairs, soit latéraux et pairs.
La vraie théorie ne peut assigner à ces pièces qu’une impor-
tance très-secondaire et applicable à l’ostéologie des espèces, et en
particulier à la squelettologie générale des vertébrés.
70 EL EPL 29) à 96.
« la verge de quelques carnassiers ; parce qu’il n’y en a
« point dans celle de l'animal chez lequel on avait
« trouvé d’abord ce petit os cotyloïdien : ils annonçaient
« par conséquent que les animaux qui ont un os de la
« verge n’ont point d'os marsupiaux, ni d'os cotyloi-
« diens, et réciproquement. Malheureusement pour la
« théorie, cet os (le cotyléal) s’est trouvé dans les carnas-
« siers, qui en portent un à la verge, et dans les mar-
« Supiaux eux-mêmes. Ainsi tombent toutes les con-
« séquences que l’on a voulu tirer de ce fait. On a voulu
« dans ces derniers temps comparer les os pubis des oi-
« seaux aux os marsupiaux de certains mammifères ;
« mais leur position au-devant des ischions, et leur con-
« cours pour former avec eux et les iléons les cavités
« cotyloides, ne permettent point d'adopter cette propo-
« Silion. »
M. Carus considère les os marsupiaux comme des
rudiments des portions sternales des côtes ventrales des
crocodiles ; d’autres, qui ont cru voir, dans ces côtes ster-
nales du ventre des crocodiles, des sortes d’intersections
tendineuses ossifiées du muscle droit abdominal, ont
rangé l'os marsupial parmi ces pièces osseuses abdomi-
nales. |
Meckel (Anat. comp., t: IIT, p. 144) considère
l'os marsupial « comme un indice de l'os abdominal et
« du développement considérable du sternum abdominal
« de quelques reptiles. »
En résumant toutes les opinions émises jusqu'à ce
jour sur l'os marsupial, on voit facilement qu'on l’a cru
tantôt l’analogue d’un os cotyléal et d’un os inter-pubéal,
tantôt un indice d’un os pénial ou de la verge, tant
N Le
’ Le
A
CE. Pr 22/2 86. à 71
enfin une côte abdominale ou un sternum abdominal.
Ajoutons maintenant à ces considérations que M. Geof-
froy Saint-Hilaire a considéré le pubis des oiseaux et celui
des crocodiles comme un véritable os marsupial.
Indiquons enfin que l’analogue de l'os cotyléal à l’é-
paule ou la pièce paraglénale (Dugès (1) ) pourrait aussi
être considérée comme un os marsupial scapulaire., Mais
ce serait la clavicule qui représenterait cet os d'après
M. Desvignes (2).
Après cette indication succincte des assertions émises
sur le caractère ostéologique de l’os que nous étudions
ici comme caractéristique du bassin des mammifères
didelphes et ornithodelphes, faisons remarquer le silence
et la réserve de MM. Cuvier et de Blainville, et de la
plupart des anatomistes positifs, à l'égard de cette déter-
mination. |
Cette tendance prétendue philosophique à trouver des
analogies quand même, contraste évidemment avec la
prudente réserve des anatomistes qui, ayant observé un
plus grand nombre de faits, ont cru cependant ne pou-
voir en tirer aucune déduction générale et rationnelle.
Peut-être aussi Cuvier et de Blainville, trop préoccupés de
travaux zoologiques, n’ont point eu le temps de fixer leur
attention sur une question problématique encore, dont la
solution ne nous semble point trop difficile.
Cette question , de même que toutes celles qu’on peut
poser actuellement en anatomie comparée , a paru de-
(1) Recherches sur l'ostéologie et la myologie des Batraciens.
: (2) Mémoire sur los marsupial de l’épaule , adressé à l’Acadé-
mie des Sciences de Paris en 1833,
*
72 CL. 1... PL.192 à 96.
puis longtemps à l’un de nous (1) susceptible d’être
résolue d’après le principe culminant de la finalité phy-
siologique bien défini, et d’après les principes secondai -
res qui en découlent , savoir : les affinités de tissu, les cor-
rélations des parties, les modifications de structure
nécessilées par les modifications des fonctions.
Or, si l’on établit préalablement que la structure d’une
même partie d'un animal pourra varier dans de certaines
limites, en raison des variations survenues dans les
fonctions qu’elle remplit, ce qui est en rapport avec les
mœurs connues de l’animal entier ; si l’on établit comme
un fait positif que la fonction qui varie dans de certaines
limites dans une même partie ne perd réellement rien
de son importance, en raison de ce qu’un animal est au
contraire parfaitement harmonisé avec les circonstances
extérieures par l'effet de ces modifications survenues
dans des fonctions locales ; si tout cela apparait comme
un fait général et constant nécessité par la loi uni-
verselle de l’harmonisation des êtres , on doit réelle-
ment considérer comme erronée l'opinion qui, se préoc-
cupant du laxum des fonctions d’une partie donnée, ne
sait point attribuer ce laxum des fonctions des parties à
la finalité physiologique et éthicologique de l’animal en-
tier. Sans cette préoccupation, les antifinalistes auraient
au contraire interprété cette latitude de fonctions d’une
même partie comme le moyen par lequel la nature pou-
vait déployer dans certaines limites tout son pouvoir d’at-
tendre aux mêmes fins avec des organes divers, ou à
(1) Voyez Journal des Progrès et insututions médicales,
t. XIV, XV.
Gr EPL 22 4:26. 73
des fins diverses avec les mêmes organes. Or, aux yeux
de tout esprit sévère, le but ou la fin sagement inter-
prété doit avoir une valeur toujours supérieure à celle des
moyens dont le choix et la combinaison ne sont jamais
la pensée première. Le but évident, aux yeux de tout
naturaliste philosophe, ayant toujours été et devant tou-
jours être l'harmonisation générale des êtres animés au
sein des circonstances dans lesquelles ils sont appelés à
vivre, doil être nécessairement la pensée première et
toujours dominante; ce but, étant un fait général, constant,
implique la variété, la diversité des moyens disposés
suivant un ordre qui nécessite également les transitions
ou les analogies et les oppositions ou les contrastes.
Toute exagération des idées d’analogie et de contraste
qui porte aux rêves d'unité ou d'identité et de multiplicité
ou de diversité absolues, devient par cela même une né-
gation du fait général de l'harmonie des êtres qui com-
prend et nécessite tous les degrés de la comparabilité de
ces êtres, c'est-à-dire les différences , les ressemblances
et les équivalences.
Il ressort naturellement de cet exposé succinct de nos
idées que le but de tout organisme animal envisagé dans
son intégralité doit être considéré, 1° comme un fait de
finalité physiologique, lorsqu'on analyse cette finalité
dans chaque partie, et 2° comme un fait de finalité éthi-
cologique , lorsqu'on voit les rapports des usages de ces
parties avec les mœurs d’un animal.
Or, cette double finalité , ayant toujours été considérée,
par tous les philosophes positifs de toutes les époques ,
comme la plus haute manifestation de l’activité de la
puissance créatrice, né peut perdre de son importance
74 CLP Pr Ex u46.
qu'aux yeux de l'esprit qui sé préoccupe trop préalable-
ment de l’ordre et du choix des moyens, sans réfléchir
que si le but et les fins voulues cessent un moment d’être
présents à la pensée et d'y dominer, les moyens perdent
aussitôt toute leur valeur réelle, établie par la puissance
_ intellectuelle en vue d’une fin ou d’une conception de
but, toujours antérieure à celle des moyens de l’atteindre.
Il est donc évident que toute finalité zoologique est une
conception antérieure, permanente et dominante d’une
intelligence qui n’a plus qu’à créer, choisir, varier et
adapter les moyens aux circonstances dans lesquelles elle
doit se manifester en déployant toutes les richesses et tout
le luxe d'organisation que permettent les lois de l'écono-
mie animale.
Or, ce sont ces lois de l’économie animale, méconnues
en quelque sorte par les antifinalistes, qui font reconnaitre
qu’une même partie pourra servir à la fois à plusieurs
fins physiologiques, non-seulement dans un animal donné,
mais encore dans toute la série animale; et dans toutes
ces variations de fonctions locales, il ne faut voir que la
diversité des moyens adaptés à la diversité des circon-
stances pour atteindre le même but final, seul invariable,
avoué par tous les penseurs, c’est-à-dire la formation, la
conservation des individus et des espèces.
Après avoir suffisamment discuté l'importance de la
finalité physiologique envisagée comme principe culmi-
nant, on doit rechercher également l'importance du
principe de l’unité de plan , auquel, comme moyÿen, on ne
doit assigner que le second rang.
En dégageant cette autre question de tous les acces-
soires nuageux dont on l’a entourée, on peut dire, au
CL. PE: 22/4 "10. 75
point de vue anatomique et géométrique, qu il faut d’a-
bord distinguer trois cas, savoir : 1° celui où un organisme
animal est homozène et sans forme arrêtée, sans canal
intestinal; 2° un second cas, dans lequel l’animal ; étant
homogène dans toutes ses parties, offre cependant une
forme et une cavité intestinale; 3° enfin un troisième cas,
dans lequel les organismes animaux , devenant de plus
en plus composés de parties diverses et hétérogènes, offrent
tantôt absence et tantôt existence de canal intestinal, et
des formes bien arrêtées. Dans le premier cas, il n’y a pas
lieu de rechercher un plan de structure qui n'apparait
point encore. Dans le second, malgré l’homogénéité de
substance , l'animal offre le rudiment d’une enveloppe
externe et celui d’une enveloppe interne, sans rien d'in-
termédiaire, sans pouvoir même les bien différencier au-
trement que par leur position. Enfin , dans le troisième
cas , 1° l'enveloppe externe se dessine, se distingue bien,
mais elle peut tenir lieu d’enveloppe interne qui n'existe
point encore, et elle renferme les rudiments d’un système
organique enveloppé ; 2el’enveloppe externe et l’enveloppe
interne très-bien caractérisées renfermentun système orga-
nique intermédiaire enveloppé, dont les rayons pénètrent
leurs couches des deux enveloppes.
À ces notions simples se réduit, dans l’état actuel de
la science, tout ce qu'on a pu dire de plus positif sur
l’unité du plan le plus général de la constitution animale.
L'un de nous a proposé, en recherchant les modifica-
tions de ce plan, traduites à l'extérieur par les formes
du système solide de la série animale, de mettre à profit
d'autres notions positives déjà introduites dans la science,
en admettant 1° un plan squelettébral pour tous les ani-
16) CL Pros 26:
4
maux articulés internes ou externes; 2° un plan testébral
pour tous les animaux teslacés, soit à test à coquilles,
soit à test ambulacré; 3°un plan glomérébral pour ious
les animaux agglomérés sur des polypiers ou des corps
spongieux produits par leur organisme.
La diversité se manifeste encore plus dans celte Le
ou recherche des plans effectifs , et l’on voit que le plan
commun aux animaux articulés ne consiste que dans
certaines correspondances du système solide, et qu'il y a
réellement deux unités de plan bien évidentes, l’une pour
tous les vertébrés, l'autre pour tous les articulés externes ,
ou les sternébrés. Nous croyons pouvoir établir aussi
qu'il y a encore 1° deux unités de plan dans les ani-
maux testacés ou testébrés, savoir: l’un pour les mol-
lusques ou conchylibrés, l’autre pour les échinodermes
ou les échinibrés ; 2° deux autres unités de plan, l’une
pour les animaux polypibrés ou à polypier, l'autre pour
les spongilibrés.
A près celle indication succincte des plans d'organisation
qu’on peut rapporter au système solide des animaux,
il nous importe seulement ici de donner un aperçu du
plan vertébral, c'est-à-dire de l'unité réelle de plan
admise et démontrable à l'égard des animaux verté-
brés.
Or, dans ce plan d'organisation , où l’on trouve une en-
veloppe externe , une enveloppe interne et un système en-
veloppé, le système solide cutané ou la peau, le système
aponévrotique sous-cutané et le système solide du sque-
lette circonscrivent neltement des espaces pour renfer-
mer toutes les parties molles plus ou moins importantes.
Nous n’entrerons pas dans les développements relatifs à
Cr IPPE) 954896. pip,
la description de ces espaces (1). Nous devons nous bor-
ner à signaler ici celui connu sous le nom de cavité ab-
dominale et de bassin ou pelvis, parce que c’est dans
l’épaisseur des parties molles de l’abdomen et au-dessus
du pubis que se trouve l'os dont la signification nous
occupe. |
Or, pour établir rationnellement cette signification, l’un
de nous a avancé et démontré qu'une partie solide de
l'appareil locomoteur peut exister aux trois degrés de
densité fibreuse, cartilagineuse ou osseuse, sans perdre
son caractère anatomique, malgré leurs variations phy-
siologiques ; et en se fondant sur cetie vérité, il se croit
suffisamment autorisé par un grand nombre de faits à
proposer les distinctions suivantes, qui lui semblent
propres à dissiper un grand nombre d’erreurs commises
jusqu'à ce jour dans l’anatomie philosophique du sque-
lette des vertébrés. :
Or, par caractère anatomique d'une partie quelcon-
que de l'organisme des vertébrés, construit sur le plan
mammalosique, il faut entendre l'existence, la nature
tissulaire et la situation de cette partie, et ses connexions
avec les parties voisines.
Ce principe étant établi, nous pouvons passer à l'exposé
des distinctions qui nous semblent propres à éclairer la
question de la signification des parties osseuses, cartilagi-
neuses et fibreuses, en partant du point de vue le plus
usuel.
Dans notre manière de voir en squelettologie compa-
(1) Voyez Essai sur la théorie du squelette des vertébrés,
Journal des Progrès, t. XIV ei XV.
78 Cr. E PE.:99 à 90.
rée, il convient de ne pas fixer rigoureusement ce qu'on
doit entendre par une sorte d’individualité osseuse ou
cartilagineuse, parce que les exigences physiologiques
qui nécessitent plus ou moins de solidité ou de mobilité
dans les diverses régions ou dans les mêmes régions
étudiées dans toute la série des vertébrés, ne permettent
point une composition uniforme dans ce qu'on nomme
un os en général et un groupe naturel d'os, tel qu'un seg-
ment verlébral ou crânien, etc.
Cette première règle étant posée , il faut encore con-
stater que ce qu'on nomme un os en général pourra se
développer soit par un seul, par deux, par trois, soit
par quatre ou plus de quatre points d’ossification. Tout
en admettant donc l’atilité d’attacher une importance
scientifique aux idées générales de diaphyse, épiphyse
et apophyse, auxquelles il convient de joindre la notion
d'interphyse comme synonyme d'os wormien, il faut
bien se garder de les exagérer, puisque la subordination
des os aux puissances musculaires et aux diverses finalités
physiologiques auxquelles ils sont employés nécessite de
nombreuses variations, qui n’ont point encore été sufh-
samment appréciées par les ostéogénistes, qui se sont trop
hâtés de proclamer des lois à ce sujet.
L'inconvénient d’attacher trop d'importance 1° à l’in-
dividualité osseuse, 2° au développement diconique, c’est-
à-dire diaphysaire et doublement épiphysaire , est facile
à reconnaitre lorsque l’on constate le laxum de texture
scléreuse qu'on observe dans une même pièce osseuse ,
soit la clavicule, soit la voute temporale, etc. , etc.
Or,le même laxum de texture scléreuse, subordonné aux
fonctions des parois abdominales, et surtout au mécanisme
LCR: Pé:.29 À 56; 9
4
de l'accouchement plus ou moins précoce des marsupiaux,
se manifeste dans le pourtour de l'anneau inguinal ou sus-
pubien des mammifères en général, quiest traversé par le
cordon testiculaire ou par le ligament rond de l'utérus ;
et l'os marsupial se montre, aux yeux de tout esprit non
préoccupé d'idées générales-préconçues , comme occupant
la même place que le pilier interne de cet anneau, qui n’est
autre chose qu’une portion du tendon inférieur du mus-
cle grand oblique de l’abdomen.
Il ne s’agit donc plus que de démontrer si d’autres
portions aponévrotiques et tendineuses des muscles sont
susceptibles de se présenter normalement à l'élat osseux
dans divers animaux. On sait déjà que les os de plusieurs
vertébrés inférieurs persistent à, l’état cartilagineux. On
sait encore que les os des mammifères qui tendent à dis-
paraitre se montrent en quelque sorte à l’état fibreux
(c'est ce qu'on voit très-bien dans les clavicules rudimen-
taires des quadrupèdes sub et non claviculés). On peut
donc conclure que les pièces solides du squelette peuvent
exister à divers degrés de développement et de solidité,
aux trois degrés de texture scléreuse, c’est-à-dire aux
états fibreux, cartilagineux et osseux.
On sait encore que les parties fibreuses des muscles,
savoir les tendons ou cordes tendineuses, les aponévroses
et les raphés aponévrotiques, présentent souvent des points
d'ossification ou de cartilaginification désignés sous les
noms d'ostéides ou de sésamoïdes , et c’est dans cette
catégorie qu'on a cru devoir ranger 1° les tendons ossi-
fiés des oiseaux et les ossicules des poissons , qui sont de
vrais os longs tenant lieu de tendons ; 2° les points d'ossi-
fication plus ou moins avancée ou les os irréguliers qu'on
80 CL. I. Pr. 22 à 26.
trouve dans les raphés aponévrotiques inter-musculaires.
Mais on a négligé à tort d'y comprendre les parties os-
seuses qui occupent la place de certaines aponévroses
temporales.
En désignant ici tous les os du squelette des vertébrés
proprement dits sous le nom d'os squelettiens , nous les
différencions avec raison de ceux qu'on trouve dans les
muscles , et qne nous proposons d'appeler os musculiens ;
et ces derniers nous paraissent devoir être subdivisés en
os tendiniens , os aponévrosiens et os raphéiens.
Les os tendiniens sont ceux qu'on nomme générale-
ment sésamoïdes ou ostéides.
Les os aponévrosiens et raphéiens ontété jusqu'à ce
jour confondus avec ceux du squelelte, avec lesquels ils
tendent à se confondre ou s’unir plus ou moins. C’est
surtout dans le cas de détermination de ces os qu’on voit
l'abus d’attacher trop d'importance aux prétendues lois
d'ostéogénie, qu'on trouve en défaut à chaque pas dans
l'étude spéciale des os. à
À ces os développés dans l’épaisseur des parties
fibreuses des muscles , ou occupant la même place dans
l'organisme que ces parties fibreuses, il faut joindre
1° toutes les pièces cartilagineuses et osseuses qui se dé-
veloppent normalement dans les parties fibreuses des or-
ganes sensoriaux , tutaminaux et colligiaux des appareils
de sensation; 2° tous les cartilages ou les os existants
normalement dans les organes viscéraux qui servent à
l'ingestion, au séjour et à l’égestion des substances gazeu-
ses , liquides ou solides, qui parcourent ces voies intesli-
nales; et 3° enfin toutes les pièces cartilagineuses ou
osseuses qui se développent dans les enveloppes des
+
Cr. I. PL. 22 à 26. 8:
organes vivificateurs vasculaires ou nerveux, disposés
sous forme de centres, de rayons arborescents, et de
capillaires formant des réseaux ou une trame caverneuse.
disposée en organes érectiles. |
_ Si l’on joint enfin à ces os ou cartilages du squelette des
muscles , à ceux des sens, des viscères et des organes vi-
vificateurs vasculaires et nerveux, tous les os ét cartilages
formés dans l’épaisseur de la peau externe, on parvient à
constituer l’ensemble de toutes les parties solides dévelop-
pées dans le tissu fibreux des animaux vertébrés , et l’on
forme ainsi des groupements naturels de tous les os ou
_ cartilages caractérisés d’après leur situation, ce que l’un
de nous a démontré scientifiquement , c’est-à-dire d’après
des principes, dans ses recherches sur le système scléreux
des vertébrés et sur la théorie du squelette de ces ani-
maux.
Or, du moment où l’on peut constater que les parties
solides appartenant au squelette, aux sens, à la peau, aux
viscères et aux organes vasculaires ou nerveux, peuvent
exister aux trois degrés de texture et de dureté qu'on
spécifie ordinairement par les noms de parties fibreuses,
cartilagineuses et osseuses , et du moment où l’une de ces
parties occupant la même place dans toute la série mam-
malogique se présente, selon la diversité de ses usages, à
l’état fibreux ou osseux, il devient évident qu'une pièce
osseuse (soit ici l'os marsupial) pourra occuper la place
de la totalité ou d’une portion du tendon du muscle
grand oblique qui s'élève sur le pubis.
Il nous parait ici très-opportun de signaler la lame os-
seuse qui dans l’échidné remplace l’aponévrose externe du
muscle crotaphite ou temporal , et l’espèce de pont osseux
1838, 2
82 CL. I. PL. 22 à 926.
qui unit l’arcade zygomatique à l’os squammeux chez
l’ornithorhynque. Ce pont osseux qui recouvre une
portion du muscle temporal nous semble être une portion
de l’aponévrose externe de ce muscle ; et cette portion
existe normalement et primordialement à l’état osseux
dans l’ornithorhynque. À ces exemples , que nous four-
nissent les Marsupiaux , de portions osseuses diverses
tenant la place de parties ordinairement fibreuses , nous
pourrions en joindre un plus grand nombre d’autres ob-
servables dans toute la série des vertébrés; mais nous
craindrions de nous trop éloigner de notre but, qui doit
être d'assigner, d'après des principes , la signification
scientifique de l'os marsupial.
En spécifiant chaque os ou chaque cartilage permanent
par un nom tiré de sa situation dans les diverses parties
du squelette et de la peau , et dans les divers organes des
autres appareils, on reconnait facilement qu’on doit s’at-
tacher à ne pas rapporter au squelette toutes les pièces
osseuses ou les cartilages permanents situés dans d'autres
organes, et réciproquement à ne point considérer des car-
tilages transitoires du squelette comme des analogues des
os ou des cartilages qui appartiennent aux muscles, aux
sens, aux viscères, aux organes vasculaires et nerveux,
et à la peau.
Il faut aussi admettre les cas dans lesquels il y a 1° fu-
sion primordiale ou consécutive de ces diverses sortes d'os,
ainsi qu'on le voit dans l'union intime de la tente os-
seuse du cervelet des carnassiers au pariétal ; de la voute
osseuse temporale au pariétal , etc. ; 2° distinction perma-
nente des parties d’un os en base ou diaphyse,eten d’autres
plus ou moins saillantes , tantôt épiphyses et tantôt apo-
Cri PE à Ph. 83
physes, selon les diverses espèces ; 3° enfin séparation plus
ou moins permanente d'une portion osseuse dite os wor-
mien normal (os unguis ou lacrymal), ou accidente, Or,
les os cotyloïdiens et inter-pubiens ne sont rien autre chose
que des cartilages wormiens temporaires situés entre deux
ou trois os, et diffèrent tellement sous ce rapport d’un os
occupant la place d’un tendon, qu'on a de la peine à
concevoir comment le principe des connexions , valable
dans cette appréciation, a pu être violé, et comment on y
a substitué le principe de la fixité du nombre des os, qui
ne peut être valable que dans des limites bien plus
étroites.
11 n’est pas inutile de faire remarquer qu’à la caracté-
risation anatomique la plus générale des os ou des carti-
lages des vertébrés d’après leur situation , il faut joindre
leursignification physiologique, qui consiste à les envisager
1° comme servant de point d'appui ou d'insertion fixe
aux muscles ; +° comme levier ou point d'insertion mo-
bile; et 3° comme formant des enveloppes ou des parois
solides appropriées à diverses fonctions qui exigent plus
ou moins de mobilité ou d’'immobilité.
À la notion de cette signification physiologique des os
et des cartilages permanents, joignons encore celle du
remplacement de ces parties solides par des parties fibreu-
ses qui fonctionnent à peu près de la même manière, et
on sera porté naturellement à admettre la réciproque,
c'est-à-dire l'existence de pièces osseuses ou cartilagi-
neuses tenant lieu et occupant la place de tendons, d’a-
ponévroses , de raphés, etc. , etc.
Toutes les pièces solides de l'organisme des vertébrés
ayant reçu 1° une signification anatomique basée sur leur .
84 CL. I. PL. 22 à 26.
nature scléreuse et sur leur situation dans tel ou tel autre
organe des divers autres appareils; 2° une signification
physiologique générale, facile à démontrer dans chaque
organe spécial dont elle fait partie, nous pouvons essayer
‘ d’assigner maintenant à l'os marsupial une caractérisation
scientifique qui puisse être invariable, puisqu'elle doit
comprendre l’ensemble de tous les points de vue sous les-
quels on peut et on doit l'envisager d’après des principes
préalablement discutés.
Or, l’os marsupial, dans les animaux qui er sont pour-
vus, tenant lieu du pilier interne qui résulte de la bifurca-
tion du tendon inférieur du muscle oblique externe de
l'abdomen, doit être considéré comme un os tendinien
pair et prépubial, c'est-à-dire situé en avant du pubis
‘des animaux-marsupiaux, considérés dans leur station
horizontale-sur les quatre pieds.
Cette qualification d'os tendinien indique qu'il ne peut
avoir d’analogie avec aucun autre os ou cartilage tempo-
rain plus ou moins transitoire du squelette, et les déno-
minations d'os tendinien pair, ou latéral et prépubial, le
distinguent suffisamment de l'os ou du cartilage raphéien
impair médian et prépubial du bassin des salamandres et
des tritons. ÉHTaU) | F
. Pour achever de prouver que l'os marsupial est vrai-
ment l’analogue du pilier tendineux interne de l'anneau
inguinal , il nous suffit de faire remarquer que , dans tous
les animaux didelphes et embryopares, dont les testicules
sortent de l'abdomen et restent à l'extérieur de cette ca-
vité dans une bourse scrotale, l'os marsupial forme le
bord interne de l'anneau inguinal, occupé par le cordon
testiculaire , et que les rapports des muscles abdominaux,
AOLA ÉTPE 0 90, | À 85
des vaisseaux et des nerfs du canal inguinal et de la paroi
abdominale, avec l’osmarsupial, sont absolument lesmêmes
qu'avec le pilier interne tendineux de l'anneau inguinal
des mammifères monodelphes.
- Or, on doit distinguer les mammifères moniodelphes en
trois grands groupes sous ce rapport, savoir : 1° ceux
dont les testicules sortent de l'abdomen et n’y rentrent
plus ; 2° ceux dont les testicules sortent de l'abdomen et
y rentrent pendant la saison des amours; 3°enfin , ceux
dont les testicules restent toute la vie dans la cavité abdo-
minale.
Les mêmes distinctions sont peut-être applicables aux
animaux marsupiaux ; cependant , dans l’état actuel de la
science mammalogique, nous ne pouvons les différencier
qu'en ceux dont les testicules sortent de l'abdomen et n’y
rentrent pas ( toute la sous-classe des didelphes ), et ceux
dont les testicules ne sortent jamais du bas-ventre; c'est
le cas des ornithodelphes.
Ces distinctions étant faites à l'égard des mâles, il faut
y joindre la considération de l’existence des ligaments
ronds de l'utérus, qui descendent par le canal inguinal
chez les femelles et vont, au delà de l'anneau inguinal,
se terminer dans les lèvres de la vulve. En ayant égard
à toutes ces données anatomiques , On reconnaitra sans
peine dans quels animaux il y a existence ou absence d'un
canal et d’un anneau inguinal circonserit par deux piliers
tendineux, et le cas d'absence de cet anneau ne détruit
point l’analogie des portions du muscle grand oblique qui
viennent s’insérer sur le pubis avec les piliers de l'an-
neau dans les espèces où il existe.
D'ailleurs, si l’on argumentait contre notre manière
86 C£. I. Pc. 22 à 26.
de voir, en avançant que , du moment où l'anneau ingui-
nal manque dans les ornithodelphes, les deux piliers doi-
vent aussi ne pas exister dans ce cas, l’os marsupial ne
pourrait être considéré comme l’analogue d’un pilier in-
terne, nous répondrions à cetle assertion que, nonobs-
tant l’absence de l'anneau inguinal, la portion tendineuse
du grand oblique, dirigée vers la symphyse du pubis,
n’en existe pas moins; qu'elle est, au contraire, très-dé-
veloppée, ainsi qu'on peut s'en convaincre par la descrip-
tion qui en a été faite par Meckel : « Marsgo internus
« (musculi obliqui externt) in tendinem abit satis latum,
« margine inferiore ossès marsupialis margini superiori
« énsertum, margine interno , pectorali infero tecto, in
« linea mediana cognominti unitum annuli inguinalis
« vestigium nüllum. » La seule différence à constater ici
consiste en ce que la portion inférieure de ce tendon, qui
aurait dû se bifurquer et s’implanter par deux piliers sur
le pubis , se trouve ici simple et représentée par la Lan.
osseuse appelée os marsupial.
Il faut encore bien établir que tel os, tenant lieu d’une
portion de tendon, n’est point un tendon ossifié semblable
à ceux des oiseaux, et qu’on ne peut le comparer qu'aux
ossicules des poissons, tenant aussi lieu de tendons. Les
ossicules et les os marsupiaux, comme os tendiniens , sont
primordialement osseux, et diffèrent, sous ce rapport, des
tendons ossifiés, qui sont primordialement fibreux.
Parmi les opinions des anatomistes qui dans ces der-
niers temps ont recherché l’analogue ou les vestiges de
l'os marsupial dans le bassin des autres mammifères, et
l’on pourrait ajouter des autres vertébrés, nous devons
prendre en considération celle de Meckel, qui est fondée sur
CL. I. PL. 22 à 96. 87
une observation ét une détermination de Béclard, relative-
ment à un noyau osseux qu'on rencontre quelquefois au-
dessus et de chaque côté de la symphyse du pubis de
l’homme.
L'opinion de Meckel et la remarque de Béclard rela-
tive à la considération de l'os marsupial comme une
partie apophysaire de l'os pubis, se trouvent consignées
dans le passage suivant : Os enim marsupiale nonnisi
partem esse ossi pubis et quidem illam regionem quæ
tuberculo respondet, jam insertio reliquorum abdominis
musculorum præcipuè obliqui externi suadet. Accedit
CI. Beclardi observatio nuclei ossei propriè in häc re-
gione in homine , præsertim in feminä , nonnunquäm
observandi interdüm per omnem vitam mobili nexu
reliquo ossi juncti, quem ingentiosissimé pro ossis mar-
supialis rudimento habet. (Anatomie de l’ornithorhyn-
que, page 19.) |
Cette observation importante de Béclard nous semble
bien plus propre à faire considérer l’os marsupial comme
un noyau osseux tendinien propre au tendon ou pilier
interne de l'oblique externe de l’abdomen, qu’à faire
assigner à Ce noyau osseux le caractère d’une portion du
pubis qui serait épiphysaire de l'angle de cet os. Au reste,
dans ces observations de signification ostéologique, il
faut avoir égard à l’entre-croisement des fibres des deux
piliers internes du muscle grand oblique au-devant de
la symphyse, et bien déterminer la situation de ce noyau ,
soit dans l'épaisseur des fibres du pilier interne, soit
immédiatement au-dessus de l’angle du pubis , et distin-
guer les cas dans lesquels ce noyau est mobile et ceux dans
lesquels il est soudé au corps du pubis.
88 CL. I. Pr. 22 à 26.
C4
C’est ici le cas de faire remarquer que, selon les usages
d’une pièce osseuse, elle pourrait avoir tantôt le caractère
apophysaire ou épiphysaire , tantôt étre un noyau osseux
tendinien ou un os sésamoïde, et tantôt enfin revêtir net-
tement la signification d'un os vice-tendinien, c’est-à-
dire tenant lieu d'un tendon; et c’est ce qui a lieu à l'égard
de l’os marsupial.
L'os marsupial n'appartient donc ni au squelette , ni à
la peau , ni aux sens, ni aux viscères, et ne peut être rat-
taché à des organes vasculaires ou nerveux. On peut cons-
tater encore qu'il n'est ni un os aponévrosien, c’est-à-
dire développé dans une aponévrose , ni un os raphéien,
c’est-à-dire situé dans un raphé, et l’on arrive ainsi à
conclure , par-voie d'exclusion, qu’il ne peut être qu’un
os tendinien , et quil est spécialisé dans sa forme et dans
ses usages pour tenir lieu d’une portion du tendonsimple
ou bifurqué du muscle grand oblique de l'abdomen. |
On observe en effet que, dans les marsupiaux didel-
phes, c’est-à-dire à bourse mammaire, évidente ou ves-
tigiaire , l'anneau inguinal qui laisse passer le cogdon tes-
ticulaire chez les mâles, et le vestige du higament rond
chez les femelles, offre évidemment deux piliers formant
les côtés de’ cet anneau. De ces deux piliers, l’externe est
fibreux comme chez les mammifères monodelphes, et
l’interne est représenté par l'os marsupial. Il serait inexact
de dire que le pilier interne existait primitivement à l’état
tendineux, et que c’est en s'ossifiant quil s’est constitué
os marsupial. On pourrait interpréter le fait de cette ma-
nière , si l'os marsupial était uni, par continuité de subs-
tance osseuse ou fibreuse , au bord supérieur du pubis ;
mais attendu qu'il n’est que contigu à cet os au moyen de
GLz. I. PL. 22 à 26. 89
surfaces articulaires mobiles , et que, dès son apparition,
il se montre à l’état osseux, on en doit conclure qu'il
n'est et ne saurait être autre chose qu’un os tendinien,
c'est-à-dire suppléant de la totalité et d’une portion du
tendon du grand oblique. |
À ce sujet, il faut établir encore que, dans un mam-
mifère didelphe dont les testicules sortent de l’abdomen ,
l'os marsupial, représentant du pilier interne tendineux
du muscle grand oblique de l’abdomen des mammifères
monodelphes, existe avec un pilier externe réellement
tendineux, tandis que dans les mammifères monotrèmes
ou ornithodelphes, chez lesquels les testicules sont tou-
jours renfermés dans l’abdomen , ce pilier externe tendi-
neux n'existe point, parce que l'anneau inguinal manque ;
et cependant l'os marsupial se continue avec le tendon
unique et non bifurqué par lequel se termine en dedans le
muscle grand oblique de l’abdomen ; ce qui a déjà été in-
diqué par Meckel dans son Anatomie de l'ornithorhynque.
Nous n'avons besoin que d’indiquer ici les modifica-
tions qu éprouve la portion postérieuxe du muscle grand
oblique de l'abdomen des mammifères en général ; ces
modifications sont nécessairement subordonnées : 1° à la
manière dont ce muscle est disposé pour permettre la
sortie des testicules, ou s’opposer à cette sortie, et 2° au
genre de locomotion terrestre, aérienne ou aquatique,
surtout dans ceux qui, comme les cétacés et les lamen-
tins, sont dépourvus de membres postérieurs , et n'of-
frent que quelques vestiges de l’os coxal.
Après avoir démontré que l’os marsupial est, dès son
origine , un os pair, long, platet vice-tendinien, nous de-
vons décrire succinctement son genre de connexion ar-
90 | CL. I. Pr. 22 à 6.
ticulaire avec le bassin. Nous devons toutefois faire re-
marquer que la situation fixe et constante de cet os, en
avant et de chaque côté de la symphyse du pubis , aurait
du servir de base aux déterminations, car ce sont les usages
auxquels cet os est affecté qui ont nécessité sa connexion
et sa mobilité sur le bassin. ;
Cette articulation de l'os marsupial avec le pubis se fait
au moyen d’une facette convexe et elliptique, située au
côlé interne de la base ou bord inférieur de l’os marsu-
pial , et recue dans une cavité articulaire, de forme cor-
respondante, placée en dedans du bord supérieur de
la portion horizontale du pubis. Ces deux facettes sont
encroûtées d’un cartilage mince et revêtues d’une syno-
viale simple. Des fibres ligamenteuses , situées sur le
pourtour de ces deux faces articulaires, forment une sorte
de capsule ellipsoïde dont les bandes antérieure et posté-
rieure sont minces et renforcées par les fibres tendineuses
des muscles nombreux insérés sur l'os marsupial, tan-
dis que les fibres ligamenteuses du côté interne , confon-
dues avec les deux bandes précédentes, forment un fais-
ceau ou ligament interne, et que celles du côté externe,
également unies aux fibres des deux bandes , sont dispo-
sées en un faisceau large qui unit le reste du bord infé-
rieur de l'os marsupial à la crête du bord supérieur du
pubis, qui se prolonge jusqu’à l’épine de cet os. Cette ar-
ticulation est encore fortifiée en dehors par une expansion
aponévrotique des muscles de l'abdomen, qui vient se
fixer au bord postérieur de l'os marsupial, près de la base
de cet os. Cette sorte de ligament aponévrotique est sur-
tout très-marquée dans les kanguroos. Tel est le mode
d’articulation de l'os marsupial que nous avons pu ob-
*
Ci. I. PL. 22 à 96. O1
server et disséquer dans l’ornithorhynque seulement.
Cette articulation permet des mouvements de l'os mar-
supial sur le pubis , très-étendus en bas et en dehors, en
haut et en dedans , ce qui permet l’ampliation ou le resser-
rement de la cavité abdominale , tandis que les mouve-
ments de cet os, qui le rapprocheraient de son semblable,
sont très-bornés.
Maintenant que nous avons tâché de déterminer la signi-
fication anatomique de l'os improprement nommé marsu-
pial, et ses connexions avec un os du squelette, il nous reste
à en désigner le rôle physiologique , et ce rôle peut et doit
être interprété : 1° par rapport aux muscles et aux parois
de l’ahdomen ; 2° par rapport aux muscles de la cuisse.
L'os marsupial nous semble devoir être considéré
comme un puissant auxiliaire des muscles obliques, trans-
verse, droit et pyramidal cu triangulaire de l'abdomen,
en ce sens qu il fournit aux uns un point d'appui solide,
qui rend plus énergique la constriction de la cavité abdo-
minale pendant les efforts musculaires qu’exige la partu-
riion normalement précoce des marsupiaux didelphes.
Cette opinion est celle professée par M. de Blainville.
Nous devons faire remarquer que la constriction ou le
rétrécissement considérable de la cavité abdominale de
tous les animaux marsupiaux didelphes et ornithodelphes,
est une condition physiologique indispensable dans l'acte
de l’accouplement , de la parturition viviparique, et dans
celui de l’excrétion urinaire, pour porter en dehors le
pénis et les orifices des organes génito-urinaires , en re-
tournant plus ou moins, comme un doigt de gant, le
canal urétro-sexuel, ou le vestibule commun aux appa-
reils génital et urinaire.
92 CL: E' PE, 22 à 56.
Les seuls mouvements en bas et en haut que permet l’ar-
ticulation de l’os marsupial avec le pubis favorisent donc
l'expansion de la cavité abdominale pendant le relâchement
des muscles de ses parois, et le rétrécissement de cette
cavité pendant la contraction de ces muscles. En outre
de ces usages par rapport à l'abdomen, l'os marsupial,
fournissant à sa base des points nombreux d'insertion au
muscle droit interne de la cuisse, doit être considéré d’a-
bord comme un point fixe, lorsque ce dernier muscle agit
sur le fémur, et réciproquement le muscle droit interne
doit être considéré comme abaisseur de l'os marsupial , et
comme favorisant sous ce rapport la dilatation de l’ab-
domen.
Enfin , l'os marsupial peut aussi être considéré comme
auxiliaire de l'appareil mammaire , soit en contribuant à
former un plan solide auquel adhèrent fortement les
mamelles, ainsi que l’a proposé M. Gervais, soit en
formant, dans les marsupiaux à bourse, une poulie de
renvoi aux fibres du muscle crémaster, qui vont se rendre
à la bourse chez les femelles, etau scrotum chez les males.
Il résuite donc de cet examen rapide des usages de l'os
- marsupial, qu'il est principalemeni destiné à augmenter
les efforts des muscles de l'abdomen qui rétrécissent cette
cavité pendant la parturition, l’accouplement et l’excrétion
urinaire et fécale , et qu’il facilite en outre, comme poulie
de renvoi, la contraction des fibres du muscle crémaster,
qui se rend à la partie inférieure de la bourse chez les fe-
melles, et au scrotum chez les mâles. En raison de ses con-
nexions avec la peau de l’intérieur de la bourse, au moyen
d’un tissu cellulaire plus ou moins lâche, il nous parait
très-peu propre à fournir insertion à la base de celles des
CL. I. Pc. 22 à 26. 93
glandes mammaires qui sont situées sur sa face infé-
rieure.
L'étude comparative de l'os marsupial dans la série des
mammifères qui en sont pourvus , pourra peut-être four
nir un jour des caractères différentiels utiles, soit en zoo-
logie, soit en squelettologie comparée ; mais, dans l’état
actuel de la science, on ne pourrait faire avec fruit un
travail sur ce sujet, attendu que les squeleites de mar-
supiaux conservés dans nos musées ne sont ni assez
nombreux , ni assez convenablement préparés et annotés
pour fournir les éléments nécessaires. De plus, les ani-
maux marsupiaux didelphes et ornithodelphes sont en-
core assez rares pour qu'on puisse en faire le sacrifice
dans ce seul but.
Quoique nous soyons portés à croire qu'on pourra sai-
sir des nuances différentielles dans la forme et les pro-
portions de l’os marsupial , étudié comparativement dans
toute la série des espèces de mammifères didelphes et or-
nithodelphes, et dans les deux sexes, nous ne pouvonsici
indiquer même les principales différences qui doivent
exister dans les groupes de la sous-classe des didelphes
qui correspondent aux quadrumanes (Sarigues, Phalan-
gers), aux carnassiers (Dasyures, Thylacines) et aux ron-
geurs (Phascolomes) de la sous-classe des monodelphes ;
car l'os marsupial, d’après cet examen comparatif, sera
trouvé ou presque fixe dans sa forme et ses proportions,
ou plus ou moins modifié dans ces deux caractères, en
raison des différences de mœurs et du genre de locomo-
tion de ces animaux.
Les deux principaux genres de mammifères qui for-
ment la sous-classe des ornithodelphes peuvent égale-
04 Cr. L PL: 921à 26.
ment offrir des différences dans leur os marsupial, en
raison de leur genre de vie, l’un (l’'Échidné) étant terrestre
et fouisseur, et l'autre (l'Ornithorhynque) aquatique et
nageur. Ce qui nous porte à soupçonner l'existence de ces
caractères différentiels, c’est que l’un de nous a eu fré-
quemment l’occasion de trouver dans la ligne blanche
de divers mammifères monodelphes des noyaux ou corps
durs qu’on aurait pris pour de petits os, à en juger
par le simple contact. Mais la dissection démontrait en-
suite que ces noyaux, d'apparence osseuse, n'étaient rien
autre chose que des nodosités et des entrelacements très-
serrés de fibres tendineuses ; et, dans un autre cas, M. de
Blainville, disséquant un tigre, vit sur cet animal un noyau
d'apparence osseuse dans le voisinage de l’anneau ingui-
nal. Ce noyau était placé dans un point où les fibres ten-
dineuses du pilier interne inguinal s’entre-croisaient avec
celles du tendon du muscle droit interne crural. An
premier abord, on aurait pu croire à l’existence d’un os
marsupial à l’état de vestiges chez le tigre ; mais en dissé-
quant le noyau d'apparence osseuse , il fut facile de con-
stater qu'il ne consistait qu'en un amas de fibres tendi-
neuses très-serrées. |
En admettant que les corps durs tendineux existent
normalement dans l'épaisseur des tendons de quelques
muscies chez des mammifères monodelphes sauteurs très-
véloces , et en étudiant comparativement les différences
des entre-croisements tendineux dans le voisinage de l’an-
neau inguinal de ces animaux, on trouvera nécessaire-
ment qu'elles se rapportent plus ou moins au genre de
la locomotion exécutée par le membre postérieur.
À ceteffet, nous croyons devoir signaler ici que l’os
Ci: E.-EL. M à 26. à 95
marsupial, considéré comme un osnormal, rattaché au mus-
cle grand oblique de l’abdomen et non au squelette , doit
être rapproché de ces nodosités tendineuses situées dans
le voisinage de l'anneau inguinal , en admettant que ces.
corps durs d'apparence osseuse ont une existence nor-
male dans certaines espèces de mammifères monodelphes. .
Mais puisque nous manquons jusqu'à ce jour d’obser-
vations directes sur ce point , qui est encore à déterminer,
nous devons simplement indiquer son importance. Nous
pensons que les différences de l’os marsupial des didel-
phes et des ornithodelphes, considéré dans ses usages re-
lativement aux muscles de la cuisse et à la locomotion par
le membre postérieur, ne doivent être que très-secon-
daires. |
Il nous a semblé que l'os marsupial, dans toute la
sous-classe. des didelphes, est proportionnellement plus
petit et moins large que dans la sous-classe des ornitho-
delphes ; ce qui porte à penser que le mécanisme de l’ex-
pulsion des petits de l’Échidné et de l'Ornithorhynque
consiste en une constriction plus grande des parois de l’ab-
domen que celle qui concourt à l'avortement normal des
mammifères didelphes (Voyez dans la PI. IV, lig. 2 et 3,
les différences des proportions de l'os marsupial mm,
dans le kanguroo et chez l’ornithorhynque. )
Cet os marsupial, plus grand dans un mammifère or-
nithodelphe, indique:t-il que, dans ces animaux, l’avorte-
ment normal étant moins précoce, l'expulsion d’un petit
- plus volumineux que celui d'un mammifère didel-
phe exige une constriction plus considérable de la
cavité abdominale, opérée par des muscles plus forts, et
accrue par la pression d’une lame osseuse plus large?
96. a Cz. I. PL. 29 à 26.
C’est là ce que l’observation directe des mœurs doit nous
| apprendre, en comparant les volumes respectifs des petits
naissants des mammifères didelphes et des ornithodelphes;
ce qui n’a point encore été fait. On peut seulement cons-
tater , dans l’état actuel de la science , que le muscle trian-
gulaire ou pyramidal de l'abdomen de l’'Échidné et de
l'Ornithorhynqueest inséré sur un os marsupial pluslarge,
et qu’il est plus fort et plus grand que le même muscle
chez les mammifères didelphes, dont l’os marsupial est
en général plus faible relativement. Le volume respectif
du muscle droit interne de la cuisse, qui s'implante sur la
base et le bord externe de l’os marsupial dans tous les
didelphes et les ornithodelphes, nous a paru offrir une
différence moins marquée. Ce muscle est cependant plus
grand relativement dans les ornithodelphes que dans les
mammifères didelphes. Nous n'avons plus qu’à ajouter
ici qu'en outre de ce volume plus considérable de l'os
marsupial et des muscles qui s’y implantent, les ornitho-
delphes présentent encore un élargissement des cartilages
de la base du thorax et un muscle pectoral très-grand, qui
s'étend jusqu'auprès de l'os marsupial, ce qui nous pa-
raît être en rapport avec la force plus grande de constric-
tion pour l'expulsion des petits, et pour les autres actes
de la génération. !
Nous bornons là ces considérations anatomiques et
physiologiques sur l'os marsupial , envisagé dans toute la
série des mammifères , qui, étant de moins en moins vi-
vipares , forment la transition naturelle des mammifères
monodelphes aux oiseaux. Il nous suffit d’avoir établi les
principes de la signification de cet os, et d’avoir essayé de
démontrer que, lorsque les squelettes des mammifères, qui
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égard à à l’âge, au sexe et aux espèces, on. ourra trouver
des différences zoologiques en rapport avec la LE SEE» |
mœurs qui à trait à la parturition , à der pnsee et à
la locomotion.
N el et ne devant point nous attacher à démon-
trer ici qu'aucun os connu de l'épaule (omoplatésreora-
coïde et clavicule) ne peutet ne doit point être consi-
déré comme un analogue de l’os marsupial du bassin ou
de la hanche, nous mettons seulement sous les yeux les
figures 5, 4, 3, pl. 4, qui représentent : 1° une portion de
l'épaule de l’homme ; 2° une épaule ésseuse d’ornithorhyn-
que ; et 3° une épaule osseuse d'oiseau. À l’aide de l’ex-
plication de ces figures, on pourra facilement étudier les
analogies rationnelles entre les os de la hanche et ceux de
l'épaule.
Ne pouvant de même entrer dans les développements
irès-étendus qu'exigerait la comparaison des bassins des
mammifères monodelphes, didelphes et ornithodelphes
entre eux et avec les bassins des vertébrés ovipares , nous
nous bornons à signaler dans les figures 2, 1 de la pl. 4, les
particularités des os coxaux des ornithodelphes comparés
à ceux des didelphes.
Dans l’énumération des parties osseuses qu’on a con-
sidérées comme des analogues de l'os marsupial, nous
avons négligé à dessein l'os cloacal, découvert par M.Coc-
teau, qui l'a ainsi nommé, dans le bassin de quelques sau-
riens, parce que cet os n'a point été et ne peut être con-
sidéré comme un analogue de l’os marsupial.
Nous nous sommes assuré de l'existence de l'os cloacal
dans le bassin du lézard vert occellé , dans celui du gecko
1838, 1x
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08 x À Gr I. P. 22 à 26.
vulgaris ; et nous regardons cet os, qui est articulé par sa
base avecla symphyse des ischiums, comme un osraphéien,
c'est-à-dire comme formant un raphé osseux commun
aux deux muscles placés dans l’épaisseur de la lèvre an-
térieure du cloaque : l'os cloacal forme en effet un raphé
intermusculaire, étendu depuis la symphyse ischiatique
jusqu’au milieu de la lèvre antérieure du cloaque.
Attendu que les os. de l'épaule des marsupiaux orni-
thodelphes offrent une certaine analogie avec ceux de l’é-
paule des sauriens, on serait porté à en trouver entre les
os du bassin de ces mammifères (mammalia reptantia ,
Illiger) el ceux du bassin des-sauriens. Dans cette re-
cherche , il faudrait admettre un os marsupial placé en
avant et sur les côtés de la symphyse du pubis chez les
reptiles écaïleux (chéloniens , erocodiliens et sauriens).
Or, le pubis même a été considéré par quelques zooto-
mistes comme l'analogue de l'os marsupial. Or, nous
croyons que l'os pubis de ces trois ordres de reptiles peut,
en raison de son évasement et de ce qu'il est plus ou
moins porté en avant vers le milieu de la région abdomi-
nale, peut ainsi, disons-nous, remplir l’office de l'os
marsupial, en ce sens qu'il fournit des points d'appui
plus nombreux aux muscles de l'abdomen, et qu'il accroit
ainsi la pression exercée par ces muscles sur les viscères,
et surtout sur ceux de la génération pendant l’accouple-
ment, ou lors de la ponte des œufs ou de la mise bas des
petits dans les espèces qui sont vivipares. Mais los pubis
des reptiles, malgré son élargissement et son déjeitement
en avant, n'a point perdu son caractère ostéologique d'os
pelvien, puisqu'il fait toujours partie de la cavité coty-
loïde, et cet os pubis ne revêt peint le caractère d'un os
Ps
. Ci. I. PL. 22 à 26: 99
marsupial, puisqu'il n'existe ni bourse abdominale, ni
tendon simple ou bifurqué du muscle oblique externe
abdominal chez les reptiles écailleux , et que nous avons
vu l'os dit marsupial coexister le plus souvent avec la
bourse cutanée dont il ne fait point partie; cependant il
peut tenir lieu d’une portion du tendon simple ou bifur-
qué du muscle grand oblique de l'abdomen. N ous.croyons
avoir suffisamment démontré que l'os marsupial n'existe
point dans le bassin des reptiles écailleux.
En se livrant à la tendance de trouver des analogies,
il faudrait rechercher si, dans les mammifères marsu-
piaux qui ont un véritable cloaque, il existe de même
un os cloacal analogue à celui de quelques sauriens; mais
l'os cloacal, qui n’a jamais été observé sur le bassin des
échidnés et de l’ornithorhynque, n'existe réellement pas
dans ces animaux ; cet os manque d’ailleurs dans le bassin
des chéloniens et des crocodiliens. Enfin los cloacal de
quelques sauriens, d’après le caractère de pièce osseuse
raphéienne que nous Jui avons assigné, quoiqu’en con-
nexion avec la symphyse ischiatique , doit être considéré
comme un annexe des muscles du eloaque, et n’appar-
tient pas plus au squelette que l’os ypsiloide abdominal des
salamandres et des tritons, qui est en connexion avec la
symphyse pubienne du bassin de ces animaux. L’os ypsi-
loïide médio-pré-pubien des salamandres appartient aussi
au groupe des os raphéiens, c’est-à-dire faisant partie en
quelque sorte des muscles unis par des raphés plus ou
moins fibreux. C’est à cette catégorie des os raphéiens
qu'on doit rapporter los nuqual ou de la nuque des
taupes; mais cet os se distingue de l'os ypsiloïde abdo-
minal des salamandres et. tritons, et de l'os styloïde et
100 CL. I. Pr. 92 à 26.
cloacal des lézards et des geckos, en ce qu'il est flottant
dans les chairset non continu à des os du squelette comme
les os raphéiens continus au bassin de quelques reptiles et
amphibiens.
D'après tout ce qui précède, l'os marsupial des didel-
phes et des ornithodelphes ne doit plus, dans l’état actuel
de la science, être considéré comme ayant pour analo-
oues, 1° les prétendus os cotyléal et inter-pubéal, qui
n’en sont point ; 2° l'os pénial : 3° les intersections trans-
verses, tendineuses ou osseuses, des muscles de l'abdomen ;
4° le pubis des oiseaux, des chéloniens, des crocodiles et
des sauriens; 5° l’os médian abdominal de quelques am-
phibiens; 6° enfin l’os cloacal de quelques sauriens.
2
Explication de la Planche 25.
Les figures de cette planche ont pour but d’exposer toutes les déter-
minations proposées jusqu’à ce jour au sujet de la signification de Os
marsupial et de ses analogues, soit au bassin même, soit à l’épaule.
Valeur des lettres employées dans ces figures.
B pP-Ilium.
C p. Pubis.
D +. Ischium.
t. P- Trou sous-pubien.
€.pP: Anneau inguinal ou intervalle des deux
piliers tendineux du muscle oblique ex-
terne de l'abdomen.
e Épiphyse de l'ischium et de sa branche } Voy. les fig. A, 1 et 2.
interne.
é Éminence ilio-pectinée.
M Os marsupial pair et latéral.
m. Os médian impair sus ou prépubial des
Salamandres et des Tritons.
1. Os cotyléal.
Rs Os inter-pubial.
CL. I. PL. 22 à 26. 101
8. Os pénial.
4, intersections fibreuses du M. droit de
l'abdomen.
ba Intersections osseuses des muscles de s
l’abdomen des crocodiles.
y» Muscle oblique externe de l'abdomen. )Yoy. lesfig. À, 1 et 2.
d' Muscle droit de l’abdomen.
6 Muscle pyramidal ou triangulaire de
l'abdomen.
L Testicule et son cordon qui traverse le
canal inguinal.
+ Omoplate.
- Clavicule.
+ Coracoïde. -
- Trou ou espace nai à
. Absence d’un anneau analogue à l'anneau
inguinal, mais intervalle entre les deux
tendons du muscle sterno-mastoïdien
considéré comme correspondant par ses
‘insertions inférieures sur la clavicule F
au muscle grand oblique de l'abdomen
en raison des insertions inférieures de
ce dernier muscle sur le ss
» © © ©
a
eo mt
c, C, C, C. côtes.
St sternum. Voy. les fig. 3, 4 et 5.
Absence à l'épaule d’éminence analogue à lé-
minence ilio-pectinée de la hanche.
Absence à épaule d’os marsupial analogue à
celui de la hanche. Un petit noyau n’ déve-
loppé dans l’épaisseur du tendon interne du
muscle sterno-mastoïdien serait seul suscep-
tible d’être considéré comme un analogue de
l'os marsupial.
——hp’, n’, noyaux tendiniens supposés.
D, n, n, n, noyaux épiphysaires de la clavicule
sternum.
n’, D’, D, D, D, n, petits noyaux osseux.
7 +, Muscle sterno-mastoiïdien.
Les lettres choisies indiquent la correspondance des os et des mus-
cles, etc., de la hanche et de l’épaule. Les petites lettres p et a signi-
fient que les pièces appartiennent p à la ceinture postérieure et a à la
ceinture antérieure.
Fig. À. Elle représente un bassin de Marmamifère marsupial où l’on
voit les pièces osseuses naturelles, savoir : 1° l'Ilium BP, le
102 Ge FE Br. 92 à 26.
Pubis Cp», et l’Ischium D p; 2° l'Os marsupial M formant le
bord ou le pilier interne du muscle oblique externe de l’ab-
domen.
On a joint idéalement à ces pièces osseuses naturelles,
celles qui ont été tour à tour considérées comme des analogues
de l’Os marsupial, savoir : l’Os médian (m) prépubien des Sala-
mandres et des Tritons. L’Os cotyléal (1), qui a pour analogue
à l'épaule l’Os paraglénal que nous n’avons point cru devoir
figurer; l'Os interpubial (2), qui n’est autre chose qu’une
pièce épiphysaire ou wormienne commune aux deux branches
des pubis ; l’Os pénial (3) ou de la verge , qui appartient au
bulbe de lurètre ; les intersections fibreuses (4) ou osseuses (5)
des muscles de l’abdomen.
On a négligé à dessein les petits noyaux osseux analogues
à ceux de l'épaule, fis. 5, et développés accidentellement ou
normalement dans les parties tendineuses qui forment l'anneau
‘inguinal , et ceux qui sont des RU de Vangle ou de
lépine du pubis.
e; €, €: Épiphyse de l’ischium fig. À et 1, ou de la clavicule, fig. 4.
Ligament obturateur ou lame osseuse qui le remplace.
Fig. 1. Bassin de Kanguroo ( macropus major) auquel on a laissé
les muscles de la paroi antérieure de l'abdomen. Les muscles
mis à découvert dans cette figure sont : 1° l’oblique externe
(Pb) offrant l’anneau inguinal {c P) qui donne passage au
cordon du testicule £; 2° le muscle droit (4), et 3° le pyra-
midal ou triangulaire (6). Le bord interne de l’anneau in-
guinal est formé par l'Os marsupial M qui est proportionnelle-
ment grêle. L’éminence ilio-pectinée (é) est peu saillante.
Fig. 2. Bassin d’ornithorhynque dont l’éminence ilio-pectinée (é) est
très-grande, ce qui coïncide avec l’existence d’un os marsu-
pial proportionnellement très-développé. Nous avons dit dans
le texte comment cet os appartient au tendon unique du M.
Gd oblique de l’abdomen qui n’offre point ici de canal inguinal.
On peut consulter à ce sujet les planches IV et V de l'anatomie
de l’ornithorhynque par Meckel.
Fig. 3. Épaule d’un oiseau (Pie vert, Picus viridis, Gmel.) em-
pruntée à l’Herminier.
Fig. 4. Épaule d’ornithorhynque empruntée à Meckel.
On ne trouve dans ces épaules , ni dans celle de l’échidné,
ni dans aucun autre Mammifère didelphe ou monodelphe,
aucune pièce osseuse qui puisse être considérée comme un
analogue de l’Os marsupial du bassin des Mammifères à bourse
et des monotrèmes.
e, Épiphyse de l'os en T formé par les dents élaviculaires.
” 4 4 Le
& : À v
N À LA , 4
# 7
CE I. Pr. 22 À 26. 103
Fig. 5. Portion supérieure du thorax de l’homme sur laquelle on a
laissé la moitié interne des clavicules qui sont les analogues
des pubis.
Les deux extrémités tendineuses inférieures du muscle sterno-
mastoïdien sont considérées comme correspondant aux deux
piliers du M. Gi oblique de l’abdomen, et leur intervalle serait
alors l’analogue de l’anneau inguinal , mais par lequel il ne
sort jamais aucun organe.
Des six noyaux osseux trouvés accidentellement dans cette
région, les deux supérieurs n’ n’ n’ n’ développés dans l’épais-
seur du tendon interne du M. sterno-mastoïdien sont les seuls
susceptibles d’être considérés comme les analogues de l’Os
marsupial du bassin.
En indiquant cette existence accidehtelle chez l’homme de
ce noyau osseux, rudiment vestigiaire annexé au tendon in-
terne du muscle sterno-mastoïdien fixé par une double in-
sertion sur la clavicule considérée comme analogue du pubis,
nous pensons qu’il convient d'établir à la fois l’analogie et le
contraste de ce noyau osseux avec l’existence normale d’un
véritable os bien développé et annexé au tendon ou pilier interne
d’un muscle (oblique externe abdominal) fixé par une double
insertion sur le pubis analogue de la clavicule.
104 Cr E PL. 52 à 26:
MÉMOIRE
SUR LA RÉGION STERNO-PÉRINÉALE DES MARSUPIAUX ET SUR CELLE
DES VERTÉBRÉS EN GÉNÉRAL.
Après avoir étudié l’appareil mammaire, la bouche des
petits et l'os marsupial dans le groupe des animaux mar-
supiaux, il nous reste à considérer les caractères exté-
rieurs qu'on peut tirer de la région périnéale de ces
animaux, parce que c'est dans cette région de leur corps
que s’effectuent aussi les modifications organiques qu'on
a considérées avec raison comme formant le passage du
périnée des vertébrés vivipares à celui des vertébrés :
OvIpares.
Mais avant d'aborder l’étude de ces modifications, il
importe , tout en négligeant les autres différences carac-
téristiques des sexes, disséminées en quelque sorte à la
surface du corps, il importe, disons-nous, de faire re-
marquer que la région périnéale, dans laquelle siégent les
ouvertures anale et génito-urinaires et les organes sexuels
extérieurs, n'a point de limites rigoureusement tracées
dans toute la classe des mammifères. Il convient donc
d'établir à ce sujet une région pectoro-abdomino-péri-
néale, et par abréviation sterno-périnéale , qui compren-
drait toute l'étendue de la peau dans laquelle on observe
l'ensemble des organes de la reproduction, savoir , les
:
A e | LC
CL. EL. P£.:22.à 26. 105
mamelles et les organes extérieurs mâles ou femelles (x).
Cette région comprend toute la surface inférieure du
tronc, depuis la région mamellaire du thorax jusqu’à-la
racine de la queue ou jusqu’à un peu au delà de l'in-
tervalie des deux tubérosités sciatiques dans les mammi-
fères à queue très-courte ou recourbée en coccyx.
Toute la partie antérieure de cette région, depuis le
thorax jusqu à l'ombilic, est dévolue seulement à des ma-
melles, toujours disposées par paires. On ne peut la con-
fondre avec la région voisine des flancs, dans laquelle se
trouvent des glandes qui sécrètent des humeurs sébacées
odoriférantes (musaraignes ), et jusqu'à ce jour les mam-
malogistes n'ont encore signalé aucune glande de cette sorte
dans la peau des flancs des mammifères marsupiaux.
On pourrait supposer toutefois qu'il pourrait exister un
mammifére à bourse pourvu de glandes odoripares comme
les musaraignes ; et si ce fait venait à se réaliser, on ne
pourrait comparer les glandes odoripares des flancs qu'aux
mêmes glandes odoripares des diverses régions du corps
et à celles des musaraignes.
Toute la portion moyenne de la région sterno-péri-
néale, depuis l’ombilic jusqu’au pubis, appartient à la
fois aux mamelles et quelquefois aux organes génitaux
mäles (pénis et scrotum}), qui se rapprochent plus ou
moins de l’ombilic dans la classe des mammifères en
général. Enfin, la portion postérieure de cette région , ou
le périnée proprement dit , aurait pour limites, en avant,
l’arcade des pubis ; en arrière , la queue ou la saillie du
(1) Lisez Pexplication de la planche 26 relative à linstitution de
cette région sterno-périnéale dans le type des vertébrés.
se
106 CL. I. Pr. 29 à 26. à
coccyx ; et, sur les côtés, les tubérosités ischiatiques, Nous
ne devons point nous arrêter ici à critiquer l’étymologie
vague (de xepi, autour , et vwv, j’habite) et les limites
étroites assignées par les anciens anatomistes au périnée,
qui n'est pour eux que l'intervalle entre les ouvertures
sexuelles et l'anus. Mais nous devons faire remarquer que
si, dans la classe des mammifères en général, la région
périnéale , étendue du pubis à la racine de la queue,
offre dans les femelles les ouvertures réunies de l’anus
et des organes génito-urinaires , il n’en est pas toujours
ainsi chez les males, dans lesquels, chez un certain
nombre d'espèces , l'ouverture génito-urinaire du gland
est située un peu en arrière de l’ombilic, et dont le
scrotum pend plus ou moins au-dessous ou en avant de
la symphyse du pubis. C'est pourquoi il est indispen-
sable , dans celle appréciation de tous les organes sexuels
externes, de bien constater toute l'étendue réelle du dé-
partement de la peau qui leur est dévolu , et l’on conçoit
ainsi limportance du moulage en plâtre de la région
sterno-périnéale de plusieurs mammifères que M. de
Blainville a eu l’heureuse idée de faire exécuter pour les
galeries d'anatomie comparée du Muséum d'histoire na- :
turelle de Paris. Il est à désirer que les préparations
taxidermiques relatives à l’empaillement des mammifères
puissent également être faites et perfectionnées en vue
de conserver les mamelons et les autres organes extérieurs
caractéristiques des deux sexes dans toute la classe des
mammifères.
Nous pouvons maintenant établir, comme résultant de
l'observation , que la région où siégent tous les organes
de la reproduction (mamelles et organes génitaux ) s'é-
CE. A PL 02 à 926. 107
tend du thorax jusqu’à la queue chez les monodelphes,
du moins dans plusieurs espèces, sinon dans toutes ;
qu’elle ne comprend que le ventre et le périnée chez les
didelphes , et qu’elle est encore plus bornée chez les
ornithodelphes , dans lesquels cette région est limitée, en
avant, par l’ombilic, et en arrière, par la racine et le
dessous de la queue.
Après avoir ainsi considéré dans leur situation géné-
rale les organes sexuels extérieurs des mammifères qui
concourent , chacun à leur manière, à la reproduction
des espèces, nous devons nous borner à saisir des carac-
tères communs et différentiels qu’on peut tirer de la
situation des organes génitaux mâles et femelles dans les
trois sous-classes de mammifères, savoir : les mono-
delphes , les didelphes et les ornithodelphes.
Les caractères communs et différentiels des organes
sexuels extérieurs des mammifères monodelphes peuvent
être ramenés à deux points de vue principaux, savoir :
le nombre des ouvertures génito-urinaires et anale chez
les mâles et les femelles , et la disposition du pénis et du
scrotum chez les mâles.
À l'égard du nombre des ouvertures génito-urinaires
et anale des femelles, on sait que ce nombre ne s’élève
jamais au-dessus de trois, savoir , le méat urinaire , l’o-
rifice du vagin et l'anus. Les deux premiers orifices sont,
en général, précédés par une fente longitudinale , appelée
vulve , au bas de laquelle est placé le clitoris chez les
mammifères quadrupèdes à station horizontale, tandis
que dans les mammifères bipèdes à station verticale le
clitoris est en haut. Il est facile de constater que cet
organe est toujours situé au-dessous de la symphyse du
108 Cz. I. PL. 22 à 96.
pubis, quel que soit le mode de station. Ces orifices ( le
méat urinaire et l'orifice du vagin) peuvent être plus ou
moins distants, et le vestibule vulvaire plus ou moins
marqué ou nul { taupe. Voyez fig. 1, pl. 5).
On sait encore que, dans les mâles, l’orifice urétral
du gland représente à lui seul le méat urinaire et l’ori-
fice vaginal des femelles, puisqu'il est commun aux voies
génito-urinaires internes , et qu en raison des différences
de longueur et de situation avec ou sans recourbement le
long du ventre, le pénis, contenu dans un fourreau, s’é-
tend jusqu'auprès de l’ombilic, ou pend au-devant de la
symphyse du pubis, ou bien encore se dirige vers l’ou-
verture anale { rongeurs , lapins). |
Cette diversité de dimensions, de direction du pénis,
coïncide avec l'existence ou l'absence complète d'un scro-
tum. L'absence de cette poche indique, jusqu’à un cer-
tain point, que le testicule reste naturellement dans la
cavité abdominale ( cétacés, phoques, éléphant, daman,
ornithodelphes). La forme plus ou moins saillante de la
région inguinale ou périnéale est le caractère indicateur
de la présence temporaire ou permanente des testicules
dans un scrotum, en ayant égard à la saison des amours.
Enfin la saillie en forme d’une poche plus ou moins pen-
dante ou peu, saillante et appliquée sur les chairs, ca-
ractérise les scrotums dans lesquels le testicule existe
toujours depuis le moment de sa sortie de la cavité ab-
dominale. Donc les scrotums ne peuvent et ne doivent
pas être considérés comme des organes dont l’origine serait
toujours le même point de la peau disposé en sac ou
poche. À cet égard, on peut établir que la poche scro-
tale serait empruntée , tantôt à la peau de la région hy-
Cr. TL: Pri 221à 26. 109
pogastrique de l'abdomen , tantôt à Y
pubio - inguinale , et tantôt enfin à
pubio- -périnéale. À cette diversité de la direction dés
scrotums correspondent des différences dans la direction
celle de la région
«
celle de la région
oblique. du cordon testiculaire dans le canal inguinal, et
des modifications de ce canal, dont l'anneau est plus ou
moins rapproché de ombilic ou éloigné de la symphyse
du pubis (1).
(1) Nous croyons devoir ici citer textuellement le résumé des re-
cherches littéraires et des observations anatomiques de Vicq d’A-
ziret de G.Cuvier sur les parties sexuelles externes des mammifères
monodelphes , pour montrer le peu de données acquises sur ce
point.
« Les testicules du singe, dit Drelincourt , ne sont pas renfer-
més dans des bourses ; mais placés de part et d’autre vers la
partie supérieure du pubis..» Parmi les cercopithèques qui fu-
rent disséqués par les membres de l’académie , il y en eut quel-
ques-uns dans lesquels les testicules étaient également cachés
dans l’aine, sans avoir de scrotum ; dans un autre individu, qui
était un sapajou, ils étaient enfermés dans un scrotum qui les
serrait étroitement contre la racine de ia verge. Il paraît par ces
observations, ainsi que par celles de Tyson sur l’orang-outang,
par celles que M. Daubenton a faites sur le macaque, par celles
de Bartholin sur un singe à queue des Indes, et par celles que j’ai
eu l’occasion de faire sur le pithèque, qu’il yaun très-grand
nombre de singes qui n’ont point de scrotum, et dans lesquels les
testicules sont cachés sous la peau du pubis. (Vicq d’Azir, En-
cycl. Méth. Syst. Anat. des animaux, t. IT, p. 263.)
« Les testicules sont toujours renfermés dans le ventre dans
l’agouti , le cochon d'Inde, le hérisson.
« Ils sortent du ventre dans la saison du rut, et descendent
dans un scrotum situé près de l’anus dansle rat d’eau, le souslik , le
phé, le sithic, le sukerkan, Vondatra, le castor, Vurson, etc.
« Ils sont toujours renfermés sous la peau des aines dans les
110 Cz.cl:PL:00:à 20.
Ce simple apercu des principales apparences qu’of-
frent au zoologiste les organes sexuels extérieurs des
mammifères mâles monodelphes nous sufhit pour mieux
apprécier les traits caractéristiques des mêmes organes
lapins et dans les différentes espèces de lièvres, et dans la
marmotte.» ( Vicq d’Azir, Syst. Anat., t. Il, p. 631.)
« Les testicules variént principalement dans leur situation, d’où
dépend la présence ou l’absence d’un scrotum. Ils sont constam-
ment suspendus dans une semblable bourse dans les quadruma-
nes ; dans la plupart des carnivores, tels que les ours, les man-
goustes , les chats où on les voit en arrière du bassin , au-dessous
de Panus , les hyènes , les martes ; dans les pédimanes et les au-
tres didelphes, tels que les kanguroos et le phascolome qui ont
cette bourse longue et suspendue en devant du bassin et dans la-
quelle les testicules sont collés l’un contre l’autre , sans cloi-
son celluleuse intermédiaire ; dans les lièvres où elle est partagée
en deux sacs assez distincts, dans les gerboises et dansla plupart
des ruminants et dans les solipèdes, |
« Ils sont serrés sous la peau du périnée dans les DHEA
les civettes, ou sous l’aine dans les chameaux , dans les loutres ;
ils se glissent du bas-ventre dans l’un ou l’autre de ces endroits
particulièrement au temps des amours dans les cheiroptères , les
taupes, les musaraignes et les hérissons ; parmi les carnassiers
et dans le très-grand nombre des rongeurs , tels que les rats, les
agoutis, le porc-épic, le castor, Vondatra, les écureuils. Is
restent constamment dans l’abdomen , placés à côté des reins,
dans l’échidné, Vornithorhynque , Véléphant, le daman, les
amphibies ou pinnipèdes (phoques et morses), et les cétacés, ete.»
(G. Cuvier, Anat. comparée, t. V, p. 15, 1"° édition.)
Carus n’a fait que répéter les observations de G. Cuvier, sur la
position des testicules dans la classe des mammifères. Il a faït re-
marquer cependant qu’Emmert a aperçu dans le chameau un
scrotum bien marqué. Ses remarques sur la sortie temporaire ou
permanente des testicules et sur Les modifications du canal ingui-
nal dans la classe des mammifères, nous semblent devoir fournir
GA "PL''oa la 26. 111
chez les didelphes et les ornithodelphes. Nous ne pou-
vons et ne devons point ici formuler les principaux dé-
tails des organes sexuels externes des mammifères mone-
delphes , ce qui nous éloignerait beaucoup trop de notre
sujet. Mais nous pensons qu'il y a une véritable oppor-
tunité à signaler en ce moment la disposition générale des
ouvertures génito-urinaires et anale des vertébrés ovi-
pares , avant de caractériser les modifications organiques
qui établissent la transition des organes sexuels des ver-
tébrés vivipares à ceux des vertébrés ovipares. En pro-
cédant ainsi, nous aurons en quelque sorte posé deux
termes extrêmes, entre lesquels il nous suffira d’inter-
caler des termes moyens.
On sait généralement qu’une ouverture extérieure uni-
que conduit chez les oiseaux , les reptiles écailleux et ceux
à peau nue, à une cavité vestibulaire improprement nom-
mée cloaque, au fond de laquelle se voient l'ouverture
du rectum et celles des voies génito-urinaires. De ces
ouvertures , une seule est en général médiane chez eux :
c'est celle du rectum , au-dessus de laquelle se voit, chez
l'oiseau , l’orifice de la bourse de Fabricius. À côté de
l'ouverture du rectum se trouvent placés les orifices des
uretères et ceux des canaux déférents chez les mâles, et
des oviductes chez les femelles. On sait, en outre, qu’un
matière à des recherches nombreuses sur ce point d’anatomie
comparée.
On peut remarquer, en comparant le texte des observations de
Vicq d’Azir à celui de Cuvier, qu’ilexiste sur ce sujet des con-
tradictions et des déterminations inexactes dont il convient de
prendre acte, afin que les investigateurs de la science soient exci-
tés à les faire disparaître.
112 CL. I. PL. 22 à 26.
seul oviducte (le gauche) existe chez les oiseaux; l’au-
tres’atrophie progressivement et disparait. Mais il n’existe
point de vessie-urinaire , ni d'orifice du cel de cette ves-
sie, dans le cloaque des oiseaux, tandis que cet organe
est observable dans les tortues , chez quelques sauriens et
dans les batraciens et les salamandriens. Chez les tortues
même , en outre de la vessie urinaire, on voit deux autres
vésicules annexées au cloaque qui pourraïent être des
bourses de Fabricius, qui, dans ce cas, seraient doubles,
c'est-à-dire une de chaque côté. En outre de cette indi-
cation des orifices des voies intestinales, génitales et uri-
naires du cloaque des oiseaux et des reptiles, nous devons
caractériser les formes et la situation du pénis des mâles,
lorsqu'il existe dans les vertèbres ovipares. Or, le pénis de
quelques oiseaux (autruches , casoars, canards, etc. ) et
celui des tortues et des crocodiles se fait remarquer par sa
position recourbée et cachée dans l’intérieur du cloaque et
par le sillon qui fait l'office du canal de l’urètre. Or, si l’on
fait attention à la manière dont s'opère la rentrée et le re-
courbement de la verge des autruches et des canards , des
tortues et des crocodiles, après l’accouplement, on recon-
naitra que lesillon n'est point à la facesupérieureou dorsale
de cette verge, ainsi que l'ont prétendu jusqu'à ce jour les
zootomisies, mais bien au contraire à la face inférieure ou
sternale de cette verge lorsqu'elle est sortie du cloaque.
C’est le renversement et la rentrée de cet organe qui ren-
dent supérieur dans le cloaque le côté du pénis qui de-
vient inférieur lorsqu il sort , et qu'il saille au dehors au
moment de l'érection pour l’accouplement. La remarque
faite à l'égard de cette prétendue anomalie de la verge
des oiseaux est applicable au même organe chez les tor-
L
_————É.——Z—-—p-pp
aus
Cc. IL: Pc. 22 à 26. 113
tues et les crocodiles. Nous devons négliger des rappro-
chements avec le pénis double des sauriens et des ophi-
diens. | s'kPTRE :
Maintenant nous devons faire contraster la polytrémité
(ditrémité chez les mâles et tritrémité chez les femelles)
des mammifères monodelphes ‘avec la monotrémité des
vertébrés ovipares (excepté un grand nombre d'espèces de
poissons). Faisons aussi remarquer que chez les premiers
(mammifères monodelphes ) la polytrémité extérieure se
réduit à deux ou:trois ouvertures médianes et impaires ,
tandis que chez les:seconds (oiseaux, reptiles , amphi-
biens ) la monotrémité extérieure, c'est-à-dire l’orifice
unique et extérieur d'un vestibule commun, ou vulgai-
rement cloaque ; indique l'existence de plusieurs ouver-
iures, dont une médiane et impaire , celle du rectum, et
celle de: deux ouvertures sur chaque côté, c’est-à-dire
l'orifice de l’uretère et celui du conduit génital déférent ,
c'est-à-dire spermiducte ou oviducte , ce qui en élève le
nombre à cinq; encore faut-il comprendre l'ouverture
de la poche impaire et médiane, dite bourse de Fabricius,
chez l'oiseau , et l’orifice impair et médian de la. vessie
urinaire, plus sur chaque côté l'ouverture de la poche an-
nexée au cloaque chez les tortues, en sorte-que la mono-
trémité extérieure: est l'indice de la polytrémité dans l’in-
térieur du vestibule commun.
Maintenant nous n'avons plus qu’à constater que , chez
les femelles des mammifères monodelphes, deux ouver-
iures, le méat urinaire et l'orifice du vagin , sont en pé-
néral placées dans une sorte de vestibule vulvaire ou une
vulve ; et que , s'il est vrai de dire que l’orifice urétral
sénito-urinaire des mâles est plus ou moins distant de
1858. 12
114 - M0 TP L:02 6. | :
l'anus, on observe dans plusieurs mammifères de la pre-
mière sous-classe que la verge est portée en arrière vers
l'anus (rongeurs), ce qui est un premier indice de la ten-
dance à la monotrémité des vertébrés vivipares chez les
mammifères monodelphes.
D'après tous ces préliminaires, on doit s'attendre à ce
que cette tendance admonotrémique sera encore plus mar-
quée dans la deuxième sous-classe ou chez les didelphes,
et qu'enfin la monotrémité sera devenue complète dans .
la troisième sous-classe , c’est-à-dire chez les ornithodel-
phes, qui, par l’ensemble de leurs caractères, sont
les mammifères les plus rapprochés des vertébrés ovi-
pares. |
Il convient de noter ici deux exceptions très-remar-
quables à cette réunion de deux orifices , l’urètre et le
vagin, dans un vestibule vulvaire séparé de l'anus. On ob-
serve ces deux exceptions chez le Loris gracilis, dans la
Taupe et le Castor. |
Ces deux premiers mammifères, appartenant l'un au
groupe des lémuriens et l’autre de la famille des: insecti-
vores , offrent en effet la disposition suivante, déjà ob-
servée par les zootomistes.
« Le clitoris, chez le Loris grêle , sortait de l'extrémité
« inférieure de la vulve, et était si gros qu'il semblait
« occuper une partie de cette ouverture : il avait autant
« et même plus de grosseur que la verge du mäle, et
« autant de longueur au delà de la vulve ; son extrémité
« était partagée en: deux petites branches , et terminée
« par des poils. J'ai trouvé entre ces deux branches l’o-
« rifice de l’urètre; car, en faisant entrer de l'air dans
«_cet orifice, J'ai fait enfler la vessie. » (Daubenton,
Cs. KE ,Pr.:,92 à 26 115
Hist. Natur. génér. et particul., tom. XIII, pag. 217,
in-4°, pl. XXXI. ) Cette observation de Daubenton a été
confirmée par deux anatomistes anglais, MM. Martin et
A. Carlisle.
Nous devons faire remarquer encore que le clitoris si
long de certains singes, et surtout des Atèles, n'offre point
une disposition semblable à celle du Loris grêle. Chez
l’Atèle, l’urètre s'ouvre seulement à la base du clitoris;
son orifice est bilobé en forme de pinceau.
« La Taupe femelle se distingue de toutes les autres
femelles de mammifères (en exceptant quelques genres
voisins ), en ce que l'appareil génital et l'appareil uri-
naire débouchent à l'extérieur par des orifices entière-
ment distincts : il n’y a plus rien de commun entre la
vulve et le méat-urinaire. Aïnsi les trois systèmes d’or-
ganes qui, chez les autres animaux , traversent le bassin
et se confondent à leur extrémité de manière à n'avoir
plus qu’un orifice commun chez les oiseaux et chez les
monotrèmes , ou deux, comme chez les mammifères
normaux, restent distincts jusqu'à leur terminaison, »
({bid., Geoffr. S.-Hil., Dict. class. d'Hist. nat., t. XVI,
d’après E. Geoffr. S.-Hilaire.)
«Une disposition organique semblable à celle du Loris
grêle et de la Taupe, etc., existe également dans quelques
espèces de rongeurs, d'après Vicq d'Azir, qui a avancé
que dans les femelles du rat, de la souris, du mulot , du
surmulot, le clitoris est séparé de la vulve; il est saillant
en devant et soutient le canal de l’urètre comme la verge
du mäle , de sorte que le gland est également percé pour
la sortie de l'urine. »
Ainsi les femelles du Loris grêle, de la Taupe et de
116 Cr. T. PL. 22 à 26.
quelques genres voisins ét de quelques rongeurs, of-
frent la première disposition exceptionnelle à qui consiste
dans l’existence de trois ouvertures médianes ét bien dis-
tincles, tandis que, chez le castor mâle ou femelle, uñe
ouverture périnéale unique conduit au vestibule commun
de trois orifices médians, savoir : de l’urètre, du vagin
et-de l'anus chez les femelles , et dés deux orifices, le
génito-urinaire et l’anal, chez les mâles. Il faut joindre à
ces orifices médians et impairs deux orifices latéraux,
qui conduisent dans les sacs des glandes préputiales. Ainsi,
parmi les mammifères monodelphes, le castor est évi-
demment monotrème , et diffère pourtant des véritables
monotrèmes où ornithodelphes, en ce que le vestibule
n'offre point le débouchement des uretères dans un canal
urétro-sexuel, ni une vessie dont l’orifice est distant dé
ceux des uretëres par un intervalle dans lequel sont les
ouvertures des déférents ou des matrices oviductiformes.
Il nous suffit aussi d'indiquer seulement qu uue sorte
de vestibule anal, commun à l’orifice du rectum et à celui
des canaux excréteurs des glandes anales, sert à caracté-
riser quelques mammifères monodelphes (hyènes, ci-
velles, mangoustes). |
Sans négliger les dispositions exceptionnelles du périnée
d’un certain nombre d'espèces de mammifères monodel-
phes, nous pouvons établir que, dans la très-grande ma-
jorité de ces mammifères, le caractère normal de leur péri-
née est l'existence 1° de deux ouvertures naturelles (anuset
vulve) chez les femelles, 3° d’une seule ouverture (l'anus)
chez les mâles, dont le pénis, offrant toutes les variations
de direction que nous avons indiquées, est toujours percé
d'un orifice urétral, qu'il ne faut pas confondre avec
>
- Qu EP. ;a2 à af: 117
l'ouverture de son prépuce ou fourreau. Tout en népli-
geant- encore les exceptions que nous ont. fournies le-
Loris grêle, la Taupe, etc., et le Castor, nous devonsencore
établir que, parmi les mammifères monodelphes, un cer-
tain nombre d’espèces se font remarquer par. le rappro-
_chement des ouvertures génito-urinaires et anale chez les
mâles, et de la vulve et de l’anus chez les femelles, en même
temps que la bifidité de la matrice devient de plus en plus
marquée et même complète, en sorte que le fond du vagin
offre deux orifices utérins. Cette disposition, observa-
ble dans plusieurs espèces de rongeurs, est une sorte de
transition des formes femelles monodelphiques aux for-
mes des organes sexuels chez les didelphes.
La tendance admonotrémique des didelphes coïncide
avec le caractère de leur intestin génital femeile, dont les
deux premières portions ne diffèrent guère , sous ce rap-
port, de la trompe et de l’utérus des monodelphes. Mais
la portion vaginale de cet intestin génital. femelle se
dispose en formant : 1° au milieu, un cul-de-sac impair et
cloisonné ; 2° sur chaque côté, un canal recourbé en anse,
dont l’orifice extérieur s'ouvre dans un canal médian placé
au-dessus du canal de J’urètre ; en sorte que, lorsqu’ox
fait un examen anatomique de cette portion vaginale
de l'intestin génital femelle qui reçoit le pénis plus
ou moins bifide des. didelphes, on. reconnait que les
parties sexuelles femelles qui correspondent au vagin
unique et médian des mammifères monodelphes sont,
1° le cul-de-sac médian et impair ; 2° les deux anses; et
3° le canal impair et médian placé au-dessus de l'urètre.
Ce canal, placé entre les déux anses du vagin, ne
communique point avec le cul-de-sac médian qui le pré-
118 CL. I. PL. 22 à 926.
cède immédiatement. On concoit donc que la forme de
cette portion vaginale de l'intestin génital femelle a dû
donner lieu à des déterminations très-différentes (r).
Nous ne voulons point ici apprécier ces déterminations,
et il nous suffit de constater que la tendance admonotré-
mique des didelphes, jointe à l'existence d’une bourse
mammaire très-marquée ou vestigiaire et à la bifidité du
gland chez plusieurs espèces, suffit pour indiquer à lex-
térieur les modifications de forme que présente la portion
vaginale de l'intestin génital femelle. Sousce nom d’intestin
génital de la femelle, nous comprenons tout le tube que
parcourt le produit de l'ovaire depuis l’imprégnation jus-
qu'au moment de la mise bas de l'embryon. Mais cette dé-
nomination générale ne doit point faire abandonner les
noms spéciaux et si propres des trompes , d’utérus et de
vagin en anse, qui ont un caractère scientifique bien ra-
tionnellement établi. Toutefois il convient de faire remar-
quer que le véritable vagin ou la gaine du pénis pendant
l’accouplement, doit être le canal médian placé au-
dessus de l’urètre, et en partie le vestibule commun à l'o-
rifice de l’urètre et à ceux des deux vagins. Il est facile
d'apprécier anatomiquement cette correspondance d’un
pénis à gland bifide avec un vagin bifide lui-même. Mais
quoiqu'un certain nombre d'espèces de didelphes présen-
tent cette conformation , il en est aussi dont le gland est
pointu et unifide ( kanguroo) chez les mâles, quoique le
(1) Ces déterminations sont indiquées par les noms. divers
donnés à cet organe par Tyson, Daubenton, E. Home,
Geoffroy-Saint-Hilaire. (7’oyez, sur la génération des Marsu-
piaux, R. Owen, Transactions philosophiques de la Soc. roy.
de Londres, 1834, Part. IT).
“CEST. Pr. 54 & 26, 119
vagin soit bifide ou à anse comme dans les autres femelles
de didelphes. Au reste, ilse pourrait que, pendant l'accou-
plement, chaque moitié d’un gland bifide, sillonné longi:
tudinalement sur la face interne, s'appliquant sur celle du
côlé opposé , un gland bifide et bisillonné fût ainsi ramené
à la condition d’un gland simple. Nous devons encore noter
ici que chez les ornithodelphes mâles un gland multifide,
dont le canal excréteur se bifurque à son extrémité ex-
terne , est recu par le canal urétro-sexuel de la femelle,
et que ce dernier canal unique et médian n'offre pourtant
que les deux orifices des matrices oviductiformes pour cor-
respondre à la bifurcation du gland ; et à ce sujetil n’est pas
inutile de faire remarquer que chez quelques mammifères
monodelphes (lapins, lièvres, castors , etc.), les matrices,
qui sont aussi oviductiformes, et par conséquent bilaté-
rales, offrent sur chaque côté du fond du vagin un orifice,
tandis que le gland du pénis de ces mammifères mono-
delphes est simplement unifide et pointu.
Il convient donc de rapprocher ici tous ces faits bien
connus , afin de ne point trop se préoccuper de ces idées
de correspondances exactes entre les formes des glands
des pénis et celles des vagins. Ce qu'il importe de faire re-
marquer, c'est l'utilité de démontrer s’ilexiste des rapports
physiologiques directs ou inverses entre le nombre des
ouvertures naturelles du périnée (Loris gracilis, Atèle,
Taupe, etc., Castor, didelphes et ornithodelphes) et celui
des orifices par lesquels le rectum et les conduits excréteurs
des voies génitales et urinaires viennent déboucher soit à
la surface même du périnée, soit dans un double vestibule,
soit dans un seul vestibule commun. Mais on ne doit point
se borner à constater la disposition de ces orifices des
120 CL. I. PL. 22 à 96.
voies intestinales, urinaires et génitales , et il faut en-
core , lorsque des glandes accessoires aux voies génitales
et à l'anus existent sous la peau du périnée, il: faut;
disons-nous , reconnaître encore les orifices ordinaire-
ment bilatéraux des canaux excréteurs de ces glandes , les
unes. préputiales (castors, etc.), les autres anales (hyènes,
civettes, putois, mangoustes, etc. , didelphes et ornitho-
delphes). Enfin , lorsqu'on étudie dans la série des ver-
tébrés toute la région sterno-périnéale pour y constater le
nombre et la disposition de ces ouvertures naturelles con-
sidérées sous le rapport de leur connexion avec les vis-
cères abdominaux qui débouchent à l'extérieur, on ob-
serve d’autres particularités anatomiques qui doivent être
rapprochées des modifications du périnée des mammifères;
qui ont fourni aux zoologistes des caractères distinctifs.
Parmi les particularités anatomiques, la plus remarqua-
ble est sans contredit le nombre et la position relative des
ouvertures naturelles du périnée des poissons osseux,
chez lesquels l'anus est placé en avänt des ouvertures gé-
nito-urinaires, ce qui est l'inverse du périnée des mammi-
fères. Il faut noter encore ici que, toujours chez les pois-
sons osseux mâles où femelles, trois orifices (l'anus , le
méat génital et le méat urinaire) sont médians et impairs;
le méat génital étant intermédiaire aux deux autres ori-
fices. Ainsi, malgré cette inversité réelle par rapport à
_ce qui.a lieu dans le périnée.des mammifères , le méat in--
iermédiaire est toujours le débouché des organes de la
génération.
Entre les mammifères d’une part, et les poissons os-
seux de l’autre, toute la série des vertébrés (oïseaux,
reptiles et amphibiens) est caractérisée par un périnée
ce LE à 0 aide dipl At hi Li
CM TE Pr... 4 26: 121
monôtrémique ; et, ainsi que nous l'avons déjà dit, cette
monotrémité périnéale est l'indice d'une polytrénité
cloacale dans laquelle on com prend : 1° les orifices des vis-
cères abdominaux débouchant à l'extérieur ; et 2° les ori-
fices des organes glandulaires accessoires.
Lorsqu'on analyse physiologiquement les actes de la
génération des vertébrés, on ne peut s’empêcher de re-
connaître que parmi les divers moyens employés par la
nature pour le rapprochement des sexes, l’odoration et
l’odorifération sont des procédés qui tiennent lieu de
l’audition et de la phonation, en ce sens que les individus
de sexe différent peuvent se reconnaître ainsi à distance.
Or, les appareils glandulaires odoripares accessoires, qui
peuvent être placés ailleurs qu’au périnée, rémplissent
évidemment cet office. Il ne doit pas paraître inutile de faire
remärquer ici que si des glandes odoripares sont placées
sur les flancs des musaraignes , on voit aussi des ma-
melles placées sur les flancs du couia.
C'est ici le moment d'indiquer comment se rattachent à
l'acte de la fécondation par le mâle, les glandes accessoi-
res) (prostate, glandes de Cowper) qui versent leur fluide
dans le canal urétro-sexuel des mâles mammifères mono-
delphes et didelphes. Nous ne pouvons nous arrêter à si-
gnaler ici les principales modifications de ces glandes
dans Ja série -des mammifères ; ce qu'il nous suffit de sa-
voir, c'est leur coopération dans l’acte de l’éjaculation et
de la fécondation.
Quoiqu'on ne puisse confondre les glandes qui coopè-
rent à l'éjaculation du sperme avec des glandes odorifé-
rantes , dans la classe des mammifèrés on doit s’enquérir
_de leurexistence et de leurs modifications, lorsqu'on passe
122 CL. I. PL. 22 à 926.
de l'étude des mammifères didelphes et Re es à
celle des autres vertébrés. RD
C'est donc ici le cas de s’enquérir du rôle physiologi-
que de la bourse de Fabricius chez les oiseaux, et des
bourses annexées au cloaque des chéloniens.
Or, chez les oiseaux , le reconnaissement et le rappro-
chement des sexes semblent avoir pour moyen principal
l'organe de la voix et du chant , et non point des glandes
odoriférantes , et il se pourrait que la bourse de Fabri-
cius, qui parait appartenir à l’ordre des glandes muci-
pares, remplit chez le mâle l’office d’une prostate pour l'ac-
couplement, et, chez la femelle, celui d’une prostate pour.
la ponte. Il se peut qu'il en soit de même à l'égard de la
bourse bilatérale du cloaque des Tortues, que Bojanus a
figurée dans les mâles'et dans les femelles. Or, ces bourses,
annexées au cloaque des premiers vertébrés ovipares,
n'existent pas dans le cloaque des crocodiliens, des sauriens
et des ophidiens, et il faut bien qu'il y soit Sp par des
moyensinconnus, puisque le chien mâle, qui n’a point de
vésieule séminale ou de réservoir du sperme, est retenu
au moyen d’un mécanisme particulier, jusqu'à ce que
l'éjaculation lente du sperme ait été effectuée.
Il résulte donc de ces remarques qu'à laide de moyens
divers , les uns connus, les autres encore inconnus, la
nature arrive à ses fins dans les divers actes de la géné-
ration , ainsi que dans toutes les autres fonctions par les-
quelles se manifestent la vie individuelle et la sphère
d'action des espèces animales.
Notonsici que, dans l’état actuel de la science, aucun
caractère extérieur du périnée n’a été signalé comme in-
dice de l'existence des modifications ou de l'absence des
C£. IL. PL. 22 à 26. 123
glandes qui coopèrent à l’éjaculation du sperme , où qui
peuvent favoriser la ponte des œufs ou la mise bas des
petits chez les ovovivipares.
On sait à cet égard que dans le vagin ou le cloaque dés
femelles dépourvues de ces glandes ou bourses muci-
pares , il est suppléé à leur office par la turgescence de la
muqueuse de ces organes au moment de l’excrétion ou
expulsion des produits de la génération ; et il se pourrait
que chez les males des vertébrés ovipares dépourvus de
glandes prostatiques, la turgescence de la muqueuse cloa-
cale füt encore le moyen par lequel il est suppléé à l’ab-
sence de ces glandes , à moins que le sperme ne soit dans
ces espèces plus liquide ou plus muqueux et pronfqe en
même temps.
Il y a donc à déterminer l'existence ou l'ébéeitee réelle
des glandes prostatiques dans les espèces chez lesquelles
on ne les a point observées jusqu’à ce jour; et dans le cas
d'absence effective de ces glandes, quels sont les moyens
(turgescence de la muqueuse ou liquidité du sperme), ou
la combinaison de ces deux moyens, quela nature a choisis
pour atteindre le but de l’éjaculation et la fécondation.
Nous avons cru devoir, à l’occasion des glandes
odoripares, qui ont des orifices dans un cloaque ou sur
la marge de l’anus, devoir indiquer les glandes muci-
pares prostatiques, parce que l'observation des mœurs
peut et doit fournir des indices extérieurs de l'existence
de ces glandes, qui subissent des modifications dans toute
la classe des mammifères. Or, l'existence de ces glandes
et leurs modifications ne peuvent être reconnues par
aucun caractère extérieur du périnée.
Après avoir indiqué suffisamment les glandes mucipares
124 Cr. I. PL. 29 à 26.
et-odoripares qui versent leurs produits à l'extrémité
des canaux viscéraux qui débouchent au périnée, nous
avons à faire remarquer que les orifices extérieurs de ces
glandes doivent toujours être considérés comme acces-
soires, et que l'attention principale doit toujours étre
portée sur.les ouvertures naturelles, connues sous les
noms de méats urétral, vaginal et anal-chez les mammi-
fères monodelphes. |
À l'égard des didelphes. à périnée plus ou moins ss
monotrémique, et des ornithodelphes tout à fait mono:
trèmes, afin de pouvoir établir une comparaison exacte
entre eux el les mammifères ordinaires d’une part, et de
l’autreavectous les vertébrés qui sont ovipares, il faut sup-
poser les ouvertures naturelles de leur périnée dans un état
d'expansion et de retournement qui a lieu pendant la’vie
au moment des diverses sortes d’excrétions, oa pendant la
saison des amours, et surtout au moment de l'accouple-
ment. Or, il serait beaucoup à -désirer que des observa-
teurs exacts pussent figurer les didelphes et les ornitho-
delphes dans les momenis d'opportunité que nous venons
d'indiquer.
Dans l'état actuel de la science , ‘et au défaut de figures
et de descriptions telles qu’on pourrait les exécuter avec
choix, nous avons du moins l’avantage de recourir aux
travaux de Daubenton, de Vicq d'Azir (1), de G. Cu-
(1) Voyez dans l’Hist. Natur. générale et particulière par Buf-
fon , in-4°, les divers Mémoires de Daubenton dans lesquels il a
décrit les parties sexuelles de plusieurs Mammifères, et dans
l'Encyclopédie méthodique le système anatomique de Vicq
d’Azir, et la description des organes sexuels externes et inter-
Ce célèbre zoologiste y a rassemblé les documents fournis
Cis K PLi.-0e #26. 125
vier/(r}, de Meckel (2), de H. de Blainville (3), de
par ses prédécesseurs. Parmi ces documents, nous nous bornons
à indiquer ce qui a trait aux parties sexuelles des Marsupiaux ;
on les trouve dans les Mémoir es relatifs à l'anatomie des didel-
phes, qu il réunit sous nom de Bour sons (Voyez Syst. Anat.,
tn, page 193 et suiv.
(1) Anat. comp. ; 1° édit., t. V. Texte et planches relatives
aux organes de la génération de quelques mammifères , savoir :
du Phoque commun , du Dauphin, du Marsouin, du Rhinocé-
ros , du Kanguroo géant, du Phascolome, et de PÉchidné.
(2) Méckel, Ornithorhynchi paradoxi descriptio anatomica ,
in-4°, texte et les planches I et VIIT.
(3) Mémoire 1° sur les organes de la. génération en général
( Bull. de la Soc. philom., 1818); 2° sur ceux, des, Didelphes
( idem, 1819) ; 3° sur la placede l’échidné.et de V’ornithorhynque
dans Ja série animale (Dissertation en. 1813.);.4° sur Vergot de
la jambe de l’or nithorhynque (Bull. Soc. philon., 1817); 5° sur
le Phasçolasctos ( article Koala, nouv. Dict. d’hist. nat. Déter-
| ville); 6 6° divers Mémoires sur la classification des, Mammifères,
des Oiseaux, des Reptiles et des Poissons, dont la conception gé-
nérale a été formulée dans le tableau synoptique du Traité d’A-
natomie comparée (1825), et dans ceux exposés publiquement
dans le Cours de Philosophie zoologique à la Faculté des Scien-
ces de Paris {1833-1836 ) ; 7° Mémoire sur la nature du produit
femelle de la génération dans lornithorhynque (Ann. du Mu-
séum, 1833). Voyez en outre, sur la- détermination des espèces en
zoologie ( Thèse-soutenue à la Faculté des Sciences de Paris-en
1817, par M. Charvet, docteur-ès-Sciences, élève: de M. de
Blainville ). | |
En indiquant les travaux propres de M. de Blainville et ceux
faits sous Pinfluence de ses idées philosophiques, on peut facile-
ment constater l’importance et l’opportunité, du ‘point de vue
zoologique qui permet d’apprécier la valeur des caractères qu’on
peut tirer des organes sexuels.
126 CL. I. PL. 22 à 926.
R. Owen (1), de E. et Isid. Geoffr. S.-Hilaire et Mar-
tin-S.-Ange (2).
En résumant les travaux de ces zootomistes relativement
aux organes sexuels des mammifères ordinaires et des
marsupiaux, on peut ainsi reconnaitre l'utilité d’avoir
égard en mammalogie à la forme tantôt polytrémique ,
tantôt admonotrémique , et tantôt enfin monotrémique du
périnée des animaux tous plus ou moins pilifères et mam-
mifères qui constituent le groupe des vertébrés vivipares;
mais dans cette appréciation des caractères extérieurs du
périnée , il convient de rattacher leur étude à celle des
caractères profonds fournis par les organes internes de la
(1) Conférez avec les travaux des zootomistes qui précèdent les
mémoires de M. Richard Owen, 1° sur les glandes mammaires
de l’ornithorhynque et de l’échidné, avec planches (Transact.
philosophiques ‘de la Société royale de Londres, 1832, Part. Il);
2° sur la génération des Marsupiaux (même recueil, 1834,
Part. II). Dans ce mémoire, l’auteur a donné également les figu- .
rés au moyen desquelles on peut apercevoir les rapports des ou-
vertures naturelles du périnée avec la disposition organique des
” organes sexuels internes des mammifères en général, et particu-
lièrement du Kanguroo , du Potoroo, du Didephis Dorsigéra, et
du Dasypus novem cinctus.
9
(2) Voyez 1° plusieurs Mémoires de E. Geoffroy-Saint-Hilaire
sur les Marsupiaux, et celui sur la structure et les usages des glan-
des mamellaires des cétacés, et ses nombreux articles de polémi-
que qui ont provoqué une réponse de M. de Blainville (Écho du
monde savant, 1833); 2° le Traité de tératologie de Isid. Geoffroy-
Saint-Hilaire pour les anomalies du développement des organes
sexuels, et son Mémoire avec Martin-Saint-Ange sur les canaux
péritonéaux et le cloaque des tortues ét des crocodiles ( Ann. des
Sc. patur., 1828, t. XII ).
C1. E PL. 22 à 26. 127
génération. Ne pouvant entrer ici dans les détails des-
criptifs qu’exigerait ce sujet important, nous sommes
forcés de donner une sorte de schéma général que l’un
de nous (1) propose pour indiquer les principales modi-
fications de la région sterno-périnéale des mammifères ou
vertébrés vivipares , et celles de la même région des ver-
tébrés ovipares (oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons).
Voy. la planche 26, et l'explication des figures qu'elle
renferme.
Il-existe encore un caractère ostéo-myologique d la
région sterno-périnéale des vertébrés en général, sur
lequel il convient de porter notre attention. Ce carac-
tère est en quelque sorte extérieur, puisqu on peut par
le toucher reconnaitre l'existence ou l'absence des pièces
fibreuses , cartilagineuses et osseuses qui servent aux in-
sertions des muscles de la paroi antérieure de l’abdomen.
Or, les pièces fibreuses, cartilagineuses ou osseuses de
cette paroï, et les modifications des muscles quis y rat-
tachent, sont dans les mammifères monodelphes les pi-
liers tendineux de l'anneau inguinal ; et, dans un certain
nombre, les intersectionstendineuses du muscle droit ab-
dominal, et de plus la ligne blanche sur le trajet de
laquelle se trouve la cicatrice ombilicale. Or, cette ligne
blanche est plus faible dans les mammifères didelphes
et ornithodelphes, et leur muscle droit abdominal est tou-
jours dépourvu d’intersections tendineuses ; mais le pi-
lier interne de J’anneau inguinal des didelphes ou le ten-
don, unique pilier inguinal des ornithodelphes, est re-
présenté par l'os marsupial, dont la forme et le volume
(1) M. Laurent.
128 Cz. I. PL, 22 à 926.
sont appropriés au degré de la pression abdominale
qu'exige le mécanisme de l’accouplement et de la mise
bas. | | |
ILest probable que hi largeur du sternum des oiseaux
et des chéloniens favorise l’action musculaire et le mé-
canisme de la ponte des œufs. Nous devens signaler ici
qu'indépendamment de quelques pièces-osseuses des mus-
cles’ de‘ l'abdomen ou du ‘périnée des reptiles :!( inter-
sections osseuses abdominales des crocodiles, os médian
abdominal: des salamandres et tritons, os cloacal des lé-
zards et geckos), qui toutes favorisent la constriction de
l'abdomen et du périnée, :on doit encore signaler l’élar-
pissément'et le déjettement en avant des.os pubis des
chéloniens, des erocodiliens et des sauriens, qui, pris à tort
pour des os marsupiaux par quelques zootomistes, n’en
sont pas moins favorablement conformés et disposés pour
être appropriés au degréde pression et de constriction
abdominale et périnéale que les fonctions de l'accouple-
ment et de la ponte exigent. ;
À partir des derniers sauriens dépourvus de bassin,
les ophidiens, la plupart des amphibiens, et les pois-
sons n'offrent point dans leur région sterno- périnéale des
parties osseuses auxiliaires des muscles de: l'abdomen; la
série des pièces osseuses de la carène abdominale de
quelques poissons (clupés) appartient en effet à la peau
et non aux muscles abdominaux.
Ainsi l'appréciation des moyens-employés: par la na-
iure pour l'expulsion des petits des vertébrés à l'état de
fœtus, d'embryon, de poussin ou d'œuf, conduit à éta-
blir que les intestins génitaux (trompe, utérus, vagin,
oviducte et cloaque) exercent des contractions plus ou
CL. I. PL. 22 à 26. 129
moins énergiques , tantôt pour expulser un produit; soit
greflé sur la mère, soit libre, tantôt pour se porter à
l'extérieur dans l’acte de l'accouplemeni, en même temps
que les parois abdominales concourent à cette expulsion
ou à l’accouplement en exerçant une constriction, soit à
l’aide de muscles seuls , soit au moyen de muscles dans
l'épaisseur ou à l'insertion desquels se trouvent des pièces
fibreuses ou osseuses , soit enfin par l'élargissement des
sternums ou des pubis plus ou moins déjetés en avant.
Quelque nombreux que soient les faits de détail et
d'ensemble qui ont trait à l'étude zoologique de la région
sterno-périnéale des vertébrés, dans laquelle nous avons
compris les organes éducateurs ou les mamelles, les or-
ganes sexuels externes (scrotum et pénis, clitoris, etc. )
des vertébrés vivipares , et toutes les ouvertures natu-
relles de la région périnéale des vertébrés en général,
nous n'avons point épuisé dans cette indication le nombre
des traits caractéristiques de cette région, et nous devons
mentionner au moins l'existence plus ou moins évidente
d’une cicatrice saillante ou enfoncée, connue sous les
noms de nombril ou ombilic, parce qu’elle est l’indice
du cordon ombilical par lequel les vertébrés vivipares
placentaires recoivent le sang utérin de leur mère.
Les traces de cette cicatrice sont d'autant plus appa-
rentes que le cordon ombilical est plus long et plus
développé ( homme, quadrumanes), et elles le sont
d'autant moins que le cordon est court et incompléte-
ment développé.
Or, lorsqu'on connait la composition anatomique de
ce cordon ombilical plus ou moins développé et celle des
organes qui servent à le former (vésicule vitelline , allan-
1838, 13
150 CL. I. PL. 22 à 96.
toïidé, vaisseaux omphalo - mésentériques et vaisseaux
ombilicaux, artères et veines ombilicales), on peut se
servir avec avantage de l'existence ou de l'absence d’une
cicatrice ombilicale pour différencier entre eux les ver-
tébrés vivipares. L'étude comparative des embryons des
mammifères monodelphes , didelphes et ornithodelphes ,
observés dans l'utérus et dans les diverses époques de la
vie du nourrisson , jointe à ce qu'on sait déjà de l’om-
bilic de ces animaux dans l’âge adulte, fournit alors des
données très-importantes, relatives aux mœurs de ces
animaux pendant la gestation , la lactation et l'éducation
de leurs petits.
Si de la considération de l'existence ou de l’absence
d'une cicatrice ombilicale on passe, en ayant égard aux
organes sexuels extérieurs et aux ouvertures naturelles
du périnée, 6n passe, disons-nous, à l'étude des enve-
loppes des embryons ou fœtus de ces animaux , et simul-
tanément à celle des vaisseaux omphalo-mésentériques et
ombilicaux qui se rendent à leur destination connue, on
peut alors, ainsi que l’a proposé l’un de nous (Cours d’a-
natomie comparée appliquée à la zoologie, fait à la Fa-
culté des Sciences, par M. Laurent, 1837), distinguer
les vertébrés en : 1° ceux qui, en outre de la vésicule vi-
telline, sont pourvus d’une allantoïde, et respirent tous
l'air par des poumons , d’où le nom d’aérobiens ; 2° ceux
dont la poche allantoïde, ou la vessie, ne se développe que
dans l'abdomen, et qui respirent l'air par des poumons
et l’eau aérée par des branchies ; ce sont les amphibiens,
érigés en classes par Merrem et M. de Blainville ; 3° enfin
les vertébrés dont les embryons sont dépourvus d’allan-
toide, et respirent toujours par des branchies l'eau
Cr LC 'TL 02 2 20
aérée ; d’où le nom d’Aydrobiens qu’on pourrait donner
à la classe des poissons, en les caractérisant toujours
d’après la considération des mêmes organes et celle des én-
veloppes de l'embryon qui pénètrent dans l'abdomen par
l'ouverture ombilicale, dont les traces subsistent ou dis-
paraissent. |
Ainsi, en admettant que la méthode naturelle en z00-
logie doive embrasser les ensembles de caractères depuis
la vie embryonnaire jusqu'à l’âge adulte, on conçoit que
la position de l'ouverture ombilicale , qui, dans tous les
vertébrés en général, se trouve toujours sur la ligne
médio-sterno-périnéale , distingue tous ces animaux du
type des articulés extérieurement , chez lesquels, comme
on le sait, l'ouverture ombilicale est toujours placée sur
la ligne médio-tergale , tandis que, chez les mollusques et
les rayonnés qui se reproduisent par des œufs, la posi-
tion de la vésicule vitelline est tantôt à la région sternale
et tantot à la région tergale.
Il résulte donc des remarques très-rapides faites sur
l’ombilic des mammifères, qu'on doit passer de la consi-
dération de cette cicatrice plus ou moins apparente ou
nulle , à l’étude de l'ouverture ombilicale des embryons,
non-seulement dans toute la série des vertébrés, mais
encore dans toute la série des autres animaux de plus en
plus inférieurs ; et l’on obtient ainsi de l’embryologie ani-
male des caractères dont la valeur nous semble devoir
être assimilée à celle des caractères que le célèbre Antoine-
Laurent de Jussieu a su tirer de l’embryologie végétale ,
en y rattachant toutes les autres données caractéristiques
d’après leur subordination ou leur degré d'importance.
Mais nous verrons bientôt quels doivent être les carac-
132 CL. I. PL. 92 à 26.
tères dominateurs en zoologie ; et, quelle que soit la valeur
des données fournies par l’embryologie animale, nous
verrons qu'elles sont subordonnées à des données d’un
ordre vraiment supérieur.
On ne doit point être surpris que de simples con-
sidérations anatomico-zoolosiques sur l’ombilic et le
périnée des vertébrés nous aient conduit à des vues aussi
générales , en raison de ce que, la nature ayant pour
but la conservation et la perpétuité des espèces, les par-
ties qui servent à la reproduction et à la formation des
nouveaux individus ont par cela même un haut desré
d'importance. On peut constater facilement ce degré d’im-
portance en étudiant comparativement les rapports qui
existent entre les organes ombilicaux des embryons (vési-
cules vitelline , allantoïde, vaisseaux omphalo-mésenté-
riques et ombilicaux) et les viscères de l'abdomen , sur-
tout avec ceux qui viennent déboucher dans la région
périnéale,
En résumant succinctement les faits exposés dans ce
Mémoire, on peut reconnaitre qu'en zoologie on devra
tirer un très-grand nombre de caractères de l'étude
comparative des régions des animaux. ;
En effet, la région sternale est toujours le siége de l'ou-
verture ombilicale chez les embryons des vertébrés, tandis
que cette ouverture existe. toujours dans la région dor-
sale chez les embryons des articulés ou sternébrés, et que
chez les embryons des autres invertébrés ( mollusques et
rayonnés) qui ont un canal intestinal, la position de l’ou-
verture.et de la vésicule ombilicales est variable, c’est-
à-dire, tantôt du côté sternal, et tantôt du côté tergal de
l'animal dont la forme se prête ou se refuse à celte dis-
Cr. FPE: 99 4 96: 133
tinction de régions sternale et tergale. C’est pourquoi l’un
de nous a été conduit à proposer dans ses lecons à la Fa-
eulté des Sciences de Paris, en 1837, la distinction des
animaux préalablement caractérisés par leur système ner-
veux et leur système solide en : 1° vertébrés et sous-om-
biliqués ,, c’est-à-dire à ombilic sternal ; 2° sternébrés ou.
articulés et sus-ombiliqués, c’est-à-dire à ombilic tergal ;
et 3° hétérébrés (mollusques et rayonnés), ou hétérombi-
liqués, c’est-à-dire à ombilic tantôt tergal , tantôt sternal.
Dans cette distinction, on tire les caractères de l’ouver-
ture et de l’existence de la vésicule ombilicale qui reste
au dehors ou rentre plus ou moins promptement dans le
ventre; d’où l'existence ou l'absence d’une cicatrice om-
bilicale, et l'effacement complet plus où moins précoce de
l'ouverture ombilicale. IT faut aussi admettre que la vé-
sicule ombilicale correspond à l’orifice buccal dans les in-
vertébrés qui finissent par n'avoir plus d’anus, et qu’elle
n'existe point dans ceux tout à fait dépourvus de canal
intestinal.
Les autres caractères que peuvent fournir l'appareil
mammaire, la bouche des petits, les organes sexuels ex-
ternes , le périnée et les ouvertures naturelles, et enfin
l'organisation cutanée et ostéo-myologique du ventre , ont
dû les premiers exciter l'attention des mammalosistes.
Nous avons signalé l’importance de leurs travaux sur ce
sujet, et nous essayons, en y joignant nos propres re-
cherches, d'en donner une formule générale qui se trouve
énoncée graphiquement dans la figure A de la pl. 26.
( Woyez l'explication de cette planche. )
134 Cal. Pr.:29aû 26,
EXPLICATION DE LA PLANCHE 96.
Les figures de cette planche ont trait aux caractères qu’on peut tirer
de la région sterno-périnéale des vertébrés, et surtout de celle des verlé-
brés vivipares.
La figure À est un Schéma où l’on a réuni idéalement toutes les par-
ties plus ou moins caractéristiques de cette région chez les vertébrés.
Les figures placées à gauche de la figure A représentent des particu-
larités distinctives dans les trois HOUR RÈREs de mammifères, ou ver-
tébrés vivipares.
Les figures placées à droite de la figure À expriment encore les dif-
férences les plus remarquables des quatre classes de vertébrés ovi-
pares, savoir : des oiseaux, des reptiles, des amphibiens et des poissons.
Dans la figure A et les autres figures, les mêmes lettres désignent
presque toujours les mêmes parties.
1° Lettres relatives à l'appareil mammaire :
m, m, m, m, m, m, etc. Mamelons disposés sur deux lignes
latéralés sur la poitrine et l'abdomen.
Ces mamelons sont quelquefois placés sur les flancs (le
Couia), quelquefois près de la queue (les Cétacés , les Musa-
raignes). Quelques espèces de Sarigues en ont un médian
impair entre l’ombilic et le pubis.
B® Bm ouverture de la poche ou bourse des petits de la
plupart des Didelphes.
b, b, b,.b, b, b, lignes ponctuées qui indiquent les culs-
de-sac supérieur et inférieur de cette bourse des petits.
B°. indication de la poche des œufs d’un poisson (syngnathe,
le mâle).
2° Lettres relatives aux organes sexuels externes :
P. Pénis. P' pénis pendant au-devant du pubis.
P'’ pénis contenu dans un fourreau dont l'ouverture est près
de l’ombilic.
P''" pénis ou clitoris dirigé vers l’anus et plus ou moins con-
tenu dans un fourreau vulvaire ou cloacal.
S.Scrotum. S’ scrotum médian, S” scrotum antérieur, S”’ scrotum pos-
térieur ou périnéal.
3° Lettres relatives aux ouvertures naturelles du Hériiée à
a anus; V orifice vulvaire ( fzg.2) où l’on voit :
y orifice médian du vagin, u méat urinaire médian de
Vurètre; il faut annexer au vagin les deux orifices
c, ce, des canaux: de Gaertner observés dans quelques
espèces ( Vache, Truie).
C’est ce qui constitue le périnée polytrémique ou admono-
trémique des Mammifères monodelphes et didelphes.
CL. I. Pr. 22 à 56. r5
oc (fig. 8) ouverture du cloaque des ornithodelphes.
« ( fig. A) orifice médian de la vessie urinaire.
6 — latéral et pair des matrices oviductiformes.
" — — — des uretères.
Ces cinq orifices sont tantôt au fond d’un canal urétro-
sexuel qui s’ouvre de même que J’anus dans un vestibule
commun : c’est le cas des vertébrés pulcinipares ou orni-
thodelphes ; tantôt aussi ce vestibule est commun à l’anus
et aux orifices des voies urinaires el génitales: c’est ce qu’on
observe dans les vertébrés ovipares, les poissons exceptés.
À ces orifices principaux du périnée ou d’un vestibule
commun , il faut annexer des organes accessoires.
4° Lettres relatives aux organes accessoires de la région sterno-
périnéale :
g!. glandes odoriparés. (7. la note À, p. 156.) .
gt — — des flancs (Musaraignes ).
gi? — mn et poches inguinales ( Antilopes ).
gli — — préputiales (Castor ).
gi — — anales (Civettes, Mangoustes, etc.,
Didelphes et Ornithodelphes..
TX (fig. 10, 11) bourses mucipares des oiseaux (bourse de Fa-
bricius) et des chéloniens qui s’ouvrent dans le cloaque.
oy orifices de ces bourses.
5° Lettres relatives à des organes, les uns intérieurs, les autres
extérieurs, qui ont trait à Pombilic :
Vu (fig. A, etc.) vessie urinaire existant dans les mammifères,
les tortues , quelques sauriens, et dans les amphibiens.
1a pédicule de la vésicule ombilicale.
2? groupe des vaisseaux omphalo-mésentériques extérieurs.
1? pédicule de l’allantoïde.
2 groupe des vaisseaux ombilicaux extérieurs ou allantoi-
diens et placentaires.
a’ artère omphalo-mésentérique.
a” veine omphalo-mésentérique.
b’ b’ artères ombilicales ou vésico-ombilicales.
b” b”’ veine ombilicale ou ombilico-hépatique.
6° Lettres relatives aux organes intérieurs qui versent leur
produit à l’extérieur.
(fig. 1, ete.) le rectum; r, r,! fg. 11, 13)les reins;
u, u, les uretères.
T, T, (fig. 11) les testicules.
m,m, matrices ou oviductes ; t, {, trompes de Fallope.
0, 0, orifices du col de la matrice ou des oviductes.
V, V, vagin; a", anses du vagin; x, x, cul-de.sac médian
etrlaisan du vagin.
136 CL. Pr:92à 26,
o” orifices du vagin ; o! orifice de l'urètre.
0! (fig. 9) orifice du fourreau du clitoris.
La fig. À est le Schéma idéal de la face inférieure du trone
des vertébrés depuis le thorax jusqu’à la racine de la queue.
Les parties qui y sont indiquées graphiquement sont :
1° Les mamelles, une bourse mammaire qui offre une ouver-
ture et des culs-de-sac ; une poche ovigère.
2° Les organes sexuels externes, qui, chez les mâles, sont le
pénis et le scrotum, dont la position variable est indiquée, et
Chezles femelles, le clitoris ou pénis plus ou moins atrophié.
Les prépuces ou fourreaux et les scrotums, les nymphes
et les grandes lèvres offrent des modifications nombreuses
relatives à la direction et aux dimensions des pénis et des
clitoris qui nécessitent un certain nombre de formules spé-
ciales.
On y a joint une indication des organes accessoires.
3° Le périnée, le cloaque et leurs ouvertures naturelles.
Celles-ci offrent des différences très-nombreuses qui né-
cessitent la distinction en médianes et impaires et en laté-
rales ou paires.
Les médianes ou impaires sont :
Le méat urinaire urétral des femelles, ou génito-urinaire
urétra} des mâles.
L’orifice vaginal des femelles.
Ces deux méats peuvent être rapprochés dans un vesti-
bule vulvaire (le plus grand nombre des mammifères), ou
séparés et distants (taupes, etc.).
L’anus, quelquefois précédé d’une marge ou vestibule dans
lequel s’ouvrent des glandes odoripares.
Dans les mammifères monodelphes, les trois méats mé-
dians et impairs sont réduits toujours à deux chez les mâles,
mais bien distincts chez les femelles, qui doivent être choisies
pour type dans la comparaison. Il y a dans ces animaux
polytrémité en général , et tendance à la monotrémité exté-
rieure chez quelques espèces de rongeurs, et même mo-
notrémité effectuée chez le castor.
Chez les didelphes , en général, deux méats seulement, l’u-
rinaire et l’anal, restent impairs, etle vagin, bifurqué, offre deux
orifices, et il y a tendance à une seule ouverture extérieure pé-
rinéale. Les phalangers femelles, quoique offrant les deux méats
médians et impairs, sont même monotrèmes extérieurement,
et cependant les autres didelphes en général ne le sont pas
complétement. (Voyez à ce sujet les planches de Quoy et Gai-
Mard , ’oyage de l’Astrolabe, pl. 18, fig. 9, et les figures de
nos planches I, II, II, de {az Favorite.)
CE MPE 3 736; 137
Enfin, chez les mammifères ornithodelphes, l’anus seul
reste médian et impair, et à une seule ouverture périnéale ex-
térieure correspondent, à l’intérieur d’un vestibule commun
ou cloaque, Panus et les orifices suivants :
L’orifice du fourreau du pénis ou du clitoris.Le pénis est,
chez le mâle, parcouru par un canal médian , bifurqué à
son‘extrémité , qui ne donne passage qu’au sperme.
L’orifice urétro-sexuel, c’est-à-dire d’un canal commun
au ifond duquel on voit l’orifice médian et impair de la
vessie urinaire , les orifices latéraux et pairs des matrices
oviductiformes des femelles, ou des déférents chez les
mâles, et ceux encore latéraux et pairs des uretères dans les
deux sexes, en sorte que le fond du canal urétro-sexuel
offre cinq ouvertures, dont deux pour les produits géné-
rateurs , et trois orifices, celui de la vessie et ceux des ure-
tères, pour l’urine.
Ici donc commence l'isolement des uretères, qui dans tous
les mammifères monodelphes et didelphes aboutissent encore
au col de la vessie. Mais , si l’on vient à regarder le canal
urétro-sexue]l des ornithodelphes comme un col de vessie
prolongé, la différence sera interprétée dans un autresens, et
l’on pourra dire que les uretères, les oviductes ou les défé-
rents débouchent dans un col de vessie prolongé. Cette in-
terprétation se trouve étayée par les faits que foarnit l’étude
des anomalies du débouchement des ouvertures naturelles
du périnée des mammifères monodelphes.
A l'étude de ces ouvertures principales il faut rapporter
1° celle des ouvertures des conduits de Gaertner, 2° l’indication
des orifices des conduits péritonéaux des reptiles et des pois-
sons , et 3° enfin celle des ouvertures des conduits excréteurs
des organes glandulaires, soit mucipares, qui débouchent
dans l’urêtre ou dans le vagin, soit odoripares, placés à la
marge de l’anus.
Telles sont les particularités de l’organisation du ventre et
du périnée des mammifères qu’on peut comparer aux carac-
tères communs et différentiels des vertébrés ovipares, chez
lesquels on peut signaler comme des singularités remarqua-
bles la poche périnéale dans laquelle les syngnathes mâles
portent les œufs, et les cellules qui se forment sur là peau du
dos des pipas femelles pour lincubation de leurs petits. On
arrive ainsi à reconnaître que la région sterno-périnéale des
vertébrés sert le plus souvent à l’incubation des petits ou des
œufs dans les espèces qui sont pourvues d'organes ou autres
moyens pour incuber ; il arrive aussi que l’incubation s’ef-
fectue exceptionnellement dans la région dorsale, en sorte
CL. Prio2$ 36,
qu’on peut dire qu’une grande variété et un petit nombre de
moyens sont employés pour une même finalité physiolo-
gique, c’est-à-dire la reproduction des espèces. .
Portion de la région sterno-périnéale de la taupe femelle, où
lon voit de profil les orifices urinaire, vaginal et anal.
Portion de la.région sterno-périnéale de la baleine vue en
dessous, où se trouvent la vulve, le clitoris, le méat urinaire (?),
lorifice du vagin, celui de l'anus, et de chaque côté une
fente qui conduit dans une cavité renfermant le mamelon.
-. 3, 4, 5, représentent les trois types principaux des formes
des organes génitaux internes des mammifères monodelphes,
trompes, matrices plus ou moins bifides, et vagin toujours
simple. Les notes différentielles sont donc fournies par la
matrice.
Matrice et vagin simples de la femme, des quadrumanes, de
quelques édentés.
Matrice bicorne et bicorps des ruminants.
Matrice bifide et plus ou moins bicolle, c ’est-à-dire , à deux
cols au fond du vagin chez les rongeurs.
.« 6, 7, sont relatives au périnée des mammifères didelphes.
(Voyez pour le ventre de ces animaux les figures des Plan-
ches I, II, IL.)
Représentant le périnée d’un kanguroo femelle, où l’on voit
le vestibule vulvaire très-rapproché de l'anus. P est le clitoris
au-dessous duquel est une lacune muqueuse. L’orifice de
l’urètre et celui du vagin sont au fond de la fente V, qui est
séparée de l'anus a par la lèvre de la cloison intermédiaire à la
vulve et à l’anus.
Fig. 7. Pour montrer la correspondance des parties sexuelles exté-
rieures des didelphes avec leurs organes génito-urinaires in-
ternes.
V. Vulve où l’on voit le clitoris P. o’ orifice du vestibule
commun des voies génitales et urinaires. u, canal de l’urètre,
et VU vessie urinaire déjetés sur le côté; u’, u’, indication des
orifices des uretères dans la vessie.
Y, v, vestibule; a’, anses, et x, cul-de-sac médian du vagin.
0", o*. orifices des vagins. Le cul-de-sac médian offre en avant
les orifices 0, o des cornes de la matrice. Ge cul-de-sac x est
séparé en deux par une cloison médiane, quelquefois dé-
jetée d’un côté ou de l’autre, et ne communique point avec la
portion médiane postérieure du vagin placée au-dessus du canal
de l’urètre.
m, M Les cornes de la matrice; t, t, les trompes et les ovaires.
R, le rectum; a, marge de l’anus où l’on voitles orifices 0’, 0"
des glandes anales glg!, et l’orifice externe du rectum ou l’anus
CL.ohk-#Pas-22% 36. = 159
Fig. 8. Train de derrière d’un ornithorhynque, vu en dessous, où l’on
voit une seule ouverture naturelle, of, C’est celle du vesti-
bule commun ou cloaque dans lequel sont contenus le pénis ou
le clitoris, et les méats par lesquels le rectum et les voies géni-
to-urinaires versent leurs produits à l’extérieur. Ç
Fiz. 9. empruntée à Meckel, pl. VIIL, fig. 1 de son Anatomie de
l'ornithorhynque. o‘! bords du cloaque ouvert.
0. Orifice du fourreau ou du prépuce du clitoris P. 0° ouver-
ture du canal urétro-sexuel C, au fond duquel on voit cinq
ouvertures, savoir : l’orifice « de la vessie urinaire V°; 6 les
orifices extérieurs des matrices oviductiformes M, M, chez les
femelles , ou des canaux déférents chez les mâles; y les ori-
fices extérieurs des uretères u, u; R le rectum; g g!, les
glandes odoripares de l'anus.
Les fig. 10, 11, 12, 13, 14, 15 représentent les ouvertures naturelles
du cloaque des oiseaux, des! reptiles et des amphibiens qui sont
tous monotrèmes, et celles des poissons qui se montrent po-
lytrèmes en sens inverse des mammifères.
Fig. 10. Ouvertures naturelles du cloaque d’un oiseau vu en dessous.
« P. Pénis ou clitoris situé en bas du cloaque; 05 orifice de la
bourse de Fabricius placé en haut du cloaque; à anus ou
orifice du rectum situé au-dessous de la bourse de Fabricius , et
des orifices y, y des uretères u,u; 6 € orifices des oviductes.
Fig. 11. empruntée à Bojanus. Elle représente le cloaque et les or-
ganes génito-urinaires du mâle de la tortue d'Europe vus du
côté du dos. On y voit le cloaque ouvert pour montrer le
pénis ou clitoris P situé au bas du cloaque; l’ofifice du rec-
tum R, ou l’anus à, débouchant dans le haut du eloaque, et de
chaque côté de l'anus l’orifice oy de deux vessies latérales y, y,qui
semblent être une bourse de Fabricius double et bilatérale.
Au bas du cloaque et à la racine du pénis est l’ouverture « de la
vessie urinaire V! V! , et de chaque côté de cette ouverture l’o-
rifice € du canal déférent qui vient du testicule T. T., et l’ori-
fice y de l’uretère trés-court et venant des reins r,r. Nous
passons sous silence les prétendus orifices des canaux péri-
tonéaux qui, d’après des observations postérieures de Martin
Saint-Ange, ne débouchent point dans le cloaque des chélo-
niens , ni dans celui des crocodiles.
Fig. 12. Le cloaque d’une grenouille femelle vu en dessous , où l’on
voit : 1° « orifice de la vessie V! au bas du cloaque; 2° a ori-
fice du rectum immédiatement au-dessus de celui de la ves-
sie; 3° de chaque côté l’ouverture & de l’oviducte M, placée
au-dessus de louverture du rectum R; et 4° 7 l’orifice de
l’uretère u plus en arrière comme chez les Poissons.
Fig. 13. Le cloaque d’une grenouille mâle, même position et mêmes
140 CLI: Pr 22 à 26.
parties, excepté qu’un seul orifice est commun à l’uretère
et au canal déférent. On sait, en effet, que les canaux sper-
maliques déférents débouchent dans l’uretère chez les batra-
ciens mâles. =
Fig. 14. Périnée d’umpoisson osseux vu de profil. La disposition des
ouvertures est dans l’ordre inverse de ce qui se voit dans le
périnée des mammifères monodelphes et didelphes, c’est-à-
dire que l’orifice a du rectum est placé en avant d’un ves-
tibule commun au méat génital qui est au milieu, et au méat
urinaire situé en arrière.
Fig. 15. Elle représente le périnée de la torpille (torpedo), vu en
dessous pour montrer l’anus à en avant, en arrière le méat
commun des voies génito-urinaires, et de plus sur chaque côté
lorifice f du canal péritonéal.
En recherchant quelle peut être la cause de ces variations dans la po-
sition respective des ouvertures naturelles, soit du périnée, soit du
cloaque des vertébrés en général, l’un de nous (1), dans des travaux en-
core inédits sur l’anatomie topographique des animaux, croit pouvoir
Vattribuer à la position respective du rectum, des uretères et des
oviductes ou vagins chez les femelles, et des déférents chez les mâles.
La vessie urinaire, lorsqu’elle existe, est le seul organe qui débouche
toujours au bas du cloaque dans les vertébrés à station horizontale ou
ramenés à cette situation, soit par l’orifice de son col, soit par un urè-
tre; le pénis est en général situé au-dessous ou en avant du méat uri-
naire. Le rectum, les uretères, les déférents des mâles et les matrices
ou oviductes des femelles , variant dans leur situation à l’intérieur de
l'abdomen, sont par cela même les organes qui présentent à leur termi-
naison les variations correspondantes indiquées ci-dessus à l’égard de
la position respective de leurs orifices extérieurs situés soit au périnée,
soit dans un cloaque ou vestibule commun.
NoTA. À. Il convient de rapporter à ce groupe de glandes odoripares la glande
temporale de l'Éléphant, la glande nuquale des Chameauxet celle du dos du
Pécari, dont l'action sécrétoire augmente pendant la saison du rut. Mais la situa-
tion de ces glandes en dehors de la région sterno-périnéale ne nous, a point permis
de les comprendre dans les organes accessoires de cette région,
{:) M. Laurent.
à = 7
CES I , PL . 90 , I LA I
AAA LAS LAS SUV VUS VAT AVE LUE LUI LUI LUS VUS AA VUS VUTUMUATATELR LAS AURAS BAL RAA VUS LUP
NOTICE PE
Sur l’Encéphale dé l'Échidné comparé à celui de l'Ornitho-
rhynque, et considérations générales sur lEncéphale des
Mammifères et àes Oiseaux.
Si l'étude des caractères extérieurs par lesquels les
marsupiaux didelphes et ornithodelphes se distinguent si
éminemment des mammifères monodelphes doit guider
principalement le zoologiste, on ne doit point cependant
népliger l’étude des organes intérieurs, qui peuvent four-
nir des différences valables.
Parmi ces organes intérieurs, celui qui était en droit
d’exciter le plus l'attention des zootomistes est, sans con-
tredit, l’encéphale. Or, on savait que cet organe central
du système nerveux cérébro-spinal présente , dans les
mammifères monodelphes et dans les oiseaux , des diffé-
rences dont les plus saillantes se réduisent aux indications
suivantes :
MAMMIFÈRES OiSEAUX.
MONODELPHES.
Corps calleux. existe. manque.
Pont de V'arole. idem. idem.
Lobes optiques. Quadrijumeaux et |Bijumeaux et latéraux.
supérieurs.
Nous ne pouvons et ne devons point ici exposer les
modifications des parties latérales de l'encéphale des ani-
142 Ce: KE PL 36:
maux de ces deux classes auxquelles se rattachent les
_ caractères différentiels qu’on peut tirer de l'existence ou
_ de l'absence du corps calleux, du pont de Varole, et de la
forme ainsi que de la situation des lobes optiques. Mais
nous devons examiner si l'encéphale des marsupiaux
offre des caractères différentiels intermédiaires entre l’en-
céphale des mammifères monodelphes et celui des oiseaux.
Meckel ( Ænatomie de l’ornithorhynque ) et M.R. Owen
(Transactions philosophiques, Soc. roy. de Londres,
1835, part. : ) ont publié sur ce sujet des observations qui
permettent de considérer, en effet, l'encéphale des mar-
supiaux comme s’éloignant déjà de celui des mammifères
monodelphes, et comme se rapprochant de l’encéphale
des oiseaux. Les recherches de M. R. Owen sur ce point
si important de l'anatomie des mammifères permettent
même , dans l’état actuel de la science, de considérer le
groupe des marsupiaux comme devant terminer la série
mammalosique , et précéder immédiatement la série des
espèces ornithologiques.
Mais les mammifères marsupiaux sont naturellement
distingués en didelphes et en ornithodelphes, et c’est
pourquoi nous avons cru devoir rechercher si le cerveau
de ces derniers (Ornithorhynque, Échidné), qui se rap-
prochent le plus des oiseaux , offre une confirmation des
recherches de M. R. Owen, et en outre quelques traits
distincüfs et caractéristiques de la sous-classe des orni-
thodelphes.
Attendu que M. R. Owen n’a point cru devoir, dans
son mémoire sur l'encéphale des marsupiaux, tenir
compte de la description du cerveau de l’ornithorhynque
par Meckel , nous croyons devoir ici mettre à profit les
Ge. É°PE 3o’ 43
observations de Meckel sur l’encéphale de lornithorhyn-
que, et présenter succinctement les caractères de l’encé-
phalé d’un échidné mäle adulte que l’un de nous a con
servé vivant pendant deux jours à bord de la Favo-
rite.
Cet individu a été donné à celui de nous qui a fait le
voyage de la Favorite, par le docteur Scott, chirurgien
en chef de la colonie d Hobart-town (île de Van-Diemen),
et nous éprouvons un sensible plaisir à saisir cette occa-
sion de pouvoir témoigner publiquement à ce savant
confrère et ami toute notre reconnaissance pour l’hospi-
talité amicale et vraiment fraternelle qu'il nous a donnée,
et pour l’aimable empressement avec lequel il a mis à
notre disposition deux salles de son hôpital, et tout ce
qui était nécessaire au traitement des nombreux malades
de dyssenterie qui existaient à bord de la corvette, lors de
notre arrivée sur cette rade.
M. Scott possédait cet échidné depuis environ deux
mois. Il nous dit qu'il provenait de l'intérieur de l’île,
sans pouvoir nous préciser la localité, parce qu'il se l'était
procuré d’un convict ; il nous assura cependant qu il était
originaire de la terre de Van-Diemen , où ces animaux
sont devenus assez rares et difhciles à obtenir. Pendant
les deux mois qu'il l’avait eu en sa possession , il l'avait
tenu constamment dans une cage longue de trois pieds
environ sur deux et demi de large, dont l’intérieur con-
tenait un demi-pied de terre.
Cet échidné passait la majeure partie de son temps
dans une espèce d'engourdissement, blotti, enroulé à la
manière des hérissons. Lorsqu'il se promenait dans son
étroit réduit, il grattait fortement la terre avec ses deux
*
144 Gr L Pa 30.
pieds de devant, et paraissait éprouver un vif sentiment
de plaisir dans cet exercice ; mais il s’en dégoütait bientôt,
sans doute parce que le peu de profondeur de la terre sur
laquelle il opérait ne satisfaisait pas son goût impatient
de se creuser un terrier convenable pour le recevoir. Sa
démarche était lourde et lente. En l’inquiétant avec une
baguette, il poussait un cri faible qui tenait beaucoup du
srognement; cependant il se laissait caresser avec com-
plaisance, et manifestait même alors éprouver une sorte
de plaisir. Lorsqu'on lui présentait quelque objet, son
premier mouvement était de se retirer ; puis il avançait
son long museau vers l'objet présenté de nouveau, pa-
raissait le flairer et chercher à le reconnaitre en le tou-
chant de l'extrémité de son nez, laquelle, molle et
flexible, nous a semblé jouer le rôle d’un organe du
toucher. 1
Cet échidné, privé entièrement de sa nourriture habi-
tuelle, aurait pu_ prendre un aliment liquide, sucré et
farineux. C’est ainsi que nos confrères Quoy et Gai-
mard ont nourri quelque temps l'individu dont ils font
mention dans la Zoologie de l’Æstrolabe.
Il est probable que M. Scott n’a point songé à suppléer
à la nourriture habituelle de cet échidné au moyen de
l'aliment liquide sucré et farineux déjà employé par
MM. Quoy et Gaimard , et nous devons atiribuer à une
abstinence complète de deux mois la mort de cet animal,
que nous perdimes après deux jours à bord de la cor-
vette.
Nous pensons comme les médecins naturalistes de !’ 4s-
trolabe qu'il serait facile de transporter ces animaux
vivants en Europe, en raison de ce qu’ils sont souvent
Gr. 13 Pi” 56. 145
engourdis au moindre froid et de plus parce qu'on
pourrait les nourrir avec du bouillon de gélatine auquel
on ajouterait du hachis très-fin de viande ou un hachis
des insectes vivants ( blattes, scolopendres ) qui pullulent
souvent à bord des navires.
Nous n'avons rien trouvé dans l'estomac, ni dans l’in-.
testin grêle de notre échidné. Une petite quantité d’'ex-
créments que nous avons retirés du rectum nous a offert
une substance brune noirâtre , mêlée avec des débris de
matière cornée parmi lesquels nous avons reconnu des
mandibules et des fragments de pattes de fourmi.
L’encéphale de cet animal, quoique pouvant servir
encore à des observations mbtod res était un peu altéré
et un peu friable dans quelques ei , Surtout dans les
lobes olfactifs. : |
Le poids de cet organe était de Mes 4 et‘ celui ‘du
. de 27 5o grammes.
DIMENSIONS COMPARATIVES
RS
DE L’ANIMAL.| de Vencéphale de chaque hémisphère | de chaque lobe.
— ; PT,
corps.| tête. [dans sa totalité.
ST,
opti- ,|olfac-
cérébral. |cérébelleux. i
Longueur. |14p.3L1| 3p.41.
Largeur.| 6 3 | 4 7
Hauteur.| 5 »
En comparant l’encéphale du castor à celui du phas-
1838. 23
146 CL. I. PL. 30.
colome et à celui d’un singe, M. Richard Owen a fait
remarquer que les circonvolutions cérébrales n'existent
point dans ces deux mammifères ordinaires, tandis qu’elles
sont assez marquées dans l’encéphale du phascolome.
On pourra reconnaître, dans les figures 1 et 2, pl. 0,
que les circonvolutions cérébrales sont très-marquées chez
l’échidné , et qu’elles offrent une régularité remarquable
sur chaque hémisphère cérébral, de même que dans les
lobes du cervelet ; ce qui est conforme aux résultats obte-
nus par Tiedmann dans ses recherches sur l’encéphale
des mammifères. (Voy. Zransact. phil. Soc. roy. de
Londres, 1836, part. II.) ;
La forme générale de l’encéphale de notre échidné
ne présente rien qui : mérite d'être signalé.
Les hémisphères cérébraux laissent à à découvert le cer-
velet (voy. fig. 1, 3 et A), et recouvrent les tubercules
quadrijumeaux. Les circonvolutions transversales du cer-
velet sont assez profondes ; ce dernier organe laisse à
découvert le calamus scriptorius. On voit sur la face
inférieure du bulbe rachidien et du pont de Varole (voy.
fig. 2) les sillons qui logent la fin des artères verté-
brales, le tronc basilaire et une branche transversale qui
fournit les cérébelleuses. Les paires de nerfs sortant par
les trous craniens sont indiqués par les chiffres 2, 3,
4, 5, 6, 7, 8 et 9 (voy., fig. 2, pl. 30. et l'explication
de ces chiffres).
Les lobes latéraux du cervelet de l’échidné sont un peu
plus étendus transversalement et le sont moins en hau-
teur que ceux du cervelet de l’ornithorhynque. Il en est
de même à l’ésard du lobe médian de cet organe, Envi-
sagés dans leur totalité, lecervelet de l'échidné et celui de
Gr, FPri, 30: 147
l’ornithorhynque , dont les lobes latéraux sont peu déve-
loppés, tandis que le lobe médian l’est relativement beau-
coup plus, semblent se rapprocher un peu, sous ce rap-
port, du cervelet des oiseaux.
Le bulbe rachidien nous paraît plus volumineux et plus
large chez l’échidné que dans l’ornithorhynque. Nous
regrettons beaucoup de n’avoir pu distinguer nettement
le pont de Varole, et il esi à désirer que cette partie de
l’encéphale puisse étre observée avec soin sur un animal
frais et non conservé depuis longtemps dans l'esprit-
de-vin. |
Les lobesolfacüufs or, o', fig. 2 eto, fig. 3 et 4, ont à peu
près autant de longueur que de largeur, et recouvrent en-
viron les deux tiers de l'étendue de Îa face inférieure des
lobes antérieurs du cerveau. Ils diffèrent donc beaucoup,
sous ce rapport, des lobes olfactifs de Pornithorhynque,
quisont très-allongés et prolongésenarrière. Quoique bien
circonserits sur l'individu que nous observions, nous n'a-
vons pu bien distinguer leur cavité, à cause de l’altération
de leur surface inférieure, Ce volume moindre du lobe
olfactif du cerveau de l’ornithorhynque contraste avec la
grosseur relativement énorme de la portion eranienne
des nerfs trijjumeaux qui recouvrent en grande partie le
lobe olfactif. On observe précisément le contraire sur la
face inférieure de l’encéphale de l’échidné, dont le lobe
olfactif très-considérable est en même temps très-éloigné
du nerf de la cinquième paire, et ce nerf est très-petit
dans l'échidné , par rapport à celui de l’ornithorhynque.
Une différence aussi grande dans la proportion des nerfs
olfactifs et trifacial de ces deux animaux indique des dif-
férences correspondantes dans leur faculté d’odorat, et
148 Cr. I:°Pri 36:
c’est ce que les observateurs auront à déterminér en étu-
diant leurs mœurs. | ,
Le pont de Varole, peu distinct et en partie masqué
par les sillons qui logent le tronc basilaire et les artères
transverses du cervelet, nous a paru êlre moins grand
que celui du cerveau de l'ornithorhynque. ('oy. fig. IV,
T. VIT, Anatomie de l’ornithorhynque, par Meckel.)
Les autres parties de l’encéphale de léchidné sur les-
quelles l'attention doit se porter sont : la commissure des
hippocampes Ch, la commissure antérieure C*, et la
commissure molle CM (vo. fig. 4). Ces parties res-
semblent à celles que M. R. Owen a désignées sous ces
noms dans le cerveau du Didelphis virginiana et dans
celui de l’oie.
Nous devons ici faire remarquer que nous croyons
devoir adopler les déterminations de M. R. Owen, et
les préférer à celles de Meckel , qui a considéré comme
corps calleux la commissure des hippocampes, et cette
commissure comme le septum lucidum. Meckel désigne
aussi sous le nom de thalamus ou couche optique la
commissure molle de ces couches.
En comparant les tubercules quadrijumeaux de l'é-
chidné à ceux de l’ornithorhynque, nous avons facilement
constaté ce qui l’a déjà été par Meckel pour ce dernier,
c’est-à-dire qu’on ne peut pas distinguer les tubercules
postérieurs des antérieurs, et que ce que Meckel a remar-
qué chez l’ornithorhynque et exprimé en ces termes :
Eminentia quadrigemina magna , posterior tamen
« verè per cipienda, ut ferè bis “emina esset, » est encore
plus prononcé dans les tubercules du cerveau de lé-
chidné , qui sont réellement bijumeaux simplement, Or,
CL; Pc. 56. 149
ces tubercules ont été trouvés tous quadrijumeaux dans
le cerveau de la sous-classe des didelphes qui a été étu-
diée par M. R. Owen. On peut consulter à ce sujet les
planches V et VI (Transact. philos. Soc. roy. Lond.,
1837, part. [), dans lesquelles sont figurés les cerveaux
du Didelphis virginiana, du Dasyurus ursinus, du
phascolome et du kanguroo. On voit, dans toutes ces
figures, que ces tubercules sont quadrijumeaux dans
ces quatre espèces; et, en admettant analogiquement
qu'il en est de même à l'égard de l’encéphale de toutes
les autres espèces de la sous-classe des didelphes, on
pourra ainsi distinguer le cerveau sans corps calleux des
didelphes, du cerveau également sans corps calleux des
ornithodelphes, qui, en raison de la bigéminité de
leurs tubercules, se rapprochent encore plus des oi-
seaux.
Quelque succincte que soit cette description de l’encé-
phale de l'échidné , qui est très-remarquable par le nombre
et la profondeur de ses circonvolutions, nous pensons
qu'elle pourra être de quelque utilité en mammalogie ,
puisqu'elle confirme , sous ce rapport , le rapprochement
de l'échidné et de l’ornithorhynque , et qu’elle nous sem-
ble justifier complétement l'institution de la sous-classe
des ornithodelphes , qui, par ses caractères encéphali-
ques , doit suivre immédiatement la sous-classe des mam-
mifères didelphes que précède naturellement la première
sous-classe dite des monodelphes ; en sorte que les trois
degrés d'organisation mammalogique peuvent être établis
rationnellement sur les caractères extérieurs fournis par
des organes sexuels indiquant les degrés de viviparité, et
sur des caractères profonds qui sont en harmonie avec le
150 C1. I. PL. 50.
degré d'intelligence pour l’éducation des petits de ces
vertébrés vivipares. |
On peut résumer ainsi qu'il suit les différences princi-
pales de l'encéphale de la classe des mammifères comparé
à celui des oiseaux :
MAMMIFÈRES. |
ne à OISEAUX.
RS ñ
MONODELPHES. DIDELPHES. |[ORNITHODELPHES.
Corps cal- existe. PRET manque. manque. manque.
leux. |
Pont de existe. | existe. existe. manque.
V/arole. |
|
Lobes opti- quadrijumeaux quadrijumeaux | bijumeaux |jj;meaux
et supérieurs. | et supérieurs. | et supérieurs: et
| latéraux.
ques.
|
|
l
En indiquant ce résultat des observations très-impor-
tantes de M. R. Owen, auxquelles nous avons joint les
observations de Meckel en les rectifiant, nous devons
faire remarquer que Meckel a cependant admis, dans les
figures relatives à l'encéphale de l’ornithorhynque ( voy.
Ornithorhynchi descriptio anatomica, texte et pl. VIIF,
fig. 3, 4, 5, 6, 7), l'existence du corps caileux; mais,
en étudiant avec soin l’encéphale de notre échidné,
nous avons reconnu que les descriptions de M. R. Owen
sont plus exactes que celles de Meckel, et que les déter-
minations de l’anatomiste anglais doivent être adoptées.
Nos observations sur l’encéphale de l’échidné nous
semblent encore confirmatives de celles de M. R. Owen
au sujet des circonvolutions cérébrales qu'on voit man-
ARS ISPL: 56, 151
quer dans le cerveau d’un singe (midas rufimanus), dans
celui des chéiroptères , des rongeurs, des sarigues , tandis
que les circonvolutions cérébrales sont plus ou moins
marquées dans la sous-classe des mammifères monodelphes
en général, dans plusieurs espèces de la sous-classe des
didelphes (Kanguroo, Wombat, Dayusrus ursinus ).
On peut voir dans nos figures de l’encéphale de l'é-
chidné que les circonvolutions cérébrales sont très-régu-
lières et assez nombreuses , et que leurs sillons sont assez
profonds.
D'après les Poe de l’encéphale de l’ornithorhynque
et le texte de Meckel, les circonvolutions cérébrales et les
sillens sont à peine marqués (1), en sorte que sous ce rap-
port l'ornithorhynque se rapprocherait le plus des oiseaux
dont l’encéphale n'offre plus de circonvolutions.
Nous indiquons ici les différences qu'offrent les cir-
convolutions cérébrales dans les diverses espèces des fa-
milles des trois sous-classes de mammifères, pour montrer
combien leur détermination phrénologique, telle que l’a
proposée Desmoulins, aurait besoin d’être appréciée
d'après l'observation des mœurs dans toute la série des
vertébrés vivipares comparés sous ce rapport aux verté-
brés ovipares. s
Nous terminerons cette notice sur l'encéphale de l’é-
chidné en faisant remarquer que Meckel et MM. Quoy et
Gaimard ont constaté la minceur de la dure mère et
l'existence d’une lame osseuse (2) dans les portions de la
(1) ....... Cerebrum, visi gyris, sulcisque , excepto in cere-
bello notatum. (Meckel, Anatom. ornithorhynchi, p. 33.)
(2) Voyez Meckel, ouvr. cité, p. 33, ( 21.
« Cerebrum ornithorhynchi..….…. circumdabatur primo mem-
152 ke CL. I. PL. 30.
dure-mère qui séparent les lobes de l'encéphale, le pre-
mier dans l’ornithorhynque , le second dans l’échidné.
brana fibrosa satis forti in regione processus falciformis ossei
nonnisi in sulcum depressa...….…. inter cerebrum atque cerebellum
tentorium minime osseum formante. »
Voyez aussi, Zoologie de l’Astrolabe , par Quoy et Gaimard,
p. 120, la description succincte de l’encéphale de l’échidné, dont
nous résumons ici les caractères.
« Dure-mère excessivement mince et adhérente au crâne, dont
« les os sont également minces, mais non celluleux comme ceux
« des oiseaux ; hémisphères cérébraux grands, offrant de nom-
« breuses et profondes circonvolutions empreintes sur la lame
« interne de la boîte osseuse ; lobes antérieurs séparés par une
« lame osseuse. » : |
EXPLICATION DE LA PLANCHE 30.
Elle représente la tête de l’Échidné vue par-devant et son encé-
phale. fs
Fig. À. La tête, ainsi vue, ne laisse voir que le haut de la face et la
partie antérieure et supérieure du crâne. On distingue:
1° les yeux, qui sont relativement moins petits que ceux de
l’Ornithorhynque ; 2° à l'extrémité d’un museau rostriforme,
un espace noir dans lequel s'ouvrent les deux narines;
3° le bout de la langue qui sort un peu au delà du
museau. 5
Fig. 1. Encéphaie vu par la face supérieure. .
C, C,C, C. Hémisphères cérébraux dont les circonvolutions,
disposées symétriquement, sont nombreuses et séparées par
des sillons assez profonds.
C, €. Cervelet dont les circonvolutions-et les sillons sont aussi
nombreux et bien prononcés.
€. Calamus scriptorius.
\
Freex.
Cr. I P£. 56. 153
Région inférieure de l’encéphale.
C, C, C, GC. Cerveau; c. c. Cervelet.
0”, 0’, 0, 0’. Lobes olfactifs, d’où part la premiére paire de
nerfs.
2,2. Nerfs optiques, ou 1e paire, et leur chiasma ; :
3, 3. 3e paire de nerfs, ou moteurs molaires communs ;
4,4 4 — .. .— ou pathétiques ;
5, h,_ 5°. — — trifacial ; :
6,6. 6° — — moteurs oculaires externes ;
1,17.17e — — ou nerf acoustique et facial ;
8,8. 8°, — — ou nerf pneumogastrique , glosso-
pharyngien et spinal ;
9, 9 9 -— — ou nerf grand hypoglosse.
Fig. 3. Encéphale vu par son côté gauche.
Fig. 4.
C, C. Cerveau; c. Cervelet ; o. lohe olfactif,
b. 5° paire de nerfs ;
9. 9e paire —
Coupe verticale de l’encéphale, montrant :
C, C, G. Le côté interne des hémisphères cérébraux.
c. L’arbre de vie du cervelet.
f/. Le faisceau antérieur ou inférieur de la moelle.
f’’. Le faisceau postérieur ou supérieur de cet organe.
B. Le bulbe rachidien, sur la tranche duquel nous n’ayons pu
distinguer la bande des fibres du pont de Varole.
Q. Les tubercules quadrijumeaux ou lobes optiques, qui sont
seulement bigéminaux.
Ch. La commissure des hippocampes.
C?. La commissure antérieure.
Cm. La commissure molle.
0, 0. Le lobe olfactif.
154 CL. I. PL. 3o.
RAA LL LALA UT AAR AUS LUS AURA VAS LAPUUT LAS BAT LA LALALT VAT UT ULTVANLLR LAN LA AUT AUS
CONSIDÉRATIONS ZOOLOGIQUES
RELATIVES AUX MARSUPIAUX, A LA CLASSIFICATION DES MAMMIFÈRES
ET A CELLE DES ANIMAUX VERTÉBRÉS ET INVERTÉBRÉS EN GÉNÉRAL.
Après avoir présenté quelques faits nouveaux, et
essayé de donner un certain nombre de déterminations
également nouvelles sur des faits déjà plus ou moins'con-
nus, nous devons examiner maintenant si l’ensemble de
nos recherches anatomico-zoologiques sur les marsupiaux
peut nous fournir matière à quelques considérations
zoologiques, que nous présenterons comme des déductions
naturelles des faits établis dans les mémoires précédents.
Or ces déductions ont trait, d’après l’ordre des faits
exposés précédemment, 1° au degré de mammalité el à
la bouche des petits ; 2° au mode de fonctionnement de
l'os marsupial , considéré comme indice des modifications
de la viviparité ; 3° à l’ensemble des caractères plus où
moins importants que peut fournir la région sterno-pé-
rinéale, où sont réunis les organes éducateurs, la cica-
trice ombilicale et les organes sexuels , dont les orifices
sont combinés avec les ouvertures naturelles des autres
viscères qui débouchent dans la même région qu'eux.
Jusqu ici les déductions n’ont trait qu’à des formes exté-
rieures, examinées, il est vrai, dans leurs rapports avec
l'organisation intérieure; mais nous pourrons peut-être
aussi, d’une simple notice sur l’encéphale non encore décrit
Red LE ne den De rs Ce ne ni 2 <
RE re
#
Gi. 45 Pr. 5. 155
d’un ornithodelphe , comparé, il est vrai, à l’encéphale
des autres mammifères et à celui des oiseaux, tirer quel-
ques déductions, parce que cette notice est en même temps
un aperçu comparatif de l’encéphale des mammifères. Or si
l’on considère que cet organe, qui tient sous sa dépendance
tous les autres organes , agit ainsi du fond de l'organisme
jusqu'aux surfaces, on conçoit combien cette influence
générale et profonde d’un seul organe prédominant a dû
s'offrir comme ce qu'il y a de plus saillant au fond de
l’organisation. Or, la nécessité d'apprécier par la forme
extérieure ce qui constitue le caractère le plus éminent
du fond le plus intime de l'organisme animal des verté-
brés les plus élevés dans la série, gouvernait sans cesse
l'esprit humain, même à son insu; et c’est ainsi que la
science esl arrivée lentement à trouver ce rapport du fond
avec la forme , rapport de la plus haute importance,
dont elle est redevable aux travaux continus et persévé-
rants de l’auteur d'un Prodrome de zoologie en 18:16,
et des principes d'anatomie comparée publiés en 1825 (1).
Pour bien apprécier en mammalogie la valeur des ca-
ractères à tirer de la forme générale du corps et de toutes
les particularités des régions qui peuvent fournir des no-
tions différentielles , il est important de s'établir sur les
principes de la subordination de ces caractères, formulés
en 1835 par H. de Blainville, dans son cours de philo-
sophie zoologique à la Faculté des Sciences. Mais au point
de vue de la philosophie mammalogique , il convient de
(1) Voyez Prodrome de zoologie dans le Journal de Physique,
1816, et le Traité d’Anatomie comparée, t. I, par H. de Blain-
ville.
156 CL. L PL, 30.
corroborer et de modifier un peu les principes de subor-
dination des caractères en zoologie par les principes de la
philosophie rationnelle et religieuse.
En procédant ainsi, l’un de nous, partant du point
de vue de la finalité à laquelle est subordonnée l'unité
du plan général de l’organisation animale, a dû avoir
égard à ce que tout animal, 1° exerce une action plus ou
moins étendue sur le monde extérieur et sur ses sem-
blables ; 2° se reproduit comme espèce; 3° se conserve
comme individu : ce qui n'a pas besoin de démonstra-
tion.
Ce sont ces vérités pratiques , usuelles et généralement
admises, qui doivent nous conduire naturellement à
considérer que la finalité zoologique embrasse nécessai-
rement trois faits généraux, savoir : 1° la sphère d'ac-
tivité des espèces animales, proportionnelle à leur système
nerveux ; 2° la vie des espèces, et 3° la conservation ou
la vie des individus.
Au point de vue du premier fait général (la sphère d’ac-
tivité), la philosophie religieuse a toujours placé l'homme
en dehors et au-dessus de toutes les espèces animales. On
arrive au même résultat en philosophie physiologique et
zoologique. L'idée du perfectionnement progressif de
l’homme considéré comme individu, comme être social et
comme espèce, le caractérise si éminemment , qu il est en
fait et en droit le dominateur de toutes les autres espèces
animales. On conçoit donc que l'étude des formes exté-
rieures de l’homme, celle de l’ensemble de son organisation
intérieure, et surtout de son encéphale et de sa tête os-
seuse, ont dû fournir aux mammalogistes un type ex-
cellent pour apprécier les caractères dans toute la série
GE P'PA 5 ; 197
des mammiferes , et même dans toute la série des ver-
tébrés (1). ,
Maïs en ayant égard au hiatus qui, au point de vue.
intellectuel et moral, existe entre l'espèce humaine et
toutes les autres espèces animales, même les plus rap-
prochées d'elles par leur organisation mammalogique, il
convient d'établir tout d’abord que les formes du crâne,
de la face et du squelette , quoique en rapport avec l'encé-
phale et les organes des sens et de la locomotion des mam-
mifères et des autres vertébrés, ne doivent être prises en
considération que d’une manière générale, parce que
c'est moins sur le degré d'intelligence des mammifères,
que sur l’ensemble de tous leurs autres caractères, que
leur classification peut être établie. Nous verrons en effet
que le plus et le moins d'intelligence de ces animaux
n'est point réparti progressivement depuis le mammifère
le plus rapproché de l’homme jusqu’à celui qui a le
plrs d’affinité avec les, vertébrés ovipares. Au reste, dans
: état actuel de la science, nous sommes si peu avancés
dans l'étude des mœurs des mammifères, considérées dans
leurs rapports avec l’organisation cérébrale, qu'ilserait
impossible d'indiquer l’ordre d’alternance suivant lequel
l'intelligence et l’organisation cérébrale de ces animaux
décroissent et s’accroissent pour décroitre encore, en pro-
cédant de l’orang-outang à l'ornithorhynque.
(1) C’est ce qui a été exécuté par M. de Blainville et tenté
aussi par M. Dusès. Ce dernier, prenant la forme du corps hu-
main comme type de la forme générale de tous les vertébrés, a
été ainsi conduit à donner à ce grand groupe d’animaux le nom
d’hominiens qui équivaut à celui d’hominiformes. Linné âvait an-
térieurement donné les noms d’anthropomorphes et de primates à
l’homme lui-même , aux quadrumanes et aux chéiroptères.
158 Gr: LPr! 30;
Nous devons cependant mettre en relief l’organisation
encéphalique des mammifères ou vertébrés vivipares, en
la considérant en masse comme inférieure à l'organi-
sation cérébrale de l'espèce humaine, et comme supé-
rieure à celle de l’encéphale des vertébrés ovipares. Il
convient ici d'établir que par supériorité ou infériorité
de l’organisation encéphalique, nous entendons une dif-
férence en plus ou en moins soit dans la masse et dans le
volume de l'organe, soit dans le nombre et la propor-
tion de ses parties principales, connues sous les noms
d'hémisphères cérébraux , cérébelleux , olfactifs et opti-
ques, ou quadrijumeaux, de corps calleux, de pont
de Varole. Nous venons de voir en effet qu’indépendam-
ment du volume proportionnel de l'organe, l'existence
ou l'absence du corps calleux, du pont de Varole et
des tubercules quadrijumeaux, fournit des caractères
distinctifs des trois groupes principaux de mammi-
fères.
Si l'on considère maintenant que le premier de ces
trois groupes principaux , dans lequel tous les zoologistes
s'accordent à placer les mammifères ordinaires ou mo-
nodelphes, si l’on considère, disons-nous, que ce groupe
renferme un très-grand nombre d'espèces, qui, appré-
ciées sous le rapport de la variété et des degrés de leur
sphère d'action sur le monde extérieur, sont réellement
supérieures sous tous les rapports aux mammifères didel-
phes, on pourra constater que cette étendue plus grande
de la sphère d'activité implique une organisation céré-
brale plus riche , et c’est ce qui a lieu en effet. Or, les
espèces connues, beaucoup moins nombreuses et moins
actives relativement sur le monde extérieur, qui forment
Gu,,Æ5 PL, Sp: 199
le deuxième groupe constitué par les mammiferes di-
delphes, sont non-seulement inférieures sous plusieurs
rapports à celles du groupe précédent, mais elles nous
semblent même un peu supérieures aux mammifères or-
nithodelphes ou monotrèmes, qui forment le troisième
et dernier groupe de ces animaux , par lequel s'établit le
passage aux autres vertébrés.
Si ces données , fournies par l'observation des mœurs
des mammifères, se trouvent de plus en plus confirmées
par les faits de détail que l’on découvre chaque jour, on
sera forcé de convenir que l'institution de trois sous-
classes ou groupes principaux en mammalogie est fondée
sur un ensemble de caractères extérieurs qui révèlent
trois modifications principales de l’organisation encépha-
lique la plus avancée après celle de l'espèce humaine.
C’est donc d’après le système nerveux que les mammi-
fères , tous inférieurs à l'homme, forment par le fond de
leur organisation la première classe du type ou embran-
chement des vertébrés ; et c’est d’après les modifications
de leur encéphale, que les mammifères peuvent encore
être distribués en trois sous-classes.
Il est important de faire remarquer que les formes exté-
rieures d’une enveloppe générale composée d'os, de
chairs et de peau , indiquent dans tous les vertébrés en
général l'existence d’un système nerveux cérébro-spinal,
qui les distingue de tous les invertébrés. Or, la vertèbre
a été considérée avec raison comme l’élément solide qui,
étudié dans ses rapports naturels avec toutes les autres
parües, et surtout avec l’axe du système nerveux, indi-
que toujours l'existence de cet axe cérébrospinal; d’où le
nom de spini-cérébraux , substitué par Latreille à celui
560 | CL. Fi Pr:56.
tères. [l est donc à regretter, pour le progrès de la mé-
thode naturelle en zoologie, qu’il n'existe pas, pour ce
type des animaux à vertèbres et à système nerveux cé-
rébro-spinal, un radical tel que celui d'oiseaux, de
poissons. Le nom de céphalozoaires, donné par Carus |
aux vertébrés , n’est rien autre chose que l'équivalent de
encéphalozoaires où de spini-cérébraux. Celui d’ostéo-
zoaires, introduit par M. de Blainville, est encore
l'équivalent de vertébrés. En mentionnant ainsi les
principaux résultats obtenus de nos jours dans la science
de la classification des animaux, nous devons encore
joindre l'indication de la division dichotomique de La-
marck (vertébrés ou invertébrés) ; celle de la division en
quatre embranchements (vertébrés mollusques, articulés et
zoophytes), par G. Cuvier, et enfin signaler la distribu-
tion du règne animal en trois grands sous-règnes, par
H. de Blainville; savoir, les zygozoaires, ou animaux
pairs, les actinozoaires, ou rayonnés, et enfin les hété-
rozoaires ou animaux à formes irrégulières.
Cette distribution méthodique étant basée sur la aie
générale du corps des animaux , considérée comme indi-
quant ou traduisant à l'extérieur l’existence ou l'absence
et les formes générales du système nerveux, nous semble
devoir être prise en très-grande considération, puisqu'elle
exprime neîtement le rapport de la forme extérieure avec
ce qu'il y à de plus saillant et de plus caractéristique au
fond de l'organisation (x).
(1) Dans les sciences morales et naturelles, ce qu’il y a de
plus important à découvrir est précisément le rapport de la
7
M
Er 4. Pris 50. 161
DOINC
On ne doit point
quelques points r
surpris qu après avoir traité de
à l’organisation des marsupiaux
didelphes et ornithodelphes, nous soyons conduits natu»
rellement à examiner le rang qui a été assigné à ces ani-
maux en mammalogie, et à constater pourquoi le groupe
dés mammifères {#2ammalia Linn.) a du s’assimiler les
oiseaux, les reptiles et les poissons pour former le type
des vertébrés , et enfin pourquoi le grand type des ver-
tébrés a du s’assimiler encore le type des articulés (zn-
secta Linn.), et celui des mollusques pour être institué
en premier sous-règne, ce qui, d'un seul trait, indique
la forme paire du corps et celle du système nerveux ; on
passe ensuite à la forme rayonnée existant de même à
l'extérieur et dans le système nerveux du deuxième sous-
règne, et on arrive enfin à constater que l'absence com-
plète de forme extérieure et de système nerveux ca-
ractérise le troisième et dernier sous-règne du règne
animal.
C’est donc avec avantage pour le progrès de la méthode
naturelle en zoologie, que M. de Blainville a proposé
d'établir la distribution et la classification des animaux
d’après la notion exacte du rapport de la forme exté-
rieure de l'enveloppe générale (composée de la peau, des
sens et des organes de la locomotion) avec ce qu’il y a
de plus saillant au fond de l’organisation intérieure ,
c'est-à-dire le système nerveux.
Telle a été, telle est, et telle sera la tendance de la
forme avec le fond, puisque la forme extérieure doit toujours
être en harmonie avec ce qu’il y a de plus saillant au fond de
l’organisation.
1838,
162 CLÉ Pa rto: ‘
«dont les efforts
marche rationnelle de l'esprit h
= . pese: En tbe e
ciles à apprécier, si on
constants et progressifs sont fa
établit comme axiome que , dans les sciences morales et
naturelles , la forme extérieure doit révéler le fond ou le
- for intérieur. Pour qui sait lire dans les œuvres de la
nature, cet axiome est une vérité pratique; et dans les
cas même où la forme extérieure semble masquer le for
intérieur, le naturaliste philosophe doit scruter le fond
avec toute la profondeur et le zèle ardent qu'inspire la
recherche de la vérité pour obteniret assurer son triomphe.
Il nous faut donc constater ici, que, si les données cra-
niologiques et prosopologiques doivent avoir une valeur
réelle dans l'étude des vertébrés, et surtout en mamma-
logie, ce ne doit point être en traduisant seulement les
principales modifications de l’organisation de l'encéphale,
mais plutôt en servant à apprécier les résultats de la sphère
d'action des animaux, qui sont fournis par l'observation
de leurs mœurs. :
Nous ne devons point nous dissimuler qu'aucun ca-
ractère extérieur connu ne sert encore à nous révéler
exactement l'existence et la proportion des parties pro-
fondes de l’encéphale des vertébrés, et surtout du corps
calleux , du poat de Varole et des tubercules quadriju-
meaux dans les mammifères ; et lors même que nous se-
rions arrivés, par des appréciations craniologiques sa-
vantes, à trouver ces caraclères extérieurs, nous n’aurions
encore que des données empiriques, puisqu'il nous res-
terait toujours à déterminer scientifiquement les fonctions
des diverses parties de. l'encéphale qui président aux ma-
nifestations de la sphère d'action des animaux sur le
monde extérieur.
GT PE eo, 163
Le zoologiste n'en doitpas moins enregistrer la notion
des modifications de l’encéphale des mammifères, d’après
laquelle la série mammalogique , telle que l’a instituée de
Blainville, forme une progression naturelle depuis l’o-
rang-outang et le chimpanzé, les plus rapprochés de
l’homme, jusqu'à l’ornithorhynque, le plus rapproché des
oiseaux. ;
Il est très-remarquable que, si des caractères cranio-
logiques n’indiquent point ces modifications profondes de
l’organisation encéphalique, l'observation fournit des in-
dices extérieurs qui leur correspondent empiriquement,
et qui ont servi à caractériser la : classe et les sous-
classes des mammifères. Ces indices. sont les formes
extérieures qui révèlent les degrés de viviparité et la
mammalité de ces animaux.
Or, l'homme seul, quoique appartenant par son orga-
nisation au groupe des vertebrala vivipara et mam-
malia, s'en distingue éminemment par l'étendue énorme
de sa sphère d'action sur le monde extérieur et par le
degré d'éducabilité de son espèce, qui lui permet d’as-
pirer au rang d’un être perfectible, c’est-à-dire intelli-
gent, raisonnable et religieux.
En zoologie philosophique, l'espèce humaine, envi-
sagée historiquement sous le rapport de ses mœurs ou
de sa moralité progressive, doit être ainsi caractérisée.
Quoique modifiables par la domesticité ou le pouvoir
humain, les mammifères, plus ou moins rapprochés de
l’homme ou de l'oiseau , ne sont point des êtres naturel-
lement perfectibles par eux-mêmes ; et pourtant les in-
dices extérieurs de leur degré de viviparité et de mam-
malité signalent que leur organisation encéphalique est
164 CES LE Pr: 50.
en rapport avec les soins qu'ils peuvent donner, au moyen
d'organes éducateurs externes (mamelles), à des petits
qui sont ou des nourrissons, ou des avortons, ou des
poussins , c'est-à-dire des petits comparables, sous quel-
ques rapports, à l'oiseau nouvellement éclos.
Ainsi, dans l’état actuel de la science , le manque de
l'emploi des caractères craniologiques et prosopologiques
propres à indiquer les modifications des parties profondes
de l’encéphale des mammifères (1) a dû forcer les zoolo-
gistes à employer les indices extérieurs de la mammalité
et le fait physiologique de la viviparité, qui s'effectue sous
trois modes, d'où la distinction très-scientifique des mani-
malia où vivipara , en monodelphes , didelphes et or-
nithodelphes. hs
Nous avons d’abord, dans notre premier Mémoire sur
l'appareil mammaire des marsupiaux et la bouche de leurs
pelits, essayé de démontrer que le mode de mammalité
propre aux mammifères ordinaires, ou monodelphes et
fœtipares , est moins complexe que le genre de mamma-
(1) Lorsqu'on cherche à apprécier les résultats des mesures de
l’angle facial, de l’aire du crâne comparée à celle de Îa face, et
de l’aire de la base du crâne comparée à celle du trou occipital,
et enfin de la direction horizontale, oblique ou verticale de
ce trou occipital, on reconnaît facilement qu’il faudrait apporter
à ces résultats des corrections très-nombreuses en raison de l'é-
tendue plus ou moins grande des cavités sensoriales ; et c'est
probablement à l'impossibilité (du moins actuellement) de si-
gnifier en langage convenable ces résultats indicateurs de l’orga-
nisation encéphalique, qu’il faut attribuer le manque des carac-
tères craniologiques et prosopologiques qu’on aurait pu introduire
en mammalogie,
4
CL. TZ. PL. 50. 165
lité des mammifères didelphes. En effet, la mammalité ,
sous le mode didelphique , devait suppléer à limperfec-
tion vasculaire d’un utérus normalement embryopare,
Enfin , le mode de mammalité ornithodelphique est très-
remarquable en ce que l'appareil mammaire, se simplifiant
par l’absence du mamelon et la forme intestinulaire des
éléments de la glande mammaire, semble tendre à dispa-
raitre, et cette glande se trouve suppléée en quelque
sorte d'avance par un utérus oviductiforme , et ressem-
blant à celui des vertébrés ovovivipares (1), tout à fait
dépourvus de mamelles.
Ainsi , la viviparité monodelphique, ou la fœtiparité,
entraine la nutrition non-seulement albumineuse, mais
encore sanguine , au moyen d'un placenta, et, par consé-
quent, le recours au sang de la mère et un allaitement de
nourrisson sans suspension fixe à la mamelle; ainsi, la
viviparité didelphique ou l'embryoparité se réduit à un
premier développement par nutrition albumineuse et non-
sanguine par l'utérus ; mais il est suppléé au sang utérin
par un allaitement donné à l’avorton normal, suspendu
fixement à la mamelle, auquel succède l'allaitement de
nourrisson libre et dégagé de l'insertion intrabuccale du
mamelon de sa mère. Enfin , la viviparité ornithodelphi-
que , ou la pulciniparité, exige : 1° une longue gestation
dans l'utérus oviductiforme qui fournit au petit embryon
(1) Voyez, en outre de ces modifications de l’utérus des mam-
mifères en général, celles de l'ovaire qui leur correspondent,
dans le Mémoire de M. de Blainville sur la nature du produit
femelle de la génération de l'ornithorhynque { Annales du Mu-
seéum, t. Il, 3° série), et les recherches de M. R. Owen (Trans.
philos. de la Soc. Roy. de Londres, 1832, part. 11, avec planch.).
4 166 Cr. PL.35.
pulciniférme une nourriture albumineuse , à laquelle
succède, après la mise bas, un allaitement encore peu
connu, puisque le mode de succion du lait extrait d’une
mamelle sans mamelon n’a point encore été observé ni
décrit sous le rapport de son mode et de sa durée totale.
Ainsi, indépendamment des fluides vitellins produits par
l'ovaire autour de la vésicule du germe, l'utérus verse
_des fluides albumineux et du sang en proportion détermi-
née , et les mamelles fournissent une quantité de sucs lac-
tés en raison inverse de celle des fluides vitellins, albumi-
neux et sanguins, en sorte que le but physiologique de la
génération vivipare des mammifères est toujours atteint,
malgré les modifications de la viviparité qu'expriment les
termes de fœtiparité, d'embryoparité'et de pulcimiparité.
Mais, pour l'expulsion d'un petit mammifère à l'état
fœtal, embryonnaire ou pulciniforme, il'existe des modifi-
cations non-seulement dans la forme et le degré de muscu-
larité de l'utérus, mais encore dans les formes normales
et anormales des muscles de l'abdomen et du bassin des
mammifères (taupes, cétacés). Parmi ces modifications,
nous avons du signaler comme très-caractéristique celle
qui s'effeciue à l'insertion inférieure du muscle grand
oblique de l'abdomen sur le pubis. Là se trouve, dans tous
les mammifères à testicules plus ou moins sortants chez
les mâles, et à ligament rond plus ou moins marqué chez
les femelles, un anneau, dit inguinal, formé par deux
piliérs tendineux. Or, les deux piliers, plus ou moins
forts, favorisent l'expulsion viviparique, en ajoutant à
la force de contraction de l'utérus une plus grande force
de constriction abdominale.
C'est ainsi que les modifications des muscles de la pa-
Er. 1. PL.430. 167
€.
roi abdominale, étudiée dans toute la série des mammi-
fères fœtipares, ont exigé le plus souvent l'existence de
deux ou d’un seul pilier tendineux , pour l'insertion sus-
pubienne du muscle grand oblique de l'abdomen , appro-
prié ou non à ja sortie des testicules ou des ligaments
ronds ; mais il paraît que, pour opérer l'expulsion d’un
mammifère didelphe ou ornithodelphe , il fallait , à défaut
de l'énergie des contractions utérines , que la pression ou
la constriction abdominale pour l'expulsionet la mise bas
des petits füt beaucoup plus forte , et c’est ce qui à exigé
les modifications des muscles de la paroï antérieure de
l'abdomen, qui, pour agir plus efficacement , avaient
besoin du point d'appui qui leur est fourni par l'os mar-
supial. Or, nous avons démontré le caractère vice-ten-
dinien de cet ss, c'est-à-dire qu'il tient la place d’une
portion du tendon simple ou bifurqué du: muscle grand
oblique de l’abdomen., en même temps qu'il fournit au
muscle triangulaire ou pyramidal de l'abdomen des di-
delphes et ornithodelphes une insertion très-opportune
pour accroitre la pression abdominale réclamée par les
fonctions de l’accouplement et dela mise bas normale-
ment précoce ou tardive.
On reconnait ainsi pourquoi les. zoologistes ont du
avoir égard à la présence ou à l'absence réelle de l'os mar-
supial, et pourquoi nous avons dü nous attacher à en bien
déterminer la signification , qui se rattache, ainsi que
nous l'avons démontré, au mécanisme de la parturition
embryonique des didelphes et à celle pulciniparique des
ornithodelphes.
Mais l'appareil mammaire, la bouche des petits et l'os
marsupial ne : sont point les seuls organes ayant trait
__ 168 Cz.11. PLi.:30.
à la vie de l'espèce, qui ont fourni des caractères. Les
zoologistes ont dü encore établir des distinctions d’après
les ouvertures naturelles génito-urinaire et anale {de la
région périnéale. Nous avons dû, pour cette raison, appré-
cier la valeur des caractères différentiels formalés sous les
noms de monotrémité , de tendance à la monotrémité ou
admonotrémité, et de polytrémité. Or, ces trois carac-
ières marchent de pair avec les trois modes on degrés de
viviparité signalés ci-dessus; en effet, les mammifères
monodelphes et fœtipares sont le plus généralement po-
lytrèmes ; quelques-unes de leurs espèces (rongeurs)
sont cependant admonotrèmes ; une espèce seule (le cas-
tor) est monotrème, mais à testicules sortants chez les
mâles; les mammifères didelphes et embryopares sont tous
admonotrèmes à scrotum antérieur au pénis. Enfin, les
mammifères ornithodelphes et pulcinipares sont mono-
trèmes et à testicules toujours dans l'abdomen chez les
mâles.
Après avoir eu soin de mettre à profit les caractères
que les zoologistes ont tirés des degrés de viviparité et de
mammalité, de l’os marsupial et des ouvertures naturelles
du périnée, il convenait d’embrasser, dans un conspectus
général , l’ensemble des particularités que la région ster-
nopérinéale des vertébrés peut fournir, lorsqu'on les ob-
serve depuis l’âge embryonnaire jusqu’à l’état adulte. Or,
en étudiant ainsi comparativement toutes les différences
tirées de la présence , des modifications ou de l'absence
des organes du développement, de ceux de l'allaitement,
de l’accouplement, de la parturition (accouchement, mise
bas des petits , cu ponte des œufs), et de ceux affectés à
l’incubation des œufs, on sentira la convenance de grou-
Cut. PL:150. 169
per tous ces faits , et d’avoir essayé d'en donner la for-
mule générale au moyen d’un schéma idéal. (Voyez la
figure A de la planche V.) En nous bornant ici à résu-.
mer ce qui a trait à la région sternopérinéale des mammi-
fères, nous devons mentionner :
1° L'existence constante d’un nombre variable de ma-
melles , avec ou sans bourse ou poche des petits, avec
ou sans mamelons, età mamelons entourés d'une aréole,
ou recouverts d’un prépuce.
2" Les nombreuses différences qu'offrent les organes
sexuels externes ou de l’accouplement, et un organe sexuel
interne (le testicule ) , lorsqu'il vient se loger dans une
poche ou bourse scrotale. Or, ces différences, qui n’ont
point encore été formulées , se tirent de la direction, de
la forme , des dimensions du pénis ou du clitoris, et de la
structure de leurs diverses parties. A l’égard de ces diffé-
rences, il faut surtout noter celles relatives à la position
de l'ouverture du prépuce ou fourreau du pénis des
mâles considéré dans ses rapports avec le scrotum d’une
part, et de l’autre avec l'ouverture de l'anus. Il faut de
même prendre en considération les positions respectives
du clitoris, du méat urinaire et de l’orifice vaginal avec
ou sans vestibule vulvaire, qui se dispose en prépuce ou
fourreau clitoridien , ou en petites et grandes lèvres. La
direction de l'ouverture vulvaire, comparée à la forme
de l’orifice anal, dont elle est plus ou moins rapprochée ;
enfin , la réunion des orifices génilo-urinaires des mâles
et des femelles , et de l’ouverture anale dans un vestibule
commun ou cloaque, fournit encore matière à des notes
différentielles très-importantes. Il est facile de reconnaître
que les principales différences sont indiquées très-nette-
«
Lis
a
170 | Cv PL. "60.
ment par les termes de polytrémité, admonotrémité et
monotrémité. ;
3, Enfin, l'existence ou l'absence complète d’une
cicatrice ombilicale à l'extérieur de l’abdomen des mam-
mifères nouveau-nés , ou plus ou moins adultes , met le
zoolopiste sur la voie du degré de composition des organes
transitoires qui ont servi au développement embryonnaire
ou fœtal, en revêtant ou en ne prenant point la forme
d'un placenta et d’un cordon ombilical (1). Nous avons
du nous borner à donner une indication des éléments
constitutifs du cordon ombilical le plus composé, afin
qu'on puisse, par l'extérieur du cordon , apprécier com-
ment il se comporte d'une part, pour constituer les
placentas de diverses formes, et de l’autre pour laisser
dans le bas-ventre les vestiges plus ou moins effacés ou
(1) I sera donc très-important de pouvoir observer compara-
tivement les embryons, les nouveau-nés et les adultes des deux
sexés dans les différents temps de la vie, afin de posséder des
données très-positives-sur les caractères à tirer de la région
sterno-périnéale des mammifères et des vertébrés en général. Il
est très-remarquable que l’observation des nouveau-nés ou des
fœtus mammaires des marsupiaux fournisse, sous le point de vue
de la mammalité et des organes sexuels externes, des données
plus exactes que celles qu’on obtient en observant les ma-
melles et les parties sexuelles des adultes, et il est naturel de
croire que de semblables recherches faites comparativement sur
les embryons, les fœtus ou nouveau-nés, enfin les adultes
des deux sexes dans les mammifères monodelphes, ainsi que dans
les autres classes des vertébrés, procureront à la science des docu-
ments précieux qui pourront être fasciculés avec quelques docu-
ments isolés et épars dans des livres, soit très-répandus, soit
presque isnorés.
Re
#
GL. EPL. 30. 171
encore persistants du pédicule de la vésicule ombilicale, de
celui de l’allantoïde et des vaisseaux omphalo-mésenté-
riques et ombilicaux, qui sont plus ou moins oblitérés où.
même complétement atrophiés et disparus.
Ainsi, dans les cas où la cicatrice ombilicale persiste
ou ne fournit plus aucun caractère extérieur, le zoolo-
giste pourra encore se procurer à l'intérieur des données
anatomiques sur les degrés de viviparité des mammifères,
et même sur les divers degrés d’oviparité des autres ver-
tébrés. 4
Ces considérations anatomico-zoologiques sont plus que
suffisantes pour démontrer :1° que la classification des mam-
mifères, fondée sur les degrés de viviparité , est , dans
l’état actuel de la science , la plus naturelle et la plus ra-
tionnelle ; 2° que le degré d'intelligence et d'organisation
cérébrale est en rapport direct avec ia viviparité, et 3° que
la sphère d'action des mammifères est tellement inférieure
à celle de l’espèce humaine, qu'en est fondé à établir en
zoologié un ‘grand hiatus entre l’homme et la série ani-
male telle que l’a instituée M. de Blainville.
Mais ces considérations ne nous ont servi jusqu'à pré-
sent qu'à caractériser par des détails anatomico-z0olo-
giques la classe des mammifères ou vertébrés vivipares
et les trois sous-elasses indiquées. Il nous faut maintenant
essayer de donner un apérçu rapide des données qui peu-
vent servir à l'institution des ordres , des familles, des
genres et des espèces de ce grand groupe d'animaux.
L'impossibilité de donner ici les développements scien-
tifiques que comporte un sujet aussi vaste et aussi impor-
tant nous met donc dans la nécessité de présenter un
conspectus de l’ensemble des données que l’un de nous
172 Re CL. EPL. %0,.
croit devoir proposer. Ce conspectus a été exposé, en
très-grande parüe , dans son cours d'anatomie comparée
appliquée à la zoologie , fait à la Faculté des Sciences de
Paris en 1837.
En recherchant quel était le degré d'importance de la
forme générale et des formes spéciales de l'enveloppe gé-
nérale du corps des animaux, considéré comme traduisant à
l'extérieur le système nerveux, d’après les principes anato-
miques de M. de Blainville , celui de nous qui avait à dé:
velopper, dans son cours à la Faculté des Sciences ,
l'application de l'anatomie comparée à la zoologie, fut
conduit naturellement par les faits à faire cette appli-
cation d’après les principes de la finalité, qu'il distingua en
finalité physiologique (fonctions des organes, etc. ) et
en finalité éthicologique (mœurs des animaux) ; et c'est
en argumentant d'après ce principe de la finalité zoolo-
gique ainsi posé, quil est parvenu à démontrer l’exacti-
tude de la formule zootomique proposée par M. de Blain-
ville. Or, les mœurs des animaux se manifestent par trois
faits généraux, savoir : l'étendue de leur sphère d’action
sur le monde extérieur, la vie des espèces et la vie des
individus ; et lorsqu'on envisage l'espèce humaine sous
un point de vue purement zoologique, on cänstate faci-
lement que l'étendue de sa sphère d'action dans l'espace
et dans le temps est réellement immense par rapport à
celle des animaux , même les plus rapprochés d'elle par
leur organisation , et que l'homme est le seul être animé
dont on puisse dire que la sphère d'activité s'étend au
delà du cercle des besoins de la vie de l'espèce et des exi-
gences de la vie individuelle. Il faut donc s'attendre à ce
que , chez tous les autres animaux, soit vertébrés, soit
4
Rte
+
Crak Pc-2136. 7 - 199
invertébrés | quelque complexe où simple que soit leur
organisation , la sphère d'action sur le monde extérieur
étant limitée en général dans le cercle des besoins qu’exige
la reproduction des espèces et la conservation des indi-
vidus, l'enveloppe générale du corps traduisant le système
nerveux ; à laquelle est confiée l’action sur le monde ex-
térieur, serve principalement à toutes les manifestations
des phénomènes de la vie reproductive et de la vie nutri-
tive, dont la diversité et les combinaisons constituent les
mœurs des animaux.
Or, nous avons vu que ce sont en général les formes
extéricures plus ou moins rapprochées de celles de
l'homme, une organisation encéphalique plus complexe
que dans les autres vertébrés, l’existence d’organes édu-
caleurs (mamelles) et d'organes sexuels externes consi-
dérés dans leurs rapports avec les viscères sexuels in-
ternes, qui ont fourni les traits caractéristiques de la classe
et des sous-classes de mammifères. Or encore , les mam-
malogistes ont été conduits par les faits à caractériser les
ordres , les familles et les genres, tantôt d’après les or-
ganes du mouvement ; tantôt d’après ceux de la mandu-
calion, tantôt enfin en prenant pour types de ces groupes,
de plus en plus secondaires , les espèces les plus caracté-
risées ; c’est à cette fluctuation dans le choix des caractères
que sont dues les diverses nomenclatures tour à tour pro-
posées par les mammalogistes.
En mettant à profit tous ces travaux, mais en suivant
le principe de la finalité des mœurs des animaux , on est
conduit à penser que si les organes et les actes de la vie
de l'espèce ont servi à caractériser la classe et les sous-classes
de mammifères, il se pourrait que les mœurs relatives à
&
174 CL. I. PL. 30.
la vie nutritive fussent propres à fournir les caractères des
ordres. Or, parmi les organes extérieurs destinés à la vie
nutritive , ceux que réclamait le genre de nourriture ; en
même temps végétale et animale , soit plus ou moins ri-
goureusement animale, soit enfin plus ou moins pure-
ment végétale, nous paraissent les plus ‘convenables pour
caractériser trois ordres principaux , sous les noms d'am-
phiphages , de zoophages et de phytophages, dans la pre-
mière sous-classe ou les monodelphes, ainsi que dans là
deuxième ou les didelphes. Dans l’état actuel de la mam=_
malogie,le groupe des ornithodelphes, qui ne renferme que
deux genres, ne peut donner lieu à cettedistinction d'ordres:
Les organes de la bouche et la forme générale du tronc
et des membres, considérés dans leurs rapports avec l’ap-
pareil digestif, sont en effet, sous le point de vue de la
finalité | très-propres à fournir les caractères d'ordres
d’après le genre de nourriture, en admettant , ainsi que
l'a proposé M. de Blainville, que le mammifère mono-
delphe ou didelphe de l’un de ces trois ordres, en raison
des modifications de ses organes locomoteurs, est plus
ou moins apte à marcher, à fouir, à nager, à grimper,
à voltiger et à voler pour aller chercher sa nourriture
dans des lieux ou des milieux différents. :
En ayant-égard aux diverses sortes de nourritures ani-
males, végétales ou mixtes, aux divers organes qui ser-
vent à l'animal à la saisir, à la porter à la bouche , et aux
époques du jour ou de la nuit auxquelles il sort pour
chercher sa nourriture, on trouve facilement que toutes
ces particularités de l’organisation, diversement combinées
entre elles pour correspondre à la variété et aux affinités de
mœurs, donnent lieu à des ensembles de caractères qui ont
La
Ci:T: PL.:60. 175
servi aux zoologistes à instituer les familles et les genres.
Or, ces ensembles de caracières sont souvent longs à
décrire ; et ne peuvent pas toujours être formulés en,
termes précis, et c’est là ce qui a probablement poussé
les zoologistes à prendre les espèces. les mieux caractérisées
pour types des genres, et les genres les plus remarqua-
bles pour types des familles. Dans ce cas , les noms usuels
des espèces ou des genres, légèrement modifiés, ont fourni
et peuvent encore fournir des termes en général préfé-
rables à ceux empruntés au langage anatomique.
Il nous reste à faire remarquer maintenant que si la
viviparité se nuance dans le sous-type ou la grande classe |
des vertébrés vivipares et mammifères , on peut observer
que l’oviparité offre également des modifications dans le
sous-type des vertébrés ovipares. Ces modifications sont
connues sous les noms d’ovoviviparité , de dorsiparité,
d’aquiparité et d’oviparité proprement dite. Mais , en né-
gligeant ici les faits de l’ovoviviparité (vipères , quelques
sauriens | quelques amphibiens et certains poissons), et la
dorsiparité (pipas), faits quisont normaux ou accidentels ,
on pourrait établir trois modes principaux d'oviparité
sous les noms de nidoviparité , de terroviparité.et :d’a-
guoviparité, Qui signifient ponte des œufs, soit dans un
nid quelconque , soit dans la terre ou le sable, soit enfin
dans l’eau. L'étude de ces modifications de mœurs des ver-
tébrés ovipares porte ainsi le zoologiste à rechercher les
particularités distinctives qu'offrent les œufs et.les petits
aux moments de la ponte et de l’éclosion , et les circon-
stances qui président au développementde la vie embryon-
naire ; on reconnaît en même temps la nécessité ou l'inu-
tilité des soins donnés par Îles parents dans le grand groupe
270 GL. I. PL. 3o.
des vertébrés ovipares. Or, les œufs sont encore incubés
par les oiseaux, et seulement pondus par les reptiles,
les amphibiens et les poissons dans des circonstances plus
où moins choisies par la mère; et les petits sont plus ou
moins surveillés ou tout à fait négligés par les parents.
En appréciant ainsi en masse les phénomènes de la vie
des espèces chez les vertébrés ovipares , et les rapports des
organes de cette vie avec l'organisation cérébrale, on peut
constater encore empiriquement que l'encéphale de ‘ces
vertébrés ovipares subit dans sa structure des modifications
_ depuis les premières familles d'oiseaux jusqu'aux der-
_ nières familles des poissons, et ces modifications encé-
phaliques semblent correspondre, ou du moins coexistent
avec l’affaiblissement graduel des forces instinctives qui
portent les parents à soigner les œufs et les petits. À ces
appréciations qui, faites en masse, ont dû être faites isolé-
ment par les’zoologistes, il faut joindre quelques excep-
tions dont l'examen sérieux, au lieu d’infirmer la règle
générale, pourrait bien au contraire la confirmer. Telles
sont celles que nous offrent quelques reptiles amphibiens
et poissons ovovipares, le Pipa (dorsipare) et le syngnathe
mâle , qui, d’après les observations de Retzius, offre sous
l'abdomen une poche pour l’incubation dés œufs. Nous
avons eu l’occasion de faire remarquer qu'un certain nom-
bre d'animaux articulés plus ou moins inférieurs (clo-
portes, quelques sangsues), cffrent de même une poche
cutanée où se fait l'incubation des œufs et l’éclosion des
petits. Il n'entre point dans le plan de nos recherches
d'examiner les modifications de l’oviparité dans le grand
groupe des invertébrés ou anostéozoaires ; mais il est facile
de prévoir que le haut degré d'importance et de priorité
Cr. L P£. 50. 157
que présentent les phénomènes de la vie des espèces, a di
exiger toutes les modifications observables dans l’oviparité
et dans la sexualité qui s'affaiblissent graduellement et se
transforment en gemmiparité ou scissiparité. Or, eette
sorte de dissémination du phénomène de la reproduction
des espèces coïncide avec l'affaiblissement progressif de
l'instinct éurateur des œufs et éducateur des petits, et avec:
la simplification graduelle du système nerveux , qui finit
par disparaître complétement. À ce degré le plus infime de
l'organisation animale, l'enveloppe générale du corps des
animaux, par laquelle s'effectue la sphère d'action pour.
la vie illimitable des espèces et la conservation temporaire
des individus , ne se distingue plus du tissu sous-jacent
et homogène de l'organisme animal. On reconnait alors
que la formule générale de l’enveloppe, ‘traduisant le
système nerveux , constitue un principe anatomique qui,
depuis son introduction dans la science par M. de Blain-
ville, a du subir la controverse , renverser les obstacles
qu'il a rencontrés et conduire naturellement à l'institution
de la loi de finalité zoologique d’après les faits fournis
par l'embryogénie et par l'observation des mœurs dans
toute la série animale. Ce principe est fondé sur le: rap-
port de la forme extérieure de l'enveloppe avee ce qu’il y
a de plus caractéristique au fond de l'organisme, :c'est-à-
dire le système nerveux.
Nous bornons là ces considérations , déduites des faits
exposés dans nos Recherches anatomico:zovlogiques sur les
marsupiaux comparés aux autres mammifères et aux ver-
tébrés ovipares. Nous désirions ardemment pouvoir
ajouter à l’histoire naturelle des marsupiaux des obser-
1338. 25
178 Gr, EPL 30:
vations sur les mœurs de ces animaux. Malheureusement
il nous à été impossible de recueillir des faits nouveaux
sur un sujet aussi important,
Aux considérations zoologiques de de nos re-
cherches sur l'appareil mammaire et la bouche des petits,
sur l’os marsupial , la région sterno-périnéale et l'encé-
phale des marsupiaux, nous aurions à joindre une appré-
ciation des caractères d’après lesquels ces animaux ont été
classés parmi les mammifères ordinaires, par Linné,
G. Cuvier, Illiger, Fischer, Desmarest, Lesson, Du-
_gès, Wagler et Isid. Geoffroy-Saint-Hilaire. Mais du
moment où l'institution de la série mammalogique, telle
que M. de Blainville Pa proposée en 1816, se trouve de
plus en plus confirmée par les résultats de ses travaux,
celte appréciation devient inutile ici sous un certain
rapport, quoique sous un autre point de vue elle aurait
une véritable valeur, parce qu’elle montrerait les affinités
et les différences qui distinguent nettement les espèces,
les genres et les familles de didelphes et les ornithodel-
phes qui correspondent à certaines espèces, à certains
genres et familles de mammifères monodelphes. Mais
nous ne pouvons entrer dans les détails que comporterait
cette appréciation; notre but était d'établir dans ces con-
sidérations, par des fañs anatomiques et zoologiques, et
par l'interprétation rationnelle de ces faits, le degré de
mammalité et de viviparité des marsupiaux comparés aux
mammifères placentaires d’une part, et de l’autre aux
vertébrésovipares. Nous pensons qu’en raison du petit
nombre d'éléments que nous possédons actuellement ,
nous devons nous borner à signaler l'importance du but
#4
ras
AOL: PP: 30. 1795
proposé, et laisser aux personnes placées dans des circon-
stances favorables le soin de donner une solution com-
plète de l’une des questions les plus importantes de la
physiologie et de la zoologie. -
FIN DE LA {'€ PARTIE.
Cs. ui, PL. Th 79: | 222 L
SYNOPSIS
AVIUM
AB ALCIDE D'ORBIGNY,
in ejus per Americam meridionalem itinere , collectarum
et ab ipso viatore necnon
À pe LaFREsNAyE in ordine redactarum.
CONIROSTRES SYLVICOLÆ
ET GRAMINICOLÆ.
4 Fan, STURNIDÆ.
G. CASSICUS MR (Psarcrort GYMNORHINI )
Wagler. |
1. C, atro-virens, Nob.— Rostro ejusque casside frontali an-
‘gusta, semi-cylindrica, pallide sulphurascentibus ; man-
dibula basi magis virescente ; caput, collum, corpusque
totum supra et infra fusco-olivacea aut nigro-viridia,
pennis gutturis, necnon colli basi niveis. Alæ dorsi
colores, remigibus atris : primariis angustissime
cundariis late viridi-olivaceo marginatis; tergo, uropygio,
caudæ tectricibus superis ac inferis ferrugineis. Rec-
tricibus caudæ quatuor intermediis totis obscure olivas-
centibus extima laterali tota secunda pogonio externo
apiceque ejusdem coloris illius pogonio interno reliquis-
que duabus rectricibus citrino-flavis, apice externo tan-
1838.
9
t2
&
CL:RE, Pr 97 à 79e
tum obscure-olivaceis. Pennx occipitales parum elongatæ
cristam brevem et non filiformem formant.
Affinis hæc avis Cassico viridi (Vieïllot) juniori, a Wa-
glero descripto et ab illo ut Cassicum angustifrontem
Spixii, tab. 62 putato; differt tamen a descriptione ros-
tro flavido-albescente , non corneo-nigro, ptilosi fere tota
nigro-olivacea non saturate badio layata in dorso et ab-
domine ; cauda rectricibus quatuor intermedüis, et extima
laterali totis, sequente pogonio externo et apice obscure
olivaceis, in Cassico wiride juniore rectricibus duabus
tantum intermediis totis , duabusque sequentibus pogo-
nio interno obscure olivascente badiis.
Hanc avém attamen juniorem ob brevem cristam cæ-
teraque censemus,
Lonpit. tota , 44 cent. rostri a casside postico 5 cent. 1/2.
— Habit. in montibus bolivianis, provincia Yungasensi.
C, cristatus.—(Cassique huppé, Vieïll., Dict., t. v, p.352;
Cass. huppé de Cayenne, Buff., pl. 344; l'Yapu, Az., n° 57;
Psaroclus cristatus, Wagler, Syst. av., n° 3; C. cristatus,
Licht., 199; Oriolus cristatus, L, Gmel. — Hab. Yun-
gas, rep. Boliviana ; Corrientes , rep. Argentina.
.. C. yüracares, Nob. — Affinis hæc pulcherrima species,
rostri colore senisque nudis, Cassico bifasciato , Spix ;
C. Montezumeæ, Lesson; et ptilosis coloribus, €: wiridr,
. Vicillotii, Buff. enl., 328; sed his duabus multo major
ac diversa. Rostro, ejusque casside frontal lata, elevata,
nigris, fascia apicale aurantia, altera basali mandibulæ
rubicunda, verticis crista e plumis quatuor longissimis
\inearibus recumbentibus formata,utin Cassicis viride et
cristato. Spatio semicirculare pone cassidis marginem
postieum, genarumque parte antica nudis , rubicundis ;
capite, crista, collo toto et interscapulio, pectore, ventre-
que summo et medio olivascenti-flavis; tergo, uropygio ,
alis totis, caudæ tectricibus Jongissimis superis ac inferis,
Ci. 11, Pr. 7 à 9. 3
hypocondriis, ventre imo, crisso, tibiisque totis saturate
et late castaneis unicoloribus. Cauda cuneata, rectricibus
duabus intermediis totis olivaceis, reliquis unicoloribus
latissime citrino-flavis ; pedes validi, nigri. Long. 57 cent.
— Hab. Yuracares, rep. Boliviana.
4€. icteronotus , Vieill., Dict., t. v, p. 365. — (Psaroclius
icteronotus, Wagler, esp. 5; Cassique jaune du Brésil, où
V’Yapou, Buff.) — Hab. Chiquitos, rep. Boliviana.
5. Chrysonotus, Nob. — Affinis hæc species Cassico ictero-
noto;sed diftert rostrorectiore, cauda longiore et coloribus.
Rostrum in ‘exuvia flavo-albidum , in viva basi obscure
cæruleo nebulatum, apice depressiusculum; casside fron-
tali angusta tereti quamvis posterius rotundata. Supra
et subtus totus major dorso postico et uropygio tantum
flavo-aurantiis tectricibus caudæ superis ac inferis nigris ;
alæ his Cassici icteronoti longitudine æquales, sed cauda .
multo longiore maris nigredine supra nitente, fæœminæ
obscura; hujus nonnullæ alarum tectrices mediæ punctis
aut striis minimis aurantis terminantur. Ân majorum
macularum in aliis speciminibus indicium ?
Longit. maris, 31 cent. ; fœminæ, 27 cent,
Caudæ maris, 14 1/2 cent.; Icteronoti, xx 1/2 cent. —
Habit. in Bolivia, Yungas.
6. C. solitarius, Vieïll., Dict., t. v, 364. — (L’Yapu noir,
Azara , 58; Amblyramphe de Prévost, Lesson , Gent. ,
pl. 54, et Traité, p. 6/9 ; Psaroclius nigerrimus, Wa=
gler, esp. 7; Cassicus nigerrimus, Spix, pl. 63, 1.
Totus ater, rostro albo apice valde depresso. Insignis
hæc species inter alias ejusdem coloris dubias rostro al-
bido , casside frontali angusta, tereti margine postico
plumis frontalibus obtecto, illo a medio ad apicem supra
ac subtus depressiusculo, verticis et frontis plumis lon-
gioribus, cristam brevem formantibus, alis pro mole bre-
vibus et rotundatis, pedibus validis fusco-nigricantibus.
4
Crise PL, 718.105
Lonoïit. maris, 28 cent. ; fœminæ, 25 cent. — Habit.
Yuracares, rep. Boliviana. :
Nota: Hanc avem nominando Cassicum sohitarium , cla-
rus Vieillot, non bono jure describit illam, N. D., 5-364,
cum rostro nigro, et identicam cum specie quadam Sancti-
Dominici et Antillarum incola in Buffonio enl., 543, sub
nomine T'roupiale noir. :
I.
G: ICTERUS.
Icrerus auctorum , Psanocu: aymENIoRHINI ; Wagler.
TJ. guirahuro. — (Psaroclius guirahuro, Wag., esp. 6;
Guirahuro, Azara, n. 64; Agelaius guirahuro, Vieïll. ,
Dict., tom. xxx1v, 545; Îcterus domüinicensis, Lacht. ,
n. 101 (sed non Orio!. dominicensis Linnei et auctorum) ;
Xanthornus gasquet, Quoy et Gaymard, Voy. de Frey-
cin., atlas, pl. 24; Leistes Suchu, Vig., Zool. jour.,
tu, n. 6.) — Hab. Corrientes, rep. Argentina.
T. virescens. = ( Agelaïus virescens, Vieül., Dict.,
t.xxxiv, p. 543 ; lcterus anticus, Licht., 182 ; le Dragon,
Azara, 65; Psaroclius anticus, Wagler, esp. 9. — Habit.
Montevideo.) x
- L'militaris. — Agelaius militaris, Vieill., Dict., t. xxxiv,
p. 554; Psaroclius militaris, Wagler, n. 11; Or. ameri-
canus, L. Gmel. ; T'roup. de Cayenne, Buff. enl., 236-2,
adulta avis. — Habit. Maldonado; Santa-Cruz, Chiqui-
tos, rep. Boliviana.
(Juvenis biennis adultæ ptilosi se induens Wagler) vitta
superciliari sordide albida aut albida, in adulta avi
nulla, tunc Zroupiale de la Guïane, Buff. enl., 536;
Tanagra militaris, Gmel. ; Oriolus guianensis, Gmel. ,
Lath., Brisson. | ;
Ci. IE, PL. 77 à 99. É
4.1. chrysopterus. —(Ageluius chrysopierus, Vieill., Dict.,
t..xxxIV, Pp. 559; Psar. chrysopterus, Wagler, esp. 21 ;
Carouge de l'ile S'aint- Thomas, Buff. enl., 525-2 ; T'rou-
_piale noir à couverture des ailes jaune , Azara , n. 67. —
Hab. Corrientes, Buenos-Ayres, Chili et Bolivia.
œe 7 Fe — (Agelaius chopi, Vieïll., Dict., 1. XXXIV,
p. 537 ; le Chopi, Azara, n. 62; Îcterus unicolor, Licht.,
n. 179; Z'urdus curæus, Gmelin, Lath. ; Zcterus sulcr-
rostris, Spix, pl. 64-2; Psaroclius sulcirostris, Wag.,
esp. 29, p. 349.) — Hab. Corrientes, rep. Argentina.
I. cyanopus. — (Agelaius cyanopus, Vieill., Dict.,
t. xxxiv, p. 352; le T'roupiale aux pieds bleus; le Troup.
noir ét varié, Âzara, n. 71, junior avis). — Valde affnis
hic junior avis statura et forma elongata rostri,, præce-
denti Agelaio chrysoptero , Vieïillot, forsanque ætatis
mera varietas ?
Mas secundum Azaram primum descriptorem totus
intense ater, tarsis violaceo-cæruleis. — Juvenis aut fœ-
mina, capite colloque supra et lateribus, uropygioque
sordide olivaceis, interscapulio ferrugineo, horum pennis
totis medio nigris ; alæ caudaque obscure nigræ ; tectri-
cibus totis alæ , remigibusque secundaxiis late, primariis
anguste et pallidius ferrugineo limbatis superciliis parum
conspicue, totoque corpore subtus sordide flavescentibus,
hypocondrus striis nigricantibus notatis. |
In nonnullis gutture colloque antico plumis aliquot
nigris quasi variegatis. Rostrum elongato-conicum, com-
pressum, corneum, mandibula basi pallida. — Habit.
Corrientes, rep. Argentina. grepatim in palustre.
. L. flavus. — (Oriolus flavus, Gmel., Lath., Ind. orn.;
Troupiale jaune, Sonnini, ed. de Buffon, t. xzv, p. 173;
Oriol. flavus, Lin., Syst, nat., gen. 52, sp. 35; Or. fla-
vus, Vieïll., Dict., tom. xxxiv, p. 546 ; le T'roup. à tête
A
6 à CL. IE, PL. 97 à 79.
Jaune ; Lo. n. 66; Psaroclius ea Wagler, spe-
cies ab illo non visa, n. 0.)
In traductione gallica Azaræ a Sonnino non bono | jure:
genis nigris dicitur, nam in textu ane. loris non ge-
nis nigris dicitur. |
In junioribus pileus, fronte excepto, omnesque superæ
partes quæ in adulto nigræ, fuscescunt ; plumis dorsali-
bus rectricibusque olivaceo, tectricibus alæ remisibus-
que secundariis cinereo marginatis ; fronte corporeque
subtus flavis , sed flavidine pallidiore quam inadultis.—
Habit. Montevideo, Maldonado; Buenos-Ayres , rep. Ar-
gentina.
8. TL. pyrrhopterus. — (Agelaius pyrrhopterus, Vieill., Dict.,
t. xxxIV, p. 543; Psar. pyrrhopterus, Wagl. (sp. ab illa
non visæ , n. 6); le T'roupiale notr à couverture des ailes
rousse, Azara, 4.) — Hab. Corrientes, rep. Argentina.
9. JT. jamaicensi. — Oriolus Jamacat, Gmel. ; Psaroclius
Jamacai, Wagler, esp. 25; Pendulinus Jamacaü, Vieill.,
Dict., t. v, p. 319; Pendulinns longirostris, id., id. , t. v,
p. 319.)
Differt ab adulto juvenis secundum Waglerum pileo
toto sicut collum croceo-aurantiaco, dorsoque medio
non nigro vittato. — Hab. Santa-Cruz, Bolivia.
10. I. maxillaris, Nob. — Valde affinis statura et colori-
bus. — Jciero sericeo, Licht., n. 179, cujus synonyma
sunt : Psaroclius sericeus, Wagl., esp. 31; Troupiale
commun, Azara, n. 61; T'angavio, Buff. enl., 710; Ta-
nagra bonariensis, Gmel.; Passerina discolor, Vieill.,
Dict., t. xxxiv, p. 552; Jcterus minor, Spix, pl. 63-2;
Petit Troupiale noir ou Tangario, Vieïll., Dict., t. xxxrv, .
p. 550; sed coloribus formaque rostri distinctus in Ic-
tero sericeo, caput, collum, dorsumque totum, pectus et
abdomen , violaceo-purpurimo splendent, alis caudaque
virescentibus , maxilla basi tantummodo tomjis. intus
7
Gr. Li, Pre à.59. ,
constricta deinque usque ad apicem recta in Jctero
mazxillari (Nob.) caput, eollum, pectusque tantummodo,
violaceo-cæruleo non purpurino splendent, dorso abdo-
mineque ad viridem colorem vergentibus, maxilla supra
perfecte recta nullo modo curvata , basi tomiis constricta
quasi late emarginata, deinque sinuosa apice iterum an-
oustata. — Habit. Cochabamba, in Andiis et occidentali-
bus tantummodo.
11. , badius. — (Agelaius badius, Vieill, , Dict., t. xxxiv,
p. 935 ; Psar. badius, Wagl. (sp. ab illo non visæ, n. 7);
Le Troupiale brun-rougeätre, Azara, n. 63; Jcterus frin-
gillarius, Spix. Sunt specimina in Bolivia, Cochabamba,
Sicasica lecta, multo majora quam in Maldonado , sed
illa meras varietates statura tantum discrepantes sine du-
bio puto. — Habitant majora specimina in Bolivia, Co-
chabamba, Sicasica.
12. Î. brepirostris, Nob. — Rostrum, breve, conicum, ni-
grum, huic Fringillæ pecoris Gmelini simile, mandi-
bula basi minimis aliquot striis verticalibus impressa sed
nullo modo rupis elevatis obliquis utin ÆAgelaio Chop.
— Totus intense ater, cæruleo violaceo parum nitens
pennis capitis collique congruis non angustatis ut in /c-
tero Chopi in nonnullis speciminibus, macula rufa in
tectricibus inferis alæ conspicitur. Pedes elongati, ro-
busti, nigri, tarsis brevioribus.
Pan. 18-20 cent. — Hab. Maldonado ; Corrientes,
rep. Argentina.
Nota, Hæc avis a Noseda, in Azara, p. 176, accurate des-
cribitur cum macula subalari rufa et nitore violaceo-vires-
cente, cum rostro breve, plano, plumisque capitis et colli
congruis rotundatis et ab illo citatur ut pullus Chop sex aut
septem tantum menses natus, Waglerus post Psarocli sulci-
rostris aut Chopi descriptionem , dubitat hanc avem a No-
ES CL. IL, PL, 77 à 79.
seda descriptam, Ictero Chopr sane referendam. — Differt
revera rostro multo breviore staturaque multo minore, tar-
sis brevioribus coloreque parum violaceo (in Ictero Chopi
atro nitente).
Junior totus fumigatus unicolor, supra obscurior e, sub-
tus paulo dilutiore, præcipue gutture corsa antico.
_
S. G. AMBLYRAMPHUS.
Sub gen. AmsLYRAMPHUS (Leach) , STURNELLA (Vieill., Encyc.),
STURNUS (Licht. et auctorum).
A. bicolor, Leacb., Misc., pl. 36; Vieill., Dict., t. 1,
p. 411. — (Sturnella rubra, Vielll., Dict., Enc., p. 635,
n. 4; Sturnus pyrrhocephalus, Licht., 166 ; S'turnus pyr-
rhocephalus, Wagler, esp. 7; Troupiale noir à tête rouge,
Azara, 73.
Nota. Hane speciem quoad formam caudæ elongatæ et
rotundatæ alarumque brevium et valde obtusarum, rostri,
culmine toto depresso narium absque squama supera for-
nicata Sturnis et Sturnellis propria , non ad Sturnos nec
Sturnellas ; sed ad Icteros quorum nonnulli rostro culmine
depresso, referendam esse putamus.
S. G. STURNELLA.
Sturnella, Vieillot; S'iurnus auctorum.
1. Sturnella militaris, Vieill., Dict., t. xxxxr, p. 206. —
(Siurnus militaris, Gmel., Lath, ; Troupiale à gorge en-
sanglantée, Azara , n. 68, 69; Étourneau des terres ma-
gellaniques, Buff., enl., 113). — Hab. Montevideo; Pa-
tagonia, Corrientes, rep. Argentina; Chili; Arica, Lima ,
rep. Peruviana.
: CAF Pr rr'a 79: 9
5 Fam. CORVIDÆ.
G. GARRULUS.
Garrura, Tem., pl. col. ; Pica, Wagler; Corvus auctorum.
1. G. chrysops. — (Pica chrysops, Vieïll., Dict., t. xxvr,
p. 124; l’Acahé, Azara, n. 53; Corvus pileatus, Tem. ,
col. 58 © ; Pica pileata, Wagler, n. 28.) — Hab. Chi-
quitos, rep. Boliviana ; Corrientes, rep. Argentina.
2. G. peruvianus, Nob. — (Corvus peruvianus, Linn.,
Gmel. ; Geaï du Pérou, Buff. enl., 625; Geai péruvien,
Vaill., pl. 46; Pica chloronotos, Wagler, esp. 12.) —
Habit. Apolobamba, rep. Boliviana.
3. G. cyanomelas. — (Pica cyanomelas, Vieïill., Dict.,
t. XXVI, p. 127; la Pie bleue, Azara, n. 54 ; Pica cyano-
melana, Wagler, esp. 24.)— Hab. Gorrientes, rep. Âr-
gentina ; Ghiquitos, rep. Boliviana.
Nota. Hæc, species ab auctoribus uti cyano-nigro colo-
rata, descripta potius griseo-violacea nobis apparet.
4. G. viridi-cyanus , Nob. — Affinis hæc nova species sta-
tura , forma vostri et caudæ ; plumisque frontalibus
Corvo peruviano Gmelini; sed paulo major, naribus pilis
obtectis, coloribusque differt. Totus obscure cæruleus
aut quodam luminis projectu thalassino-viridis. Capis-
trum , mentum, genæque atræ; gutture colloque antico
supremo obscure nigro-cærulescentibus aut viridescenti-
bus, hoc colore supra pectus terminato ibique linea semi-
circulari angusta, alba circumdato, post vittam capistri
atram, alia frontali alba erecta supra oculos superciliari-
forme, atque ad latera capitis protensa. Cauda cuneata,
remigibus intus nigris ; rectricibus supra obscure cyaneis
10°
Cc. Il, Pc. 77 à 79.
aut viridescentibus, sunt dorsum unicoloribus infraque
nigris, extima laterale pollice uno lineisque octo interme-
dits breviore ; rostrum satis forte, culmine elevato ar-
cuato, naribus ut in pleribusque Corvis, plumis setifor-
mibus appressis , obtectis, pedibus nigris. Long. tota,
33 cent. ; caudæ, 16 cent. ; tarsi, { cent. — Hab. Yungas,
rep. Boliviana,
TENUIROSTRES. Cuv.
TENUIROSTRES SCANSORIL. Nob.
° Fan. CERTHIDÆ.
_. G. DENDROCOLAPTES.
Sectio À. CurvVIROSTRES.
. D. albicollis. — Dendrocopus albicollis, Picucule à gorge
blanche, Vieïll., Dict., t. xxvr, p. 117; Dendrocolaptes
decumanus, Ilis., spec. 89, Licht., n. 147 (excluso citato,
grand Pic grimpereau, Azara, qui ad speciem sequenteim
spectat). — Supra rufescente olivaceus, pileo nigro,
striis angustis ochraceo albescentibus, vitta lata super-
ciliari, sed tantum post-oculari alba nigro parum varia,
aliaque Mystacali nigro et albo varia; remigibus intus,
cauda tectricibusque superis cinnamomeis ; subtus, dorsi
sed pallidius concolore, gula juguloque albis, pectoris
uti colli, supra et lateribus, pennis totis in medio stria
pallida notatis. Abdomine medio inter tibias tantum- .
modo, crisso et caudæ tectricibus inferis strus nigris
transversis fere rectis fasciatis; rostrum nigrum.—Hab,.
Corrientes, rep. Argentina; Chiquitos, Moxos, rep. Bo-
liviana.
Cr, Il, Pe, 77 à 79. r5
2. D. major, Vieill. — (D. major, grand Picucule du Pa-
_ raguay, Nieill., Dict.,t. xxvi, p. 118; le grand Pic
grimpereau, Azara, 241 ; Dendrocolaptes rubiginosus, La-
fresnaye; Mag. de z00ol. de Guérin, pl. 16.) — Quamvis
hæc avis a CI. Licht. ut synonyma Dendrocolaptis decu-
man, Ulig., Albo-gularis, Vieill. citetur, illas vero, duas
diversas species constituentes persuasum habeo, differt
ideo hæc ultima valde membrorum proportione et colo-
ribus, quoad. formam, alis multo longioribus et cauda
breviore, minusque cuneata, pedibus fortioribus quoad
colores, ptilosi supra et infra intense rubiginosa unico-
lore, pileo tantummodo parum fuscescente, gutture non
albo, abdomineque medio non nigro-vittato. Subtus
ferrugineus unicolor, pectoris abdominisque plumis
medio pallidioribus, lateribus, punctis aliquot fuscis fas-
ciæ formibus notatis, ano intense rubiginoso non nigro-
fasciato ; rostrum in exuvia ave albescens apparet, in
viva pallidissime cærulescens secundum Azaram. Long.,
33 cent. — Hab. Chiquitos, rep. Boliviana.
3. D, cayennensis.—(Gracula chyennensis, Gimel. ; Gracula
scandens, Lath. ; le Picucule, Buff., pl.62r; Dendrocopus
scandens, Vieill., Dict., t:xxvr, p. 215; D. cayennensis,
Licht., 148. Differt a precedentibus præsertim rostro rec-
tiusculo minus compresso, nigro, apice albo, emarginato,
pedibus debilioribus. — Hab. Chiquitos, rep: Boliviana.
4. D. gutiatus. — (Dend. guttatus, Licht., 149; Spix,
esp. 10; Picucule flambé, Dendrocopus pardalotus ,
Vieill., Dict, t. xxvr, p. 117; Vaillant, Promerops,
pl: 30)? Huic species , cl. Licht. aliam speciem sane di-
versam le Pic grimpereau commun, Azara , falso refert
cum specie sequente, Dendrocolapte bivittato, Lichtenst.,
sine dubio melius congruit, — Habitat Guarayos, rep.
Boliviana.
5. D. birittatus. —(Dend, bipittatus, Licht,, 154; D, br-
12 Cr. II, Pr. 17 à 70.
vitialus, Spix, pl. 90, 1 ; le Pic grimpereau cominun. Az.
n° 242; Dendrocopus angustirostris, Vieill, Dict.,
t. xxvI, p. 116; cum hac specie, illa, Pic grimpereau
commun ab Azara accurate descripta , perfecte congruit
vitta superciliari alba, aliaque infra nigræ ab ïllo notatis
insignis est hæc species. — Habit. Corrientes, rep. Argen-
üna ; Chiquitos , rep. Boliviana.
6. D. procurvus. — (D. procurvus, Tem., col. 28; Énre
copus falcularius , Vieïll., Gal., 175?) Hæc specimina a
dom. d’Orbigny, e Chiquitos allata, gentem peculiarem
aut varietatem à brasiliensibus diversam formantes nobis
apparent. Differunt ideo a descriptione Vieillotii Galerie,
pl. 175, et Temmincküi, pl. col., quoad pülosin colore
supra tota rubiginosa , dorso non olivaceo , tincto, pileo
rufescente-fusco, non nigro, illiusque ac colli striis palli-
dis multo angustioribus vittas longitudinales non forman-
tibus. sed irresulariter dispositis, hisque pectoris et colli
antici numerosioribus, gula non alba, sed plumis squa-
mæformibus vestita , rostroque pallide rubescente, non
nigro aut nigro-brunneo, et quoad formam, rostro paulo
crassioré quamvis non longiore, minus subito ad basin
compresso, arcusque partem quartam resularem for-
mante in brasiliensibus vero speciminibus propius ad ba-
sin arcuato , deinque rectiore. — Hab. Chiquitos, rep.
Boliviana.
Sect. 2. DEND. RECTIROSTRES.
7. D. rectirostris. — ( Dend. rectirostris, Vieill., Dict.,
t. XXVI, P. 120; Oriolus picus, Gmel.; Dendrocolaptes
picus, Licht.; n° 151; le Talapiot, Buff. enl. ;, 605. —
Hab. Chiquitos, rep. Boliviana )
8. D. airirostris , Nob. — Valde affinis hæc species statura
et coloribus Dendrocolapti turdino, Licht., 150, forsan-
que illius mera varietas sexus aut ætatis, Differt tantum-
Cu Al, PL 29 13
modo rostro atro, non livido, supra paulo curvatiore,
apice non subito deflexo mandibula albicante. Supra to-
tus rufo-olivaceus, alis caudaque cinnamomeis, pileï
nuchæque plumis in medio angustissime rufo-striolatis ,
vitta superciliari, sed tantum post oculari concolore,
Subtus dorso concolor, gutture colloque antico parum
grisescentibus pallide ut caput str olatis. Tarsi breves ut
digiti debiles. “Lanër. ; 22 cent. — Hu Guarayos, rep.
Boliviana. ?
o. D. sylriellus, — (Dend. ne Tem. col. 72, 1;
Dend. erithacus, Licht., D — Hab. Re rep.
.Boliviana..
«2
2° Fam. ST TI1DÆ.
G. XENOPS. Temm. Licht.
Nioëé Fr 27 D
1. X. rutilus, Licht., 158. — Tem., col. 72, 2. — Hab.
Guarayos , rep. Boliviana.
S. G. XENOPS ANABATOIDES (Lafresnaye,
Mag. de Guérin).
2. X,rufo-superciliatus. =(Xenops rufo-superciliatus, Laf.,
Mag. de zool. Guérin, pl: 11.) Supra rufescente oliva-
ceus, superciliüis à naribus_ ad nucham late rufs; cauda
cinnamomea. Subtus dorso concolor, gutture albescente,
hoc, collo antico, pectore albo aut pallido rufo squa-
matis , abdomine medio :anoque eodem colore striatis.
| Rostrum xenopidis, sed pedes anabatidis, species in
Brasilia vulgatior. Longit., 18-19 cent. — Hab. Corrien-
tes, rep. Argéntina; Yungas, rep. Boliviana.
À CL, If, PL, 97 à 9.
G. ANABATES.
I. Anabates sylvani et scansori:; Nob.
1. À. squamiger, Nob. — Affinis hæc species rectricum
scapis, apice longe nudis S'ynnalari T'upinieri, Lesson ,
Foy. de la Coquille, pl. 29, forsanque in hocultimoge-
nere ponenda. Supra, pileo, dorso, alis caudaque intense
rubiginoso-cinnamomeis , remigibus nigris, primariarum
tertia, quarta quintaque margine externo, sequentibus
basi tantum obscure rufis, ibique vittam obliquam alæ
formantibus ; secundariis margine externo, tertiariis fere
totis cinnamomeo-rubiginosis ; cauda intense rubiginosa,
rectricum scapis apice tres, quatuor lineïis spatio a bar-
bulis nudis. Subtus rufo-olivascens tænia superciliari a
naribus, gutture, gulaque tota late flavis, genarum ,
colli laterum usque ad nucham , pectoris, ventris, crissi-
que mediis plumis totis late flavis, nigro-cinctis squamæ
formibus. Rostrum debile, attenuatum Sylviæ, maxilla
cornea, mandibula albicante. Pedes pallide fusci, halluce
ungueque valde elongatis, ut in Scansortis avibus.
Longit., 16 cent. — Habit. Ayupaya, rep. Boliviana.
*
2. A. gutturatus , Nob.— Affinis præcedenti hæc species ;
sed differt rostro longiore, rectricibusque apice rotun-
datis et pictura. Supra rufo-olivaceus, pileo: tantüum-
modo caudaque rufo-cinnamomeis; rectrices primariæ et
secundariæ pogonio interno , nigræ, limbo pallide rufes-
cente , externo rufæ; tertiariæ totæ olivaceo-rufæ; vitta
superciliare, genis collique lateribus nigro alboque rufes-
cente variis; mentum flavum; gutture ochraceo-albes-
cente ; pectore, ventre, anoque griseo-ochrateo sordidis,
hypocondriis obscurioribus; cauda gradata rufa, rectri-
cibus apicerotundatis, duabus intermediis basi parum
CL. I, PL, 97 à 9. 15
olivascente-rufis. Longit., 14 cent. 1/2 — Habit. Yura-
cares , rep. Boliviana.
3. À. ruficaudatus, Nob. — Quamwvis in genere anabate totæ
fere species ferrugineæ proditæ sint, atque in pleribus
capite aut alis idem color apparet, in hac specie autem ,
cauda tantummodo rubiginosa, parum gradata, rectrici-
bus apice rotundatis. Supra totus olivascens, alis parum
obscurioribus remisibus , tectricibusque intus fusco-ni-
gris, rufo-olivaceo marginatis. Vitta superciliare, senis ,
gutture, pectore abdomineque medio , albido-flavescen-
tibus, hypocondriis crissoque obscurioribus; rostrum
_mediocre, turdinum, supra corneum, subtus pallidum.
Lonpgit., 12 cent. — Habit. Yuracares, rep. Boliviana.
4. A:certhioides ; Nob. — Affinis hæc species forma rostri
elongati, tenuis et arcuati, generibus Certhiæ.aut Den-
drocolapt; sed differt rectricibus apice mollibus. et late
rotundatis: pedibusque ‘omnino ‘diversis. Supra totus
‘‘rufo-brunneus, fronte superciliisque cimnamomeis. Sub
tus paulo pallidior, gula tota colloque antico pure albis,
hypocondriis dorso concoloribus ; alæ brevissimæ , debi-
les, molles, rotundatæ ; cauda mediocris, apice non ri-
gida, gradata , rectricibus apice late rotundatis; pedes
robusti his plerumque anabatum similes. Longit.,
27 cent. 1/2. Hab. Corrientes , rep. Argentina.
Il. Anabates Dumicole , Nob.
A. An. Dumicocæ, proprie dicti.
5: As cristatus: — (Anabates enistatus, Spix , pl 84.) —
Hab. Corrientes, rep. Argentina. | ;
6. À. gutiuralis, Nob. — Valde affinis statura ét habitu hæc
magna species Anabati cristato, Spixü, pl. 84, et ab illo
tantum differt coloxibus, alis brevioribus ct rostro supra
16 CL. IL, PL: 77 à 79.
parum curvatiore T'urdo nusico paulo major. Supra to-
tus fusco-rufescente cinereus , pilei plumis totis , angus-
tatis ,-elongatis, cristam formantibus ut in Ænabate cris-
_tato, SpKX , remigibus obscurioribus pallido-marginatis :
rectricibus æque obscuris, apice acuminatis ut in dendro-
colaptibus; sed vix rigidis. Subtus dorso concolor ; sed
_ pallidior sordide cinerascens; mento gulaque niveis;
_jugulo schistaceo ; tectricibus caudæ inferis parum fulves-
centibus apice albis ; rostrum Turdi, sed fortius, cor-
neum, mandibula basi pallida. Tarsi plumbeïi ita ut digiti
valde robusti. Lonoit., 25 cent. — Hab: in Patagonia.
7. À. unirufus, Nob. — Affinis præcedenti hæc species ;
sed multo minor et colore diversa. Supra et subtus totus
late rufus, unicolor ; plumis capitis , ut in præcedente,
parum ‘elongatis acuminatis cristamque mediocrem for-
mantibus; remisibus totis (tertiariis prope dorsum excep-
tis) pogonio interno nigris; rectricibus totis rufo-læte
cinnamomeis, apice acuminatis , sed vix rigidis. Pedes
robusti, plumbei, halluce ejusque ungue ut in præce-
dente fortibus; elongatis. Longit., 23 cent. Hab.. “Moxos ;
rep. Boliviana.
S: G. PICOLAPTES. Lesson.
CampiLorHyNCHUS. Spix. ‘
1, (P. scolopaceus , Lafresn., Mag. de Guério, pl. 46). —
Campilorhynchus scolopaceus, Spix, pl: 70-1; T'urdus
scolopaceus, Licht., n. 444. 5
Nota. Quamvis hæc specimina e Guarayos allata coloribus
pallidioribus a brasiliensibus distinguantur, tanta est in
omnibus eorum partibus similitudo ut certe cum illis uñnam
speciem constituunt.
Cr. 1, PL, 77 à 79. 17
B. AN. DuMICOLÆ FASCI-NIDIFICATORU.
G. ANUMBIUS. Nob.
Anumei. Azara. Furnarius. Z/teill.
Nota. Aves duæ sequentes ab Azara primum descriptæ
sub nomine l’Ærumbi et l’Anumbi rouge, et postea a
Vieilloto , Nouv. Dict. , t. x, p. 117, 118, sub nominibus
Fournier annumbi , Fournier rouge, citatæ quamvis ab illo
non visæ, à vero Furnario rufo generice aut sub-generice
distinguendæ sunt; etenim ïita nominatus hic ultimus
quoad formam hemisphæricam nidi terra conditi; præterea
tarsis elongatis, cauda parum gradata, apice tantum ro-
tundata insignis est, dum aves sub nomine Ænumbi,
Anumbi rouge, diversa nidificatione, cauda prælonga, gra-
datissima ; alis brevissimis tarsisque brevibus ab illo diffe-
runt.
S. G. ANUMBIUS. Nob.
ANNUMBI, Azara.
1. À. anthoïdes, Nob. — (Furnarius annumbi, Vieill.,
Dict., t. xu, p. 117; l’Ænumbi ou Guira anumbt,
Azara, n° 222; Anthus acuti-caudatus, Less., Trait.,
p. 424.) — Affinis primo intuitu Æntho rufescenti colori-
bus, statura et remigibus tertiariis apice fere ad extre-
mum primariarium attingentibus bæc avis hactenus fere
ignota ; sed pedibus multo validioribus ungulo postico
curvato, caudaque gradatissima admodum ab Antho ge-
nere differt. Supra murino-rufescens, uti in pleribus
alaudis, pileo brunneo, pennis verticis et dorsi supremi
in medio nigro-fuscis, loris vittaque superciliari a nari-
bus ad nucham ochraceo-albescentibus , infraque ma-
1838. 10
CL. M} PE. 97 à 59.
cula parotica brunnea. Alæ rufescentes, remigibus intus
fusco-nigris, extus pallide rufis. Cauda angusta vel gra-
data, rectricibus apice intus angustatis et parum acu-
minatis; omnibus, duabus intermediis exceptis , basi
fusco-nigris, apice albis, intermediüis rufescente fuscis.
Subtus totus ochraceo albescens pectore et hypocondriis
parum obscurioribus, mento guttureque pure albis, hoc
albidine lineari punctis nigris æ rictu ad pectus protensa
lateraliter circumdato. Rostrum mediocre Sylviæ ant
Alaudæ supra brunneo-rubens ; subtus pallidius. Tarsi
digitique olivascentes pro mole validissimi. Longit.,
18 cent. — Hab. Corrientes, rep. Argentina.
À. ruber,Nob. — (Furnarius ruber, Vieïll. , Dict.,t. xn,
p.118; lAnumbi rouge, Azara, 220). Differt a præce-
dente hæc species statura paulo majore, alis multo bre-
vioribus caudaque latiore et paulo longiore. Supra totus
brunnescens aut rufescente-brunneus, piles , alis cauda-
que rufo-cinnamomeis, frontis pileique plumis rigidis
apice angustatis et acuminatis, illarum scapis iævibus,
nitidis ultra apicem earum protensis ; alæ brevissimæ, ob-
tusæ, remigibus intus fusco-nigris, apiceque fuscescenti-
bus ; cauda elongata, lateribus expansa, late rufa, rectri-
cum pogoniis utrinque dilatatis, apice late rotundatis.
Subtus pallide rufescens, gutture abdomineque medio
oriseo-albescentibus , pectore hypocondriisque paulo
obscurioribus, rostrum turdinum, sed integrum, com-
pressum, maxilla fusco-cornea, mandibula pallida, bre-
viore. Tarsiet digiti cærulei-plumbei. Longit., 20 €. 1/2;
caudæ , 9 cent. ; rectrice extima laterali, tantum 4 cent.
longa, — Hab. Corrientes, rep. Argentina; Mojos, rep.
Boliviana.
. A. striaticollis, Nob. — Valde affinis præcedenti hæc
species, différt tantummodo statura paulo minore , alis
caudæque rectricibus duabus intermediis fusco-rufescen-
/
CL. IE -:P1:%79 à. 10: | 19
tibus non rubiginosis, rectricibus apice minus rotundatis,
parum acuminatis. Pectore toto hypocondriisque rufis
illorum collique plumarum scapis albidis nitidis striam
albidam angustissimam formantibus; cæterum rostri
pedumque color et forma in duabus speciebus similes ;
sed in hac minores. Longit., 19 cent. ; caudæ, 9 cent. ;
extima rectrice laterali tantum , 3 cent. 1/2 longa. —
Hab. Buenos-Ayres..
A, rufifrons, Nob. — (Ænabates rufifrons, Spix,
pl. 85-1; Sphænura frontalis, Licht., 42; Malurus gar-
rulus, Swains., Zool. illust. , pl. 138; Noisy soft tail
warbler.) Affinis præcedentibus hæc species forma et toto
habitu, differt parum colore et cauda minus gradata.
Supra totus brunneo-olivascente fuscus unicolor, plumis
frontalibus rufo-cinnamomeis, rigidis, angustatis, acumi-
natis ut in præcedentibus, stria ante oculos alba, postque
vix conspicua, sordide pallescente. Subtus totus griseo-
albescens, hypocondriis anoque rufescentibus ; cauda gra-
data, fusca, rectricibus non dilatatis apiceque ovalibus.
Rostrum rectum,compressum, ut in præcedentibus, supra
corneum, süubtus pallidius ; pedesque æque plumbei, un-
gulis pallidis. Longit., 17 cent. ; caudæ, 7 cent. ; extimæ
rectricis, 4 cent. — Hab. Chiquitos, rep. Boliviana.
. A. striaticeps, Nob. — Ænumbio rufifronti valde af-
finis hæc species, Diflert cauda minus gradata et colo-
ribus. Supra fusco-brunnescens, uropygio, alæ medio,
illius flexura caudaque exceptis duabus rectricibus inter-
mediis rufis; frontis verticisque plumis acumimatis , ri-
sidis , rufis , sed apice puncto mmimo argenteo notatis;
loris vittaque superciliari rufescente-albis ; regione pa-
rotica rufa; alis fuscis , tectricibus minoribus totis, remi-
gibusque basi cinnamomeis, his apice intusque fusco-
nigris. Cauda cinnamomea, rectricibus duabus mediis,
cæterisque apice fuscis , duabus lateralibus utrinque totis
20 | CL. JE, Pur 77 à 79.
rufis. Subtus totus sordide albescens , hypocondriis ano-
que rufescentibus ; rostrum corneum , subtus pallidum ;
pedes obscure plumbeiï. Longit. 16 cent.; caudæ, 6e. 1/2;
rectricis extimæ lateralis, 4 cent. 1/2. — Hab. Sicasica
(Bolivia).
C. Ax. pumicoLÆ ruRNArIT, Nob.
S. G. FURNARIUS. Vieill.
OrPErrorayNcuos. Tem.
EN DATE rufus, Vieill. , Gal., pl. 182. — (Merops ru-
fus, Gmel. ; le Fournier, Buff. enl. , 939; Figulus albo-
gularis, Spix ; le Fournier, Azara, 221; T'urdus badius,
Licht. , n° 451.)
v
TENUIROSERES HUMICOLÆ
ET RUPICOLÆ.
5 Fam. UPPUCERTHIDÆ. Nob.
G. UPPUCERTHIA. Is. Geoff. et d’Orb.
OPPETIORHYNCHOS. Æittlitz.
1. U. dumetorum, Is. Geoff. et d’Orb., Mus. Paris. —-
Insignis hæc species rostro valde elongato, compresso,
arcuato, tenui ut Certhiadis. Supra tota fumigata unico-
lor, remigibus tribus primariis externis totis fuscis, extus
anguste cinereo-marginatis , cæteris totissequentibus basi
ochraceis, apice tantum fuscis ; cauda rotundata; rectri-
-cibus duabus mediüs dorso concoloribus, cæteris omni-
bus nigris, tribus utrinque lateralibus apice.ochraceis ;
Ci: HE, Pc 77 à 79: 21
loris albis, vitta post oculari ochraceo-albida ; regione
parotica albo fuscoque nigro mixta; gutture, colli late-
ribus albidis; pectore pallide rufescente , horum plumis
totis apice nigro-fusco limbatis, squamæformibus ; abdo-
mine medio rufescente-pallido , crisso albescente, hypo-
condriis fuscis;, caudæ tectricibus inferis fuscis apice
albescentibus ; rostrum corneum, attenuatum, elonga-
tum , valde arcuatum. Pedes fuscescentes , tarsis digitis-
que mediocribus, tenuibus, fusco-lividis. Unguibus
brevibus parum curvatis , avem sæpius ambulatorem in-
dicantibus. Longit., 24 cent. ; ostri a rictü, 4 cent. —
Hab. À £ |
2. U. andæcola, Nob. — Affinis præcedenti hæc species
quoad formam rostri tenuis, elongati, curvati, sed sta-
tura minore et coloribus præcipue differt. Supra tota ru-
fescente-fumosa ; uropygio caudaque rufo-einnamomeis;
alæ dorso concolores , remigibus intus fusco-nigris, extus
basique, quatuor externis primariis exceptis, obscure
rufis; vitta superciliari a naribus ad occiput ochraceo-
alba ; regione parotica fusco-brunnea ; gutture, collo an-
tico albidis, lateribus pallide ochraceis; pectore abdo-
mineque mediis albescentibus , leviter ochraceo tinctis ;
pectoris, abdominisque lateribus concoloribus , sed pen-
nis totis fusco-marginatis, longitudinaliter squamæfor-
mibus tectricibus caudæ inferis rufescentibus ; tarsis, di-
gitisque nigro-fuscis, tenuibus, ungulisque parum ar-
cuatis. Longit., 20 cent. ; rostria rictu , 3 cent. 1/2. —
Hab. La Paz, Sicasica , rep. Boliviana.
3: U. rupestris,Nob. — (Oppetiorhynchos rupestris, Kittlitz,
Mém. des sav. de l’Acad. de St-Pétersbourg, pl. 8.) Dif-
fert a duabus præcedentibus hæc species præcipue rostro
breviore, fere recto, coloribusque obscurioribus. Supra
iota obscure fuinigata ; remigibus fusco-nigris, basi
ochraceo fuliginoso tinctis, secundariis extus obscure
223
Cz. 11, PL.,77 à 79.
rufo-marginatis; cauda fusco-nigra, rectricum scapis sin -
gulis in filum tenue supra pogonio excurrentibus, extima
rectrice laterali extus et apice , secunda tertiaque apice
tantum albo rufescentibus ; vitta superciliari à naribus
ad occiput alba ; regione parotica pileo concolore, pennis
in medio longitudinaliter albo-striatis ; gutture toto colli-
que lateribus albis, pennis totis fusco-læviter terminatis
transverse maculæformibus ; pectare abdomineque toto
crisso dorsoque concoloribus ; sed pallidius, pennis totis
tectricibusque caudæ inferis in medio stria alba notatis;
- alæ flexura subtus sordide alba ; rostrum tenue, elonga-
4.
5.
tum fere rectum, nigrum, tarsis quam in RE Le
digitisque longioribus, brunneo-fuscis. Longit., 20 c.;
rostri a rictu fere, 3 cent. — Hab. in PS, © (Chili),
Cobija, rep. Boliviana.
U. moniana, Nob. —(Oppetiorhynchos ruficaudus, Mey. ;
Vog.,t. 11, p. 81?) Præcedenti valde affinis hæc species
forma rostri, forsanque illius mera varietas sexus aut æta-
tis ? Differt tantummodo rostro paülo minus arcuato,
cauda non rufa, concolore, sed nigro-rufa , rectricibus
pogonio interno apiceque nigris, superciliis non ochra-
ceo-albidis, sed puré albis, plumisque pectoralibus et
abdominalibus non ochraceo-albis fusco-marginatis, sed
sordide rufescentibus, in medio longitudinaliter albis,
ungulisque præsertim postico brevioribus acutioribus.
Longit., 19 cent. ; rostri à rictu, 3 cent. 1/4. — Hab.
Palca, rep. Peruviana.
U. vulgaris, Nob. — Valde affinis hæc species Uppucer-
thiæ dumetorum coloribus, sed differt statura minore
rostroque multo breviore ac rectiore. Supra fusco-fu-
mosa, aut brunnescenti-fumosa unicolor ; remigibus
fusco-nigris, basi rufo-pallidis vittam obliquam alæ for-
mantibus, exceptis tantum tribus primariis externis ; tec-
tricibus majoribus quatuor externis rufo-pallido extus
Cr... IL, P£:,79 à,29. 23
limbats, striamque secundam minorem alæ formantibus.
Cauda fusco-nigra , exceptis duabus rectricibus mediis ;
dorso conceloribus , tribus lateralibus utrinque apice et
extus sordide rufo-pallidis, vitta superciliari ut in conge-
ueribus albo-rufescente. Gutture toto albo, plumis totis
apice transverseque fusco-notatis; lateribus colli rufo-
pallido variegatis ; pectore , abdomine, crissoque pallide
fumigatis, in medio albescentibus, hypocondriis obscu-
rioribus. Rostrum', debile rectum, compressum, acumi-
natum ut in Motacillis aut Anthis; sed paulo longius,
nigro-corneum, mandibula paulo pallidiore. Tarsi debi-
les, sed ita ut digiti elongati, unguibus anticis brevibus,
postico elongato, omnibus paucissime curvatis ut in avi-
bus graminicolis et ambulatoriis. Longit., 18 cent. ; ros-
tri a rictu, 2 cent. 1/2. — Hab. Santa-Fe, rep. Argentina;
in Patagonia ; La Paz, rep. Boliviana.
6. U. nigro-fumosa, Nob. — Hæc species cum Uppucer-
thia rupestri coloribus omnino congtuit , sed ab illa et
omnibus aliis hujus generis differt pedibus multo vali-
dioribus et robustissimis , ungulisque fortioribus ac cur-
vatioribus, postico præcipue, non elongato, sed robusto ,
curvato. Supra tota fumigato-nisra, remigibus nigris ,
basi (secundum morem in aliis speciebus) rufescente, et
vittam obliquam formante; cauda nigra rectricibus tri-
bus externis æque apice et extus pallide-rufis ; regione
parotica , dorso concolore, plumis albo-striatis; vitta su-
perciliari alba ; parum nigro-variegata ; gutture toto albo
plumis apice fusco-punctatis. Subtus tota fumigata, dorso
paulo pallidior, pennis totis stria media longitudinal
alba notatis. Rostrum elongatum; parum arcuatum,
compressum , acuminatum nigrum. Tarsi, digitique ro-
bustiores nigro-fusci, ungulis anticis et postico brevibus-
sed fortibus et curvatioribus. Lonpgit., 23-24 cent. ; rostri
axictu, 3 cent. Habit. Cobija, in Bolivia.
24 Cu. 14, Pr, 79 à 79.
TENUIROSTRES MELLIPHAGI.
4° Fam. CÆREBIDÆ.
* Cærebidæ genuinæ aut Curvirostres, Nob.
G. CÆREBA. Vieill.
1. C. atricapilla. — (Caæreba atricapilla , Vieïll, , Dict.,
t. x1v, p. 50; Certhia spiza, Lath., Gmel., var. 6; le
Guitguit vert à téte notre, Buff. enl., 598, 2; Nectarinia
mitrata , Licht. ,n. 139. — Hab. Yuracares, rep. Boli-
viana.
Fœminà. Certhia spiza, var. D. Gmel. ; Grimpereau
vert du Brésil, Buff. enl., 682, 1. — Hab. Yuracares,
rep. Boliviana.
2. €. eyanca. — (Caæreba cyanea, Vieill., Gal., p. 258,
pl. 176; Certhia cyanea, Gmel. ; le Guttguit noir et bleu,
Buff. enl., 83, 2.) — Hab. Guarayos, rep. Boliviana.
3. €. flaveola. — (Cæreba flaveola, Vieill., Dict., t. x1v,
pl. p. 46; Certhia flaveola, Lath. , Gmel. ; le Sucrier,
Buff., t. vi, p. 368, sine tabula.) — Hab. Guarayos, rep.
Boliviana.
** Cærebidæ uncinirostres, Nob.
G. SERRIROSTRUM. Nob.
Valde affine generi Cærebæ hoc novum genus forma pe-
dum, etenim digitis ungulisque fortibus hallucis præcipue
plantaque sub halluce dilatata, atque lingua bifida apice
CL. II, P£. 77 à 79. 29
penicillata cum Cærebis flaveola atricapilla, etc., omnino
congruit, sed multo differt rostri forma insolita, maxilla
valde sinuosa basi parum depressa, postea ascendente, api-
ceque tandem uncinato-curvata ; conicis ante uncum duo-
bus aut tribus dentibus obliquis notatis; mandibula autem
per totam longitudinem sursum curvata maxilla breviore,
ut in genere Xenope Illigeri.
1. Serrirostrum carbonarium , Nob. — Capite, collo, pec-
toreque totis, dorsi interscapulio, uropygio, alis, cauda
tibiisque aterrimis ; tectricibus alæ minoribus, terso,
abdomineque cinereis, tergo obscuriore ; ano rufo; ros-
trum nigro-plumbeum ; pedes nigricantes. Longit. tota ,
14 cent. 1/3. — Habit. Sicasica , Ayupaya, repub. Boli-
Ylana.
2. Serrirostrum sittoides , Nob. — Affinis omnino coloribus
Sittæ europeæ hæc species. Supra tota cyaneo-ardesiaca ;
remigibus rectricibusque nigris ardesiaco colore margi-
natis ; subtus tota pallide rufa ; rostrum præcedenti om-
nino simile, sed paulo minor maxilla cornea, mandibula
pallidiore. Valde affinis præcedenti forma tota hæc spe-
cies, differt tantummodo coloribus et statura paulo mi-
nore. Longit. tota, 13 cent. 1/3. — Habit. Yungas, Val-
legrande, rep. Boliviana.
*** Cærebidæ rectirostres, Nob.
G. CONIROSTRUM. Nob.
Hoc novum genus a duobus præcedentibus, rostro rec—
uissimo , conico, compresso valde discrepans , attamen pe-
dibus, alis, moribusque mellivoris illis afhine videtur gene-
risque Dacnis æque vicinum est.
1. Controstrum cinereum, Nob. — Supra totum schistaceo—
26 Cu. Th PE... 7 0e
cinereum, pileo, alis, caudaque nigris; remuigibus, tec-
tricibus rectricibusque griseo-albescente marginatis ; ;
macula alba media alæ, remigum basi alba exceptis tri-
bus primis formata. Superciliis latis , albis a naribus ad
nucham ductis ; subtus totmm pallide cinerascens abdo-
mine medio anoque pallide,
Rostrum rectissimum compresso-conieum acutissi-
mum, nigro-corneum; pedes nigri. Longitud. tota,
12 cent. 1/2. — Habit. Yungas, rep. Boliviana; Tacna,
rep. Peruviana.
Fœmina differt subtus tota pallide griseo-rufescente,
5* Fan. TROCHILIDÆ.
G. TROCHILUS.
T* Trochil rectirostres. Nob.
S. G. ORTHORHYNCHUS , Lacép.
Onrnismya, Less., Orseau-moucue, Buff.
A. Funcart, CyNanrur , Swains.
1. Ornismya gigantea. — (Trochilus gigas, Vieill., Gal. :
pl. 80; Ornismya tristis, Less., Hist. des ois.-m., pl. 3.)
— Hab. Cochabamba, La Paz, Chiquisaca , rep. Doli-
viana ; Valparaiso, rep. Chilensi.
2. O. macrourus. — (T. macrourus forficatus , Lath.,
Gmel. ; T. macrourus , Vieill., Dict.,t.vu , p. 366; Oùs.
dorés, pl. 6o.) — Habit. Chiquitos , Moxos, repub. Boli-
vliana.
3, O. chrysurus. — (T. chrysurus, Ouv., Règn. anim., 1,
p. 436, éd. 1829; T. sparganurus, Shaw, Gen. zoology
CL. HiPe. 7% 2579- 27
Birds, 1811, p. 291, pl. 39; Orrismya sapho, Less.,
Hist. des ois. m., pl. 27, 28. — Habit. Yungas, rep. Bo
liviana. ; La
4. ©. chrysurus. — (0. chrysurus, var., Nob.) Differt a
præcedente caudæ et uropygiique colore aurato ad rubi-
neum vergente. — Habit. La Paz, Sicasica, repub. Boli-
viana.
€
5, O, Gouldi. — (Tro. Gouldii, Georges Loddiges, Procee-
dings, 1832, p. 7.) Supra subtusque aureo-viridis ; gut-
ture, colloque antico flavido-smaragdinis ; cauda longis-
sima forficata, rectricibus angustis apice rotundatis ;
prima laterali 5 1/2 longis, nigris apice aureo-viridibus ,
prima basi pogonio externo fusco-canescente, cæteris bre-
vioribus, gradatis, aureo-viridi splendentibus ; alis me-
diocribus; rostro brevi, tenui, recto. Longitud. tota,
20 cent. 1/3; caudæ, 15 cent. — Hab. Enquisivi, rep.
Boliviana.
4
6. O. furcata. — (T. furcatus, Gmel., Ois.-mouche à
queue fourchue, Buff. enl., 599; Vieill., Ois. dorés,
pl. 34; Orn. furcata, Less., Ois.-m., pl. 18. — Habit.
Chiquitos, Santa-Cruz, Moxos, rep. Boliviana.
7. O. glaucopoides, Nob. — Affinis hæc species 7'rochilo
glaucopi, Gmel.; frontali, Lath., Less. , Ois.-mouches,
58, 5o, statura et coloribus, differt sed supra et subtus
viridi-aureus, macula frontali pone rotundata, anoque
cyaneo-resplendentibus ; gutture, colloque antico pul-
chre smaragdinis ; alis fusco-nigris ; cauda furcata ater-
rima. Rostrum rectum, mediocre nigrum. Longit.,
11 cent. 1/4; rostri, 2 cent. — Habit. Vallegrande, rep.
Boliviana.
Differt a T°. glaucope macula frontali pone minus pro-
tensa, pulchre cyanea non violascente, ano tectricibusque
çaudæ inferis cyaneis, caudaque atra non nigro chalybæa.
25 CEPTE PE: #7 856.
9. O. aureo-ventris, Nob. — Affinis Zrockilo mellisugo,
Lath., Vieill., Dict , t. vu, p. 363; id., Ois. dorés,
pl. 39; sed differt rostro rubro aut flavo non nigro, sta-
turaque majore. Supra viridi-aureus ; alis fusco-nigris ;
cauda parum furcata nigro-chalybæa. Subtus gutture,
collo antico pectoreque supero smaragdinis, ecrum la-
teribus, pectore uno, ventre et hypocondriis pulchre au-
rato-cupreo-viridi micantibus. Rostrum rectum, flavidum
aut rubrum, apice nigro-brununeum, basi latiusculum et
depressiusculum. Longit., 10 cent. 1/4; rostri, 2 cent.
— Hab. Moxos, Cochabamba, rep. Boliviana.
F'œinina aut junior differt subtus, collo, pectore ventre
medio anoque cinereis, caudaque breviore , apice recta ,
rectricibus apice albo maculatis.
9- ©. cyanopogon. — (Ornismya cyanopogon, barbe-bleue,
Less., Tr., 274 ; 1d., Ois.-m., pl. 5; T°. lucifer, Swains.)
— Hab. Yungas, rep. Boliviana. |
Junior differt a Lessonii descriptione rostro fere recto
paucissime curvato, macula nulla abdominali rufa, altera
autem anali hujusdem coloris rectricibusque non albo -
terminatis.
10. O. vesper. —(Ornis. vesper, Less., Ois.-m., pl. 19; id.,
Tr., pl. 273.) Junior avis mas habit. in Peruvia, Tacna.
11. ©. angelæ. — Ornis. angelæ, Less., Ulustr., pl. 46;
Trochilus Leadbeaterii, Loddiges, M. S.; Tro. Buquetw,
Collect. Parisiis. — Habit. Corrientes, rep. Argentina.
B. Cauda apice recta, vel paucissime furcata.
Lampornis, Swains.
12. O. petasophora. — (T. petasophorus, Princ. Max.
Tem., col. 203, 3.) Forte non adultus, Ornis. petaso-
phora, Less., Ois -m., pl. 1, forsan adultior, gutture,
“Cr: 41, Pi 14 7. 29
fascia suboculari pectoreque medio cyaneis; cauda
ante apicem, vitta lata nigro-cyanea distincte notata.
Tro. serrirostris, Vieïll., Dict. , t. vr, p. 359, secundum
Less. an bono jure? — Hab. Yungas, Vallegrande, rep.”
Boliviana.
13. O. fernandensis.—(T. fernandensis, King, Proceedings,
1830-31, p. 30; Orn. cinnamomea, Gerv., Mag. de zool.
de Guérin, 1835, pl. 43.) Tota cinnamomea; pileo toto
aureo-rubineo resplendente ; alis fusco-nigris ; tectricibus
minoribus aliquot viridi-micantibus. Long. tota, 14 c. ;
rostri, 1 cent. 2/3. — Hab. Juan-Fernandes, in rep. Chi-
lensi.
14. O. Pamela, d'Orb. — Insignis hæc nova species colori-
bus obscuris , nitore metallico ad uropygium tantum-
modo conspiciendo. Supra tota nigro-fuliginosa ; capite
nigro; pennis uropygialibus apice, tectricibusque caudæ
superis metallice cyano-viridibus ; alæ fuliginosæ, prima-
ris violaceo , secundarüs et tectricibus olivaceo tinctis,
remige prima basi, pogonio externo cinnamomeo ; rec-
tricibus cinnamomeis, lateribus anguste, apice late oli-
vaceo marginatis ; subtus aterrima , ventre et abdomine
parum fuliginoso tinctis ; pectore macula media nivea e
plumis elongatis basi nigris apice albis formata notato;
tectricibus caudæ inferis cinnamomeis parum fusco ad-
umbratis. Rostrum ,nigrum , rectissimum, mediocre.
Longit. tota, 12 cent, 1/2; rostri, 2 cent. — Hab. Yun-
gas, rep. Boliviana.
15. ©. longirostris. — (T7. longirostris, Vieillot, Dict.,
t. vu, p. 366; id. , Ois. dorés, p. 107; 7. superbus,
Shaw, Tem. , col. 299, 1; Orn. superba, Less. , Ois.-m.,
pl. 2). — Hab. Guaravos, rep. Boliviana ; antea in An-
üllis, et insula Trinitatis, tantummodo lecta fuerat hæc
pulchra species.
16. O. sephanoides. — (Orn. sephanioïdes, Less. et Garnot,
30 EL."IE; PE. 99 à 99.
zool. de la Coq., pl. 31,2; Less, Ois.-m., pl. 14. =
Habit. Valparaiso, rep. Chilensi.
Nota. Nomen gallicum Oiseau-mouche à couronne vio-
lette, a dom. Lessonio huic impositum falso nobis apparet;
etenim pileo aureo-cupreo aut rubineo, sed nunquam vio-
laceo insignis est.
17. O. cyana. —(Trochilus cyanus, Ois.-m. azuré, Vieill.»
Diet, © <iIs p. 4205 1d., Ene.st1, D- )o9. Orn.
cyanea, Ois. m. vert azur, Less., Ois.-m. , +. 71.) —
Hab. Guarayos, rep. Boliviana. 5
19. O. albiventris. — (Orn. albiventris, Less., Ois.=m.,
pl. 36, vel Orn. viridissima, Less., Ois.-m., pl. 75.)
Differt ab illa rectricibus lateralibus non brunneis, sed
atro-cæruleis. — Habit. Mojos, rep. Boliviana.
19. ©. albicollis, Nob. = (T. albicolhs, Vieill., Dict.,
t, xxit, p. 426; Tem., col. 203,2; Less., Ois.-m.,
pl. 63, in junioribus cauda non atro-cærulea. -— Hab.
Yungas, Chaluani, rep. Boliviana. |
20. O. mellisuga, Nob. — (T. mellisugus, Lath., Vieill. ,
Dict. ,t. vu, p. 363 ; id., Ois. dor., pl. 39.) — Habit.
Yungas, Sicasica, Ayupaya, rep. Boliviana.
21. O. bicolor. — (T. bicolor, Lath., Vieill., t. vir, pl. 354 ;
id., Ois. dor., pl. 36; Orn. bicolor, Less., Ois.-m.,
pl. 49; 5o.) Junior avis? le Saphir-émeraude. — Habit.
Yungas, Mojos, rep. Boliviana.
22. O. ruficollis. — (T. ruficollis, Ois.-m. à gorge rousse,
Vieill., Dict.,t. vir, p. 362 ; Bec-fleurs à queue couleur de
topaze , certe Azara, n. 291.) Rostro carneo, apice nigro,
basi depresso, latiusculo; supra tota viridi aurata , capite
parum splendente, cauda olivascente-aurea, rectrice la-
terali breviore, secunda apice grisescentibus, subtus pal-
CL. I, Ps. br 18 Vi; TOR 3
lide viridi-aurea, guütture pallide rufescente ano albo
rectricibus infra aureo-viridi et cupreo splendide mican-
tibus. Longit. tota, 16 cent. 3/4; rostri, 2 cent. — Hab..
Santa-Cruz, San-Juan de Chiquitos, rep. Boliviana.
23. O. smaragdinicollis, Nob. — (Valde affinis hæc species
Trochilo tyrianthino, George Loddiges, in Proceedings,
1832, p. 6.) Totis coloribus, sed differt rostro longiore.
Capite supra dorsoque aureo-viridibus , alis fuscis ; gula
colloque antico saturate smaragdino splendentibus ; sub-
tus viridi-aureo parum micante; cauda fere recta, lata
supra aureo, infra violaceo-purpurea; rostro gracili,
nigro. Longit. tota, 10 cent. ; rostri, 1 cent. 1/2. — Hab.
Yungas, rep. Boliviana.
Junior differt colore subtus pallide ochraceo gutturis
et colli, aliquot tantum pennis apice smaragdinis, aliis
aurato-viridibus. — Hab. Yungas, rep. Boliviana.
24. O. amethysticollis, Nob. — Supra totus viridis uropygio
parum aurato; fronte smaragdino; alis fuscis purpureo
tinctis; cauda lata , recta, cyaneo-nigra, pennis duabüs
intermediis viridibus, tribus utrinque ultimis extremo
apice albo notatis. Subtus gula colloque antico amethys-
tino pulchre splendentibus; pectorali semicollari abdo-
mineque medio pallide ochraceis ; colli, pectoris et abdo-
minis lateribus aureo-viridibus ; ano caudæque tectricibus
inferis albescentibus. Longit. tota, 12 cent, ; rostri, 2 c.
— Hab. Yuracares, rep. Boliviana.
€. Cauda cuneata, pennis duabus mediis aliquandiu valde
elongatis.
25. O. cora. — (Less. et Garn. , zool. de [a Coq., pl. 31,4;
Less. , Ois.-m., pl. 6. — Hab. in Peruvia, rep. Lima.
32 CL. HI, Pe. 77 à 7.
** TROCHILI CUR VIROSTRES aut TROCHILI ;
PROPRIE DICTI les CouiBris, Buff.
A. Cauda apice recla aut paucissime emarsinata.
26. Tro. mango &, Less., Col. à plastron noir, Vieill. ,
t. vu, p. 353; Buff. enl., 680-2-3.)— Hab. Santa-Cruz,
rep. Boliviana ; id. ©, Licht., n. 104; Tro. maculatus,
Less., Gmel. ; Tro. gularis, Lath.; Col. à queue violette,
Audeb., pl. 10, 11; id., Buff. enl., 691-2. — Habit.
Mojos, Guarayos, rep. Boliviana.
B. Cauda cuneata aut rotundata, pennis duabus intermediis
aliquandiu elongatrs.
27. T. superciliosus, Lin., Lath. — (Col. à brins blancs,
Vieill., Dict., t. vu, pl. 3473 ; Audeb., pl. 17, 18 ?;
Less., Col., pl. 5; Buff. enl., 600-3.) — Hab. Yungas,
Guarayos, rep. Boliviana.
20, T'. brasiliensis. — Col. à brins blancs, Vieill., Dict.,
t. vu, p. 35; Buff. enl., t. vu, p. 5o; Audeb., pl. 19;
Tem. , col. 120-2 ; Less., Tr., 289. — Hab. Yuracares;
Guarayos , rep. Boliviana.
29. T. leucurus. — (Col. à collier rouge, Vieill., Dict.,
t. vu, p. 348; Edwards, pl. 256; Buff. enl., Goo-4;
Colib. à cou roux, Less., Tr., p. 290.) — Hab. Yuraca-
res, rep. Boliviana.
30. T°. viridis. — (Col. à queue blanche et verte, Vieïll.,
Dict. ,t. vi, p. 354; id., Ois. dor., pl. 41 ; Orn. viridis,
Less., Ois.-m., pl. 60.) — Hab. Mojos, rep. Boliviana.
3r. T. Estella, d’Orb. — Affinis præcedenti hæc nova spe-
cies, cauda cuncta et rigidiuscula. Supra brunneo-ori-
à
Cc. LH, PL. 797 à:79. 33
seus ; collo dorsoque vridi cupreo paucissime relucenti-
bus, hujus plumis rufo-pallido marginatis, caudæ tectri-
cibus cupreo-aurato viridibus; alis fuscis, apice chaly-
bæo-nigris; cauda euneata , rigida, alba, pennis apice
r RE duabus mediis no ébes extima
laterali nigra, basi tantum et intus alba, tribus sequen-
tibus totis albis, margine externo tantum , angustissime
uigro ; subtus, gula. et collo antico viridi-smaragdino res-
plendentibus, hoccolore colli maculapectorali triangulari
nigro-chalybæa terminato, dein. pectoré ventreque albis,
hypocondriis et ano rufo-fuscis, vitta media longitudi-
nali castanea pectoris et abdominis ; rostrum Preve, pa-
rum curvatum, nigrum. Longit. tota, 133 millim. ;
rostri, 20 millim.
Junior differt gula et collo antico non viridibus, sed
albis, Rent minutis rotundatis fuscis notatis, pec-
tore abdomineque absque colore cinnamomeo. — Hab.
La Paz, Rofos, rep. Boliviana.
32. T. Adela, ‘d'Orb: = Valde affinis axedesé hæc spe-
cies, foie illius mera varietas sexus aut ætatis; dif-
fert rostro paulo longicre et fortiore, et celoribus:
Supra totus griseo obscure viridis alis fuscis, apice
parum purpurea tinctis, cauda cuneata, rigida, fusco-nigra
purpureo-tincta rectricibus totis, duobus mediis exceptis
pogonio interno, sordide rufo-pallido alhescentibus.
Subtus gula colloque antico viridi-smaragdino res-
plendentibus, pectore ventreque mediis nigro-chalybæis,
lateribus cinnamomeis. Rostrum mediocre nigrum, pa-
rum arcuatum,. Longit., 14 cent. ; rostri, 2 cent. 213. —
Hab. Chuquisaca, ‘ep. Boliviana.
1838
34 CL. I, Pr. 97 à 79.
SYNDACTYLI. Cuv.
1° Fam. /LCEDIDÆ.
G. ALCEDO. Linn.
1. À. torquata. — Alcedo torquata, Linn., Gmel. ; le Mar-
ün-pécheur bleu de ciel, Azara, n. 417; l’Alatk, Buff.
enl., 284. — Hab. Corrientes, rep. Argentina; Santa-
Cruz de la Sierra, Chiquitos, rep. Boliviana.
2. À. amazona, Lath. — Martin-pécheur de l’Amazone,
Vieill,, Dict., t. x1x, p. 309; Marun-pécheur mordoré et
M. pécheur à col rouge, {Azar.; n. 419, 420 P et d. —
Hab. Chiquitos, rep. Boliviana ; Corrientes, rep. Argen-
üna.
3. A. americana, Gmel. — Martin-pécheur vert ét blanc,
Buff. enl., 501, 1-2 4 0,; 4. americana, Vieiïll. , Dict.,
t. xix, p. 313 ; Martin-pécheur d’un vert sombre, Azar. ,
n. 421. — Habit. Chiquitos, Vallesrande, repub. Boli-
viana.
2 Fam: PRIONITIDÆ.
G.. PRIONITES. Illie.
. P. brasiliensis, lig. — Ramphastos momotite, Gmel. ,
td
Baryphonus cyanocephalus, Vieïll., Dict., t. xx, p. 215;
le Houton ou Momot, Buff. enl. , 370. — Hab. Yungas,
rep. Boliviana.
EL. A. Pi. 66. |
Sur gslques particularités anatomiques du Phytotoma
A
rara, de M olina.
Par MM. EYDOUX et GERVAIS.
Cet oiseau, décrit par Molina et par d’Azara, fut ensuite
pendant quelques années fort incomplétement connu des
naturalistes, tant à cause du vague de la description de
ces auteurs que de son extrême rareté. Les voyages ré-
cents en ont cependant procuré un certain nombre d’in-
dividus , et il a été facile aux zoologistes d'observer les
Phytotomes avec plus de soin. M. William Jardine s’en
est occupé l’un des premiers, puis M. de la Fresnaye
en a fait le sujet d’une petite notice très-intéressante,
insérée dans le Magasin de zoologie pour 1832.
MM. de Küttlitz dans les Mémoires de l’Académie impé-
riale de Berlin, Lesson , Alc. d'Orbigny, aidé de M. de
La Fresnaye pour là publication de l’Ornithologie de son
voyage, ont également traité ce sujet de nouveau, mais
sous le rapport zoologique seulement.
Nous avons pensé qu'il ne serait pas moins intéressant
de rechercher quelles particularités anatomiques ces ! oi-
seaux pourraient offrir, et nous allons en parler dans
cette note. J1 a déjà été dit un mot de ces observations
dans le rapport très-savant que M. de Blainville a fait
à l'Académie des Sciences sur les résultats zoologiques du
nouveau voyage autour du monde, que l’un de nous
vient de terminer à bord de /a Bonite.
Si l’on compare le crâne du Phytotome que nous fai-
sons figurer, avec celui d’un Moineau ( Fringilla domes-
ca), oiseau de la même famille que lui, on remarque
1938, 25
CRE LENS EE
TES tu TU En. UE UN CS LT Te Re CES LT EP Pa NE A TOO NE 4 SE 2 VE UE ET EP SEL PEU QE NS NE I PR PP EE
2 Gr. El. PE. 86.
qu'il en diffère par la plus forte courbure du bec, par
l’espace inter-oculaire proportionnellement plus étroit,
par le trou des narines plus petit et par la présence en
arrière de celui-ci d’une perforation plus grande , allon-
sée dans le sens vertical, et représentant probablement
le trou sous-orbitaire.
Les maxillaires sont plus forts et la matière cornée y
est plus abondante et plus large. Elle présente supérieu-
rement, près des bords du bec et dans son pourtour, une
rainure bordée de chaque côté par une série de dentelu-
res très-bien figurées et décrites par M. de la Fresnaye
dans son mémoire de 1839. Les denticules de la mâ-
choire inférieure, qui ne présentent qu'une seule série,
viennent se loger dans cette rainure.
Le sternum, comme celui des Fringilles , n’a qu'une
échancrure bilatérale au bord inférieur.
L'intestin est remarquable par sa largeur ainsi que
par son peu de longueur. Mesuré chez un mâle adulte,
il n'avait que cinq pouces depuis le pylore jusqu'au
cloaque. Il est tout d’un même diamètre et sans distinc-
tion de gros intestin avec l'intestin grêle. Il forme dans
l’abdomen deux replis très-peu étendus, et dans la partie
droite qui se dirige vers le cloaque, et non loin de celui-
ei, sont deux petits cæcum symétriques. Le gésier est
musculeux et garni à sa face interne d’une membrane
analogue à celle qu’on connait chez les Gallinacés. Le
ventricule succenturié nous a paru à peine distinct de
l'œsophage, et il n’y a pas de véritable jabot.
La longueur de l’œsophage est de 2 pouces 1/2. La
langue est assez dure et peu charnue.
Le gésier, ainsi que l'intestin, était rempli de matières
CL. IL PL. 86. , 3
végétales qui nous ont paru être de la paille de jeunes
Graminées, macérée par la digestion et réduite en
fibrilles. La brièveté de l’intestin, si l’on fait attention au
régime de l’oiseau, sera donc un fait à noter, car elle dé-
passe notablement celle des espèces du même groupe que
l'on a signalées.
Parmi les oiseaux qui paraissent se rapprocher du
Phytotome par la brièveté de leurs intestins, nous cite-
rons , d’après ce qu'en dit G. Cuvier dans son Anatomie,
et d’après ce que nous en a communiqué M.'Temminck ,
le genre des Jaseurs, Bombycilla, Brisson. — Le foie
du Phytotome est assez volumineux.
EXPLICATION DE LA PLANCHE SG.
Figure 1. Crâne du Phytotome. .
2. Les viscères en place.
3. Son intestin déplissé.
4. Son sternum pour faire voir l’échancrure.
= ee nt A | “3
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MOLLUSQUES
DU VOYAGE DE LA FAVORITE,
Par M. EYDOUX. |
HÉLICE DE TUPINIER.
HELIX TUPINIERII. Eyd.
(PL 114
e—
Coquille très-rare et fort remarquable par sa grandeur
et par l’ampleur de son ombilic. C’est avec l’Æelix sepul-
chralis qu’elle paraît avoir le plus de rapports; elle est
aplatie, formée de cinq tours de spire subdéprimés,
dont le dernier est proportionnellement plus gran! que
tous les autres ; il est légèrement convexe. Ces tours
sont lisses, séparés par une suture linéaire et un peu
profonde. En dessous , cetie coquille est ouverte au cen-
tre par un large ombilic infundibuliforme dans lequel on
voit facilement s’enrouler tous les tours de spire ct sur
le bord duquel l'extrémité du bord gauche vient s’insérer.
L'ouverture est très-oblique , semi-lunaire , assez grande,
plus haute que large, d'un blanc bleuatre en dedans,
garnie d'un péristome à peine réfléchi en dehors, lé-
gèrement sinueux à sa base. Toute la surface de cette
espèce est marquée par des stries d’accroissement très-
fines ; la couleur extérieure est d’un violet obscur avec
des zones brunes plus ou moins larges et tachetées de
roussâtre sur le haut de sa convexité; une large cein-
1338. 20
4
2 VOYAGE DE LA FAVORITE.
ture blanche occupe la base el se Prplonge d jusqu au fond
de l’ombilic.
Cette espèce existe aux Philippines, ou nous ne |’ avons
cependant point: trouvée nous-même : elle nous a été
donnée, à Manille, par un pharmacien espagnol dont
nous regrettons d'avoir oublié le nom.
Le plus grand individu que nous avons rapporté a
2 pouces 3 lignes de diamètre.
HÉLICE DE LASALLE.
HELIX LASALLII. Eyd.
(PE 1595, bei, La)
——
2
Il serait possible que cette espèce, que nous considérons
comme nouvelle, ne füt cependant qu’une variété de l’Æe-
lix auriculata de Swainson; elle est aussi très-voisine de
l'Helix marginata de Lamark ; mais la différence la plus
importante qu'elle présente avec cette dernière, est la
réunion des deux bords de l’ouverture vers l’ombilic.
Elle est discoide, à spire surbaissée à peine conique , ob-
tuse au sommet, formée de cinq tours légèrement aplatis,
réunis par une suture simple et linéaire ; le dernier tour
est médiocrement convexe en dessous ; le centre est ouvert
par un ombilie médiocre, en partie caché par le prolon-
gement et la réunion des deux bords qui viennent. s'y
insérer ; l'ouverture est fort oblique , tout à fait auriculi-
forme ; elle est plus large que haute ; son péristome épais,
sinueux , dans sa longueur de l’extrémité gauche , est
bordé et fortement réfléchi au dehors. La couleur est
partout d’un blanc opaque ; sur le dernier tour se dessi-
CL No PE: s14rà 9: 3
nent nettement trois zones d’un brun très-foncé, dont la
supérieure est la seule qui remonte sur la spire jusqu’au:
près du sommet.
Nous avons trouvé cette coquille aux Philippines, dans
la province de Laguna , où elle existe assez abondamment
dans les belles cafeiries qu'a fait planter notre compa-
triote M. Paul de la Gironnière, homme vraiment re-
marquable, autant par ses talents que par ses qualités du
cœur. Diamètre, 15 lignes.
HÉLICE DE VALENCIENNES.
HELIX VALENCIENNII. Eyd.
(PT 11e, fe 2.)
Cette belle espèce est très-voisine de l’Æelix picta. Elle
est globuleuse, mince-et diaphane; la spire est proémi-
nente, mais obtuse äu sommet , composée de cinq tours,
dont les premiers sont peu convexes et réunis par une
suture ‘linéaire et superficielle de couleur roussâtre ; le
dernier tour, plus globuleux que les précédents, est aussi
proportionnellement plus grand ; il est très-convexe en
dessous ; l'ouverture est semi-lunaire, assez grande ;
le péristome est mince , à peine relevé en un filet saillant,
brun dans toute son étendue ; la columelle est aplatie par
devant; elle est élargie, blanche, un peu tranchante à
son bord interne, sur lequel on remarque une légère dé-
pression wers son point d'insertion ; la surface extérieure
de cette coquille.est complétement lisse et d'une teinte
uniforme d’un blanc lacté.
4 VOYAGE DE LA FAVORITE.
Nous nous sommes procuré cette coquille aux Phihp-
pines ; sans pouvoir préciser la localité où on la rencontre,
toutefois nous pouvons affirmer qu’elle provient des iles
de la mer de Chine. Diamètre, #5 lignes.
HÉLICE COULEUR DE CANNELLE.
HELIX CINNAMOME À. Val.
CPE 16 GET, 28. x b)
Cette coquille a certainement beaucoup d’analogie avec
l’Aelix nitida, mais elle en diffère par sa grandeur. Elle
est mince, luisante, diaphane, discoïde, à spire dé-
primée surtout au sommet, concave en dessous, arrondie
sur la circonférence , formée de sept tours peu convexes,
réunis par une suture simple et légèrement profonde ; la
base est percée par un petit ombilic arrondi, un peu
couvert par l'extrémité du bord gauche, qui se renverse au
dehors à son insertion avec le dernier tour; ouverture
est un peu oblique, assez grande, semi-lunaire , à pé-
ristome simple, mince, tranchant , n’ayant pas de bour-
relet intérieur. Cette espèce est très-finement striée dans
sa longueur, surtout sur les premiers tours , mais: d’une
manière irrégulière. La couleur est d’un corné clair ou
brunâtre en dehors comme en dedans.
Elle vit dans les endroits ombragés. Nous l'avons trou-
vée dans les bois de l'archipel des Natunas , mer de Chine.
Diamètre, 10 lignes.
Fe
52
Cc. V: PL. 114 à 19. 5
BULIME DE COSTER.
BULIMUS COSTERII. Eyd.
CÉE 50, 6. 2.2)
Coquille très-lisse, assez légère, d’une forme ovoïde,
presque cylindrique ; renflée el obtuse : à son extrémité ,
ayant quelques rapports avec le Bulimus ‘ovideus. Elle
est. composée de six tours arrondis, bombés. qui sont
réunis par une suture simple et superficielle; me surface
parait unie ; elle est cependant marquée. longitudinalement
par des siries d'une si grande finesse qu'on ne les distingue
à la vue simple qu'avec beaucoup de difficulté. Son ou-
verture est un peu moins longue que la coquille ; elle est
oblongue, plus haute que large; le bord droit est évasé
et bordé par; un beurrelet peu épais , recourbé à l’exté-
rieur; la columelle est arquée profondément et terminée
à sa partie supérieure d'une manière oblique ; sa base. est
arrondie. La coloration de cette espèce est très-agréable ;
elle est d’un blane mat, orné, à la base des tours supé-
rieurs, d’une zone circulaire. étroite; d’un brun. noir ;
ceîte zone se continue sur le milieu de la convexité du
dernier tour. |
Ce Bulime, que nous nous sommes procuré à Surabaya
(ile Java), provient, nous a-t-on dit, des îles Moluques.
Longueur, 16 lignes.
6 VOYAGE DE LA FAVORITE.
CYOSTONE ;FOSSE.
CYCLOSTOMA GIBBUM. Féruss.
(PRES er)
Cette petite espèce se distingue parfaitement de ses
congénères par sa forme trochiforme, et principalement
par son dernier tour, qui semble difforme. Elle est élargie
à sa base, pointue au sommet , formée de six tours arron-
dis , Surbaissés et turriculés, couverts de stries longitu-
dinales très-fines ; ces tours sont séparés par une suture
linéaire et enfoncée. Le dernier est beaucoup plus grand
que tous les autres, plus large que haut; il est percé à
la base d’un petit ombilié étroit et peu profond ; l’ouver-
turé est circulaire, presque détachée de l’avant-dernier
tour ; elle est entourée d’un péristome mince, tranchant,
étalé et légèrement renversé en dehors. La coloration
extérieure est uniformément d'un grisâtre clair. L’oper-
cule est arrondi , membraneux , non multispiré.
Nous n’ävons trouvé cette espèce que dansles grottes
formées dans l’intérieur des montagnes de marbre qui
s'élèvent au milieu de la plaine où est bâtie la ville de
Touranne , en Cochinchine.
Diamètre , 5 lignes.
CL. V: PL. 454 à 110. 7
“CYCLOSTOME CAILLE.
CYCLOSTOMA ORTIX: Val.
(PL: 167, fig: 2.)
Cette-espèce ; qui est sans contredit l’une des plus élé-
gantes dü genre ; est bien nettement distincte de celles
qui l’avoisinent , et entre autres du. Cyclostoma frater-
culum , par des caractères qui nous paraissent constants:
Elle ‘ést conique, trochiforme, formée de cinq tours
convéxes , arrondis , garnis, principalement le dernier ,
de petites carènes ou côtes transverses ; régulières ; entre
lesquelles on en aperçoit d’autres beaucoup plus fines
et très-rapprochées. Examinée à la loupe , cette coquille
présente aussi un très-grand nombre de'stries longitudi-
nales très-fines :et-très-serrées. Sous le dernier tour, on
voit un ombilic médiocre et profond ; la suture est simple
et linéaire ; l'ouverture, assez ample, est arrondie,
oblique à l'axe , à bords minces, le plus souvent margi-
nés en dehors. La coloration extérieure est un fond d’un
jaune paille terne , parsemé de larges maculations longi-
tudinales brunes et ondulées;, souvent interrompues dans
leur trajet, ce qui donne à sa surface l'aspect de nattes
très-fines.
Nous avons trouvé cette espèce dans les iles Seychelles.
Diamètre , 7 lignes.
8 VOYAGE DE LA FAVORITE.
MULETTE DE KERAUDREN.
. UNIO KERAUDRENI. Eyd.
(PRÈT2S, fie ex. ie: à. )
Cette espèce, voisine de F'Unio complanata; est ovale,
oblongue , sabdéprimée , très-inéquilatérale , lisse. Son
côté antérieur est obtus et court ; lé postérieur est légère-
ment aîiténué et obtus à son extrémité ; ses crochets , fort
peu saillants , sont profondément rongés et dépouillés ; le
reste de la surface extérieure est recouvert d’un épiderme
d’un brun foncé. En dedans, elle est nacrée et nuancée
d'un blanc jaunûtre. La charnière est étroite , un ‘peu
sinueuse dans le milieu ; la dent cardinale est lamelliforme,
cariée , un peu oblique ;'elle est reçue dans la valve oppo-
sée , entre deux petites dents inégales , réunies à leur base
et dentivulées à leur sommet. La dent postérieure est la:
melliforme , tranchante ; elle s'insère entre deux lames non
moins étroites que celles de la valve gauche. Les impres-
sions musculaires sont subarrondies ; antérieure est:assez
profonde, la postérieure est très-superficielle.
Longueur, 18 lignes ; largeur, 10 lignes.
Cette coquille habite les: petites rivières et les mares! du
Bengale. On la trouve en très-grande quantité aux envi-
rons de Chandernagor.
GCi:2V PE: ÉF4 à 110. 9
MULETTE DE GERBIDON.
UNIO GERBIDONI. Eyd.
(PEerr8; fig 2 3149 #h;)
Espèce bien voisine de l’Unio Calliaudir, mais qui s’en
distingue par divers caractères. Elle est oblongue , allon-
gée, étroite, transverse, inéquilatérale, légèrement dé-
primée ; le côté antérieur est arrondi, plus étroit que le
postérieur, qui est terminé par un angle obtus. Les cro-
chets sont peu saillants, rapprochés, subgranuleux et
légèrement rongés ; la surface extérieure est finement
marquée de stries d’accroissement, et recouverte d’un épi-
derme lisse, mince, d'un beau noir. A l’intérieur, cette
coquille est d’un blanc nacré fort brillant ; la charnière
est très-étroite , et présente sur l’une et l’autre valve une
dent antérieure ou cardinale , lamelliforme, relevée vers
le bord lunulaire. La dent postérieure n’est pas moins
étroite que l’antérieure ; elle se prolonge dans presque
toute la longueur du bord supérieur , saïllante , lamelli-
forme , et tranchante à son sommet ; elle est recue entre
deux lames non moins minces et très-rapprochées à la
valve gauche ; les impressions musculaires sont peu pro-
fondes ; les deux postérieures sont confluentes.
Longueur, 19 lignes ; largeur, 9 lignes.
Cette coquille vit en très-grand nombre dans les petites
rivières et les eaux douces slagnantes de la côte de Coro-
.mandel,
10 VOYAGE DK LA FAVORITE.
MULETTE DE GAUDICHAUD.
UNIO GAUDICHAUDII. Eyd.
CPR RS 3.)
Il y a quelques rapports de forme entre cette espèce et
l'Unio Niloticus; mais ces rapports se bornent à la surface,
car la charnière des deux espèces est différente. L'espèce
qui nous occupe est ovale , transverse, inéquilatérale ; les
crochets sont peu sensibles, légèrement rugueux, recou-
verts de leur épiderme. Le côté antérieur est court et ar-
rondi ; le postérieur est plus large et obscurément angu-
leux ; toute la coquille est subrenflée; elle est mince,
finement striée par des accroissements irréguliers , et
couverte d’un épiderme d'un brun sale et jaunâtre. À
l’intérieur, la nacre est d’un rose violacé d’une belle
nuance. La charnière, très-étroite et presque droite, pré-
sente sur la valve droite une seule dent cardinale saillante
et rugueuse , tandis que la valve gauche en offre deux qui
sont obliques et inégales ; la dent lamellaire est très-mince,
lisse, obliquement tronquée à son extrémité postérieure ;
les lames de la valve opposée, entre lesquelles elle est
reçue, sont presque égales.
Longueur, 17 lignes ; largeur, 10 lignes.
Cette coquille se trouve dans les petites rivières du
Bengale.
MULETTE DE BONNEAUD.
UNIO BONNE AUDIT. Eyd.
(PI. 119, fig. 1. ra.) |
Coquille ovale, transverse , renflée, inéquilatérale, à
CL. V. Pc. 114 à 150. 11
test assez mince; elle est légèrement sinueuse dans son
milieu ; son côté antérieur est obtus et court. le côté posté”
rieur est obscurément anguleux et coupé obliquement, Les
crochets sont à peine saillants et non rongés;. la surface
extérieure est irrégulièrement sillonnée par des accroisse-
ments. multipliés ; elle est revêtue d’un épiderme mince,
d’un vert jaunâtre. À l'intérieur, la coquille:est d'un blanc
nacré très-brillant. La charnière ést étroite. On remarque
sur le long du bord antérieur de la valve droite deux dents
lamelliformes de la même grandeur; sur la valve gauche
on voit une dent assez large, élèvée en forme de crête,
également placée le long du bord , et à la base de laquelle
on en distingue une seconde beaucoup plus petite. La dent
columellaire postérieure est lésèrement courbée, étroite
et tranchante ; elle s’engage entre deux lames de la valve
gauche à peu près égales. L'impression antérieure est mé-
diocre et peu profonde ; la postérieure.est superficielle.
Longueur, 19 lignes ; largeur, 12 lignes.
Cettecoquille habitelesrivières dela presqu'ile de l’Inde.
* CYRÈNE RECOURBÉE.
CYRENA RECURVATA. Nal.
(PL 119, fig. 2.)
M. Gray, naturaliste anglais, a établi dans un de ses
ouvrages, avec une coquille semblable à celle que nous
décrivons, le genre V’illarita, et M. Griffith l'a fait re-
présenter dans le 7he Animal Kingdom, D Sr Ag. D,
sous le nom de Wäillarita cyprünioides. Je n'ai pas cru
devoir conserver à cette espèce la détermination de genre ;
12 VOYAGE DE LA FAVORITE.
je l'ai réunie aux Cyrènes, dont elle a tous les caractères.
Elle est épaisse, équivalve, subtrigone , renflée ; cor-
diforme, presque aussi longue que large et un peu
oblique, recouverte d'un épiderme verdâtre, marquée
de bandes transverses jaunâtres, avec des stries d’ac-
croissement assez régulières et très-rapprochées. Les
crochets sont saillants, le plus souvent excoriés et en
forme de cœur; la charnière présente seulement sur
chaque valve deux dents cardinales écartées ; les laté-
rales , presque égales, sont assez longues, lisses, compri-
mées et aiguës ; l’antérieure n’est éloignée de la dent car-
dinale , qui se trouve du même côté, que par une petite
dépression à peine sensible ; toutes deux sont lisses et re-
ques dans des rainures correspondantes, dont les bords
peu épaissis deviennent saillants dans l’intérieur des
valves. Cette coquille est toute blanche au dedans. Les
impressions musculaires sont subarrondies et fort légères.
Ce qui caractérise essentiellement cette coquille, c'est sa
forme , ses stries et sa charnière.
Largeur, 1 pouce; hauteur, 13 lignes.
Cette coquille (nommée C. Gaudichaudit, par une
erreur de gravure, sur notre pl. 1 19) se trouve en abon-
dance dans le lac et la rivière de Manille ( Philippines ).
Nous l'avons rencontrée aussi dans le Tigre , fleuve sur
- les bords duquel est bâtie la ville de Canton. Là , elle est
vendue journellement au marché , et sert à alimenter
principalement les tables des classes pauvres. On la mange
cuite; son goût est assez agréable, quoique fade.
FIN DE LA ZOOLOGIE.
PARIS. — IMPRIMERIE DE CASIMIR, RUE DE LA VIEILLE-MONNAIE, 42.
CLassk N ,:PL.:310 et ver. :
- _ NOTICE
Sur L'HELIX LABYRINTHUS
et quelques espèces voisines ,
PAR M. DESHAYES.
A commencer par Chemnitz, la plupart des auteurs de
Conchyliolosie ont confondu plusieurs espèces sous le nom
d’Helix labyrinthus. On trouve, en effet, dans la synonymie
de Chemmitz, la citation d’une figure de Knorr, qui ne re-
présente pas la même coquille que celle de Seba et des
autres auteurs qu’il mentionne. Born, dans son ouvrage
très bien fait, aperçut bien la différence qui existe entre les
deux espèces , et fit, avec celle de Knorr (Vergn., t. v,
pl. 26, f. 3), son Helix plicata. Ni lune ni l’autre de ces
espèces ne sont mentionnées, soit dans la douzième édition
du Systema naturæ , soit même dans la treizième, où Gme-
lin en a rassemblé de bien moins intéressantes. En 192,
Lamarck publia, dans le tome 2 du Journal d'histoire na-
turelle, la description et la figure de quatre espèces d’'Héli-
ces, parmi lesquelles se trouve, sous le nom de /abyrin-
thus , le véritable Helix plicata de Born. Plus tard, Dill-
wyn, dans son Catalogue, xassembla sous le nom d’Helix
plicata (page 899, n° 27), toute la synonymie du /abyrin-
thus et du plicata. Dans les Animaux sans vertèbres, La-
marck imita la fâcheuse confusion de ses prédécesseurs, et
inscrivit les deux espèces sous le nom de Carocolla labyrin-
thus. On devait espérer que M. de Férussac, après ses tra-
vaux spéciaux sur les Hélices , rectifierait la synonymie des
espèces qui nous occupent. Il n’en a pas été ainsi : il com-
mence, dans son prodrome, par regarder l'Æe4x labyrin-
1638. 3
2 EL.i NV: :Pc.itro ten
thus de Chemnitz come douteuse, puis admet dans la sy-
nonymie du plicata plusieurs citations du vrai labyrinthus ;
enfin, changeant d’opinion lors de la publication des figu-
. res de ces espèces, il introduit, sous le nom de plicata de
Born , une troisième espèce que Born ne connut pas, et il
confond , à titre de variété du /abyrinthus, le véritable pli-
cata, de Born. Nous-même, trop confiant d’abord dans les
déterminations de M. de Férussac, nous décrivimes dans
l'Encyclopédie cette troisième espèce, en lui donnant aussi
le nom de plicata.
M. Petit de la Saussaye, amateur distingué et possesseur
d’une belle collection de Conchyliologie, ayant reçu de
listhme de Panama! une belle et grande espèce voisine du
labyrinthus, voulut bien nous la communiquer, ce qui
nous détermina à faire les recherches précédentes et à réta-
blir, ainsi qu’il suit, la nomenclature et la synonymie des
trois espèces mentionnées.
1. Mrrix LaByrinraus. Chemnitz. (Pl. 117, f. 7).
SEesa, Mus.,t. 3, pl. 4o, f. 24, 25?
Davrea, Cat. ,t.1, p. 440, n° 986.
Encycl., recueil de planches, t. vi, pl. 64, f. 18.
Fav., Conch., pl. 63, f. F. 11.
Id., Cat. rais., p. 5, no 20.
CEun., Conch., t.ur, p.271, pl. 208, f. 2048.
Helix plicata pars, Dizrw., Cat.,t.ur, p. 899, n° 27.
Carocolla labyrinthus pars, Lau., Anim. s. vert., t. VI, P. 96, n° 4.
Helix labyrinthus, Férus., Prod., p. 33, n° 99.
— Férus., Hist. des Moll., pl. 54, B, f. 5.
2, Hecrx pricara (PI. 110).
Knorr, V’erg., t. v, pl. 26, f. 5.
Born, Mus. cæs,,p. 368.
: M. Petit doit cette intéressante espèce à l’obligeance de M. J. Pa-
vageau, négociant francais établi à la Nouvelle-Grenade.
CL WP E10 eL'Frr. à
Helix labyrinthus, Lam., Jour. d’hist, nat.,t.n,p. 352,pl. 42, {. 4.
Helix plicata pars, Dis, Cat.,t. 1, p. Eu n. 27.
Carocolla labyrinthus pars, He , Anim. s- vert: t.6, p. 96, n. 4.
Helix plicata, Fér., Prod., p. 34. n. 160:
Helix labyrinthus var., É Hays. ., Hist. des Moll., pl. 54 B, f. 4.
3. Heux mirurcarA. Desh. (PI. 117, f. 2)°.
Helix plicata, Férus., Hist. des Moll., pl. 54 B,f. 1.
Helix plicata, Desu., Encyc. méth., Vers, t. a, p. 281,n. 63, Syn.
exclus.
Celle-ci est toujours plus petite ; la dent columellaire an-
térieure est formée par un tubercule pédiculé , bifurqué à
son sommet, et les deux parties de cette bifurcation sont en
forme de V très ouvert.
Il y a peut-être une quatrième espèce appartenant à ce
petit groupe des Hélices dentées ; c’est celle figurée par
Knorr (ergn., t. v, pl. 26, f. 6, 7), et copiée par M. de
Férussac (pl. 54 B, f. 2, 3); mais nous n’osons nous pronon-
cerdéfinitivement à son sujet. Connue seulement par la figure
de Knorr, cette coquille pourrait être le jeune âge soit du /a-
byrinthus, soit du plcata. Par la position et la direction de
la seule dent qui est à l’ouverture, elle ressemble plus au
plicata qu’à tout autre ; mais cette dent se prolonge à l’in-
térieur, ce qui n’a pas lieu dans le pAcata. Il faudrait donc
voir cette coquille et la comparer avec les espèces voisines
pour l’admettre définitivement dans les catalogues ou l’en
rejeter.
Paris, 15 décembre 183%.
* Cette coquille a été dessinée sur un exemplaire que M. Kérau-
dren , inspecteur général du service de santé de la marine, a eu Ia
complaisance de nous communiquer.
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Cuassë V, PL. 113. 1
CAROCOLLE. Carocozza. Lamarck.
C. uncicère. C. uncigera. Petit.
Collection S. Petit de la Saussaie.
T'esta orbiculari, acutissime carinata, supra convexa, infra
convexo planulata, umbilicata , alba, fascüs fuscis cincta,
anfractibus sex, apertura subquadrangularti, obliquissime
depressa, fauce prope columellam plica transversa ornata ;
lubro externe unridentato, intus unciforme dente armato;
margine albo reflexo.
Hauteur : 9 millim.; largeur : 27 millim.
Coquille discoïde , ayant une spire surbaissée et composée
de six tours conjoints : le dernier tour est terminé par une
carène très aiguë ; en dessous, il est percé d’un ombilic assez
large qui se prolonge jusqu’au sommet : l’ombilic est en-
touré d’un bourrelet large et aplati, suivi à l'extérieur
d’une dépression qui concourt à rendre la carène très aiguë,
Cette dépression forme, près de l’ouverture, une espèce
d’enfoncement qui se prolonge intérieurement en un pli
armé d’une dent pointue et recaurbée en forme de crochet.
L'ouverture est à peu près quadrangulaire , bordée d'un
péristome blanc, continu , renversé en dehors et se proje-
tant , à l’angle postérieur, sur l’ombilic, qu’il cache en par-
tie. Une dent ayant la forme d’une lame blanche s'étend
transversalement sur la columelle : une autre dent obtuse
se trouve placée sur le bord droit, à peu près au milieu.
La couleur de la coquille est un fond blanc sur lequel se
dessine une zone brune placée à la base des tours de spire.
La carène du dernier tour est également brune : ces zones
n'arrivent pas tout à fait jusqu’à l’ouverture. Le centre du
1838. à
2 Cia VS Pr aa
dernier tour, y compris l’ombilic, est aussi de couleur
brune. L’épiderme est verdâtre.
Cette coquille fait évidemment partie du groupe auquel
appartiennent les Caroc. labyrinthus , plicata et bifurcata.
Elle habite l’isthme de Panama, et je la dois à l’obligeance
de M. J. Pavageau, négociant français résidant à la Nou-
velle-Grenade.
S. PETIT.
Caisse V9 Pr. F5. :
MARGINELLE. enr Lamarck.
M. ne Krenwer. M. Kieneriana. Petit.
Collection S, Petit de la Saussaie.
Testa parva, piriforme , fulva, maculis albis transversis per
quatuor series dispositis ornata ; spira brevissima, exser-
tiuscula, labro crasso, vix intus crenulato, plicis colu-
x
mella octonts.
Hauteur, 13 millim.; larg., 8 millim.
Cette coquille se rapproche un peu de la Marg. interrupta,
dont elle diffère cependant par une ouverture beaucoup plus
resserrée , et par sa spire qui, quoique très peu saillante, se
distingue néanmoins assez bien pour que l’on puisse comp-
ter trois tours.
La Marg. Kieneriana est aussi plus petite et elle a un
aspect piriforme qui lui est particulier.
Le dernier tour est orné, sur un fond d’un brun rou-
geâtre, de quatre zones plus foncées, sur chacune des-
quelles se détachent une dizaine de flammules irrégulières
et d’un blanc laiteux, qui font de cette coquille une des plus
jolies du genre Marginelle.
Le bord droit est finement dentelé à l’intérieur. On
compte huit plis à la columelle.
Habite les plages de la Guayra (Venezuela).
Je dois cette coquille à l’obligeance de M. Lemarié, ca-
pitaine de vaisseau , qui a bien voulu me donner plusieurs
espèces nouvelles recueillies par lui sur les côtes du Séné-
sal, aux îles du Cap-Vert et dans les mers des Antilles.
Le zèle que cet officier supérieur à mis à explorer les
1838. 3
? Cr. V, Pr, 212.
parages qu'il a visités promet à la science plus d’une décou-
verte intéressante.
Je dédie avec grand plaisir cette jolie espèce à M. Kie-
ner, qui nous a donné sur le genre Marginelle un fort bon
travail dont la suite doit bientôt paraître.
S. PETIT,
15 décembre 1837.
Cr. VII. PL. 23 à 26. | I
CRUSTACÉS
DU VOYAGE DE LA FAVORITE,
Par M. E.-F. GUÉRIN-MÉNEVILLE.
MACROPHTHALME A PIEDS PECTINÉS.
MACROPHTHALMUS PECTINIPES. Nob.
(bl, 33
_ Cette belle espèce se distingue, au premier coup d'œil ,
de toutes celles qui ont été décrites jusqu à ce jour, par
ses pattes de la quatrième paire qui ont, au bord interne
du métacarpe, une rangée de 8 ou ro fortes épines co-
niques et perpendiculaires. Sa carapace est peu bombée,
beaucoup plus large que longue, en carré transversal,
ayant l’angle antérieur des bords latéraux armé de trois
dents aiguës , dont les deux supérieures très-fortes , et l’in-
férieure fort petite. Les bords supérieur et inférieur
de l'orbite sont très-fortement dentelés en peigne. Les
pédoncules oculaires sont fort longs. Les régions sont bien
marquées et nettement limitées par des sillons assez pro-
fonds. Tout le dessus de la carapace est lisse, mais couvert
de gros tubercules ronds , lisses , clair-semés en avant, plus
1838. 19.
£: VOYAGE DE LA FAVORITE.
rapprochés, plus saillants et comme spiniformes, presque
rangés en deux lignes longitudinales, sur le bord externe
des régions branchiales. Les pattes antérieures des mâles
sont grandes, à bras et carpe trigones , armés d’épines sur.
la carène interne. La main est grande, lisse, aplatie, for-
tement velue en dedans; les doigts ou pinces sont presque
aussi longs que la main, brusquement infléchis en dedans
vers leur extrémité, armés de petites dents jusqu’à l’en-
droit où ils se courbent. Le doigt mobile a de plus à sa
base un gros tubercule denticulé. Chez la femelle, les
paties antérieures sont très-courtes, et les doigts plus
longs que la main , sans dentelures ni tubercule. Les
secondes pattes ont quelques petites dents au bord infé-
rieur, de légères granulations au bord supérieur , et une
forte épine près du sommet de ce bord. La jambe a une
carène supérieure denticulée, et les deux autres articles
sont simples. Les deux pattes suivantes , les plus grandes,
ont la cuisse plus aplatie, garnie en haut et en dessous,
sur deux raugs , de fortes épines. La jambe a trois carènes
dentelées ou épineuses. Le métacarpe est épineux au bord
externe, et n'offre que de petits tubercules au côté inté-
rieur. Le métacarpe des pattes de la quatrième paire a en
outre , au bord interne, une rangée de fortes épines. Les
dernières pattes sont beaucoup plus petites , inermes et
garnies de longs cils.
Nous avons vu un assez grand nombre des deux sexes
de ce crustacé curieux. Il a été trouvé à Bombay et sur
d’autres points des Indes orientales.
CL. VIL. Pr. 23 à 926. 3
MACROPATHALME A PATTES SIMPLES. .
MACROPHTHALMUS SIMPLICIPES. Nob.
GPS he. ris)
Cette espèce est voisine des Ocypode (macrophthalmus)
japonica et dilatata décrits dans la Fauna Japonica de
M. de Siebold , et , si les descriptions de ces deux crustacés
sont exactes , elle en diffère sufisamment. On ne peut non
plus la confondre avec celle que M. Ruppel a nommée
M. depressus , ni avec les M. transversus, carinimanus
et parvimanus de Latreille. Sa carapace est beaucoup plus
large que longue , assez aplatie , à régions très-marquées,
lisse , avec quelques gros tubercules ronds et très-saillants
sur les côtés, et rangés en lignes longitudinales aux bords
externes des régions branchiales. Les angles antérieurs de
ses bords latéraux sont armés de trois dents aiguës, dont
les supérieures sont beaucoup plus fortes , à pointe dirigée
un peu en haut. Le bord antérieur est armé d’épines aigués
assez grandes et très-serrées. Les pédoncules oculaires
sont très-longs et atteignent les angles latéraux. Les pattes
antérieures des trois individus mâles que nous avons vus
sont grandes et fortes, lisses, sans épines, avec la main
grande et les doigts un peu plus de moitié plus longs,
dentelés en dedans jusqu’à l'extrémité , n'ayant pas le
bout brusquement infléchi en dedans ; le doigt mobile a,
vers sa basé, un fort tubercule tronqué carrément et den-
telé ; le côté interne de la cuisse, de la jambe et de la main
4 VOYAGE DE LA FAVORITE.
est garni de longs poils très-serrés. Toutes les pattes sont
simples , lisses et velues au bord supérieur, un peu granu-
leuses aux bords inférieurs ; les cuisses ont toutes une
forte épine près de l'extrémité supérieure, à l’exception
des dernières. La forme de l'abdomen du mâle est très-
différente de celle qu'on observe dans notre Ma-
crophthalmus pectinipes.
Ce crustacé a été trouvé dans les mêmes lieux que le
précédent,
Notre Macrophthalmus affinis (pl. 24, f. 2) a beau-
coup de rapports avec le précédent , et débile être pris
pour le jeune âge; mais sa carapace finement granuleuse
et sans tubercules , ayant deux fortes dents tronquées et
denticulées aux angles antérieurs , l'en distingue suflisam-
ment. Il n'est pas aussi facile de le distinguer des Ocy-
pode ( macr.) japonica et dilatata de M. Siebold ; car.il
ya un peu de confusion dans la nomenclature des planches
et du texte de cet ouvrage. En ne s'en tenant qu'au texte,
c'est près de l'O. japonica que notre espèce va, si elle
n'en est même pas un jeune àge. Cependant, comme
aucune partie de sa carapace n'est lisse, ce qui a lieu dans
l’espèce à laquelle nous la comparons ; comme elle, n’a ni
le côté interne des bras granuleux, ni le milieu du doigt
immobile lobé, nous l'en distinguons jusqu’à ce que de
nouvelles observations soient venues nous démontrer que
ces deux crustacés ne font qu'une senle et même espèce.
Notre petit Macrophthalme a été trouvé à Bombay et à
Pondichéry.
Cr. VII. PL. 23 à 96. 5
PORCELLANES DU CHILI. :
Ce genre , composé actuellement de plus de quarante
espèces , est répandu dans toutes les mers.du globe; mais
les côtes du Chili sont , jusqu'ici, celles qui en produisent
le plus d'espèces. Notre collection en coñtient neuf, pour
la plupart de grande taille, et:qui ont été prises à Valpa-
raiso, Payta, Talcahuano , Coquimbo; etc: Ces neuf
espèces ont été publiées par nous dans un petit tableau
synoptique imprimé dans le Bulletin de la Société des
Sciences naturelles de France, séance du 23 décembre
1835, page 115, tableau que nous allons reproduire ici.
Comme nous donnons les figures des espèces qui n'ont
pas encore été représentées, nous ne ferons pas de des-
cription plus détaillée de nos Porcellanes ; nous n’ajoute-
rons que quelques notes pour rapporter à nos espèces
quelques-unes de celles que M. Milnes Edwards a publiées
dans les nouvelles Suites à Buffon, crustacés, t. IT,
p. 250 et suivantes , ouvrage qui a paru en 1837 , deux
ans après le tableau que nous avions inséré dans le Bul-
letin de la Société des Sciences naturelles de France.
I, Pinces aplaties.
A. Carpe presque droit au bord antérieur, sans angles ni dents.
a. Front saillant et arrondi, n’offrant point d’échancrure
pour recevoir les yeux.
Corps et pieds lisses. 1. J’iolacea. G.
b. Front saillant et arrondi, offrant de chaque côté une
échancrure bien marquée pour recevoir les yeux.
1, Carapace, pinces et pattes lisses. 2. ZLœvigata. G.
6 VOYAGE DE LA FAVORITE.
2. Carapace, pinces et pattes granulées. 3. Granulosa.G.
(Striata. Edw.)
B. Carpe ayant des angles saillants au bord antérieur.
Front saillant et tridenté.
a. Front n'offrant point d’échancrures pour recevoir les
yeux. Jambes carénées. Carapace et pinces offrant
des inégalités. 4. Angulosa. G.
b. Front offrant de chaque côté une échancrure bien mar-
quée pour recevoir les yeux. Jambes simples. Cara-
pace et pinces lisses, sans inégalités. 5. Punctata. G.
(Cristata. M. Edw.)
C. Carpe multidenté au bord antérieur,
a. Front saillant et arrondi; une petite épine en avant des
fossettes oculaires. Carapace finement granuleuse,
sans tubercuies. 6. Desmarestii. Eyd. et Gerv.
b. Front saillant et tridenté; point d’épine en avant des
fossettes oculaires. Carapace finement granuleuse,
ayant de forts tubercules aplatis à la partie antérieure.
1. Les trois dents du front presque égales, globuleuses.
Bord antérieur du carpe armé de huit ou dix
dents. 7. Tuberculata. G.
(Lobifrons. Edw.)
2. Les trois dents du front très-inégales, creusées en
gouttière dans leur milieu. Bord antérieur du
carpe armé de trois épines. 8. Affinis. G.
(Tuberculosa. Edw.)
II. Pinces épaisses et globuleuses.
Des fossettes oculaires trés-profondes. Front peu saillant, trans-
versal; pinces tuberculeuses. 9. Grossimana. G.
1. Porcellana violacea Nob. Cette espèce a été décrite
et figurée par nous dans le Voyage autour du monde
.de. la corvette la Coquille , Crustacés, pl. 3, fig. 2.
Elle a été prise au Chili, sur la presqu’ile de Talca-
guana.
Nous représentons son front pl. 25, fig. 2.
2. Porcellana lævigata. Nob. Comme cette Porcellane
CL. VII. Ps. 235 à 26. 7
a tout à fait la forme de notre P. granulosa, et qu’elle
n'en diffère que par l'absence de rugosités, nous ne la
représentons pas. ?
. Porcellana granulosa. Nob. Cette espèce se trouve
décrite dans les Suites à Buffon (édition Roret, 183>),
sous le nom de P, striata. Edw. Ce nom ne peut être
mis qu’en synonymie, étant de deux ans postérieur à la
publication du nôtre. La Porcellana granulosa a été
trouvée à Payta ; nous la figurons-pl. 25, fig. r.
. Porcellana angulosa: Nob. Nous avons recu cette
espèce de Coquimbo et de plusieurs autres points de la
côte du Chili. Nous avons de jeunes individus dont la
carapace n’a que 10 millimètres de long , tandis que
ceux que nous considérons comme adultes, et dont un
est représenté pl. 25, fig. 3, ont la carapace longue
de 14 ou 15 millimètres.
. Porcellana punctata. N ob. Cette espèce a été représen-
tée dans notre Iconographie du règne animal, crustacés,
pl. 18, fig. 1. C’estcelle qui porte le nom de P. cristata
dans les Suites à Buffon. L’auteur de cet ouvrage dit,
à la suite de sa description :« La Porcellane ponctuée de
M. Guérin parait très-voisine de l'espèce précédente,
mais ne pas avoir de crêtes sur les pattes. » Notre
figure indique cependant bien ces crêtes, qui, du reste,
ne sont pas un caractère distinctif, car presque toutes
les espèces voisines en ont de semblables. — Cette
Porcellane a été prise à Valparaiso.
). Porcellana Desmarestü. Eyd. et Gerv. PI. 26,
fig. 1. De Valparaiso.
. Porcellana tuberculata. Nob. Cette espèce varie un
peu suivant l'age ; les individus les plus grands, ayant
VOYAGE DE LA FAVORITÉ.
les pattes antérieures plus développées , constituent l’es-
pèce que M. Edwards nomme P. lobifrons (Nouv.
Suites à Buffon, t. IT, p. 256, no 19). Dans cette va-
riété , les tubercules de la moitié antérieure de la cara-
pace sont un peu moins saillants que dans les autres
individus. Elle a été prise à Malparaisos Sa carapace
est longue de 20 millimètres.
Les autres n'ont pas les pinces tout à PE. SE
grandes ; leur. carapace n'a que 14 ou 15 mil-
limètres de long ; les dents du bord antérieur du carpe
sont elles-mêmes très-denticulées , et les tubercules de
la carapace sont plus forts. Nous avons représenté
un de ces individus pl. 26, fig. 2. On les a trouvés
aussi à Valparaiso. |
. Porcellana-tuberculosa. Edw. Nous avions donné,
à tort, le nom d affinis à cette espèce; mais comme ce
nom a été employé pour une autre Porcellane dans le
Zoological Miscellany de M. Gray, publié en 1831,
nous avons du adopter celui de M. Edwards , tout en
regrettant qu il ait trop d'affinité avec le nom de tuber-
culata de l'espèce précédente. Nos individus viennent
du Chili.
. Porcellana grossimana. Nob. Espèce bien distincte
de toutes les autres et trouvée à Valparaiso. Nous en
donnons une figure au trait pl. 26, fig. 3.
Cr. VIIL Pc. 16 et 17. I
_ ARACHNIDES
DU VOYAGE DE LA FAVORITE,
Par M. E.-F. GUÉRIN-MÉNEVILLE.
Genre ACANTHODON.
ACANTHODON. Nob.
Nous avons donné sommairement les caractères de ce
nouveau genre dans la Revue zoologique par la Société
Cuviérienne (1838, p. 10), nous réservant de le pu-
blier ici avec figures. Notre genre Acanthodon appar-
tient à l’ordre des Pulmonaires , et vient se placer entre
les Mygales fouisseuses et les Ériodons de Latreille, ou
Missulènes de M. Walckenaër. Voici les caractères que
nous lui assigrons.
Céphalothorax allongé, ovalaire, rétréci et élevé en
avant (fig. 2), aplati sur les côtés et en arrière.
Feux au nombre de huit (fig. 3 et 5), disposés dans
deux groupes séparés ; le premier de ces groupes placé
1838. 19.
2 VOYAGE DE LA FAVORITE.
au bord antérieur du céphalothorax, composé de deux
gros yeux très-rapprochés, dirigés en avant et un peu
de côté, et portés sur un tubercule assez élevé ; le second
placé beaucoup en arrière, porté sur une éminence assez
forte, formant un ovale transverse et très-étroit, com-
posé de six yeux plus petits que les deux antérieurs,
presque égaux , les deux postérieurs étant un peu plus
petits.
Lèvre petite, un peu plus longue que large , de forme
carrée, un peu plus étroite au bout (fig. 4), dis-
tinguée du sternum par un sillon étroit.
Mächoires peu larges, semblables aux hanches des
pattes , à peine plus larges que le palpe qu’elles suppor-
tent, garnies de forts poils à leur côté interne (fig. 4).
Palpes allongés, pédiformes , insérés à l'extrémité des
mächoires, presque aussi grands et aussi épais que les
pattes , ayant les: deux derniers articles un peu aplatis,
et armés en dessous d’épines fortes et courtes formant un
râteau ( fig. 6,6 a).
Mandibules ou chélicères avancées , armées en avant
d’un râteau composé de fortes épines , et ayant chacune
un crochet courbe et assez allongé (fig. 3 et 4 ).
Pattes fortes, asséz allongées ; les quatre prémières
ayant le dessous de leurs deux derniers articles armé
d’épines courtes et fortes comme on le voit aux palpes,
terminées par deux crochets très-courbés, ayant une
forte dent au côté interne vers la base, et au-devant des-
quels on voit un crochet plus petit, urique et médian
(fig. 7 et 8). Pattes de la troisième paire les plus
courtes , beaucoup plus épaisses.
Abdomen ovalaire, términé par quatre filières iné-
CL: VELPr: 16 etiry: 3
gales , et ayant de chaque côté deux ouvertures pulmo-
naires de. forme allongée.
_ Cette aranéide a, comme nous l'avons dit, beaucoup
d’affinités avec les Mvygales et les Ériodons ; elle offre
aussi des ressemblances avec les Ætypes et les Pachi-
loscelis de M. Lucas, ou Æctinopus de Perty; mais la
disposition de ses yeux et plusieurs autres caractères l’en
distinguent d’une manière nette et bien tranchée, Nous
ne savons rien de ses mœurs ; maïs, d’après son organi-
sation , elle doit être fouisseuse comme certaines Mygales
et comme les Atypes.
ACANTHODON DE PETIT.
ACANTHODON PETITII. Nob.
(PL 16, fig. 1 à 8.)
Il est long de 36 millimètres, et son céphalothorax est
large de à millimètres. Celui-ci, les pattes et les mandi-
bules sont d’un brun marron vif, luisant et comme
vernissé. L'’abdomen est d’un brun päle, terne et velu.
Les palpes et les pattes sont lisses , garnies de poils noirs
assez longs ; elles ont quelques lignes longitudinales plus
foncées. Les côtés de l'abdomen ont , au-dessus des ou-
vertures pulmonaires, des taches jaunâtres assez grandes.
Le milieu du céphalothorax, en avant , est assez élevé ;
les côtés et la moitié postérieure sont aplatis ; toute sa
A VOYAGE DE LA FAVORITE.
surface est lisse et luisante. Il y a quelques sillons rayon-
nants sur les côtés et une assez forte impression de chaque
côté au milieu. Les pattes postérieures sont les plus lon-
gues ; les premières viennent ensuite, puis les troisièmes,
et enfin les secondes qui sont les plus courtes. Les palpes,
de la même épaisseur que les premières pattes et au
moins aussi longs que les secondes, donnent à cette
espèce l’aspect d’une araignée à dix pattes.
Nous avons dédié cette Aranéide remarquable à M. Petit
de la Saussaie, qui a bien voulu nous en donner un indi
vidu unique dans sa collection et provenant du Brésil.
Nous ne saurions trop engager Messieurs les officiers de
la marine à lui remettre les animaux mollusques, arti-
culés et zoophytes qu'ils peuvent recueillir à leurs mo-
ments perdus , car il en fait un noble usage en les com-
muniquant , dans l'intérêt de la science, aux naturalistes
vraiment travailleurs qui s'occupent plus spécialement
des diverses branches de la zoologie. M. Petit fait tou-
jours connaître les noms des officiers qui ont découvert
les objets qu'il communique ainsi, pour que ces noms
soient cités honorablement par les personnes qui pu-
blient ces matériaux. | 1e. fl
CL. VII PL. 16 et 17. 5
MYGALE ROSE.
À
MYGALE ROSEA. Walck.
(PI. 19, fig. 1.)
————
Cette espèce remarquable était réservée dans notre col-
lection-pour être dédiée à M. Année, jeune voyageur at-
taché au consulat français au Chili, qui nous’avait donné
généreusement l'individu unique qu'il a trouvé. Désirant
contribuer autant qu'il était en nous à la perfection de
l’histoire naturelle des insectes aptères que M. Walcke-
naër rédigeait pour les nouvelles Suites à Buffon, nous
nous fimes un plaisir de lui communiquer cette belle arai-
gnée , ainsi que plusieurs autres arachnides provenant du
voyage de M. Webb à Madère, et de la collection de
M. de la Sagra, espèces que nous nous disposions à pu-
blier dans notre Magasin de Zoologie ou dans le grand
ouvrage de M. de la Sagra sur l’ile de Cuba. Nous avions
seulement mis pour condition de notre communication
que M. Walckenaër voudrait bien adopter les noms que
nous avions assignés à nos espèces, surtout à celles de
Cuba appartenant à M. de la Sagra , afin que ce savant
ne füt pas en droit de nous adresser le reproche d’avoir
laissé déflorer les collections qui servent de base à son
ouvrage. M. Walckenaër a sans doute oublié la prière que
nous lui avons faite alors ; car nous voyons, dans le pre-
mier volume de son ouvrage, qu'à la page 213, notre seule
Mygale nouvelle de Cuba , que nous avions dédiée à M. de
la Sagra , se trouve décrite sous un autre nom, ainsi que
6 VOYAGE DE LA FAVORITE.
uotre Mygale Annei, qui devient sa A. rosea; à la
age 291, nous trouvons notre Lycosa Webb décrite
sous le nom de Z. Maderiana ; à la page 575 , notre Olios
Capensis est devenu l'OZios provocator, etc. Comme notre
Mygale du Chili n’a pas été figurée , et que M. Eydoux
en a trouvé un individu semblable , nous la représentons
ici en reproduisant la courte description de M. Walcke-
naër.
« Très-velue (long, : 1 pouce 9 lignes). Abdomen et
corselet couverts de poils d’un rouge tendre:tiraut sur le
rose luisant. Fémoral garni de deux crochets. — Nouveau-
Monde.— Amérique méridionale. — Chili. — Collection
de M. Guérin. Envoyée par M. Année.
« Cette espèce est voisine de la versicolore ; mais elle en
diffère surtout par la couleur du corselet, semblable à celle
de l'abdomen. »
Quoique cette description soit peut-être un peu trop
courte, puisqu'elle ne fait nullement mention des poils
fauves qui garnissent les pattes et les palpes, nous n'y
ajouterons rien et nous nous contenterons dé notre figure
poar donner une idée plus complète de cette Mygale.
CNE Pr. 10 et 17. 7
| SALTIQUE A QUATRE TACHES.
SALTICUS QUADRIMACULATUS. Walck.
: Chr, Hg 2)
Cette jolie espèce a été décrite par M. Walckenaër
sous le nom d'Ættus quadrimaculatus, dans les suites à
Buffon , éditées par M. Roret (Insectes aptères, t. I,
p. 432, n° 5r); mais comme elle n'a jamais été figurée,
nous avons cru bien faire en la plaçant dans nos planches.
Voici la description faite par M. Walckenaër :
« Long de 5 lignes; abdomen ovale, plus renflé vers
sa partie postérieure, d'un noir velouté en dessus , avec
quatre grandes taches d’un rouge orangé, disposées en
carré; corselet et pattes noirs ; mandibules d’un brun
marron rougeatre. — Du Brésil ; collection de M. Buquet.
« Les taches antérieures sont rondes, les postérieures
plus grandes et ovales. Le corselet et les pattes sont noirs,
revêtus de poils jaunes, qui ne sont pas assez épais pour
couvrir la couleur du fond. Les yeux de la seconde ligne
sont plus rapprochés des yeux antérieurs que des posté-
rieurs. Les pattes sont dans l’ordre suivant : 4, 3, 1, 2.»
L'individu que nous avons figuré est celui qui a servi
à la description précédente. M. Buquet a bien voulu
nous le remettre avec quelques autres espèces non moins
intéressantes.
RUE
ARS
ne
nie 2
FE NE 3
Dr: PNR is Ha
LÉO AHEL
MYRIAPODES 2
DU VOYAGE DE LA FAVORITE,
ce MM. EYDOUX ET GERVAIS.
“Genre POLYDÈME.
Dans une note sur les espèces connues. du genre, Poly-
dème (1), l’un de nous a décrit brièvement deux de.ces
animaux, en annonçant que celles des.espèces recueillies
pendant le voyage de La Favorite seraient figurées ici:
© POLYDÈME MARGARITIFÈRE.
POLYDESMUS MARGARITIFERUS: Nob.
(Bl:2394, gs)
a
Ce Polydème, recueilli à Manille par, lun de nous, a
3 pouces de longueur totale; ses antennes sont petites,
(1) Note sur le senre Polydesmus de la classe des Myriapodes,
par M. P, Gervais, Ann. Soc. Entomol. de Frence, V,p. 373,
1836.
1838. 20.
à VOYAGE DE LA FAVORITE.
et son front est sillonné sur le milieu. ILa le corps brun
en dessus, avec les cürènes latérales des anneaux de cou-
leur fauve , ainsi que les paltes; les antennes sont de la
même teinte Que les carènes et les pattes ; ces dernières
sont un peu velues, surtout à leur face postérieure.
Chaque anneau du corps présente en arrière une petite
rangée transverse de tubercules fauves , comparables , si
l’on veut, à de petites perles, ce qui justifie le nom de Mar-
garitifère que nous avons proposé pour désigner ce Myria-
pode. D’autres tubercules plus petits sont en avant de
ceux qui viennent d’être signalés ; mais les premiers, for-
mant une rangée unique, existent seuls aux anneaux
antérieurs. Le premier segment du corps, ou la cuirasse,
est régulièrement bordé, dans tout son pourtour, d’une
série de ces petites aspérités ; le dernier a son avance
terminale très-élargie , spatuliforme et demi-circulaire.
L'individu qui a servi à cette description est une fe-
melle , ainsi qu'on peut facilement le reconnaitre par
l'inspection de ses pattes, au nombre de trente et une
paires. On sait, en effet, que les mäles n’en ont que
trente, une d'elles étant transformée en forcipules copu-
latrices. Une partie de son corps était remplie de cor-
puscules brunâtres de la grosseur d’un grain de millet,
et qui étaient certainement des æufs.
Lafigure 1 représente le P. margaritiferus de grandeur
naturelle : r. a. sa tête; 1. b. l’un de ses segments ; r. c.
derniers segments ; 1. d. une paie.
ip F
D
CL. IX. PL. 239 à 240. 9
POLYDÈME DE BLAINVILLE.
POLYDESMUS BLAINVILLII. Nob.
CPI.%239, hp. à )
a
‘On n'avait encore indiqué comme africain que le seul
Polydesmus granulosus (Pal. Beauv.), que l’auteur
donne comme de Guinée. Celui-ci est aussi un Polydème
d'Afrique; l’un de nous se l'est procuré sur la côte de
Barbarie, et il a été depuis lors retrouvé en Égypt,
ainsi que nous nous en sommes assurés par l'examen d'un
individu recueilli par M. Al. Lefebvre. Voici quels sont
ses caractères. (
La couleur générale est d’un roux ferrugineux , lequel
règne aussi sur les pattes ; le dos est marqué de points
rougeàtres ; les anneaux, dont les carènes sont assez sail-
lantes., sont peu écartés, légèrement bombés en dessus,
et lisses si on les voit à l’œil nu , ou très-légèrement gra-
nuleux quand on les examine avec une loupe. Les an-
tennes sont grêles , plus longues que la tête, à articles
étroits et non poilus ; leur couleur est celle du corps,
mais elles sont un peu plus pâles près de leur articulation.
Leur dernier article est fort petit.et comme emboité dans
le sixième ou pénultième, qui est en massue allongée.
Ce Polydème a 1 pouce 5 lignes de longueur dans le
mâle , qui est un peu plus gros que la femelle.
La figure 2 a. représentesa tête grossie ; 2. b. segments
vus de profil; 2 c. id. vus de face; 2 d. anus de
profil; 2 e. id. en dessous ; 2 g. id. en dessus; 2 f. or-
ganes générateurs males.
VA VOYAGE DE LA FAVORITE.
SCOLOPENDRE D'EYDOUX.
SCOLOPEDRA EYDOUXIANA. Gerv.
(PI. 240.)
Gerv. , Ann. Sc. Nat., Janvier 1837; sp. 7.
Cette jolie espèce, qui vient du Sénépal, a été dé-
nômmée , mais non encore décrite. Elle se distingue très-
aisément de celles qu’on a déjà signalées.
Voici, d’ailleurs, ses caractères :
Teinte générale verdätre , légèrement nuancée de bleu
sur les pattes; une double série de lignes droites sur le
dos'et sous le ventre, depuis le troisième anneau jusqu’à
l'avant-dernier inelusivement. Les mandibules de couleur
ferrugineuse à leur base, ainsi que les appendices du der-
nier segment (fig. b.), sans douie ceux de la copulation ;
les anneaux quadrilatères allongés. Les épines du premier
segment de la patte postérieure nombreuses : sept écar-
tées au côté interne , et trois au bord inférieur‘externe.
Longueur du corps, 3 pouces 3 lignes.
Antennes, TL — —
Pattes postérieures , — Il —
MONOGRAPHIE
DES
TRACHYDÉRIDES
DE LA
FAMILLE DES LONGICORNES,
PAR M. H. DUPONT,
NATURALISTE DES PRINCES DE LA FAMILLE ROYALE, z
MEMBRE DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE
DEF LONDRES, DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU,
DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA VILLE DE DOUAI,
DE LA SOCIÈTÉ DES SCIENCES ET DES LETTRES DU HAINAUT, DE LA SOCIÈTÉ POLYMATHIQUE
DU MOREIHAN ; DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE BOSTON
ET DE PLUSIEURS AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES.
PARIS.
ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE,
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INTRODUCTION.
Dépuis un certain nombre d'années, le goût des sciences natu-
relles a acquis un tel développement, que l’on compte maintenant
peu de villes qui n’aient leur muséum public:
L’entomologie surtout, qui est une branche compliquée et difficile,
est cependant celle qui a le plus peuplé le monde savant d’un sata
nombre de prosélytes: En effet, l’entomologiste n’est jamais seul ;
partout où il porte ses pas, il est à même de se livrer à ses investi-
gations; des objets que d’autres regardent à peine sont pour lui des
sujets qui exercent à la fois sa patience et son jugement. Grâce à
cette agréable occupation, son isolement devient un plaisir; et si
quelquefois il cesse avec regret de s’abandonner à des réflexions qui
captivent son espritet son cœur, c’est pour faire partager sa félicité à
éeux qui Papprécient ; car les Sectateurs de la science sont frères et
aiment à se communiquer le fruit de leurs recherches pour agrandir
par ce moyen le vaste domaine qu’ils ont à parcourir. 1
Afin de ne pas s’égarer dans la route qu’on veut suivre en entomo-
logie, il est bon d'abord d’en faire une application pratique sur des
collections dont la classification méthodique guide mieux que le
meilleur traité sur la matière, puisqu'il est vrai de dire que nous
manquons entièrement d'ouvrages généraux en ce genre.
Bien que les collections les plus riches en espèces soient d’une uti-
lité incontestable , puisqu'elles placent sous les yeux de l’observateur,
non seulement les insectes qu'il cherche; mais encore ceux dont la
rareté est telle qu’il ne les aura peut-être jamais, certains ouvrages
ontaussi léur mérite et doivent être consultés par celui qui veut con-
naître d’une manière précise la nomenclature des espèces ancienne-
ment découvertes ; mais le plus ordinairemênt les ouvrages sur l’his-
toire naturelle, ornés de planches, pour peu qu’elles soient passables,
sont la plupart fort chers ousouvent incomplets. I! est facile d’en
concevoir la cause. Le temps que demande toute publication impor-
1838. 8
\
i] TRACHYDÉRIDES.
tante est presque un signe certain qu’elle ne pourra s’achever. Com-
ment ne serait-on pas convaincu de obstacle matériel qui empêche
de la mettre à fin, lorsqu'on Jette un regard sur le nombre incom-
mensurable d'espèces inédites qui sont actuellement disséminées dans
toutes les collections , et celles qui viennent encore les enrichir chaque
jour au moyen des envois considérables qui sont faits des différentes
parties du globe.
En présence de tant de matériaux , l’entomologiste le plus dévoué,
le plus persévérant , voit-s’affaiblir son courage, reconnait toute
son infériorité auprès des productions de la nature , et quiconque est
de bonne foi n’ose plus entreprendre un ouvrage général sur toutes
les espèces connues, comme quelques amateurs en manifestent lé-
sèrement le désir.
Uñ pareil projet serait donc paie et l’on peut affirmer
d'avance qu’un ouvrage annoncé comme tel et entrepris par un seul
w’attendrait certainement point la dixième partie de son étendue.
La superbe collection de M. le comte Dejean et celle dont nous
sommes nous-hnême en possession sufliraient pour venir à l’appuide
notre assertion. En effet, comment espérer jamais de décrire et de
faire connaître tout ce qu’elles renferment ? La vie d’un seul homme,
quelque laborieux qu’il soit, s’épuiserait avant qu’il ne parvint à la
moitié de sa tâche. Le seul parti qu'il y aurait à prendre pour obte-
nir un résultat à peu près satisfaisant serait de ne s’occuper que de
monographies, de familles ou de genres. A cet effet , tous les ento-
mologistes du même pays devraient s’entendre pour se distribuer les
genres dont ils se seraient le plus oecupés , se livrer à un travail in-
dividuel , et concourir ainsi à la formation d’un ouvrage général qui
deviendrait un monument impérissable de leur zèle et de leur capa-
cité. Une monographie, de quelque importance qu’elle soit , se com-
mence et se termine ; elle peut être, en définitive, une œuvre. plus
ou moins bien conçue ; mais: jamais elle ne sera dépourvue totale-
ment d'intérêt.
Si les socittés entomologiques, au lieu de livrer à la publicité
des remarques pour la plupart insignifiantes sur des espèces sé-
parées , ne donnaient que des monographies, assurément la science
y gagzerait davantage. |
Depuis longtemps, d’ailleurs, toutes les parties de nimes na-
turelle réclament. des traités spéciaux ; l’avantage qui peut.en résul-
TRACHYDÉRIDES ii}
ter est évident ; les notions que l’on voudra acquérir seront, de cette
manière , simplifiées et réduites aux proportions de l’étude partieu-
lière qu’on aura l'intention d’embrasser.
Pénétré de cette pensée , et consultant moins nos forces que notre
amour pour une science qui a fait l’oecupation de toute notre vie,
nous nous sommes déterminé à lui payer notre faible tribut en met-
tant au jour ce travail sur les Trachydérides , que nous avions seu-
lement préparé pendant nos heures de loisir.
Ce genre a été, de préférence à tout autre , l’objet de nos recher-
ches, parce que ces’insectés, assez nombreux dans la nature , sont
très peu répandus dans presque toutes les collections.
M. le comte Dejean, lors de l’impréssion de son premier catalo-
gue (1re édition, 1821), n’en possédait que dix espèces , y compris
celles qui entrent actuellement dans notre genre Oxymerus, c’est à
dire les anciens Trachydères, ZLineatus d'Illiger, Rivulosus de
Germar, etc. Aujourd’hui sa collection en renferme environ trois
fois plus. Les collections de l'Angleterre et plusieurs autres étran-
gères que nous avons visitées sont fort pauvres dans ce genre. Celles
de Bexlin, si riches d’ailleurs , offraient, il y a plusieurs années, le
même exemple , selon ce que le savant M. Klug , Pun des direeteurs
du musée impérial, avait l’obligeance de nous écrire.
Ayant acquis en 1833 une collection des plus étendues, recueillie
par M. Lesueur au Mexique, une autre de Guatimala, à laquelle
sont venus se joindre postérieurement des insectes que nous avions
également reçus de Cordova, dans le Tucuman, nous eûmes par Jà
plusieurs espèces appartenant au genre Trachydères. Mais en pré-
sence de ces matériaux , nous reconnümes bientôt une confusion cho-
quante , nous vimes que tous ces genres, les uns faits, les autres à
faire, avaient la plus grande analogie avec les Trachydères propre-
ment dits, soit à cause de leur facies, soit à cause de différences
génériques assez importantes pour être conservées, et nous avons élé
amené tout naturellement à la création d’une nouvelle tribu, à la-
quelle nous avons donné le nom de Trachydérides. Nous avons en-
suite pensé qu’en faisant connaître les espèces que nous possédions
et celles que nous pouvions recevoir en communication , notre travail
offrirait quelque intérêt, jusqu’à ce que des découvertes postérieures
vinssent alors le rendre insuffisant et le réduisissent au sort commun
de presque toutes les monographies,
1 | = TRAGHYDERIDES.
Malgré les recherches que nous avons faites pour compléter autant
que possible ce travail, nous n’aurions certainement pas pu lui don-
ner autant d’extension, sans lofficieux empressement des entomo- :
logistes de Paris à nous faire part des espèces de leur collection dont
nous pouvions avoir besoin, et qui devaient accroître le nombre de
celles que nous avions dans la nôtre.
Nous citerons particulièrement M. le comte Dejean , dont l’obli-
geance pour nous ne s’estjamais démentie ; M. le docteur Boisdu-
val, savant connu par ses nombreux ouvrages d'entomologie ë
et qui nous a généralement aidé de ses conseils.
Nous devons encore des remerciments à MM. Audouin, profes-
seur au muséum du Jardin du Roï; Lacordaire, professeur de z00-
logie à l’université de Liége; Serville et Chevrolat de Paris, pour
les communications qu’ils ont daigné nous faire.
L’essai de classification méthodique et le système que nous avons
choisis d’après l’appareil présternal, pour établir nos coupes d’une
manière simple et facile à saisir, paraîtront peut-être, pour certains
naturalistes, un peu hasardés ; mais nous pensons, avec MM. le
comte Dejean et Audinet-Serville, qu’il est réellement impossible
de ne pas s’attacher, avant tout, aux formes extérieures ; les Longi-
cornes, surtout, semblent en imposer la loi. D'ailleurs ces disposi-
tions anatomiques comportent toujours avec elles les caractères spé-
cifiques les plus clairs, et nous ajouterons que cette méthode nous a
conduit à des résultats tellement satisfaisans, que désormais nous
n’en choisirons pas d’autres si, comme nous l’espérons, nous entre-
prenons quelque nouvel opuscule. Il vaut mieux, selon nous, ex-
poser aux regards des observateurs ce qui peut se distinguer aisé-
ment, que de les embarrasser par une complication superflue de
caractères indécis, comme le font souvent d’imprudents nova-
teurs, qui indiquent avec assurance des caractères qu’ils n’ont jamais
vus ni découverts.
Pour simplifier autant qu’il était en notre pouvoir de le faire la
synonymie des espèces, nous n’avons pas cru devoir imiter certains
auteurs dont le plaisir est de mettre au néant les noms de collec-
tions. Nous nous sommes attaché, au contraire, à les reproduire dans
celte monographie, et nous pensons avoir rendu un grand service
en consolidant ce qui était établi depuis longtemps. Chaque entomo-
logiste reconnaîtra donc ses noms , à moins que des motifs puissants
TRACHYDERIDES. k. à y
« QE] PÉTA 4, 1e ;
ne nous aient positivement engagé à ne pâs les-admettre,. Dans
tous les éas, nous avons regardé comme un devoir deles-citer en.
synonymie : un tel exemple si naturel:devrait’trouver plus d’imita-,
teurs parmi les entomologistes de France; une:telle probité»seiénti-
fique serait du moins appréciée par les savants étrangers et; mous
n’aurions plus la douleur-de voir paraître déctempsasautre des més.
moires comme ceux de M.le comte de Mannerhéim ; sur. l’énumé-
ration :des Buprestides et ses observations critiques'sur quelques
ouvrages entomologiques.: Assurément le nc cu ji un tel
savant devrait être:une grande lecon. TUE
Nous terminerons ces considérations, qui servent. de nHesies
aux démonstrations'qui vont suivre, en déclarant que: nous: nous
sommes appliqué à mettre nos nouveaux genres en rapport-avec ceux
de M. le comte Dejean; nous laissons toutefois aux entomologistes
le soin de décider si, en établissant des coupes différentes des nôtres,
on pouvait faire mieux. Les encouregemenits donnés à nos premiers
efforts par M. le comte Dejean , qui a toujours-bien voulu nous sér-
vir de guide, ont été pour nous un puissant véhicule d’émulation,
Sous l'influence des principes qui nous: ont dirigé, nous allons
maintenant passer en revue les différents genres de notre nouvelle
tribu, ‘et définir. succinètement les principaux caractères quiles dis-
tinguent ; nous donnerons presque immédiatement après la publica-
tion de l'ouvrage un supplément qui comprendra les FRERE qui
nous sont parvenues depuis son commencement.
Fa des Trachydérides. — Leurs habitudes générales.
Les Trachydérides , propres au nouveau continent , sont répandus
depuis le Mexique jusqu’à Buenos-Ayres inclusivement; ils parais-
sent néanmoins habiter les Antilles, Cayenne et le Brésil.
Pendant longtemps aucune espèce:du Chili ne nous était. parve-
nue ; mais nous avions toujours eu beaucoup de peine à croire que
ce pays n’en fournissait pas également; car, à cette époque, nous
“en possédions plusieurs de Cordova , dans le Tucuman , contrée qui
a les plus grands rapports de sol et de climat avec les précédentes ,
et notre opinion s’est trouvée justifiée depuis par un nouveau
genre que nous avons reçu du Chili, et qui paraîtra dans notre
supplément. |
.
vi nd TRACHYDÉRIDES.
“Le peu que l’on sait des mœurs de ces insectes est dû au mémoire
de mon savant ami , M. le professeur Lacordaire, sur les habitudes:
des Coléoptères de PAmérique méridionale 5 war dans les Anna-
les des seiences naturelles". | 2
Suivant cet entomologiste , les Trachydères vivent sûr. ds troncs
d'arbres, s’y tiennent collés, les antennes ramenées sur le dos. Quand
on veut les saisir, ils s’enfuient avec assez. de rapidité, et quelquefois,
pour ne point se laisser prendre, ils se laissent tomber à terre. On
les voit fréquemment rassemblés en grand nombre autour des plaies,
occupés à boire la sève décomposée qui en découle. Ils volent ordi-
nairement le soir, plus rarement le jour, et tous, comme: beaucoup
d’autres Longicornes, produisent , par le frottement de leur corselet
sur l’écusson ; un bruit assez aigu. On ne les rencontre pes sur
les fleurs ou fui les feuilles.
Un de nos correspondants de Cayenne nous a dit en avoir vu réu-
nis en très grande quantité dans des ereux d’arbres, à une certaine
élévation, ettous les renseignements précieux de M. Lacordaire nous
ont été cbnifpmés depuis par plusieurs naturalistes voyageurs.
M. Lacordaire indique aussi le genre Trachydère comme n étant
pas bien nombreux. Effectivement , à l’époque de l’émission de son
mémoire, il ne connaissait tout au plus qu’une vingtaine d’espèces
qui se trouvaient en grande partie dans la collection de M. lecomte
Dejean ; mais aujourd'hui , quoique ce travail ne compte pas encore
beaucoup d’années d’existence, ce nombre est presque quintuplé
. dans notre collection et se trouve encore fort augmenté par quelques
espèces éparses dansles diverses collections quenous avons consultées.
Avant de passer à la description des espèces, nous aurions bien
voulu détailler leur métamorphose et leur: manière de vivre dans
l’état de larve, si l’absence de renseignements positifs, à cet égard,
ne nous avait forcé d'y renoncer, en attendant que les observations
des Ne nous éclairent un jour sur ce point important et trop
négligé jusqu’à présent.
: Tome XX, 1530.
TRACHYDÉRIDES. vi]
_ Analyse des genres.
Le Genre Megaderus ; établi par M: le comte Dejean (pl: 141 et
221, 1 ), fait bien le passage naturel des Prioniens aux anciens Tra-
chydères. II tient aux premiers par la forme générale, surtout par
la largeur de son corps aplati de même que par sa tête relevée , et
aux seconds par la grandeur démesurée de son écusson ésdlement
triangulaire. Avant M, le comte Dejean, presque tous les ento-
mologistes lui avaient assigné une place différente parmi les Céram-
bycins. Fabricius, et, à son exemple, Olivier, Voët et Illiger en
avaient fait une Callidie; mais il était impossible de ne pas reconnai-
tre bientôt que cet insecte devait former un genre distinct et placé
immédiatement après les Prioniens , par conséquent en tête de notre
nouvelle tribu des Cérambycins à grands écussons.
C’est par un raisonnement conforme , et d’après cette règle, que
nous n’avons pas cru devoir admettre ici le genre Distichocerus de
M. Kirby, que MM. Dejean et Audinet-Serville ont jugé à propos d'y
faire entrer. En effet , nous ne pensons pas que ce genre, propre à la
Nouvelle-Hollande, ait été bien placé entre les Megaderus et les
Lissonotus, puisqu'il n’a, selon nous, aucun des caractères que
nous avons pris pour guides ; ainsi, par exemple , tous les Trachy-
dériens doivent être pourvus d’un écusson triangulaire, presque gé-
néralement fort grand , tandis que celui des Distichocerus est plus
court que large, et de forme demi-circulaire. Nous pouvons signaler
encore une foule d’autres caractères aussi positifs : outre la dispo-
sition présternale, qui est bien différente, les tarses postérieurs sont
longs et grêles, et n’ont aucune analogie de forme avec ceux de nos
genres : les antennes surtout , au lieu d’être à articles simples, ou
seulement épineux au bout , offrent des articles doubles en forme de
fourches dans la plus grande partie de leur étendue. Sans vouloir
mettre beaucoup d’ambition dans notre manière de voir, nous pen-
sons donc que le genre Distichocerus pourrait être placé plus con-
venablement parmi les genres Rhinotragus, Odontocerus, Stenop-
terus , ou même Leptocera , avec lesquels il a certainement quelques
ressemblances de formes, pour ne rien dire de plus.
Après le genre Megaderus vient se placer tout naturellement celui
“.…e DEA /
vi} + TRACHYDERIDES.
des Lissonotus (pl, 142 à 145 et 221,2), créé par Dalman. Ce genre
peu nombreux , qui ne comprend guère que des insectes de petite et
moyenne taille , presque uniformes dans leurs couleurs , est si tran- .
ché, qu’il serait, pour ainsi dire , inutile d’en développer les princi-
paux caractères ;:il a beaucoup d’analogie,sousle rapport des formes,
avec celui des Megaderus ; maisil n’a pas, comme lui ; le préster-
num ; qui,s’unit au mésosternum par. une-échancrure demi-cireu-
laire ; ceux-ci sont, au contraire, éloignés Pun de l’autre , notable
ment un et coupés carrément. Dans le premier, js antennes
sont à articles longs et cylindriques , tandis que , dans le second, les
antennes sont composées d’articles courts, larges, comprimés; et
vont en augmentant de largeur du milieu à la pointe. Les pattes des
Megaderus sont, à peu de chose près, dela rnême grandeur et
assez grêles, tandis que les Lissonotus ont les antérieures ; sans ex-
ception, beaucoup plus longues queles autres, avec les cuisses bien
plus renflées.
Le Cerambyx scapularis d'Olivier ( Ent., t.1v, pl. 21, fig. 162,
n° 17) aurait, sans contredit, trouvé sa place dus ce genre, S xl
n’eût été une espèce composée. En: effet, l'individu fort ancien, qui
a servi à la description de cet auteur, et qui est encore dans la eol-
lection du Muséam d'histoire naturellé du Jardin des Plantes, n’est
autre chose qu’un assemblage assez mal fait d’un Lissonotus propre-
ment dit, ét que nous supposons: être l’Abdominalis, autant que
son ‘état nous a permis de le reconnaître , avec une tête et des an-
tennes de Trachÿderes succinctus ; le Cérambyx:scapularis doit donc
être considéré commé une espèce qui n’a jamais existé, ét, par con-
séquent, retranché comme tel de ouvrage d'Olivier:
Le-genre Rachidion (pl..146 et 221, 3) présente au premier coup
d'œil, de grands rapports avee le genre Lissonotus, et pendant
quelque temps M. le comte Dejean les avait confondus. C’est
M. Audinet-Serville qui, le premier, le fit paraître dans les Ænnales
de la Sociélé entomologique de France (t.w, p.538). Ses prinei-
paux caractères consistent dans sa forme, qui est bien différente, et
notablement plus longue et plus parallèle que celle des Lissonotus. :
Dans ceux-ci, le corselet est lisse et arrondi ; dans le genre Rachi-
dion , au contraire , il est chagriné avec deux cavités transversales.
Chez les premiers, le mésosternum est, comme nous lavons déjà
dit , large et coupé carrément , au lieu que, dans les seconds, il est
LL d
T'RACHYDERIDES. ix
très étroit et se termine en pointe. Les amienues sont absolument
seyhilables dans les: deux nr
avec les opt es us de Latr elle; mais és ne peut. être placé ail.
leurs dans notre tribu naturelle qu’auprès du genre Desmoderus,
auquel M, le comte Dejean l’avait rapporté. C’était bien certai-
nement la seule place qui lui convenait, en n’en faisant pas un:
genre distinct. Le principal caractère qui l’en sépare est la proémi-
nence très prpnble qui existe entre l'articulation des premières
pattes; elle s’avance en carré comprimé, tandis que , chez les Des-
moderus , cette saillie est oblique d’avant en arrière , et ne présente
dans cette direction qu'une pointe peu visible. Dans ce dernier genre,
les antennes sont épaisses et quelquefois armées d’épines, tandis
qu’elles sont, dansle genre Nosophlæus , notablement plus longues
et surtout beaucoup plus grêles. Dans celui-ci, l’écusson est assez
court ; ilest plus allongé et plus étroit dans l’autre; les pattes, qui
sont longues et grêles chez les Nosophlæus et d’inégales longueurs;
sont, au contraire, à peu près égales et beaucoup plus renflées chez
les Desmoderus.
M. le comte Dejean créa le genre Desmoderus sur un insecte de
l'intérieur du Brésil. Ce genre (pl. 148 a b et 222, 5) offre des an-
tennes absolument semblables à celles des Dorcacerus. Une nou-
velle espèce du Chili, dont on a fait un genre que nous adopterons
el qui trouvera sa place ici, en diffère surtout par ses antennes mu-
tiques, son corselet moins tuberculeux, la base de ses élytres dé-
pourvue d’élévations, et la moitié postérieure des cuisses moins ren-
flée. La disposition présternale de ces deux genres diffère de celle
des Nosophlæus, en ce qu’elle offre une pointe plus ou moins sentie
entre l'articulation des premières pattes, au lieu d’être en carré com-
primé. L’écusson est étroit, plus long, et les pattes, à peu es ès d’é-
gale longueur , sont beaucoup plus épaisses.
Le plusjoli genre de notretribu des Trachydérides est, sans rontre-
dit, celui des Phœdinus (pl: 149 ab et 222,6), Outre là grandeur qui
le favorise, il offre encore une disposition de couleur péu commune
et une certaine anomalie de caractères qui sont respectivement propres
à plusieurs genres ; ainsi les antennes des femelles sont parfois tout
à fait analogues à celles du Lissonotus mâle. Le corselet, quoique
entré dans Ja base des élytres , est à peu près tuberculé de la même
x TRACHYDERIDES.
manière que celui des Desmoderus. La ‘saillie, oblique en arrière ;
qui existe entre l’articulation des premières pattes du genre Desmo-
. derus, est remplacée dans les Phæœdinus par une longue pointe ver- .
tué Le mésosternum, qui, dans le genre précédent , présente un
angle à peine saillant , ét dans celui-ci, en forme de pointe tout à
fait avancée , et se ride vers le présternum. L’écusson, également
étroit, est beaucoup plus long que celui des Desmoderus. Les ély-
tres , dans ce dernier genre, sont mutiques, au lieu’ qu’elles sont
armées d’une forte épine latérale, et tronquées à leur extrémité dans
les Phœdinus. Les pattes de notre genre Phœdinus sont aussi nota-
blement plus longues. :
Le genre Charinotes (pl. 150 abet 222,1) est très difficile à recon-
naître au premier abord. Mêlé aux Trachydères suceinctus , cayen-
nensis et autres espèces dont les élvtres sont traversées par une
bande jaune , il n’est pas surprenant qu’on le confonde; cependant
c’est un genre bien tranché qui se reconnaît aux caractères suivants :
sa forme est raccourcie, sa tête petite; les antennes de la femelle, seul
sexe que nous possédions, ont douze articles graduellement plus larges
du milieu à l’extrémité ; le présternum est court ; avancé; il offre
entre l'articulation des premières pattes une petite pointe, de même
que le mésosternum ; l’écusson est très étroit et très long ; les élytres
sont notablement plus courtes que celles de tous les autres genres
des Trachydériens , et les pattes postérieures beaucoup plus longues
que les pattes intermédiaires et antérieures.
Le genre Dendrobias (pl. 151 4b, 152 et 222, 8) ales plus grands
rapports avec les Trachydères proprement dits; mais il en diffère
par la disposition présternale, par les fortes mandibules avancées
dont les mâles sont pourvus; par leur menton entièrement corné,
et enfin par le corselet, qui n’a pas la même forme , et qui offre à
chaque bord latéral une forte pointe avancée ; quant aux formes du
corps et des élytres , elles sont, à peu de chose près, semblables à
celles des autres rich ydere
En voyant le profil du genre Dicranoderes (pl. 153 & " et 223,9)
on reconnaîtra facilement les motifs qui nous ont déterminé à
l'établir. De même que dans le genre Dendrobias, les mâles
sont pourvus de fortes mandibules avancées ; maïs ilen diffère par
l’échancrure présternale, qui est chez lui plus profonde, et par la
dent beaucoup plus forte qui avoisine le collier. Celle-ci, ay lieu
TRACHYDERIDES: x]
d’être en pointe, comme chez les Dendrobias , offre au contraire
une saillie cunéiforme avancée , et une autre saillie beaucoup plus
prononcée entre l'articulation des premières pattes. Le corselet est .
aussi bien différent , il est plus large , et offre ;, au lieu d’une seule,
deux fortes dents égales qui laissent entre elles une échancrure assez
profonde ; les élytres sont notablement plus longues, plus apla-
ties et sinuées irrégulièrement, ce qui ne se rencontre dans aucun
autre genre.
Les vrais Trachydères (pl. 154 a b à 164, 186 à 200, 204 et 223,
10) , tels qu’ils avaient été indiqués par Illiger, Germar, Dejean,
Sehœnher, et, depuis, par beaucoup d’autres entomologistes, deman-
daient à être révisés. Plusieurs auteurs avaient cru devoir y rapporter
un bon nombre d’espèces qui n’en devaient certainement pas faire
partie. Leur opinion s'était sans doute basée sur la grandeur de leur
écusson ; mais ce caractère ne pouvait être suffisant, puisqu'il est com-
mun à plusieurs genres. On verra, lorsque nous parlerons de notre
genre Oxymerus , les différences génériques qui nous ont fait une
loi de le créer aux dépens des anciens Trachydères; pour le mo-
ment, nous dirons que ceux-ci ont toujours une échancrure prés-
ternale, plus ou moins profonde , mais toujours bien senlie. — Dans
chacune des divisions que nous avons établies, les mâles n’ont jamais
les mandibules avancées; le menton n’est point corné , le eorselet
est généralement plus long, et n’offre jamais, comme dans les genres
qui le précèdent, une forte dent ou pointe avancée à chaque bord
latéral.
Le genre Xylocharis (pl. 205, 206 et 223, 11) tient beaucoup à
celui des Trachydères proprement dits, mais n’a pas, comme lui ,une
échancrure transversale au présternum , et, par conséquent, est dé-
pourvu de la pointe qui avoisine le cou. Il n’offre qu’une saillie
cunéiforme entre l’articulation des premières pattes. Le corselet est
à peu près sinué de même, mais les élytres sont plus cylindriques,
et les pattes plus grêles.
En voyant le genre Ancylosternus en dessus (pl. 207 et 223, 12),
on dirait que c’est un Oxymerus. L’échancrure présternale de ce
genre est absolument la même que celles de la troisième division des
Trachydères , mais son corselet n’est que faiblement sinué. Les
élytres sont longues , rétrécies, et armées d’une épine latérale à leur
extrémité.
Xi TascuypériDes.
Vuen dessus , le genre Oxymerus (pl. 208 à 215 et 224, 13) res-
semble beaucoup au précédent, c’est à dire qu’il à le corselet absolu-
ment semblable , ainsi que la forme dés élytres, seulementil n’a point
d’échancrure transversale au présternum ; c’est ce principal carac-
tère qui nous a naturellement conduit à former un genre de ces
anciens Trachydères. On voit par là que les OXymérus n’ont point
de'saillie aiguë ou cunéiforme, auprès du cou , tandis que les vrais
Trachydères en sont constamment pourvus : ces derniers n’ont jamais
d’épines au bout des élytres , tandis Que c’est un caractère principal
chez les Oxymerus. |
Les Stenaspis (pl. 216; 217 et 224,14)ne peuvent être confondus
dans aueun autre genré de notre tribu. Le corselet n’est point sinué ,
il est plus large que long , avec une petité pointe oblique un peu
relevée à chaque bord latéral, et le présternum n’a point d’échan-
crure transversale ; il offre seulement une petite saillie transversale
et comprimée entre les premières pattes. Les élÿtres sont longues et
parallèles; #00 1, 7]
Le genre Crioprosopus (pl. 217,218 et 224, 15), comme le genre
précédent, a le corselet beaucoup plus large que long : lépine de
chaque bord latéral est plus droite et non relevée, le présternum est
faiblement creusé en travers ; et la saillie qui est entre larticula-
tion des premières pattes, au lieu d’être transversale et comprimée ,
offre au contraire ün petit avancement conique. Le mésosternum
m'est pas, à beaucoup près , aussi aigu que chez les Stenaspis.
Les Sphænothecus (pl. 219, 220 et 224, 16) n’ont aucun des carac-
tères des autres Trachydériens , si ce n’est leur grand écusson: On
ne peut donc les confondre ni les rapporter à d’autres genres: ils ont
le corselet long, cylindrique et sans échancrure présternale. La
saillie qui existe entre Varticulation des premières pattes est à peine
prononcée, et le mésosternum est nettement coupé entravers, comme
celui des Lissonotus. Les paties sont médiocrement fortes.
>
TRAGHYDÉRIDES. -xiij
Nota. Plusieurs espèces de Cérambyeins ayant été mal à propos
placées par M. Schœnherr dans les Trachydères(Syn., t. 3, p. 363),
nous croyons devoir les rappeler ici , afin qu’on ne puisse pas nous
adresser le reproche de n’en avoir pas fait mention.
Trachyderes hirticornis : Lophonocerus hirticornis, Des. Cat., 8e éd.,
p. 346.
Trachyderes bicor nas : Ceragenia bicornis, Des., Cat., 3° ed., p. 346.
_ — _ — Servizce, Ann. de la Soc.
ent. de FTr., t. 2, p. 537.
Trachyderes abbreviatus : Pteropterus , Mac-Leax, Stenoderus ab-
breviatus , Des., Cet., 3° éd., p. 380.
Comme les planches des Trachydérides ont paru dans les années 1836
et 1838 du Magasin de zoologie , leurs numéros ne se suivent pas,
car il a fallu donner des numéros intermédiaires à des travaux qui se
sont faits dans l’intervalle. Voici un petit tableau des soixante
planches qui accompagnent la monographie, afin qu’on ait la faci-
lité de vérifier si on les a toutes, pour qu’on les classe convenable-
ment en faisant relier l’ouvrage , et pour qu’on puisse les citer sans
craindre d’erreur.
Les vingt-quatre premières planches portent dansle Magasin les
RES e dd ne Us de Me EVUG IIS RAEIAITOL
ea 0 OO TES RE are LAB0. 00
L
De 40 à 60... . . . . RITES SNL MSA AN 0
Le mémoire a été Eat en he parties. La première comprend
les pages 1 à db1 des feuilles 15, 16, 17, et du premier quart de la
feuille 18, toutes appartenant à l’année 1836 du Magasin. La
deuxième partie comprend les pages 1 à bo des feuilles 4, 5,6 , et des
‘trois quarts de la feuille 7 de l’année 1838 du Magasin, classe IX.
L'introduction est contenue dans la feuille 8 de l’année 1838 du
Magasin de zoologie.
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TRACHYDERIDES, 2° PARTIE, CL. IX, PL. 186 à “5 L
MONOGR APHIE
DES
TRACHYDÉRIDES,
PAR M. DUPONT JEUNE.
DEUXIÈME PARTIE.
CINQUIÈME DIVISION:
0971: Fasrion. Pl 300, £:L
Corallinus , scutello tenue nigro-marginato, elyirisque dinu-
diatim postice nigris..
Longueur, 11 1/2; largeur, 3-1/4 lignes.
Cette belle espèce ressemble beaucoup, pour la disposi-
tion des couleurs, au Brcolor ; mais, malgré cette ressem-
blance apparente, elle n’appartient pas à la même division.
Elle est d’un beau rouge de corail de part et d’autre; la
tête est comme dans les espèces précédentes ; les yeux et les
mandibules sont noirs; les antennes sont à peu près du
même rouge que le corselet ; mais cette couleur s’affaiblit
insensiblement, en arrivant à l’extrémité , et devient d’un
jaune-fauve. Le corselet est, comme dans les autres es-
pèces de cette division, lisse en dessus et ponctué en des-
sous dans les mâles, et entièrement lisse chez les femelles.
L’écusson est de la couleur du corselet, liseré de noir laté-
ralement. La moitié antérieure des élytres est d’un beau
1838, 4
2 TRACHYDÉRIDES, 2° PARTIE.
rouge de corail ; l’autre moitié est d’un noir luisant: l’on
voit, en outre, sur chacune d'elles, trois fines élévations
longitudinales, Les quatre derniers segments de l’abdomen
sont d’un brun-noirâtre. Les pattes sont rouges, avec les
tarses d’un jaune testacé pâle.
Brésil méridional, — Coll. Dupont.
23. T. Aupouinn. PI. 186, f. 2.
Ater nitidus , thorace tuberculator, elytris macula humerak,
fasciaque ante medium communt , interrupta , pallide lu-
teis ; antennis luteis mgro annulatis ; pedibus nigris, fe-
moribus tibiisque luteo annulatis.
Longueur, 12 1/2 ; largeur, 4 lignes.
Il est à peu près de la taille du Succinctus, d’un noir
profond et vernissé de part et d’autre. Les antennes sont
d’un jaune pe, avec les deux premiers articles et l’extré-
mité des suivants , jusqu’u septième seulement, d’un noir
plus ou moins profond ; Les derniers sont d’un jaune un peu
plus pâle. Le corselet est parsemé en dessus de petits points
à peine visibles. Les élytres sont également légèrement
ponctués, et offrent chacun trois taches d’un jaune testacé
très pâle , savoir : une assez grande, près de la base , entre
le bord antérieur et l’écusson, les deux autres un peu avant
le milieu, alignées trensversalement, dont une avoisinant le
bord marginal, et plu de moitié moins grande que l’autre,
qui est assez grande et quadrangulaire. Le bord marginal
est, en outre , liseré de jaune vers la base. Le dessous du
corps est d’un beau noir. Les pattes sont de cette dernière
couleur, avec la base des cuisses et une grande partie des
jambes d’un jaune testacé; le dessous des tarses est rous-
sâtre.
Brésil. — Muséum national.
CL. IX, Pr. 186 à 200. 3
24. T. varieGatus. Perty. PI. 187, f. 1.
Niser, thorace tuberculato ; elytris dilute testaceis macula
obliqua ad basin alteraque magna communi ovata fuscis ;'
pedibus fuscis, femortbus abisque luteo annulatis.
Trachyderes variegatus. Perry, Delect. animalium articul., tab. 17,
ÉrÉd Pr 00. e
T. nigro-fasciatus. GoRY, Icon. du règne anim., ins., pl. 43, fig. 3!
Longueur, 13 1/2 ; largeur, 4 1/4 lignes.
Il est un peu plus grand que le Succinctus. La tête est
notrâtre ; les antennes sont d’un jaune testacé, avec les deux
premiers articles noirs et très rugueux, et l’extrémité des
suivants noirâtre. Le corselet est d’un-brun foncé, presque
noirâtre de part et d'autre, fortement ponctué sur les par-
ties latérales et vers le bord antérieur, plus lisse dans son
milieu. L’écusson est lisse et d’un brun noirâtre. Les élytres
sont d’un jaune testacé pâle, et elles offrent chacune, vers
leur base, une tache oblique noire, qui se lie lésèrement à
. l’écusson par umpetit prolongement linéaire de sa couleur.
Un peu au delà du milieu, elles ont, en outre, une grande
tache commune, cordiforme-ovale, d’un brun-noirâtre,
s’éclaircissant sur ses bords, et se prolongeant le long de
la suture jusqu’à l’écusson. Le jaune testacé de l'extrémité
des élytres est, en outre, d’une teinte plus obscure. Le des-
sous du corps est noir ou noirâtre ; les pattes sont d’un
jaune un peu ferrugineux; l'extrémité des cuisses, des
jambes et le dessous des tarses sont noirs.
Cordova. — Muséum national:
4 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
25. T. GLORIOSUS. PI. 187, f. 2.
N igro-fuscus, thorace tuberculato; elytris testaceis macula
obliqua ad basin alteraque magna, communi, ovata, obso-
leta, fuscis ; pedibus fuscis, femoribus tibüsque luteo an-
nulatts.
Longueur, 14; largeur, 4 1/2 lignes.
Il ressemble beaucoup au 7’ariegatus, et il serait possible
qu’il n’en fêt qu'une variété, La tête et le corselet sont en-
tièrement d’un brun-noirâtre ; les deux premiers articles
des antennes sont de la même couleur ; les autres sont d’un
jaune testacé, avec l’extrémité brunâtre. Le corselet est plus
allongé que chez le Fariegatus, moins arrondi antérieure-
ment avec les deux premiers tubercules latéraux plus ar-
rondis et moins saillants; la ponctuation est un peu plus
apparente ; l’espace lisse situé près du col est plus long que
chez le J’ariegatus. L’écusson est brun, lisse, avec une im-
pression transversale dans son milieu. Les élytres sont d’un
jaune testacé un peu terne, de même forme que chez le
Variegatus. Elles offrent de même, chacune vers leur base,
une tache oblique d’un brun-noirâtre, mais beaucoup plus
grande ; elles ont, en outre, un peu au delà du milieu , une
grande tache commune , eordiforme, ovale, brune, plus
grande que chez le V’ariegatus, et se fondant insensiblement
avec la couleur testacée. Le dessous du corps est d’un brun-
noirâtre, avec le premier segment d’un brun-marron. Les
pattes sont de la même couleur, avec l’extrémité des cuisses
et des jambes d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé. Les
tarses sont noirs en dessus et roussâtres en dessous.
Cordova. — Coll. Dupont.
CL. IX, PL. 186 à 200. , 3
26. T. sBoispuvazu. PI. 188, f. 1.
Fusco-castaneus, thorace tuberculato ; elytris rufis, scutello
fusco; pedibus rufis femorum apice nigris.
Longueur, 12 1/2; largeur, 4 1/4 lignes.
Îl est plus grand que le T°. rufipes, auquel il ressemble
assez pour la forme. La tête est d’un brun-marron assez
obscur, avec les mandibules et les yeux d’un noir assez
profond. Les antennes sont d’un jaune testacé un peu rou-
geätre, avec les deux premiers articles notablement plus
courts que chez le Rufipes, et d’un brun-marron clair ;
l'extrémité des autres est d’un brun-noirâtre. Le corselet
est plus court que large, lisse dans son milieu, avec. les
bords latéraux et le dessous fortement ponctués. Chez les
mâles, l’écusson est proportionnellement plus petit, tout à
fait cordiforme et d’un brun noirâtre. Les élytres sont no-
tablement plus larges et d’un roux-cannelle luisant, sans
aucune tache. Le dessous de l'abdomen. est d’un brun-noi-
râtre, plus foncé sur les bords latéraux , avec la poitrine et
le milieu des premiers anneaux d’un roux assez obscur. Les
pattes sont de cette dernière couleur, avec l’extrémité des
cuisses noire et armée d’épines beaucoup plus fortes que
. chez les autres espèces de cette division.
Brésil, San-Leopoldo. — Coll. Dupont.
27. TV. EquESTRIS. Deean. PI. 188, f. 2.
Niger vel nigro-fuscus, thorace sub-ferrugineo, inæqual,
spinoso ; elytris apice truncatis , fascia submedia latior:
testacea ; antennis fulvis.
Dr, Cal; 3 edit: p.345:
Longueur, 11 1/2; largeur, 3 :/4 lignes.
Il est un peu plus parallèle que le Rufipes, et d’un brun
6 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE. Ê
noir plus où moins obscur. La tête est comme dans la plu-
part des espèces. Les antennes sont à peu près comme celles
du Rufipes, proportionnellement un peu plus fortes, avec le
premier article sensiblement plus rugueux , et l'extrémité
des suivants annelée de brun plus ou moins obscur. Le cor-
selet est d’un rouge très foncé, souvent un peu plus clair
dans son milieu. Les élytres sont d’un brun-marron foncé.
traversées un peu avant leur milieu par une bande testa-
_cée, large, occupant presque le tiers de leur étendue, et si-
nuée irrégulièrement sur ses bords. Tout le dessous du
corps est noir ou d’un brun-noirâtre. Les pattes sont d’un
. jaune-fauve assez foncé , avec l’extrémité des cuisses noire
ou noirâtre. & À |
Brésil. — Coli. Dupont.
28. ‘T, cincrus. Dejean. PI. 160, Pr.
Niger, thorace inæquali spinoso, medio tenue sub-ferrugineo,
spina lateralivalidiori; elytris apice truncatis fascia subme-
dia, latiori, testacea, ad suturam dilatata; antennis nigris.
Des., Cat., 3° édit., p. 3485.
Longueur, 8 ; largeur, 2 1/3 lignes.
Cet insecte ressemble beaucoup, au premier coup d'œil,
à une variété de l’'Equestris ; mais , outre qu'il est plus pe-
tit et proportionnellement plus court, il offre plusieurs ca-
ractères qui le rendent bien distinct. La tête est à peu près
comme dans cette espèce; les antennes sont brisées dans
l’individu que ‘nous avons sous les yeux. Les quatre articles
qui restent sont entièrement noirs. Le corselet est de cette
couleur , un peu rougeâtre dans son milieu, sensiblement
plus court que celui de l'Æquestris, plus fortement tuber-
culé, avec l’épine latérale beaucoup plus saillante. L’écus-
son est noir; les élytres sont de ectte dernière couleur, tra-
CL. IX, Pc. 186 à 200.. 7
versées un peu avant leur milieu par une bande irrégu-
lière, testacée, plus large que dans la plupart des individus
d’Equestris, et beaucoup plus dilatée postérieurement sur
la suture. Les élytres offrent, en outre, trois petites côtes
élevées ; peusaillantes, mais cependant bien sensibles, dans
la bande testacée. Le dessous du corps est d’un noir pro-
fond. Les pattes sont d’un jaune-fauve, avec la moitié infe-
rieure des cuisses d’un noir luisant,
Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean.
20. T. eBENINUS. PI. 180, f. 2.
Perniger, thorace tuberculato, spina laterali valida ; elÿtris
concoloribuss nitidis ; pedibus nigris basi fusco-ferrugineës ;
antennis rigris, articulis uliimis sub-fucescentibus.
Longueur, 12; largeur, 3 1/2 lignes.
11 n’est probablement qu’une des nombreuses variétés du
Rufipes. Il est entièrement d’un noir profond de part et
d’autre, et ses élytres me paraissent un tant soit peu plus
_allongées. Les antennes sont entièrement noires, avec le pre-
mier article un peu plus grêle et un peu plus allongé. Le
corselet est à peu près comme celui du Rufipes, avec la ponc-
tuation un peu moins serrée. Le dessous du corps est garni
d’une pubescence grisâtre un peu moins prononcée. Les
pattes sont noires, ayec la moitié antérieure des seconde et
troisième paires de cuisses d’un roux foncé presque noirâtre ;
les tarses sont de cette dernière couleur en dessus et fauve
en dessous.
Brésil. — Coli. Dupont.
8 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
30. T. rurtPEs. Fabr. PI. 100, f. r.
Niger, thorace tuberculato; elytris concoloribus nitidis; pedt-
bus rufis femorum apice nigris.
Cerambyx rufipes. Fas., Syst. eleut., t. 2, p. 259, n. 29.
= Oziv., Entom., t. 4, p. 1, fig. 3, et pl. 13, fig. 89.
Trachyderes rufipes. Scuoës., Syn., t. 3, p. 365, n. 2.
_ Desran, Cat., 8° édit., p. 345.
r
Longueur, 11 ; largeur, 3 1/2 lignes.
Il est généralement plus petit que le Succinctus, un peu
plus allongé, et surtout notablement plus rétréci posté-
rieurement, ce qui lui donne une forme tout à fait différente.
Sa couleur varie du noir d’ébène au brun-marron plus ou
moins clair ; mais, le plus ordinairement, elleest, en dessus et
en dessous, d’un noir profond. La tête est d’un brun presque
noirâtre, avec les mandibules et les yeux d’un beau noir.
Les antennes sont d’un roux-ferrugineux, avec les deux
premiers articles plus obscurs, et l'extrémité des suivants
noirâtre. Le corselet est de la même couleur que la tête;
quelquefois cependant il est d’un brun-marron assez clair,
_ avec les bords latéraux noirs ou noirâtres. Tout le dessous
de l'abdomen est couvert d’un fin duvet grisâtre. Les pattes
sont d’un jaune fauve, quelquefois un peu rougeâtre, avec
la moitié postérieure des cuisses d’un noir assez po.
Brésil. — Coll. Dupont.
Variété 4.
J'ai, pendant longtemps, cru que cette variété pouvait
constituer une espèce particulière, et je l’avais indiquée
dans ma collection sous le nom d’Æxillaris.
Elle diffère de l’espèce typique par les antennes, qui sont
annelées, à l'extrémité de chaque article, de brun moins
CL. IX, Pz. 186 à 200. $
foncé ; par la tête et le corselet, qui sont d’un brun-marron
beaucoup plus clair, et par une grande tache de la même
couleur, qui couvre entièrement la base de chaque élytre.
L’écusson , la plus grande partie des élytres, ainsi que le
dessous du corps et les pattes, sont , du reste , comme chez
Rufipes ordinaire.
Je crois que la seconde figure qu’Olivier donne dans son
Entomologie, pl. 13, fig. 80, doit se rapporter à cette va-
riété. | \
Brésil. — Coll. Dupont.
Variété B.
J'avais également indiqué dans ma collection cette jolie
yariété sous le nom de Brunnipennis ; mais je ne pense pas
qu’elle puisse être séparée du Rufipes.
Eile en diffère par sa taille beaucoup plus petite ; par les
antennes d’un fauve plus foncé, avec les deux premiers ar-
ticles noirs, et l'extrémité des suivants, jusqu’au huitième,
brunâtre ; par la tête, le corselet et l’écusson d’un brun-noi-
râtre ; et enfin par les élytres , qui sont entièrement d’un
brun-marron très clair, avec une petite bande maroinale
noire à l’angle de leur base.
Tout le dessous de l’abdomen , ainsi que les pattes, sont
comme dans l’espèce typique.
Brésil. — Coll. Dupont.
31. TT. ruLvipennis. PI. 190, f. 2.
Niger, thorace tuberculato ; elytris dilute rufis ; antennis fc-
morum basi, tibus tarsisque lutets.
Longueur, 8 ; largeur, 2 1/2 lignes.
IL serait possible qu'il ne fût aussi qu'une variété du Ru-
fipes ; cependant il offre des différences si remarquables,
que je me suis décide à en faire une espèce particulière.
10 2e TRACGHYDÉRIDES, 2° PARTIR.
Il est beaucoup plus petit que les individus ordinaires du
Rufipes, et ses élytres sont sensiblement plus parallèles. Le
corselet est un peu plus court que celui du Rufipes, et en-
tièrement noir de part et d'autre, ainsi que l'abdomen, la
tête, l’écusson et le premier article des antennes ; le reste
des antennes est entièrement d’un jaune un peu fauve, avec
le sommet de chaque article un peu plus obscur. Les ély-
tres sont entièrement d’un roux testacé très clair et bril-
lant. Les pattes sont d’un jaune testacé très clair, avec la
moitié inférieure des cuisses d’un noir profond.
Brésil intérieur. -— Coll. Dupont.
32. T. Lacorpairer. Dejean. PI. 191, f. 1.
: Niger, thorace longiori quam latrort, lateraliter SpinOS0 ; ely-
tris subparallelis apice truncatis, in medio fascia transversa
pallide lutea signatis; antennis nigris articulo. quarte
basi rubro, articulis ultimis luteis.
Des., Cat., 3° édit., p. 345.
Longueur, 11; largeur, 3 1/4 lignes.
Il est de la même forme que le Latreiller, auquel il res-
semble beaucoup pour le dessin; il est de même d’un noir
obscur de part et d’autre. La tête est comme dans le Za-
trerller ; les antennes sont noires, avec la base du quatrième
article rouge, et les quatre derniers articles jaunes. Le cor-
selet est comme dans les espèces de cette division. Les ély-
tres sont traversées à peu près dans leur nulieu par une
bande médiocrement large, d’un jaune-pâle et très légère-
ment sinuée sur ses bords. Le dessous du corps est comme
chez le Latreiller. Les pattes sont d’un fauve rouge, avec
les genoux un peu plus obscurs.
Cayenne. — Coll. Dejean.
Cr. IX, Pr2806 3.204 A
35..T. Latreiner. PL. 191, f. 2.
Niger, thorace longtort quam latiort, latcraliter spinoso ; ely-
tris subparallelis apice truncatis, paulo ante medium fascia
lata transversa pallide testacea signatis ; antennis nigro
lutcoque anrulatis, bast nigris apice luteis.
: É
Longueur, 11 ; largeur, 3 r/4 lignes.
Il se rapproche beaucoup, au premier coup d'œil, du
Succinctus ; mais par la forme de son corselet il appartient
à une tout autre division. Il est d’un noir foncé de part et
d'autre. La tête est assez petite, un peu moins sortie du
corselet que dans le Rufipes; les antennes sont d’un jaune-
fauve, avec les deux premiers articles, l'extrémité des qua-
tre suivants et la totalité du septième noirs. Le corselet est
d’un noir un peu moins profond que les élytres, plus long
que large, et muni, comme dans toutes les espèces de cette
division, d’une épine latérale assez forte. Les élytres sont
traversées, un peu avant leur milieu , par une bande d’un
jaune un peu testacé , assez large, presque régulière, lé-
gèrement sinuée sur ses bords. Le dessous du corps offre
une très légère pubescence d’un blanc-grisâtre. Ses cuisses
sont entièrement noires, sauf la base des postérieures, qui
est d’un fauve roux; les jambes et les tarses sont fauves.
Brésil. — Coll. Dupont.
Nota. Geite espèce paraït avoir les plus grands rapports
avec le Zonatus décrit par Dalman (Analecta, p. 63) ; mais,
comme la description de cet auteur ne convient pas com-
plètement à l'individu que nous avons sous les yeux , nous
avons cru devoir en faire une espèce nouvelle. Chez le Zo-
nalus de Dalmau, les cuisses sont iaunes à la base et noires
au sommet, tandis que dans le Latrerller elles sont entière-
e
52 : TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
ment noires, excepté la base de la dernière paire, qui est
d’un rouge ferrugineux obscur. Dalman dit aussi que le
Zonalus a le premier article des antennes roussâtre en
avant , et que les articles, de trois à sept, ont tous la base
jaune et le sommet noir. Notre individu a , au contraire, le
premier article d’un noir profond, et le septième entière-
ment noir. Nous ajouterons encore que Dalman dit que le
Zonatus est notablement plus rétréci que le Succinctus, ce
qui n’a le lieu dans le Latreillit. Cependant , comme nous
n'avons qu'un seul individu, il se pos qu'il ne füt
qu’uné variété locale.
34. T. Nicripes. PI. 102, f. 1.
Niger, thorace longiori quam latiori, lateraliter spinoso ; ely-
tris subparallelis apice sub-truncaiis, in medio fascia trans-
versa angustiort, marginem externam non attingente, lutea
signatis ; antennis nigris articulis quarto quintoque basi
ne al , ultimis lutetis.
Longueur, 10; largeur, 3 lignes.
Il est beaucoup plus petit que le Succinctus, et d’un noir
profond de part et d’autre, comme le Lacordaire. La tête
est plus courte que celle des deux espèces précédentes. Les
antennes sont noires, avec la base du quatrième et du cin-
quième article d’un rouge fauve, et les quatre derniers ar-
ticles jaunes. Le corselet est, comme dans les deux espèces
précédentes, seulement un peu plus convexe et un peu plus
court. Les élytres sont traversées dans leur milieu par une
petite bande d’un jaune testacé, légèrement sinuée sur ses
bords , et n’atteignant pas, à beaucoup prés, les bords la-
téraux. Le dessous du corps est garni d’une légère pubes-
cence d’un gris blanchâtre. Les pattes sont d’un noir pro-
fond , avec le dessous des tarses d’un cendré roussâtre.
Cayenne. — Coll. Dupont.
Cr. IX, Pr. 186 à 200. : 13
35. T. resraceus. PI. 192, f. 2.
. Dilute ruübro-testateus , thorace tuberculato; elytris, antennis
pedibusque concoloribus , abdomine subtus nigro-fuces-
centi.
Longueur, 8 ; largeur, 2 1/2 lignes.
æ—
Il est plus petit que le Rufipes, proportionnellement
plus court et beaucoup plus parallèle dans la femelle , le
seul sexe que je connaisse. La couleur est entièrement
d’un jaune testacé à reflet rougeâtre. La tête est , comme
dans les espèces ordinaires , avec l’extrémité des mandibu-
les et les yeux d’un brun noirâtre. Les antennes sont de la
couleur générale, avec l'extrémité de chaque article un peu
plus foncé. Le corselet est plus fortement tuberculé que
celui du Rufipes, avec les épines latérales moins saillantes.
L’écusson est proportionnellement un peu plus petit, Les
élytres ont une nuance un peu plus rougeäñtre vers leur
base que dans le reste de leur étendue, et elles offrent cha-
cune, à partir de leur base, trois petites côtes peu sail-
lantes , qui forment trois lignes un peu plus claires que la
teinte générale, et qui disparaissent insensiblement avant
d'arriver à l’extrémité. Le dessous de la poitrine est recou-
vert d’une pubescence blanchâtre; celui de l'abdomen est
d’un brun noirâtre, avec le milieu de chaque segment
d’un roux obscur. Les pattes sont d’une belle couleur tes-
tacée rougeâtre , avec les genoux un peu plus obscurs.
Brésil intérieur. — Coll. Dupont.
:Â © TRAGHYDÉRIDES, 2° PARTIE.
SIXIÈME DIVISION.
36.. T. sienarus. #fiedemann. PL. 193.
Subfuscus, thorace tuberculato, luteo variegato; elytris luteo
subfuscoque variegatis ; pedibus luteis clava femorum ni-
gro-fusca.
Wiep., App.,ap.,n. 247;
Scnoën., 9yn.ins., t. 3, p. 866, n. 12.
Des., Cat., 3° édit., p. 345.
Longueur, 1 1/2 ; largeur, 2 1/4 lignes.
Il est l’un des plus petits du genre , et forme seul jusqu’à
présent une division à part. Sa couleur est, en dessus, d’un
brun marron, tantôt très clair, tantôt presque noirâtre. La
tête est petite, assez raccourcie, jaune en avant et brunâtre
en arrière des yeux ; ceux-ci sont noirs ainsi que les man-
dibules. Les antennes sont brunâtres, avec les deuxième,
troisième, quatrième et cinquième articles ordinairement
d’un rouge briqueté dans le milieu. Le corselet est plus
longs que large, marqué de quatre taches jaunes, dont
deux sur le milieu et une dé chaque côté. L’écusson est
noirâtre, avec une tache médiane jaune. Les élytres sont
jaunes , avec deux bandes transverses , flexueuses, irrégu-
lières, d’un brun marron, dont une près de la base, inter-
rompue par la suture, et l’autre un peu au delà du milieu.
Le dessous de l'abdomen est jaune, avec les parties latérales
noirâtres. Du reste, il varie pour la teinte, et il peut deve-
nir entièrement noirâtre. Les pattes sont d’un jaune testacé
pâle, avec la partie inférieure des cuisses et l’extrémité in-
férieure des jambes d’un brun noir.
Brésil. — Coll. Dupont.
Cr. IX, PL. 186 à 200. 15
‘ SEPTIÈME DIVISION,
37. T. pesEanu. PI. 104, Li
Rubro-testaceus, thorace plicato sub-tuberculato ; elytris atris
basi late scutelloque testacers ; antennis luteis, apice fuscis,
basi rubro-testaceis ; pedibus rubro-testaceis geniculis
fuscis.
Longueur, * 1/2 ; largeur, 2 1/2 lignes.
Il est d’un jaune testacé clair de part et d’autre. La tête
est également fauve, avec l'extrémité des mandibules et les
yeux d’un brün noirâtre. Les antennes sont d’un jaune tes-
tacé très clair, avec les trois premiers articles sensiblement
plus obscurs, principalement à leur sommet ; les deux der-
niers articles et la moitié du neuvième sont brunâtres. Le
corselet est plus long que large, et plissé en travers comme
dans les espèces de cette division. Les élytres sont presque
paralièles , d’un jaune testacé fauve dans leur tiers anté-
rieur, et ensuite d’un noir luisant jusqu’à l’extrémité; la
portion testacée est dentée postérieurement et marquée sur
chaque élytre de deux petites lignes saillantes d’un jaune
plus clair. L’écusson est de la couleur du corselet. L’abdo-
men est noir, avec le milieu de la poitrine du même jaune
que le corselet ; les cinq derniers segments sont aussi bor-
dés de jaune ferrugineux. Les pattes sont d’un jaune tes-
tacé fauve, avec l’extrémité des cuisses noirâtre.
Brésil. — Coll. Dupont.
iG TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
38. T. soient. PI. 194, f. 2:
Rubro-testaceus, thorace plicato sub-tuberculato ; elytris atrii
basi rubro teslaceo radiatis ; scutello rubro testaceo ; an-
tennis luteis apice fuscis basi rubro-testaceis ; pedibus rü-
bro=testaceis geniculis atris.
Longueur, 9 1/2; largeur, 3 lignes.
Il est un peu plus grand que le Dejeent, dont il se rap-
proche un peu au premier coup d’œil par la disposition des
couleurs. Il est, de part et d'autre, d’un rouge testacé un
peu ferrugineux. La tête est un peu plus forte que celle du
Dejcanu, avec les yeux et l'extrémité des mandibules d’un
brun noirâtre. Les antennes sont d’un jaune testacé très
clair, avec les trois premiers articles et le sommet des sui-
vants d’une couleur plus obscure; les deux derniers arti-
cles sont brunâtres. Le corselet est proportionnellement un
peu plus large et plus rugueux que celui du Dejeani. La
base des élytres et l’écusson sont d’un rouge testacé; cette
couleur envoie sur chaque élytre trois petites lignes paral-
lèles qui disparaissent brusquement dans la partie noire, à
peu près au tiers de leur longueur; la partie noire, qui
couvre au moins les trois quarts des élytres , est luisante et
vernissée comme chez le Dejeani. L’abdomen est noir,
avec quelques taches fauves sur la poitrine. Les pattes
sont d’un rouge ferrugineux , avec l’origine et l'extrémité
des cuisses noires.
Brésil. — Coll. Dupont.
Cr. IX, PL, 186 à 200. 17
39. T. Duronri. PI. 195, fig. r.
Rubro-testaceus, thorace tuberculato, nigro-punctato ; elytris
atris; scutello, basi léneisque tribus rubro-testaceis ; anten-
nis luteis basi obscurioribus apice subfuscis ; pedibus ru-
bro-testaceis, geniculis atris.
Des., Cat., 3° édit., p. 845.
Longueur, 10 1/2; largeur, 3 1/4 lignes.
Il est un peu plus grand que le Soleri, et d’un fauve
testacé un peu ferrugineux de part et d’autre. La tête est à
peu près de même forme , avec les yeux et l’extrémité des
mandibules noirs, ainsi qu’une ligne médiane sur le vertex.
Les trois premiers articles des antennes sont d’un fauve
ferrugineux , les autres sont d’un jaune plus pâle, avec le
sommet un peu plus obscur; les trois derniers articles sont
noirâtres. Le corselet est marqué en dessus de dix-sept
points d’un noir luisant, dont plusieurs se réunissent. L’é-
cusson est fauve, avec la base et la pointe d’un brun noi-
râtre. Les élytres sont d’un noir lisant, avec la base fauve ;
outre cela , elles offrent chacune trois lignes fauves, dont
une marginale touchant à la partie fauve de la base, et
expirant insensiblement vers le milieu de leur longueur ;
une seconde beaucoup plus longue, mais ne touchant ni la
base ni l’extrémité ; enfin une troisième plus courte , tou-
chant à la base, et allant à peine jusqu’au milieu. L’ab-
domen est noir, avec le bord des anneaux ferrugineux et
quelques taches de la même couleur sur la poitrine : le
dessous du corselet est marqué de plusieurs points noirs.
Les pattes sont d’un rouge testacé, avec les genoux d’un
brun noirûtre.
Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean.
1838.
Gr
18 TracHyDERIDES, 0° PARTIE,
40. T. Ouvieri. Dupont. PI. 196.
Ferrugineus ; thorace tuberculato nigro-punctato : elytris fus-
cts, basi sensim ferruginets flavo trivittatis ; pedibus anten-
nisque testaceo-ferrugineis, his apice nigris.
- Longueur, 8 2/3; largeur, 3 lignes.
Îl est plus petit que le Rufipes, et sa couleur est d’un brun
noirâtre en dessus et en dessous. La tête est d’un rouge tes-
tacé, ponctuée à sa partie supérieure, avec une ligne longi-
tudinale et une tache noires entre les yeux, ainsi que l’ex-
trémité des mandibules. Les antennes sont d’un jaunetestacé,
le premier article et l'extrémité des suivants jusqu’au neu-
vième sont d’un testacé ferrugineux, et les trois derniers
noirâtres. Le corselet est de la couleur de la tête, un peu
plus long que large, chagriné dans son milieu comme dans
les espèces voisines, avec onze points noirs. L’écusson est
d’un fauve testacé, avec l’extrémité noirâtre. Les élytres
sont de cette dernière couleur, assez planes, presque paral-
lèles, à peine ponctuées, avec la base d’un jaune testacé,
et trois lignes longitudinales d’un jaune assez clair, dont
deux se réunissent à l'extrémité, l’autre plus petite, longeant
l’écusson; le bord latéral est liseré de jaune, surtout vers
la base, et forme une quatrième ligne. Le dessous du corps
est noir, avec le milieu rougeâtre. Les pattes sont du même
rouge que la tête et le corselet,
Bahia. — Coil. Dupont.
s Li
ct at het LÉ on a à GS ER cé Li
|
CL. IX, Pr. 286 à oco, ic
41. ©. scaBricoLLIS. PI. 105, fig. 2.
Rubro-brunneus , thorace subtuberculato, nigr o-punctalo';
elytris RIQTIS margine, lincis tribus seutelloque rubro=tes-
taceis ; antennis pedibusque ferruginets nigro annulatis.
Dazman., Analecta entomologica, p. 64.
3., Cat., 3° édit., p. 345.
Longueur, 9 1/4 ; largeur, 3 1/4 lignes.
Il est d’un rouge brun de part et d’autre. La tête est d’un
brun ferrugineux, avec une tache noire sur le vertex ; les
yeux et l’extrémité des mandibules sont de la même cou-
leur. Les antennes sont d’un brun ferrugineux, avec les
trois premiers articles un peu plus obscurs, ainsi que le
sommet des snivants; les quatre derniérs sont d’un brun
noirâtre. Le corselet est marqué de onze points noirs,
dont cinq sur le milieu et troïs latéraux. L’écusson est fer-
rugineux. Les élytres sont noires , et elles ont chacune trois
lignes lonsitudinales et bord latéral d’un rouge obscur; la
première et la seconde de ces lignes commencent à la base ét
s'étendent jusqu’à l'extrémité, où elles se réunissent à angle
aigu ; la troisième est beaucoup plus courte , placée près de
Vécusson et à peu près moitié plus longue que ce dernier.
L’abdomen est d’un brun noirâtre, avec la poitrine et l’é-
pine du sternum d’un ferrugineux testacé. Les pattes sont
d’un ferrugineux testacé , avec les cuisses annelées de noir
un peu avant leur extrémité.
Brésil. — Coll. de M. le comte Dejean.
Nous ne sommes pas très certain que cette espèce soit
identiquement la même que celle de Dalman : la des-
cription de cet auteur s’y rapporte parfaitement, sauf qu'il
dit que les lignes ne vont pas jusqu’à l'extrémité, tandis
que dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux on
observe précisément le contraire. |
20 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
42. T. puncricoruis. Dupont. PI. 197, fig. 1.
Rubro-brunneus, thorace subtuberculato nigro-punciato ; ely-
tris rigris , margine lineisque duabus fulvis ; scutello ni-
gTO ; antennts ferruginer s nigro annulatis; pedibus nigris
.. tarsisque ferrugineis.
Longueur, 8 1/2 ; largeur, 2 1/2 lignes.
Il ressemble au Scabricollis pour la forme et la grandeur.
La tête est d’un rouge-briqueté obscur, avec les yeux et
l'extrémité des mandibules d’un brun noirâtre. Les anten-
nes sont d’un rouge testacé , avec les deux premiers articles
et l’extrémité des suivants d’un brun-noir foncé, jusqu’au
septième; les quatre derniers articles sont d’un brun noi-
râtre. Le corselet est d’un noir mat, avec trois grandes ta-
ches d’un rouge briqueté, marquées chacune d’un point
noir dans leur milieu ; la pointe du présternum est aussi d’un
rouge ferrugineux ; Lénine et les élytres sont d’un noir
luisant ; celles-ci sont marquées de deux lignes longitudi-
nales parallèles d’un rouge testacé, qui commencent à la
base , où elles sont légèrement interrompues, et qui se ter-
minent un peu avant l’extrémité ; le bord latéral est égale-
ment d’un rouge testacé et forme une troisième ligne paral-
lèle. Tout le dessous du corps est noir, avec une tache
ferrugineuse entre la seconde paire de cuisses. Les pattes
sont noires, avec la moitié supérieure des cuisses d’un
rouge briqueté ; la partie interne des jambes antérieures est
aussi de cette dernière couleur; les tarses sont roussâtres.
Cordova. —- Coll. Dupont.
Gris 2AX; Pr 186 à 200. 31
43. T. BianraATUs. PI. 197, fig. 2.
Rubro-brunneus thorace subtuberculato, nigro variegato ; ely-
tris nigris lineis duabus fulvis, scutello rubro; antennis
Len nigro annulatis ; pedibus me basi , tibiis
tarsisque ferruginets.
Cerambyx bilineatus, Ou., Ent.,t. 4, tab. 01, fig. 161.
Trachyderes bilineatus, Scuozx., t. 3, pag. 366.
Longueur, 2/3; largeur, 2 3/4 lignes.
Il ressemble beaucoup au Puncticollis au premier coup
d'œil. La tête est d’un rouge briqueté avec une tache irré-
sulière noire à sa partie supérieure , et une autre tache de
la même couleur sous le menton; les antennes sont d’un
rouge testacé, avec les deux premiers articles noirs, ainsi
que le sommet des six suivants; les quatre derniers sont
d’un brun noirâtre. Le corselet paraît un peu plus long que
celui du Puncucollis, il est plus rétréci antérieurement,
moins large que long, avec les tubercules latéraux moins
saillants; il est d’un rouge obscur de part et d’autre , avec
plusieurs taches noires irrégulières réunies entre elles à sa
partie supérieure , et d’autres plus grandes et de même
couleur couvrant en dessous le bord postérieur ; l’écusson
est rouge, bordé de noir. Les élytres sont noires, luisantes,
avec la base d’un rouge testacé, et chacune deux lignes pa-
rallèles d’un rouge également testacé, naissant vers la base,
et se terminant un peu avant l’extrémité ; le bord latéral est
noir, comme le reste des élytres. Le dessous du corps est d’un
noir brun , avec trois taches ferrugineuses entre les cuisses
postérieures; les pattes sont ferrugineuses , avec la moitié
inférieure des cuisses noire, ainsi que l’extrémité des
jambes.
Brésil méridional. — Coll. Dupont.
22 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
44. ©. Vauraierr. Dupont. PL. 198, fig. 1.
Nigro-fuscus, capite thoraceque subtuberculato, ferrügineo
Varteratrs ; elytris nigris margius basi lincisque duabus
fulvis ; scutello nigro basi ferrugineo ; antennis pedibusque
ferrugineis nigro annulatis. Sas y
Longueur, 6 1/2; largeur, 2 1/4 lignes.
Il est à peu près de la taille du S'cabricollis ; mais sa forme
est sensiblement plus étroite, à en juger par l'individu
mâle et unique que nous possédons ; il est noir de part et
d'autre; La tête est ésalement noire, avec la partie qui avoi-
sine les yeux d’un rouge assez obscur ; les antennes sont
d’un jaune-testacé rougeâtre , avec les trois premiers articles
entièrement noirs, ainsi que le sommet des suivants et la
totalité des deux derniers. Le corselet estun peu plus allongé
que dans les espèces du même groupe, avec les tubercules
plus saillants ; il est, en outre, marqué en dessus de trois
taches rouges, l’écusson est d’un rouge briqueté , avec l’ex-
trémité noire. Les élytres sont d’un noir luisant, avec
la base d’un rouge briqueté , et elles offrent chacune deux
lignes parallèles d’un rouge testacé, naissant à la hauteur du
sommet de l’écusson et. venant se réunir à angle aigu à lex-
trémité, vers l'angle sutural; le bord latéral est aussi légè-
rement bordé de rouge testacé dans son tiers antérieur.
Tout le dessous du corps est d’un noir profond. Les pattes
sont d’un ferrugineux obscur, avec les cuisses antérieures,
la moitie des autres et l'extrémité des jambes, noires.
Brésil, — Coll, Dupont.
Ci IX, PL. 186 à 00. 25
45. T. D'Orsienyi. Dupont. PI 198, fig. 2.
Nigro-fuseus,thorace subtubereulato, ferrugineo bimaculato;
elytris nigris basi, margine, lineis duabus lituraque prope
scutellum luteis ; scutello nigro ; antennis nigris luteo an-
nulatis ; pedibus nigris basi ferruginets.
Longueur, 10; largeur, 8 1/2 lignes.
Il est plus grand que les quatre espèces précédentes, pro-
portionnellément plus court ct pluslarge. La tête est petite,
noire à sa partie supérieure, d’un rouge-briqueté obscur
en dessous, sauf une tache noire sur le menton; les anten-
nes sont d’un jaune testacé avec les trois premiers articles,
l'extrémité dessuivants , jusqu’au sixième , et la totalité des
quatre, derniers d’un noir assez foncé. Le corselet est à
peine plus long que large, presque carré, avec les tubercules
saillants ; il est d’un noir profond, marqué sur le milieu de
deux petites taches rouges; l’écusson est noir, cordiforme,
proportionnellement plus étroit que celuides autres espèces.
Les élytres sont d’un noir luisant, avec le bord de la base d’un
jaune fauve ; elles sont, en outre, marquées chacune de deux
lignes parallèles d’un jaune plus pâle, n’atteignant ni la
base ni l'extrémité, et d’un point allongé d’un jaune fauve
situé vers la pointe de l’écusson. Le bord latéral offre une
troisième ligne de la même couleur, mais qui expire beau-
coup avant l’extrémité. Tout le dessous du corps est d’un
noir profond , à l'exception de deux petites taches fauves
placées un peu après l’articulation des secondes cuisses et du
bord postérieur de chaque segment abdominal. Les pattes
sont noires , avec la moitié antérieure des cuisses d’un rouge
briqueté ; les tarses sont d’un rouge testacé.
Brésil méridional. = Coll. Dupont.
24 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
46. T. niertPeNNIS. Dupont. Pl. 109, fig. 1.
Obscure ruber; thorace capiteque nigro variegatis ; elytris
nigris, sculello rubro; antennis luteis nigro articulatis ;
pedibus rubris, femorum tibiarumque apice rigris.
Longueur, 9 ; largeur, 2 2/3 lignes.
Il est un peu plus grand que le Bilineatus, et sa forme est
un peu moins aplatie; il est d’un rouge obscur de part et
d’autre. La tête est marquée d’un large collier d’un now
profond qui forme sur le vertex une ligne longitudinale qui
s’avance entre les antennes ; celles-ci sont d’un jaune tes-
tacé clair, avec les deux premiers articles noirs, ainsi que
l’extrémité des suivants, jusqu’au huitième; les trois der-
niers sont entièrement noirâtres. Le corselet est marqué
d’une tache noire de chaque côté de l’échancrure préster-
nale , et, en dessus, de treize points de la même couleur,
dont deux à peine visibles, près du bord antérieur; il
offre, en outre, une petite bande transversale noire près du
bord postérieur ; l’écusson est rouge, faiblement échancré
antérieurement, cordiforme, liseré de noir sur les côtés.
Les élytres sont noires, avec l’angle interne marqué d’un
peu de rouge; elles offrent, chacune , deux légères élé-
vations longitudinales assez saillantes et aussi finement cha-
grinées que tout le reste de leur étendue. Le dessous du
corps est noirâtre , avec deux taches rougeâtres entre l’arti-
culation de la seconde paire de pattes; celles-ci sont égale-
ment rouges , avec la moitié inférieure des cuisses et le des-
sus des jambes postérieures noirs.
Brésil méridional. —— Coll. Dupont.
nat À tit it
Gr. , PL: «r865à 200. 25
47. T. sienaricozus. Dupont. PI. 100, fig. 2.
Niger; .capite thoraceque rubro maculatis ; antennis obscure
luteis nigro articulatis ; pedibus rubris femorum apice
TU gTO.
Longueur, 9; largeur, 2 2/3 lignes.
Il est un peu plus petit que le Nigripennis, auquel il
ressemble un peu. La tête est d’un rouge obscur, avec un
collier noir qui forme, comme dans le précédent, une
bande longitudinale qui s’avance sur le vertex, entre les
antennes ; celles-ci sont d’un rouge obscur, avec les deux
premiers articles et l'extrémité des suivants noirs. Le cor-
selet est noir, à peu près de même forme que celui du Nr
gripennis, avec plusieurs taches’ d'un rouge obscur, dont
deux sur les parties latérales, et les autres dans les impres-
sions. L’écusson est entièrement noir, ainsi que les élvtres ;.
celles-ci offrent chacune deux élévations longitudinales assez
saillantes. Tout le dessous du corps est noir, légèrement
-pubescent, avec deux petites taches d’un rouge ferrugineux
entre l'articulation des secondes pattes, et une sur la pointe
du sternum. Les pattes sont d’un rouge briqueté , avec la
moitié inférieure des cuisses noire, et les tarses d’un testacé
roussâtre.
Brésil méridional. — Coll. Dupont.
Nota. Nous avons vu une variété de cette espèce dont le
corselet était presque entièrement noirâtre.
26 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
48. T. HOMOPLATUS, Dupont. PL 200. fig. 1.
Obscure ruber, elytris nigris basi corallinis ; scutello nigro ;
antennis vivide fulvis nigro articulatis ; pedibus rubris fe-
MOrumt ApICE RISTO.
Longveur, 8 1/2 ; largear, 2 1/4 lignes.
Il est un peu plus petit que les précédents. La tête est
entièrement d’un rouge briqueté assez clair, avec l’extré-
mité des mandibules noirâtre : les antennes sont d’un roue
testacé qui s’affaiblit et devient plus clair vers l'extrémité
avec le sommet des sept premiers articles noir. Le corselet
est d’un rouge briqueté, un peu obscur de part et d’autre,
à peu près de même forme que dans les espèces précéden-
tes. L’écusson est entièrement noir. Les élytres sont de cette
dernière couleur, et offrent chacune à leur base une tache
humérale d’un rouge clair, qui s'étend du bord marginal
jusqu’à l’écusson. Le dessous du corps est noir, à l’excep-
tion d’une tache longitudinale d’un rouge briqueté entre la
seconde paire de cuisses ; le dernier segment de l’abdomen
est d’un jaune roussätre. Les pattes sont d’un rouge un peu
obscur, avec l’extrémité inférieure des cuisses noire et les
tarses d’un jaune testacé.
Brésil méridional. — Coll. Dupont,
49. T. cruENTATUS. Dupont. PI. 200, fig. 2.
Niger capite rubro variegalo, thorace rotundato supra im-
presso et in impressione rubro maculato; elytris nigris bast
late rubris marginatisque ; antennis fuivis nigro articula-
lis ; pedibus nigris femorum basi tarsisque obscure rubris.
Longueur, 8 à 10; largeur, 2 1/2 ou 3 lignes.
Cette espèce, ainsi que les deux suivantes, est d’une
CL. IX, Pc: 186 à 100. . 1
forme un peu plus allongée et plus cylindrique que celles
de la mêmedivision ; cependant cette forme n’est pas assez
tranchée pour former une division propre.
Elle est présqué entièrement noire de part et d’autre: la
tête est rouge, avec une raie transversale noire sur sa
partie postérieure; les parties de la bouche sont de cette
dernière couleur; les antennes sont rouges, avec les deux
premiers articles et au moins la moitié postérieure des sui-
vants noirs. Le corselet est arrondi, à peine sinué, forte-
ment ponctué, presque rugueux sur les côtés et en dessous ;
il est noir et marqué sur son milieu d’une tache rouge; le
bord antérieur en dessous est aussi de cette dernière cou-
leur, L’écusson est noir, ainsi que les élytres ; ces dernières
sont marquées à leur base d’une large tache rouge qui se
prolonge le long du bord extérieur jusqu’à l’extrémité, de
manière à former une bordure de la même teinte. Le des-
sous du corps est noir, avec une grande tache rouge qui
couvre la poitrine. Les pattes sont noires, avec la base des
cuisses et le milieu des jambes d’un rouge briqueté ; les
tarses sont roussâtres.
: Cordova.— Coll, Dupont.
Nota. Parmi les individus que nous avons examinés , il
s’en‘est trouvé chez lesquels la bordure marginale était très
large, et d’autres où elle était, au contraire , notablement
plus étroite que dans celui que nous avons fait figurer.
28 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE,
bo. T. carpiNaus. Dupont. PI. 204, fig. 1.
Rubro-corallinus, thorace tuberculato, nigro bi-punctato ; scu-
; > US P ;
tello: nigro; elÿtris rubro-corallinis , singulo macula nigra,
oblonga, postica, notato ; antennis rubris nigro articulatis ;
pedibus rubris geniculis nigris.
Longueur, 12 1/2; largeur, 3 1/2 lignes.
Il est à peu près de la taille du Suceinctus, et presque
entièrement d’un beau rouge de corail. La tête est sans ta-
ches, avec l’extrémité des mandibules brunâtre ; les an-
tennes sont un peu plus courtes que dans les espèces congé-
nères , rouges , avec l’extrémité de chaque article noire. Le
corselet est rouge de part et d’autre, avec deux petites ta-
ches obliques, d’un noir luisant ; les bords antérieur et
postérieur sont aussi liserés de noir ; l’écusson est noir. Les
élytres sont rouges , très finement ponctuées , et elles offrent
chacune , vers les deux tiers de leur longueur, une tache
oblongue, noire , qui, chez quelques individus, se dilate
de manière à couvrir en grande partie la moitié postérieure
des élytres, tandis que, chez d’autres, elle tend à dispa-
raître , et devient ponctiforme. Le dessous de l’abdomen est
rouge, avec les côtés de la poitrine et le bord postérieur
des trois premiers anneaux noirs. Les pattes sont rouges,
avec la base et l'extrémité des cuisses noires ; les tarses sont
d’un jaune roussâtre. <
Cordova. — Coll. Dupont.
Nota. Nous avons vu une variété de cette espèce dont les
élytres étaient presque entièrement noires, et n’offraient
qu’une bordure carminée.
CL. IX, PL. 20# à 224. .29
br. TT. simpricipeNnis. Dupont. PI. 204, fig. 2.
_Nigro-piceus ad apicem elytrorum sensim ‘dilutior , thorace
rotundato supra impresso; antennis rubris nigro articulatis ;
pedibus rubris.
Longueur, 9 ; largeur, 2 8/4 lignes.
Il est à peu près de la taille du Cayennensis, et pres-
que entièrement d’un brun-marron tirant sur lé noir; les
antennes sont beaucoup plus longues que dans les espèces
précédentes et que dans lés Cayennensis et Succinctus ; mais
pour la coloration elles sont absolument semblables à celles
de ces deux dernières espèces. La tête et le corselet sont
d’un brun noir; celui-ci est beaucoup plus globuleux que
chez les autres espèces, etil n’offre dans son milieu que deux
impressions transversales irrégulières. L’écusson est pro-
portionnellement plus petit que chez les espèces congénères.
Les élytres sont allongées , assez parallèles , d’un brun-mar-
ron foncé. Le dessous du corps est à peu près de la même
couleur que le dessus, sauf les segments de l’abdomen,
qui sont rougeâtres, bordés de noir. Les pattes sont ferru-
gineuses.
Gayenne.— Coll. Dupont.
XI. XYLOCHARIS. Serville.
Presternum haud transversim emarginatum, tantum inter pedes
anticos prominulum.
Mesosternum subconicum.
Caput minutum, abbreviatum.
Æntennæ vix trunco longiores.
Palpi graciles articulis ultimis subovatis,
Thorax mediocriter tuberculatus, mæqualis, longior quam latior.
S'eutellum mediocre, triangulare, ensiforme.
N
=
30. TRACHYDERIDES, 2° PARTIE:
PRE e-
Pedes als, Fan bne ne muticis.
Ce genre conduit. naturellement. des Trachyderes aux
Oxymerus : il tent aux premiers par sa forme , par son./u-
cies, en un mot, et il se rapproche des seconds par l’ab-
sence d’échancrure présternale.
Il se compose, jusqu’à présent, de quatre espèces que
nous par fagerons en deux sections, selon que les élytres sont
lisses ou marquées de côtes élevées.
1"€ SECTION. — Élyires lisses.
1. Oculatus.
2. Elegantulus.
2€ SECTION. — Elytres marquées de plusieurs côtes,
3. Richardi.
4, Costatus.
PREMIÈRE SECTION.
1. X. ocurarus. Dupont. PI. 205, fig 1.
Niger thorace tuberculato ; elytris rubro-testaceis, macula
rigra , rotundata, ultra medium signatis, arüiculis rites
antennarum fulvis apice nigris.
Longueur, 7; largeur, 2 1/2 lignes.
Cette espèce, ainsi que les deux suivantes, est plus pe-
tite que le bilineatus d'Olivier. La tête est entièrement
noire, un peu ridée postérieurement , avec les yeux bru-
nâtres ; les antennes sont d’un rouge ferrugineux, avec les
deux premiers articles, l'extrémité des quatre suivants et
les cinq derniers d’un brun noir. Le corselet est d’un noir
profond, marqué cà et là de quelques petits pointset quel-
CL.IX , PL. 204 à 224. 31
ques rides transversales assez prononcées près du cou, en
dessous. L’écusson est de la couleur du corselet , légère-
ment ponctué et marqué à sa base d’une impression trian-
gulaire. Les élytres sont d’un rouge testacé, finement
pointillées , et elles offrent chacune, vers leur milieu , une
tache arrondie, un peu irrégulière, d’un noir luisant;
elles sont, en outre, légèrement liserées de noir sur la su-
ture et les bords latéraux. Le dessous du corps et les pattes
sont entièrement d’un noir profond, avec les tarses gri-
sâtres.
Brésil méridional. — Coll. Dupont.
2. X. ELEGANTULUS. Dupont. PI. 205 , fig. 2.
Niger, thorace subtuberculato , elytris luteis, ultra medium
fascia lata irregulart fusca signatis ; antennis pallidis, ar-
ticulis apice fuscis ; pedibus ferrugineis abdomine luteo.
Longueur, 6 3/4 ; largeur, 2 1/4 lignes.
Il est à peu près de la taille de l'Oculatus ; la tête est
noire , avec le milieu des mandibules ferrugineux ; les an-
tennes sont d’un jaune assez clair, avec les deux premiers
articles , l’extrémité des suivants, jusqu’au sixième, d’un
brun obscur; les cinq derniers manquent dans le seul in-
dividu que je possède. Le corselet est noir, moins lisse que
dans l’espèce précédente ; il est chagriné dans presque tou-
tes ses impressions, principalement vers le bord postérieur.
L’écusson est comme dans l’Oculatus, seulement l'impres-
siontriangulaire qu’on aperçoit à sa base est remplacée dans
celle-ci par une impression circulaire bien indiquée. Les
élytres sont jaunâtres, avec un léger liseré noirâtre, et l’on
voit, aux deux tiers de leur longueur, une large bande com-
mune , transversale, irrégulière , d’un brun violâtre , qui
laisse entre elle et leur extrémité un espace semi-lunaire de
la couleur des élytres. Le prothorax est mélangé de noirâ-
32 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
tre et de brunûtre ; l’abdomen est jaunâtre , avec les pattes
brunes, à l’exception de la base des premières cuisses.
Brésil méridional. — Coll. Dupont.
5. X. Ricuarnn. Dupont. PI. 206, fig. 1.
Niger, thorace tuberculato maculis tribus rubris; elytris fus-
cis fulvo quadrilineatis ; antennis nigris.
Longueur, 7 ; largeur, 2 1/2 lignes.
À la première vue, cette espèce a les plus grands rap-
ports avec les T'rachyderes de la septième division; mais il
suffit de l’absence totale de l’échancrure présternale pour
démontrer qu’elle est étrangère non seulement à la sep-
tième division, mais encore à tout le genre. Elle est de la
taille du 7”. bilineatus d'Olivier, et est entièrement noire
de part et d’autre. La tête et les antennes sont également
noirs ; le corselet est de cette dernière couleur, avec une
tache rouge triangulaire au milieu , une autre de la même
couleur de chaque côté, près de l’épine latérale, et une
petite bande également rouge de chaque côté du bord
antérieur. L’écusson est noir, creusé longitudinalement ét
plissé à sa pointe. Les élytres sont noires , finement chagri-
nées , et elles offrent chacune trois lignes longitudinales
élevées et d’inégale épaisseur ; d’un rouge testacé, indé-
pendamment de la ligne marginale, qui est de la même
couleur ; on voit, en outre, une petite ligne oblique qui
borde un peu l’écusson , et qui est réunie antérieurement à
la ligne interne. La seconde ligne se réunit à la troisième
un peu avant l’extrémité de l’élytre; elles deviennent
toutes les trois, en cet endroit, légèrement sinuées ; le des-
sous du corps est noir, ainsi que les pattes , sauf l’extrémité
postérieure, qui est brunâtre.
Brésil méridional. -— Coll. Dupont.
CL. IX, Pr: 204 à 2254. 33
J'ai dédié cette espèce à M. le professeur Richard, de
l’Institut.
4.-X. cosrarus. Dupont. PI. 206, f. 2.
Niger, thorace tuberculato , rubro , nigro maculato ; elytris
nigris rubro trilineatis antennis nigris.
Longueur, 6 3/4 ; largeur, 2 1/4.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente pour la
taille et les couleurs : elle est noire de part et d’autre et lé-
gèrement couverte de petits ‘poils grisâtres, courts et peu
serrés. La tête est un peu plus petite, noire, ainsi que la
totalité des antennes. Le corselet est moins long, d’un
rouge briqueté de part et d’autre, avec plusieurs taches ir-
régulières noires , tant en dessus qu’en dessous ; sa forme
est assez différente de celle du Richard ; les tubercules
sont plus gros, plus saillants et plus lisses. L’écusson est
noir et creusé longitudinalement. Les élytres sont noires,
proportionnellement moins allongées, et elles n’offrent
chacune que deux lignes longitudinales élevées , de couleur
rouge briquetée, au lieu de trois qu’on aperçoit dans l’autre
espèce, sans compter la bordure. Le dessous du corps et les
pattes sont noirs.
Nous avons examiné un individu de la collection de
M. Guérin-Méneville, dont le dessus du corselet est pres-
que entièrement noirâtre.
Brésil méridional. — Coll. Dupont.
XIT. ANCYLOSTERNUS. Dupont.
Præsternum transversim profunde emarginatum , inter pedes an-
ticos tuberculatum.,
Mesosternum, subproductum, complanatum , antice semi-circulare
1838. 6
34 TRACAYDERIDES, 2° PARTIE,
Caput magnum , rugosum Jongitudinaliter bi-i impressum; mento
latiori, transversim canaliculato.
Antennæ elongatæ, articulo primo robusto, secundo solito lon-
giori.
Thorax non longior quam latior, lateraliter spina brevi armatus.
S'cutellum magnum triangulare.
ÆElytra longa, sensim attenuata, apice truncata et spina brevi ter-
minata.
Pedes mediocres; tarsis anticis dilatatis; femoribus mediis posti-
cisque apice spinulosis.
À. SCUTELLARIS. PI. 207, Î. 1 et 2.
Modo riger, modo rubro-ferrugineus , capite nigro, antennis
flavis apice fuscis ; elytris ebeninis nitidis,
Cerambyx scutellaris, Oui, Eniom., t. 4, pl. 21, fig. 160.
Trachyderes scutellaris. Senoen., Syn, ins., t. 3, p. 866, n. 10.
— flavicornis. Deyxan, Cat., 3° édit., p. 345.
x 4 Li
Longueur, 10 à 18; largeur, 3 à 4 lignes.
Ce bel insecte, décrit pour la première fois par Olivier, à
tout à fait le facies des espèces qui composent le genre Oxy-
merus ; mais il ne peut appartenir à ce genre, puisqu'il a
une échancrure presternale très profonde, caractère qui
n'appartient pas aux Oxymerus. Il est de la taille des grands
individus du Trachyderes succinctus, quelquefois un peu
plus petit. Sa couleur varie, comme l’indiquent assez fidè-
lement les deux figures que nous dounons. Tout le corps,
la tête et le thorax sont d’un rouge obscur, ainsi que la
plus grande partie des cuisses, les deux preimiers et le der-
nier article des antennes ; les élytres sont d’un beau noir
luisant, ainsi que l'extrémité des cuisses et les jambes.
C’est sur un individu semblable qu’Olivier a décrit cette
espèce ; mais nous en possèdons une variété qui est entière-
ment noire, avec les antennes jaunes depuis le troisième ar-
T4
PA
Cr: IX, PL:1204 à 9294, 25
ticle jusqu’au septième. Ghez tous les individus : il existe
une ponctuation générale plus DE és en dessous.
Colombie. — Coll. Dupont.
XIL. OXYMERUS.
Presternum sub-prominulum, vix productum.
Mesostérnum conoideum antice rotundatum.
Caput minutum, maris magis, fœminæ minus productum.
Antennæ maris corpore duplo longiores, fœminæ vix corpus supe -
rantes, 11-articulatæ ; ultimo longiori.
Mandibula minuta, sub-arcuata.
Palpi valde compressi, vix mandibula superantes, maxillares labia:
hbus longiores.
Thorazx longior quam latior, antice angustatus, sub-sinuatus , late-
raliter spinulis duobus minutis præditus, postica longiori.
Scutellum magnum triangulare elongatum.
Ælrytra \ævia, postice attenuata, apice truncata, spina LL acuta
alteraque saturali arcuata.
Pedes mediocres, femoribus medits apice spina unica, posteriori-
busque spinis duabus armatis.
. O. Basazis. PI. 206, fig. 1.
Rubro-ferrugineus , elytris abdomine pedibusque posticis
ragris ; elytrorum bas scutelloque rubro-ferrugineis.
Trachyderes basalis, Dazmax., {n. entom., p. 65, n. 51.
Oxymerus bacalis, SeRvILLE, Ann.de la Soc. ent. de Fr.t.3, p.151.
— Drs., Cat., 3° édit., p. 345.
Longueur, 7-0 ; largeur, 2 1/4 3 lignes.
Il est plus petit que le Trachyderes rufipes de Fabricius,
etilest, de part et d’autre, moitié d’un beau noir luisant,
et moitié d’un fauve testacé. La tête est de cette dernière
couleur, avec les yeux :et l’extrémité des mandibules d’un
brun nowâtre ; les antennes sont de la couleur de la tête,
à
>
36 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
avec les deux derniers articles d’un noir mat.be corselet est
d’un fauve testacé, plus long que large, rétréci en avant,
sinueux à la partie supérieure, ponctué en dessous dans le
mâle, entièrement lisse dans la femelle, et offre de chaque
côté deux petites dents ou épines bien distinctes dont l’an-
térieure est la plus courte. Les élytres, à leur base, sont de
la même couleur que le corselet, ainsi que l’écusson ; le
reste de leur étendue est d’un beau noir luisant; elles sont,
en outre, finement ponctuées sur toute leur étendue. Le
dessous du corps est aussi de la couleur du corselet, avec
quelques taches noires près des articulations et sur l’abdo-
men. Les pattes antérieures sont rougeüitres, et offrent cha-
cune un point noir au milieu postérieur de la cuisse. Les
autres ont seulement la base rougeûtre et la moitié posté-
rieure des cuisses ainsi que les jambes d’un noir profond.
Les tarses sont noirâtres en dessus et pubescents en dessous.
Brésil. — Coll. Dupont.
2. 0. Cuevrozatu. Dupont. PI. 208, fig. 2.
Rubro-ferrugineus, elytris dimidiatim postice abdomineque
nigris ; thorace nigro punctato, antennis apice fuscescen-
tibus.
Longueur, 6; largeur, 3 lignes.
Il est beaucoup plus petit que le Basalis, et sa couleur
est, en dessus, d’un roux un peu testacé. La tête est de cette
dernière couleur, avec les yeux et l'extrémité des mandi-
bules d’un brun noir. Les antennes sont aussi d’un roux
testacé jusqu’au sixième article, et entièrement noires dans
le reste de leur étendue. Le corselet est de la même couleur
que la tête, à peine plus long que large, médiocrement ré-
tréci en avant, avec sept points noirs à sa partie supérieure,
et une tache de même couleur près de l'articulation des
. A
Ca: AX , PL:2204) à 204. 37
| premières pattes. L’écusson , ainsi que la moitié antérieure
des élytres, est d’une couleur fauve testacée, tandis que la
moitié postérieure de celle-ci est d’un noir luisant. Les ély-
tres sont, en: outre, finement pointillées , et l’on voit, sur
chacune d’elles, et seulement sur la partie qui est fauve,
trois lignes longitudinales un peu élevées, très distinctes, et
d’une couleur plus claire. Le prothones et l'abdomen sont
noirs, sauf quelques taches rousses près la naissance des se-
conde et troisième paires de pattes. Celles-ci sont entière-
ment d’une couleur testacée, avec le dessus des tarses noir.
Brésil. — Coll. de M. Chevrolat.
3. O. arpominauis. PL 200, fig. 1.
T'estaceo-ferrugineus, elytris nigris antice testaceis ; thorace
“RESTO Pünètato ; abdomine nigro ; pedibus sert geniculis
“afris.
d., Cal.,13° édit., p.1 345.
Longueur, 7 1/3 ; largeur, 2 1/2 lignes.
ILeest dela taille du Zineatus est d’un jaune-testacé assez
foncé de part.et d'autre. La tête est de cette couleur, avec
les yeux, l'extrémité des mandibules et deux petites taches
oblongues noires à la partie supérieure. Les antennes sont
testacées, et s'obseurcissent vers leuréxtrémité. Le corselet
est d’un jaune testacé, avec onze points noirs assez gros sur
salpartie postérieure, et deux points de même couleur près
l'articulation des premières pattes. L’écusson et environ la
moitié antérieure des élytres sont de la même couleur que le
corselet. L’autre moitié ou presque les deux tiers sont d’un
beau noir luisant. Ces deux:couleurs' rayonnent l’une dans
l’autre de manière que la couleur testacée forme des lignes
jaunes: sur le noir, on , si l’on veut ; la partie noire forme
38 TRACHYDERIDES; 2° PARTIE:
une irradiation de sa couléur:surle-jaune: Le prothorax est
jaune et bordé postérieurement dé noir: L’abdomen est en-
tièrement de. cette couleur. Les pattes sont fauves, avec
une tache noire oblongue, et assez gants en dehors des
premières.cuissesi::4; 2] rya inocs "
Coll. Dupont. —Du Brésil. ps À br 5 k Pa 5 :
4: ACULEATUS. Déjein: PI 1e “320$ FA 2.
;
Rubro-testaceus, coleopteris °nigris do bilineatis ; Manu
mgro purctato; abdomine nigro.; pedibus, fulois femorum
apice tibiarumque basi atris.
Desran, Cats, 3e édit, p:345:1
Longueur, 7 ; fipseur, 9 1/2 ace
»
Gette espèce est d'un beau noir “luisant a En et au—
tre. La tête est petite, d’un fauve assez clair, avec les, yeux
et l’extrémité des mandibules noirâtres. Les antennes sont
de la même couleur que la tête, avec les deux derniers ai-
ticles d’un brun obscur. Le corselet est fauve, à peine plus
long que large, et offre treize points noirs, dont les plus
gros , qui sont vers le: milieu; se° réunissent quelquefois
d’une manière irrégulière; lon voit en dessous, près des
articulations, des premières cuisses, quelques points noirs.
L’écusson est fauve ;:avec son extrémité noire ov noirâtre
sélon les individus.:Les élytres sont d’nx beau noir, et fine-
ment pointillées, avecune bordure d’un jaune testacé à lèur
base, qui se prolongé:suirle bord marginal; chacune d'elles
offre, en outre , deux lignes longitudinales de même cou-
leur, dont'une petite voisine de l’écusson, et une autre plus
grande, atteignant présque-les deux tiers de leur étendue.
Chez quelques individus. on aperçoit souvent les traces in-
terrompues d’une troisième ligne , d’une couleur plus in-
tense, mais que nous n’avons jamais rencontrée autrement.
CÉ:'EX;, Pi. 2564 323274! 3g
Le prothorax et l’abdomen sont noirs. Les pattes sont
d’un roux fauve avec Pextrémité des cuisses intermédiaires
ct postérieures d’ un brun noir ou noirâtre.
Brésil. — Cole Dupont.
5, O. conrusus: Dupont. PL 9 PE CR ©
Rubro-testaceus ; thorace nigro punctato ; coleopteris nigro-
fuscis , margine tenui lineisque sex fulvis, duabus scutello
parallelis abbreviatis ; abdomine nÉgro : pedibus testaceis.
ED LT *& 9 À a À ct : ” :
meta 6 1/2; largèur »4 2/2 lignes.
Il est plus petit que É Lineatus, et sa couleur est d’un
fauve testacé de part et d’autre. La tête est petite, un peu
plus saillante dans les mâles, et d’un jaune plus clair vers
les mandibules que sur le sommet. Les antennes sont fauves,
un peu plus claires vers leur extrémité. Le corselet est à peu
près semblable à celui du Linealus, et offre, comme lui ,
onze points noirs à sa par tie supérieure. L’écusson est jaune
et liseré de brun foncé. Les élytres sont finement pointillées
d’une couleur fauve assez foncée, et offrent chacune , à par-
tir de leur base, quatre lignes longitudinales jaunes, dont
la première ne dépasse pas le bout de l’écusson, et les trois
autres n’attéignent pas leur extrémité. Le dessus du corps
est brunâtre, avec quelques taches noires sur les parties la-
térales du pt años Les pattes sont brunâtres, avec la
moitié antérieure des cuisses jaune ; les tarses RPR TE
cents,
Brésil. — Coll. Dupont.
Nous avons reçu de Bahia plusieurs individus de cette
espèce, dont les couleurs étaient beaucoup plus vives, mais
qui ne diffèrent en rien par les autres caractères.
40 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE.
16: 0. NIGRICORNIS. Dupont. PI, 210, fig. 2.
Rubro-testaceus, antennis nigris ; thorace nigro punctato, co-
leopteris nigro-fuscis margine tenut lineisque octo fulvis,
duabus scutello parallelis externisque abbreviatis ; abdo-
Tune NIgTO; pedibus rmigris bast fulvis.
Des., Cat., 3e édit. , p.345.
Longueur, 2/3; en 2 3/4 lignes.
Il est plus petit que le Basaks, et sa couleur est d’un
noir profond de part et d’autre.: La tête est d’un fauve
testacé , avec les yeux et l'extrémité des mandibules noirs.
Les Ads sont noirâtres. Le corselet est un peu plus
long que large , d’un fauve testacé plus ou. moins foncé ,
ae onze points noirs assez, gros, et le bord postérieur
que le corselet, et finement liseré de noirâtre. Les ély-
tres sont d’un beau noir luisant, avec la base jaune, et
offrent chacune quatre lignes Tongitudinales également
jaunes , presque droites. La première de ces lignes
suit la direction de l’écusson et le dépasse à à peine; la
seconde, qui est la plus longue, se courbe un peu vers
son UM et les deux suivantes sont presque droites ;
les bords marginaux sont également d’un même jaune et
forment une cinquième ligne. Le dessous du corps est noir
ainsi que l’extrémité des cuisses et la tot2litt des jambes
intermédiaires et postérieures ; la moitié antérieure et les
jambes des premières pattes sont d’un rouge fauve. Tous
les tarses sont brunâtres.
Brésil. - Coll. Dupont.
w
&
CL. IX, PL. 204 à: 224. 43
7. O. ciearrus. {Üliger. PL, 211, fig. 1.
Luteus elytris saturatioribus lineis duabus margineque tenuis
pallidioribus.; thorace nigro punctato ; abdomine medio in-
Juscato ; pedibus antennisque:fulris.
Des., Cat., 3c édit., p. 345.
Longueur, 9 ; largeur, 2 3/4 lignes.
Il est de la taille du Basalis et d’un roux testacé de part
et d’autre. La tête est de la même couleur, assez forte!,
avec les yeux, l’extrémité des mandibules et la cannelure
qui-est-entre Îles antennes d’un brun noirâtre. Les an-
tennes, sont fauves, avec l’extrémité plus pâle. Le corselet
est un peu plus long:que large,, rétréci antérieurement et
marqué en dessus,de onze points noirs inégaux et de deux
taches de cette dernière couleur près l’articulation des pre-
mières pattes. L’écusson est: du même jaune que le corselet,
et liseré d’une couleur plus intense, qui-est celle :des ély-
tres ; celles-ci ont chacune:trois lignes longitudinales d’un
jaune clair, outre une: quatrième ligne plus fine, à peine
sensible, près l’écusson. Lés-bords latéraux sont également
liserés de : jaune ; mais cette bordure n’atteint pas l’extré-
mité des élytres; la ponctuation qui couvre celles-ci estassez
forte. Le dessous du corps est noirâtre:; avec les anneaux de
Vabdomen bordés de roux testacé;:les pattes sont de la
même couleur, et l’on voit sur le milieu de chaque cuisse,
en dehors, une large tache noirâtre.
Brésil. — Coll. Dupont.
42 TRACHYDERIDES, 9° PARTIE.
8. O0. rivuosus. Pl. 211, fig. 2
Luteo-testaceus; thorace nigro punctato, coleopteris obscure
ferrugineis margine tenuilineisqueocto fulvis ; duabus scu-
tello parallels abbreviatis ; antennis fulvis; abdomine medio
nigro ; pedibus fulvis.
Cerambyx rivulosus, Genu., Coleopt. species, p.812.
Oxymerus rivulosus, Ds. ee 3e ue R: 345.
Longueur, 6; 5 a . 2-2 14 lignes.
IL est Fo plus petit que le Zineatus, et d’un
jaune fauve un peu clair depart et d'autre. La tête est pro-
portionnellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité
des mandibules noirâtres ; les antennes sont à peu près de
la même couleur. Le corselet est d’un jaune moiñs foncé,
plus long que large ; avec sept points noirs à peu près égaux
à Sa partie supérieure, et deux autres de ‘même couleur vers:
l'articulation des premières pattes: L'écusson est de la cou-
leur du corselet et bordé de brunâtre. Les élytres’ sont
finement pointillées; d’un jaune fauve plus ou moins
obscur, avec: la base et quatre lignes longitudinales d’un
jaune testacé plus ou moins:clair. Le dessous du corps est
à peu près de même couleur que les élytres ; avec quel-
ques taches noires sur le prothorax, et la presque totalité
de l'abdomen d’un brun noirâtre. Les pattes sont d’un
brun ferrupineux, avec la ‘base de tonites les cuisses d’un
beau noir.
Brésil. — Coll. Dupont.
Nous devons dire que la description de Germar diffère
un peu de celle que nous donnons ici. Cet auteur ne parle
pas de la couleur de l’abdomen, qui devrait alors être tes-
tacé comme le corps, tandis que tous ceux que nous avons
examinés l'avaient noirâtre. Du reste, tout est conforme
f.
ds,
€
CLaIX ; Prio04 à 204. 43
à l’espèce que nous venons de décrire. Une faute d’impres-
sion auïa peut-étre£té. la seule cause de cette différence.
0x0. |NIGRIVENTRIS. url Pl 222,:f9.2,"
be thorace nigro, PHTEIAIO ; elytris margine te-
nut lineisque duabus luteis ; abdaiine rigro ; pedibus ful-
sis ad genicula infuscalrs. |
fi er dé Fc RARE UE 2,1/2 lignes.
Cette espèce ressemble héancoup. au Lineatus,; mais nous
ne pensons pas ,qu ’elle puisse. en être une variété, attendu
que. .nous avons été à même, d en examiner un cer tain
nombre d’ individus des deux sexes.
L’ Oxymerus Nigriventris. est de la même taille que Je
Lineaius ; mais un peu plus. étr oit et d’une couleur plus fon-
cée. La tète est plus petite, et surtout plus étroite; elle est
d’un roux plus obscur, avec Vextrémité des mandibulés
noire. Le. corselet est.de la même couleur que la tête, pro-
por tionnellement plus long, et plus étroit que chez le jé
tus, et il est_ surtout sinué plus profondément, avec les
épines, latérales notablement plus longues et plus étroites à
leur base que celles du Lineatus ; ; mais les trois lignes longi-
tudinales sont disposées de la même manière, et leur cou-
leur est à peu près semblable. Le dessous du corps est en-
tièrement noir, ce qui n’a pas lieu dans le Zineatus , et les
pattes sont absolument semblables.
Bahia. — Coll. Dupont.
44 TRACHYDERIDES, 2° PARTIE,
10. O. ApproximATUSs. Dupont. PL. 212, fig. 2.
Fusco-testaceus; thorace dilutiori, nigro. punctato , scutello
fulvo ; elytris fulvo trilineatis, linea interna vi) ereres
bte LE antennis et eee
Longueur, 6; Lnade 1, 3/4 ligne.
Il est plus petit que le Zrneatus, auquel il ressemble
beaucoup, et est, comme lui, d’un roux testacé de part
et d'autre. La tête est à peu près de même forme, propor-
tionnellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité des
mandibules noirâtres. Les antennes sont d’un roux ferru-
gineux et plus grèles que celles du Zineatus. Le corselet
est plus long, plus rétréci en avant, et d’un rouge ferrugi-
neux plus vif, avec onze points noirs notablement plus gros,
quoique cette espèce soit plus petite. On voit en outre, en
dessous , auprès des articulations des pattes , deux grandes
taches noires qui se réunissent près du cou. L’écusson est
d’un rouge testacé, avec une fine bordure brunâtre. Les
élytres sont de cette dernière couleur, finement ponctuées,
proportionnellement plus étroites À leur extrémité, et elles
offrent chacune trois lignes longitudinales souvent presque
effacées, à l’exception d'une, qui est d’ an rouge testacé et
un peu sinuée, entre le milieu et la suture. Le dessous du
corps est bn rouge obscur ; les pattes sout de la même
couleur que les élytres.
Cayenne. — Coll. Dupont.
we
CL: IX, Pr. 204 à 224. 45
11. O. econGarus. Dupont. PI. 213, fig. 1.
Obscure testaceus ; thorace nigro punctato; elytris lineis dua-
bus luteis obsoletis ; antennis luteis ; abdomine nigro; pe-
0 0 « é n
dibus testaceis ad genicula late infuscatrs.
Longueur, 6 r/2 ; largear, 2 lignes.
Cette espèce est notablement plus allongée que toutes,ses
congénères, et.sa couleur est, en dessus et en dessous, d’un
roux ferrugineux,assez foncé. La tête est petite, de la même
couleur que le corps, avec les yeux d’une teinte plus foncée
et l'extrémité des mandibules d’un brun noir. Les antennes
sont-ésalement du même roux que la tête, et s’éclaircissent
un peu vers leur extrémité. Le corselet est d’un roux plus
vif, notablement plus long que large, avec les pointes des
bords latéraux plus saillantes que chez la plupart de ses
congénères, et onze points noirs inégaux à sa partie supé—
rieure, ainsi qu’une tache de même couleur, vers l’articu-
lation des premières pattes. L’écusson est d’un roux assez
vif, sensiblement plus étroit à sa base, et finement liseré
de brun obscur. Les élytres sont beaucoup plus longues
que chez les autres espèces, finement pointillées d’un roux
obscur, avec une petite bordure jaune à leur base, et trois
lignes longitudinales grêles d’un roux ferrugineux , dont
les deux premières seulement sont distinctes: Tout le des-
sous du corps est d’un beau noir. Les pattes sont de la même
couleur que le dessous du corps, avec l’extrémité des cuisses
postérieures noirâtre, et l’on aperçoit en outre, au milieu
des cuisses antérieures, une tache également noirâtre, mais
peu tranchée.
Cayenne. — Coll. Dupont.
sk
46 TRACAYDERIDES, 2° PARTIE.
12.0. Kiueu. Dupont. PL 2:5,fig. 2.
Luteus , thorace pallide nigTO 1 1-punctaio ; scutello luteo ;
elytris fuscis, margine vitisque Fute luteis ; antennis
rigris, pedibus fulvis : aibüs posticis RÉDIIS.
Longueur, 6 1/4; largeur, 2 ss
Il est de la taille du Rivulosus , et ressemble assez, pour
la forme, au Zebasii. l'est d’un beau jaune testacé de part
et d'autre. La tête est de cette dernière couleur , avec les
yeux :et l'extrémité des mandibules d’un brun'noir. Les
antennes sont entièrement de cette dermère couleur, ‘et
proportionnellement beaucoup plus grêles. Le corselet est
de la couleur de la tête, notablement plus long que large,
marqué de onze points inégaux et d’une tache de la
même couleur près de l'articulation des premières cuisses.
L’écusson est jaune et lisèré de brunäâtre. Les’élytres sont
d’un jaune testacé , très légèrement pointillées , et offrent
chacune quatre lignes longitudinales bien nettes, comme
chez le Lebasu. Le bord marginal est épalement jaune , et
forme une cinquième ligne. Lé dessous du corps est d’un
brun assez obscur, avec le milieu du prothorax séparé par
une ligne longitudinale noire. Les pattes sont fauves, avec
la moitié postérieure des cuisses et la totalité de celles-ci
d’un noir foncé. Les cuisses intermédiaires ont, de chaque
côté, une tache oblongue noirâtre; mais cette tache ne
s’aperçoit guère qu’en dehors des cuisses antérieures.
Para. — Coll. Dupont.
Cz. IX, PL..204 à 924. 47
13. O. Lesasn. Dejean. PL 214, fig. x.
Vitatus. Klug.
Luteo-fulvescens; thorace pallidiori nigro. septem-punctaio ;
scutello luteo ; elytris fuscis, margine tenui, villisque qua-
tuor luteis ; antennis pedibusque ferrugineis.
Longueur, 7 ; largeur, 2 1/4 lignes.
Il ressemble beaucoup au Lineatus, et il est de même
d’un roux testacé de part et d’autre. La tête est proportion-
nellement plus petite, avec les yeux et l'extrémité des man-
dibules d’un brun-noir; les antennes sont d’un roux
ferrugineux , avéc les derniers articles du mâle plus
obscurs. Le corselet est d’un jaune-testacé pâle, plus clair
chez le mâle que dans la femelle, et il se rapproche beau-
coup, pour la forme, du Lineatus ; mais il n’offre que sept
points noirs au lieu de onze, et ceux-ci ne sont pas, à
beaucoup près, aussi gros que ceux du Zineatus. L’écusson
est un peu plus petit, de couleur jaune; les élytres sont
plus parallèles, et offrent chacune quatre lignes d’un jaune-
testacé clair ; les deuxième et troisième, qui sont les plus
longues, se courbent un peu à leur extrémité, tandis que
la première , qui est la plus fine, suit à peu près la direc-
tion de lécusson, et s’arrête environ au milieu de la lon-
gueur de l’élytre. Le bord marginal est également liseré de
jaune , et forme comme une cinquième ligne. Le dessous
du corps est noirâtre, avec le milieu du prothorax et les
pattes de la même couleur que le corselet.
Colombie. — Coll. de M. le comte Deiean.
48 TRACHYDÉRIDES, 2° PARTIE.
14. O. pisrin@tEeNpus. Dupont. PI. 214, fig. 2.
Luteus, thorace punctis undecim majoribus nigris, signato,
he luteo; elytris fuscis margine tenui vittisque qua-
tuor luteis interna subconfluenti; antennis nigTIS; pedibus
ferrugineis tibuis posticis nigris.
Longueur, 7 1/2 ; largeur, 6 = lignes.
IL est de la taille du Zineatus ; maïs sa forme est plus
large, et il est en partie d’un jaune testacé de part et
d'autre. La tête est à peu près de même forme, avec. les
yeux et l'extrémité des mandibules d’un brun noir. Les
antennes sont d’un noir mat, avec le premier article forte-
ment ponctué, Le corselet est un peu plus long que large,
rétréci en avant, d’un jaune testacé, marqué de onze
points noirs assez forts et d’inégale grosseur, et deux taches
de même couleur en dessous. L’écusson est du même jaune
que le corselet. Les élytres sont brunâtres, insensiblement
plus claires et presque testacées à leur base , et elles offrent
chacune quatre lignes longitudinales d’un S jaune-tes-
tacé clair. La première de ces lignes est moins visible et
presque fondue avec la teinte pâle de la base des élytres;
la seconde se courbe à son extrémité en dehors pour s'unir
à la troisième, le bord marginal est du même jaune, et forme
une cinquième ligne, comme dans les espèces voisines.
Le dessous du corps est noir, avec le milieu du pro-
thorax de cette dernière couleur. Les pattes sont aussi de
la même couleur, avec la moitié des cuisses postérieures et
la totalité des jambes de celles-ci d’un brun noir. On voit,
en outre, de chaque côté des cuisses intermédiaires, une
tache oblongue, brunâtre, et cette tache ne s’aperçoit
qu’en dehors des cuisses extérieures.
Démerary. — Coll. Dupont.
re
CL, IX, PL. 204 à 224. 49
15. O. parus. Dupont. PI. 215, fig.
Lividus; pallide luteus ; antennis fulvis ; thorace nigro-punc-
tato , coleopteris, hneis octo margineque tenu leviter sinua-
ts, duabus scutello parallelis abbreviats; abdomine pedi-
busque luteo fulvis.
Longueur, 5 1/2 ; largeur, » lignes.
Cette espèce, qui ne peut se rapporter à aucune de celles
du même groupe, est d’un jaune pâle et livide de part et
d’autre. Elle est à peu près de la même taille que le Rivu-
losus, et sa forme est plus parallèle. La tête est de la même
couleur que le corps, avec les yeux et l’extrémité des man-
dibules d'un brun noirâtre. Les antennes sont d’un jaune
testacé. Le corselet est d’un jaune pus foncé que la tête, à
peine plus long que large, marqué en dessus de quatre
ne noirs placés transver salement, et à peu près de
même grandeur, avec les tubercules ou pointes latérales as-
sez saillantes. L’écusson est d’un jaune pâle, avec une teinte
plus foncée dans son milieu. Les élytres sont dumême jaune,
assez fortement ponctuées , et elles offrent chacune quatre
lignes longitudinales un peu sinuées , d’un. jaune très pale; ;
la première de ces lignes est parallèle à l’écusson, et se réu-
nit à la suture, et les autres s’étendent jusqu’à S Perbemute.
Les bords marginaux sont du même jaune , et forment une
cinquième ligne très distincte. Le dessous du corps est jau-
nâtre, avec quelques taches brunûâtres sur le prothorax; les
pattes sont d’un jaune fauve un peu terne.
Cordova. — Coll. Dupont.
1838.
5o TRACHYDÉRIDES, 2° PARTIE.
16. O. pérerus. Dejean. PE 215, fig. 5.
Euteus , thorace impunctälo ; elytris fuseis basi dilutioribus
| Ditisque tribus obsoletissimis Sub-lutescentibus; ‘añténnis
his ; pedibus testaceis tibiis ae SES SR
Des., Cat., 3e édit., p. 345.
É duautis Longueur, 6 ; largeur, 2 dignes:
Il est de la taillé du Rivulosus ét d’un jaune ferrugirieux
un peu intense de part ét d'autre. La tête est de cette cou-
léur, avec les yeux et l’extiémité des mandibules noirs. Les
antennes sont de la même couleur que à tête, avec les trois
derniers articlés d’un brun assez obscur. Le corsélet est
d’une couleur jaunâtre plus claire que célle dé la tête, un
peu plus long que large, avec ses pointes latér ales plus sail-
Jantes, et n'offre päs, comimeé ses congénères , des points
noirs à $a partié supérieure. Les élytres sont, ainsi que
l’écusson, d’un roux-testacé obseur, avec léur base plus
claire, et elles offrent chacune trois lignes longitudinales
jaunâtres effacées et à peine distinctes. Tout le dessous du
corps est d’un brun noiratre. Les pattes sont d’un roux
férrugineux avec les Jambes postérieures entièr ement
noires. Le
Brtil, LR deM. le conte Dejene rot script
ae STENASPIS. Séville.
Presternum convexum, latius, inter pedes tuberculo compresso
præditum.
Mesosternum vix productum , antice truncatum.
Caput robustum , punctatum.
Aniennæ 12-articulatæ corpore duplo longiores; articulis eylindri-
é: à
> 4
de
C£. IX, Pr. 204 à 224% bs
cis, sub-æqualibus; primo crasso, sequentibus gradatim gracilio-
ribus.
Thorax latior quam longinr, valde punctatus lateraliter sub- -r0-
tundatus et tuberculo acuto sat valido armatus. ,
Seutellum longum , triangulare, angustatum.
Elytra mutica, longiora, cylindrica, postice sub-angustata , angulo
humerali valde impresso.
Pedes sub-æquales, postice sub-longiores ; tarsis latis crassis æqua-
liter articulatis.
1. S. verTicAuis, Dupont. PI. 216, fig. 7.
Ni iger capite utrinque, thorace postice, rubro CRT elytris
cyaneis tenue rugulosis, immaculatis ; abdomine rubro ; an-
tennis rubris, rigro articulatis ; rubris geniculis
atris.
Des, Cut. 3e édit., p. 346:
SERvILLE, Ann. de la Soc. entom. de Fr.,t. 3, p. 5a.
Longueur, 13 1/2 ; largeur, 4 lignes.
Ge bel insecte est d’un beau vert métallique en dessus et
d’un beau rouge-briqueté assez vif en dessous. La tête est.
rouge à sa partie supérieure, noire en avant et sur les.
côtés, avec une large bande longitudinale de même cou-
leur en arrière du menton. Les yeux et les mandibules sont
également noirs, avec les parties de la bouche ferrugineuses,
Les antennes sont absolument comme celles des. Trachy-
dères, d’un rouge briqueté, avec les deux: premiers articles
et l'extrémité des suivants d’un noir foncé. Quelquefois le
premier est d’un rouge obscur, mais tellement foncé, qu’il
paraît noir. Le corselet est noir, à peu près aussi A que
large, fortement ponctué, plus lisse en dessous qu’en des-
sus, avec une bordure postérieure rouge à l'endroit où il
s’avance sur l’écusson ; celui-ci est noir et finement ponc-
tué. Les élytres sont longues, cylindriques, chagrinées,
*
ho TRACHYDERIDES, 2€ PARTIE,
ponctuées, surtout vers leur base, et d’un beau vert métal-
lique. Le prothorax est noiïrâtre , avec une tache rougeître
sur le mésosternum; l’abdomen est également rougeâtre.
Les pattes sont d’un rouge assez vif, avec l’extrémité des
cuisses et le dessus des tarses d’un noir profond. :
Mexique. — Coll. Dupont.
2. S. CASTANEIPENNIS. Dupont. PI. 216, fig. 2.
Capite thoraceque nigro rubroque variegats ; elytris lævibus
dilute castaneis ; antennis rubris nigro articulatis ; pedibus
rubris tarsis femorumque apice TUgTIS..
Longueur, 15 1/2; Jargeur, 4 1/2 lignes.
Il est plus grand que É Verticalis. La tête est rouge, ru-
gueuse entre les antennes, avec les parties latérales , Le
dessous du menton, les yeux, le pourtour de l'insertion des
antennes ainsi que les mandibules et les parties de la bou-
che d’un brun noir ; les antennes sont, comme dans le Z’er-
ticalis, avec l’extrémité plus obscure. Le bout postérieur de
chaque article et la totalité des trois derniers sont noirs. Le
corselet est à peu près semblable, pour la forme, à celui
du J’erticals, d’un rouge assez vif, avec deux bandes laté-
rales, le bord postérieur et le bord antérieur en dessous,
d’un noir foncé; l’écusson est également noir. Les élytres
sont d’un roux très clair, plus longues et plus parallèles que
chez le F’erticalis, moins fortement ponctuées et. plus lui-
santes. Tout le dessous du corps est noirâtre et couvert
d’un fin duvet grisâtre , avec le milieu du prothorax et le
milieu de chaque anneau de l’abdomen d’un roux briqueté.
Les pattes sont de cette dernière couleur, avec la moitié
postérieure environ des cuisses , l’extrémité des jambes et
le dessus des tarses noirs ; le dessous de ceux-ci est fauve.
Mexique. — Coll. de M. Chevrolat.
CzuIX, Pr: 204cà 224, 53
© | XV. CRIOPROSOPUS.
Presternum latissimum , vix transversim canaliculatum postico
truncatum. GER
Mesosiernum muticum modice prominulom-
Caput minutum, deplanatum, inter antennas rugosum. |
Antennæ fœminæ vix corpore longiores, hirtæ, 1 1-articulatæ ; arti-
culis sub-æqualibus, apice sub-incrassatis; pineo multo crassiori.
Thorazx lævis, elytrorum latitudine, postice marginatus J lateraliter
tuberculo acuto instructus.
Scutellum mediocre triangulare. |
Elytra elongata , sub-plana, parallela, marginata.
Pedes antici mediocres , alteri gradatim longiores ; femoribus com-
pressis ; articulis RE tarsorum alteris longioribus.
1. C. Servin. Dupont. PI. 217.
Niger; thorace supra fulvo; maculis tribus margineque antico
nigris ; elytris luteis, bas, apice fasciaque media sinuala
Rioris; antennarum apice larsisque rufescentibus.
SERVILLE, Ann. de la Soc. ent. de Fr. , 1.3, p. 54.
Longueur, 17; largeur, 15 1/3 lignes.
Ce bel insecte, le seul que nous ayons vu, est de la lon-
sueur d’une femelle de Prionus Coriarius; sa couleur est
d’un beau jaune en dessus et d’un noir profond en dessous.
La tête est de cette dernière couleur, rugueuse et plissée
avec ua sillon trensversal à sa partie supérieure. Les man-
dibules sont noires ; les autres parties de la bouche man-
quent dans l’individu que nous possédons. Les antennes
sont nolres, jusques et y compris le sixième article, garnies
de poils assez rares; les cinq. derniers sont d’un brun roux
foncé, avec leur extrémité noirâtre. Le corselet est beau-
coup plus large que lons, entièrement glabre, d’un fauve
ü4 TRACHYDÉRIDES, 2© PARTIE.
testacé, avec trois grandes taches noires placées en triangle
à sa partie supérieute, dont la postérieure, de forme ovale,
est la plus grande ; le bord antérieur est, en outre, bordé.
de noir, et cette-bordure s’élargit. dre au milieu : la
presque totalité du dessous du corselet est noire. Les élytres
sont jaunes, finement pointillées , avec trois larges bandes
transversales d’un beau noir ; la première, à leur basé, forme
un tr iangle renversé, qui couvre l’écusson ets’étend jusque
vers les angles extérieurs ; la seconde, vers le milieu est si-
nuée irrégulièrement et s’élargit notablement vers les bords
marginaux ; la troisième forme aussi un triangle renversé
mais dont le sommet regarde la base des élytres. Cette der-
nière bande est un peu sinuée et couvre toute l'extrémité.
Le dessous du corps est noir et couvert d’une pubescence
grisâtre. Les-pattes sont également noires et gar nies de
petits poils roides : les tarses sont brunâtres.
Mexique intérieur. — Coll. Dupont.
2. C+ viripiPennis. PE 218.7
L'horace fusco capite nigro, antennis. obscure ferrugineis,
elytris lævibus nitidissime viridibus ; pedibus obscure ru-
bris ; pectore latcraliter rubro maculato.
Cérambyx viridipennis, LArneizré, Voyage de Humboldi et Bon-
Pland, p. 163, n. 18, pl. 16, fig. 8.
S'tenaspis viridipennis, Des. Cat.,.3° édit., p. 346.
Longueur, 13-15; largeur, 4 1/2 lignes.
Ce bel insecte, décrit pour la prenière fois par Latreille,
dans le Voyage de MM. de Humboldt et Bonpland, dans
l'Amérique équinoxiale, est plus grand que le Frachyderes
Succincius. La tête est noire, fortement ponctuée, sillonnée
7. #
Cr IX, Pre 204 à 29411 55
longitudinalement dans sonmilieu, avec la lèvre supérieure
d’un jaune fauve, bordée de noir; les antennes sont d’un
brun-ferrugineux obscur, avec le premier article creusé
- longitudiüialement et criblé de points énfoncés, et les’ sui-
vants use de quelques poils noirätres. Le corselet est
brunâtre, à reflet ferrugineux, plus large que long, marqué
de petits points enfoncés, assez distants les’ uns des autres
en dessus, et plus RO RLEe en dessous. L’écusson est,
comme chez l’autre espèce, médiocrement grand, mais un
peu plus étroit, et de couleur noire..Les élytres sont d’un
beau ver t-doré brillant, à reflet cuivreux, lisses et très fine-
ment ponctuées. Le dessous du COrpS est d’un brun: noi-
râtre, avec les anneaux de l'abdomen d'un rouge tirant Sur
le ae La poitrine est d’un noir assez foncé, ét marquée
de chaque côté, près de la base des élytres, d’une tache
allongée d’un rouge fauve assez vifs ee pie sont d' un
rouge brunätre. 2
Lse trouve Se les onfhgnes “A Quindiu., à la. Noi où
vellé-Grenade. — Coll. Dejean..
XVI. SPHÆNOTHRCUS. Dejean.
Presternum haud transversim emarginatum, vix inter Ai à an-
ticos prominulum.
Mesosternum Vix productum, deplanitum, transvérsim incisüm,
inter! pedes mediosimpressum.
Caput mediocre, brexius, supra punctatum,
Palpi crassi, ar ticulo ultimo sub- -ovato, alteris longiori.
Thorax cylindrico-ovatus , longior quam latior, antice angustior,
postice transversim impressus.
S'cutellum triangulare, minutum.
Elytra elongata, cylindrica, apice sensim angustiora.
Pedes longiores, sat graciles, femoribus apice vix spinosulis; art
culis tarsorum latis anticis præsertim.
ces “dur Éù A STE Er nt Le Sr Sn me
56 TRACHYDERIDES , 2e PARTIE.
Ce genre, dont nous connaissons quatre sspéves , est
propre au Mexique. | JU
1. S. TOMENTOSUS. Dupont. PI. 219, fig. 1x
Niger; dense lutescenti-cinereo-tomentosus ; thorace supra ni-
..8r0 denudato; elytris vitta nigra, Unea tenut longitudinal
cinerea divisa ; antennis, libiis tarsisque nigris denudatis.
_ Snigricornis, CHEVROLAT..
Longueur, 4; 1drbeur, 3 lignes.
Cette espèce est à peu près de la taille du Tracbydees
Rufipes, noïire de part et d'autre, et couverte d’un duvet
très serré d’un gris roussâtre. La tête est noire, ponctuée
en dessus , avec une impression transversale en avant, et
couverte ici du même duvet roussâtre ; les antennes sont
noires et garnies de poils de même couleur, jusqu’aü cin-
quième article seulement. Le corselet est un peu plus long
que large, criblé de points enfoncés, et couvert également
d’un duvet roussâtre, avec un grand espace noir au milieu,
représentant assez bien la forme d’un fer à cheval dont la
convexité regarde l'écusson. Les élytres sont tomenteuses
comme le corselet, ponctuées et de la même couleur, et
elles offrent chacune une bande longitudinale assez large ,
d’un beau noir, divisée dans le sens de sa longueur par un
filet tomenteux du même sris roussâtre. Tout le dessous du
corps est tomenteux comme le dessus, avec le milieu de
chaque anneau de l’abdomen noir. Les pattes sont de cette
dernière eouleur, avec les cuisses couvertes en grande partie
du même duvet que le corps.
Oaxaca, au Mexique. — Goll. de M. Chevrolat.
ru
CL. IX, Pr. 204 à 994. b7
2. S. TRILINEATUS. Dupont. PI: 219, fig, 2.
Supra niger; sublus. cinereo-tomentosus ; thorace puncto
postico lineaque lateralt cinereo-tomentosis, coleopterts
vitta lateral suturaque cinereïs ; antennis nigris.
Des., Cat. , 3° édit., p. 346.
Longueur, 12; largeur, 3 1/2 lignes.
Il est à peu près de la taille du Trachyderes Rufipes, et
d’un beau noir de part’et d'autre. Ea tête est également
noire, proportionnellement plus allongée que chez le To-
mentosus, et couverte, en avant, d’un fin duvet grisâtre et de
gros points enfoncés à sa partie supérieure ; -les antennes
sont à peu près semblables à celles du Tomentosus et d’un
beau noir. Le corselet est notablement plus long quelarge,
moins arrondi à ses bords latéraux, et d’un beau noir lui-
sant, avec une impression transversale près du bord posté-
rieur, et une raie latérale assez large, formée par un duvet
d’un gris roussâtre. Les élytres sont proportionnellement
plus longues que celles du Tomeniosus, noiïreset criblées de
petits points enfoncés très serrés, avec la suture, l’écusson,
et chacune une raie longitudinale tomenteuse d’un gris
roussâtre. Tout le dessous du corps est couvert d’une pu-
bescence grisätre, avec le milieu du mésosternum jusqu’au
dernier segment d’un noir luisant. Les pattes sont de cette
dernière couleur, avec toutes les cuisses et les jambes anté-
rieures garnies d’un fin duvet grisâtre,
Mexique. — Coll. Dupont.
58 TRAGHYDERIDES, 2° PARTIE.
3.:$. BIvITTATUS. Aug. PI. 220, fig. 1:
Obscure ferrugineus , subtus nriger sericeus ; thorace linea
lateral: flava ; elytris luteo' bipittatis; antennis, tibus, tar-
siSque NIQTTS. | | |
S. argentatus, CuevroLAr.
Ds, Cat. 3° édit., p. 846. s
Longueur, 6 1/2 ; largeur. 2 lignes.
Il est à peu près de la taille de l’Oxymerus Lineatus , et
noir de part ét d’autre. La tête est petite, noirâtre, avec les
yeux d’un brun obscur et garnis de petits poils roussâtres.
Les antennes sont entièrement noires et très grêles. Le
corselet est d’un brun ferrugineux , quelquefois noirâtre,
plus longs que large, à peine rétréci en avant, fortement
ponctué, avec deux petites bandes longitudinales d’un jaune
soyeux à sa partie supérieure. L’écusson est petit, un peu
ridé en avant, et de couleur noire. Les élytres sont de cette
dernière couleur, et offrent chacune deux bandes longitu-
dimales , lisses et un peu saillantes, de couleur jaune, dont
la première est beaucoup plus large, vers l’écusson; les
intervalles noirs qui les séparent sont fortement ponctués,
et ont dans leur milieu une petite élévation longitudinale;
lisse, d’un noir luisant; l'angle externe de l'extrémité des
élytres est, en outre, armé d’une petite pointe, Tout le
dessous du corps est d’un brun très obscur et couvert d’un
duvet soyeux jaunâtre. Le milieu de chaque sesment est
lisse, ou à peu près. Les pattes sont d’un brun ferrugi-
neux, couvertes de poils grisâtres, avec l'extrémité des
jambes postérieures et tous les tarses d’un noir profond.
Mexique. — Coll. Dupont.
Cr. IX, P£.-204 à 224. 59
4. S. cyamconus. Dupont. Pl. 220, fig. 2.
Cyaneus, elytris nigris, flavo univitats; antennis pedibus-
que totis nigris.
Longueur, 5-6; largeur, 11/2-1 »/8 ligne.
Il est plus petit que l'espèce précédente, et d’un bleu
assez foncé de part et d’autre. La tête est petite, ponctuée,
de couleur bleue , avec les yeux et les mandibules noirs.
Les antennes sont de cette dernière couleur et garnies de
poils également noirs. Le corselet est bleuâtre , ponctué, à
peine plus long que large , et faiblement rétréci en avant,
avec une légère impression lisse et arrondie vers le bord
postérieur. L’écusson est de la même couleur que le corse-
let, et parait lisse. Les élytres sont d’un bleu presque noir,
criblées de points enfoncés, avec chacune une bande longi-
tudinale d’un beau jaune pâle, lisse et élevée, mais qui
n’atteint pas leur extrémité. Le dessous du corps et les
pattes sont du même bleu que le corselet, et finement
ponctués.
Mexique. — Coll. Dupont.
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Czasse IX, PL. 203. 1
| OBSERVATIONS
sur les genres
* nouicnonerus et nycreropus de M. Klug,
et réunion de ces deux genres en un seul sous le nomde Nycrerorus':
Pan M. F.-E, GUÉRIN MÉNEVILLE.
Quand un savant dont la réputation est européenne et dont
le nom forme autorité émet une opinion même hasardée,
cette opinion est de suite adoptée sans discussion, et le nom
d’un homme qui a rendu d’éminents services à la science
par la publication d’un grand nombre de travaux remar-
quables vient faire passer une assertion qui aurait été com-
battue et ne se serait pas propagée , si elle était le fait d’un
naturaliste moins connu. Telle est la circonstance qui se pré-
sente au sujet des deux genres Dolichoderus et Nycteropus;et
nous croyons remplir un devoir en combattant leur forma-
tion , devoir d’autant plus important que leur auteur est
plus célèbre dans la science et que son autorité est plus
srande.
Les deux insectes qui vont nous servir d’exemple, et que
nous avons représentés avec leurs détails caractéristiques ,
ont été rapportés de Madagascar par M. Goudot ; il les a
trouvés tous deux, en même temps, sous les écorces d’un
arbre nommé tacamacha , dans les environs de Tamatave",
et quand nous avons examiné sa collection avec lui, et
® Nous avions commencé un travail sur ces insectes, bien avant
que M. Goudot ait vendu sa collection au musée de Berlin ; mais,
comme nous ne l'avons pas publié de suite, nous avons été prévenu
par M. Klug, ce qui a annulé le nom de Vyciosomus, que nous avions
proposé pour le genre que nous formions avec les deux espèces figu-
rées sur notre planche.
o GL. IX, PL. 208.
en lui faisant beaucoup de questions sur lhabitat et les
mœurs de ces insectes, nous avons trouvé un grand
nombre de ces deux espèces piquées ensemble et réunies
dans la même boîte, et M. Goudot nous a aflirmé les
avoir rencontrés ensemble, en famille, sous les écorces du
inême arbre et dans la même saison.
Comme ces deux coléoptères différaient beaucoup de
forme, et que l’un est aptère et l’autre ailé, nous nous som-
mes trouvé fort embarrassé pour les classer ; car le premier,
celui qui forme le genre Dolichoderus, a des aflinités avec les
Blaps, comme le dit fort bien M. Klug, tandis que l'autre,
ayant des aïles, pourrait se rapprocher des vrais 7'enebrio.
Mais ni l’un ni l’autre n’ont le caractère qui distingue la
famille des Mélasomes, telle que Latreille la caractérise,
c'est à dire que les lobes de leurs mâchoires n’offrent pas
ces crochets, ces épines cornées qu’on trouve dans la plu-
part des Mélasomes ; au contraire , ces mâchoires , iner-
mes et tant soit peu ciliées, viennent placer ces insectes
dans la famille des Sténélytres , et il faut avouer que leur
facies et la forme de leurs antennes et de leurs palpes ne
s'opposent pas à ce rapprochement, et que, abstraction
des élytres soudées du Dolichoderus, caractère qui , seul, le
rapproche des Mélasomes, on peut et l’on doit même placer
ces insectes dans la famille des Sténélytres, près des Hélops.
Si l’ensemble des caractères ne réclamait pas l’introduc-
tion de ces espèces dans la famille des Sténélytres, nous
n’hésiterions pas à les laisser dans celle des Mélasomes,
quoique leurs mächoires soient inermes, et nous avons
prouvé ailleurs que nous n’attachions pas une importance
exclusive à ce caractère’. Mais ici il n’est pas nécessaire de
s’écarter des règles artificielles fondées par Latreille, et la
: Mémoire sur un nouveau genre de Colcoptères de la famille des
Mélasomes par M. A. Chevrolat, suivi d’une note de M. F.-E. Guérin.
Dans la Revue entomologique de Silbermann, t. 1, p.2b, pl r.
Cr. IX, PL. 203. 5
présence d’un individu privé d’ailes, dans une famille où la
majorité des espèces en est pourvue, n’a pas plus d’impor-
tance qu’elle en a dans la famille des carnassiers, dans celle
. des Malacodermes, des Macrodactyles , des Lamellicornes ,
et même des Sténélytres (G. Sphærotus), où l’on trouve des
espèces du même genre, et souvent la même espèce, com-
posées d'individus ailés et aptères ou presque aptères ‘.
Quant à la réunion des deux genres en un seul, nous
pensons, en nous appuyant des considérations qui précè-
dent , qu’il est impossible de ne pas l’admettre. En effet,
ces insectes ont les mêmes organes buccaux , les mêmes
antennes , les mêmes pattes; ils vivent ensemble dans les
mêmes lieux , aux mêmes époques, et ne diffèrent entre
eux que par l’absence ou la présence d’ailes , différence si
peu importante. Nous proposons donc de les réunir sous le
nom de Nycrérorr , Nycteropus , donné à l’un d’eux par
M. Klus.
Nous ne reproduirons pas ici les caractères assignés par
cet auteur aux insectes qui nous occupent; car ils sont
suffisamment développés dans son mémoire”, et traduits
dans la Revue entomologique*. Nous copierons seulement
la phrase diagnostique au moyen de laquelle M. Klus
a distingué ces espèces.
1°. Nycreropus acuminarus (pl. 203, fie. 1), Dolicho-
derus acuminatus , Klug, Bericht, etc., p. 195, pl. 4, £. 2.
D. niger capite thoraceque punetaus, elytris striatis.
Long., 7 1. 1/2 — 9 1/2.
* Tels que les Zampyris, Drylus, Macronychus, Pachypus, etc.
? Bericht uber eine auf Madagascar, etc. Rapport sur une collec-
tion d'insectes de l’ordre des Coléoptières, faite à Madagascar, par
M. le docteur Klug. Berlin, 1833.
* Revue entomologique, par Silbermann, t. 3, p. 132. Strasbourg
183.
4 Ge IXS PES 209 _.
2°, Nycreropus Eseninus (pl. 203, fig. 2), Nycteropus
ebeninus , Klug, Bericht, etc., pl. 177, f. 2.
N. antennis thoracis longitudine , thorace subquadrato ,
acute angulato, obsolete punctato, elytris thorace plus duplo-
longioribus ; obsolele punctato=striatis, glaberrimus, niger.
Long., L 10 — 10 1/4. |
M. de Castelnau décrit sommairement six espèces nou-
velles de ce genre, dans les suites à Buffon publiées par
M. Dumesnil, Insectes, t. 2, p. 202 et 203. Ce sont les
Dolichoderus striatus, Klugü ; Nycteropus anthracinus ; ru-
Jipes, resplendens et ovalis.
GUÉRIN MÉNEVILLE.
Paris, 15 décembre 1837.
CE IS PL. cor. i
L
PETALURE. Preracura. Leach.
Ce genre a été établi par Leach dans son Zoological Mis-
cellany (Petalura gigantea, fig. 95) ; mais cet auteur lui a
assigné des caractères tirés des appendices de l'abdomen,
cé qui , suivant Latreïlle”, obligerait à établir presque au-
tant de genres qu’il y a d’espèces. Vanderlinden , dans sa
Monographie des Libellules d'Europe *, quoique n’adoptant
pas ce genre pour sa nomenclature, le reconnaît nécessaire
dans une note à la suite de sa deuxième division du genre
Æshne ; il critique les caractères assignés par Leach, et qui
ne s'appliquent qu’à la Petalura gigantea, qui est exotique ;
mais il assigne à sa coupe d’autres caractères qui y font en-
trer l’'OE. tricolor de Palisot-Beauvois et les OÆ. forcipata,
unguiculata et tetraphylla d'Europe. En définitive, Van-
derlinden propose de convertir sa deuxième section des
OEshnes en un genre auquel on conservera le nom de Pe-
talura assigné par Leach. Suivant les vues de ce savant en-
tomologiste, nous adoptons ce genre et nous allons en faire
une nouvelle espèce trouvée près de Paris.
P. pe Sezys. P. Selysi. Guérin.
P. lutea, thorace supra strigis sex obliquis, rectis nigris. 4b-
domine nigro , inea dorsali flava apice attingente. Pedibus
flavis nigro lineatis, femoribus posticis immaculatis. Alis vi-
treis | nerpibus omnibus nigris. Stigmatubus magnis, flavis.
Longueur, 5 cent. 1/2 à 6 cent. ; enverg., 7 cent. 3 mill, à 9 cent.
Cette espèce est très voisine de la Peralura flavipes*, pu-
‘ Règne animal, 2° édit., p. 237, note.
? Monographiæ Libellularum europæarum specimen, Brux., 1295.
? M. de Selys nous annonce que cette espèce est la même que
l'OF. flavipes de Toussaint de Charpentier, espèce dont M. de Selys
n'avait pas connaissance lors de la publication de son mémoire. Un
hasard heureux fait que ces deux naturalistes ont choisi le nom de
['lavipes, ce qui au moins n’ajoutera pas de confusion à la synony-
mie si embrouullée de ces insectes.
1538. 3
2 Gas Prs 20,
: bliée par M. de Selys-Longchamp dans un mémoire inti-
tulé: Catalogue des Lépidoptères de la Belgique, Liége, 1837,
p. 11 et 12, mais elle en diffère par sa taille qui est plus
grande, par ses pieds qui sont encore plus jaunes, n'ayant
qu'une seule strie noire et très étroite aux quatre cuisses
antérieures ( fig. 1, a) et ayant les postérieures sans au-
cune strie (fig. 1, d), ce qui n’a pas lieu dans la P. flavi-
pes , où toutes les cuisses ont deux et trois stries noires
occupant toute leur longueur (fig. 2,a); elle diffère en-
core de la P. flavipes (fig. 2) par les lignes noires
du thorax qui sont plus larges et disposées comme celles
de la P. unguiculata de Vanderlinden (fig. 3), quoi-
que n'étant pas courbées comme dans cette dernière
espèce. Enfin elle diffère de la P. unguiculala, qui a le
stigmate des ailes noir (fig. 3, 2), tandis que , dans notre
espèce, il est d’un jaune pâle, comme dans la flaripes
(fig. 2 b), mais plus alongé. Les nervures de ses ailes
sont toutes noires , tandis que, dans les P. flavipes et un-
guiculata, celle de la côte est jaune. Nous ne pouvons dire
si les appendices du mâle offrent de la ressemblance avec
l’une ou l’autre de ces deux espèces, car nous ne connais-
sons que des femelles ; mais, d’après la grande ressemblance
de notre P. Selysit avec la flavipes, nous pensons, avec
M. de Selys, qu’ils doivent plutôt ressembler à ceux de
notre dernière espèce.
: Nous ne pousserons pas plus loin la comparaison de ces
espèces , si voisines et pourtant si faciles à distinguer ; nous
pensons aussi qu'il est inutile d’en donner une plus longue
description. Notre Petalura Selysi a été prise par nous et
par M. Serville aux environs de Paris. Nous nous faisons
un plaisir de la dédier au naturaliste zélé qui nous l’a signa-
lée, et qui a déjà rendu des services importants à la zoolo-
sie, par la publication de plusieurs mémoires pleins d’in-
térêt et d'observations consciencieuses.
GUÉRIN MÉNEVILLE.
CRISSEUEN, ‘PE 209. Ê
MANTISPE. Manrispa. ZUiger.
M. À VENTRE boRÉ. M. auriventris. Guérin.
Rufo-castanea, fronte luteo. Abdoïune flavo, fasciüs quatuor
anoque brunneis. Alis hyalinis, anterioribus et margine in-
ferioribus luteis ; antieis macula exigua apicali obscuriore.
, Longueur, 18 millim ; enverg., 42 millim.
Après la Manuspa grandis que nous avons décrite dans la
partie zoologique du Y’oyage de la Coquille , cette espece
est la plus grande que nous connaissions. Sa tête est petite,
fauve , variée de jaunâtre en dessus, avec le front et le bord
des yeux en arrière d’un beau jaune. Les yeux sont gris. Les
antennes, aussi longues que la tête et le corselet pris en-
semble, sont d’un fauve pâle , surtout à leur base. Le pro-
thorax est fauve, un peu plus étroit que la tête à sa nais-
sance, plus rétréci en arrière, et faiblement plissé , à peine
deux fois plus long que la tête. Le mésothorax et le méta-
thorax sont entièrement fauves, bombés en dessus. L’ahdo-
men est très gros, plus épais au milieu, d’un beau jaune
doré en dessus et en dessous, avec trois grandes bandes
transverses près de la base, une plus étroite près de l’extré-
mite. L’anus est d’un brun roussâtre. Les pattes sont en-
tièrement fauves : les antérieures sont ravisseuses, mais ne
paraissent pas si fortes que celles des autres espèces ; l’épine
qui occupe le milieu de leurs cuisses est assez forte ; mais les
autres sont très petites ; les autres pattes sont grèles, avec les
crochets des tarses simples, crochus et assez longs. Les ailes
supérieures sont transparentes, légèrement lavées de jaune
fauve, lequel va en augmentant d'intensité jusqu’à la côte,
qui est bien plus foncée , ainsi que les stigmates ; elles sont
QE Cr. IX, Pr. 202.
terminées par une très petite tache brune fondue en dedans.
Les ailes inférieures sont incolores , avec la côte seulement
d’un jaune un peu fauve. Les nervures des quatre ailes
sont d’un brun fauve. ù
Cette belle espèce vient d'Egypte ; elle nous a été donnée
par M. Latreille,
GUÉRIN MÉNEVILLE.
CL. IX. Pr. 2925 à 9238. ï
INSECTES
DU VOYAGE DE LA FAVORITE,
PAR
M. F. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE.
COLLYRE DE CHEVROLAT.
COLLYRIS CHEVROLATII. Nob.
GEL: 296 3 fi0.:1.)
Cette espèce est longue de 17 millimètres et large aux
épaules de 3, etau bout de millimètres. Sa couleur géné-
rale est un beau bleu tournant un peu au verdätre, surtout
sur les élytres. Sa tête (1.a) est globuleuse , très-lisse et lui-
sante , très-bombée en arrière vue de profil, avec un col
très-étranglé et plus étroit que le bord antérieur du corselet.
Les yeux sont très-gros et très-saillants, d’un brun foncé.
Le front, entre les yeux, est profondément creusé : il offre
deux sillons longitudinaux très-marqués et une petite fos-
sette peu profonde. Lelabreest grand, très-bombé en des-
sus, armé en avant de sept dents assez fortes, arrondies, dont
1338. 14.
D ÿ VOYAGE DE LA FAVORITE.
les deux latérales sont reculées en arrière et les deux sui-
vantes plus saillantes que les trois intermédiaires. Lesman-
dibules et les palpes sont d’un bleu noir. Les antennes
ont leurs quatre premiers articles d’un bleu luisant, les
suivants sont noirs et ternes; on voit à l'extrémité des
second et troisième articles , en avant et en dessus , une
tache rougeître très-limitée. Le corselet ( 1. a ) est deux
fois plus long que large, cylindrique, très-rétréci en
avant, mais un peu évasé pour recevoir le col, brusque-
ment élargi aux deux tiers de sa longueur, parallèle en-
suite, extrémement globuleux en dessus, très-lisse et
luisant, un peu comprimé latéralement en arrière , avec
une faible trace de rebord; son extrémité postérieure est
rétrécie, etle bord, qui est sinué, offre une double bor-
dure en bourrelel : il a, sur les côtés et en dessus, ainsi
que la tête, des poils blanchätres raides et assez longs,
mais peu nombreux. L'écusson est noir, ovalaire, saillant
au milieu d’un espace enfoncé laissé par les élytres.
Celles-ci ( 1. b) ont trois fois leur largeur moyenne dans
leur longueur ; leur base est de moitié plus large que le
corselet , arrondie ; elles restent presque parallèles jusqu’à
la moitié de leur longueur, mais elles s’élargissent en-
suite un peu, se rétrécissant en arrière en s arrondissant,
let se terminent en formant au milieu et par leur rappro-
chement une faible échancrure postérieure. Leurs bords
latéraux sont un peu sinueux, surtout en arrière : leur
surface est couverte de gros poinis enfoncés ronds et assez
espacés sur le tiers antérieur, plus gros, transverses et
réunis entre eux , au milieu , et plus petits, allongés lon-
gitudinalement et plus serrés en arrière, où ils vont en
diminuant de grosseur. Tout le dessous est bleu lisse,
CL! IX. Pr. 295 à 238. 3
luisant , garni de quelques poils blanchätres. Le dernier
segment abdominal est rougeätre et rugueux. Les deux
. armures copulatrices, dans le mäle que nous décrivons,
sont armées chacune de trois fortes épines relevées eb en
forme de râteau. Les hanches et les trochantérs "sont
noirs. Les cuisses sont allongées , lisses, d’un rouge fer-
rugineux , à l'exception des postérieures, qui n'ont que la
base de cette couleur ; l'extrémité de celles-ci , les jambes
et les tarses ( r. c) de toutes les pattes sont d’un noir bleu
luisant ; les jambes et les tarses sont garnis de poils blancs
assez serrés sur les tarses, et surtout à leur surface infé-
rieure.
Cette Collyre diffère de celle à laquelle M. Dejean à
laissé le nom de Zongicollis de Fabricius, parce que celle-ci
est un peu plus petite, d’un beau bleu pur, et parce que
les points enfoncés de l'extrémité de ses élytres ne sont
point allongés comme dans la nôtre. On ne peut la con-
fondre avec la C. Æorsfieldit de Mac Leay, parce que
celle-ci a les élytres moins élargies en arrière , plus paral-
lèles, que leurs points enfoncés sont plus réguliers, et
parce que la moitié postérieure des jambes de derrière est
blanche, ainsi que les tarses, qui n’ont que le bout du
dernier article noir; caractère qui distingue aussi de
notre espèce le Collyris lugubris de Vander Linden et
ÆAudouini de Laporte, qui pourraient bien n'être que
la même espèce. Enfin la €. purpurata décrite par
M. Klug ( J'ahrbücher der Fnsect., ete., p. 46), quoique
paraissant avoir de l’affinité avec la nôtre, s’en éloigne
certainement par une taille bien plus petite.
Notre Collyris Chevrolati vient de Java.
4 VOYAGE DE LA FAVORITE.
FÉRONIE ( Créobie ) D'EYDOUX.
FERONTA (Creobius) EYDOUXII. Guer.
(PL. 225, fig. 2.)
Cette belle espèce se rapproche beaucoup par ses élytres
de celles qui forment le groupe auquel on a donné le nom
de Percus, et que M. Brullé * sépare par le caractère
pris de l'absence de carène à la base des élytres; mais on
pourrait en faire un petit groupe à côté de celui-ci, à
cause de la forme plus allongée du corps, et surtout parce
qu'il est élargi en arrière, tandis que dans tous les grou-
pes des Féroniens la plus grande largeur est au milieu.
Quoique nous n'attachions aucune importance à cette pe-
tite division , nous lui avons cependant donné le nom de
Créobius ; peut-être d’autres espèces viendront-elles s’y
joindre et lui donner une certaine consistance.
Tout le corps de notre insecte est d'un noir à reflets
verdâtres ; mais les reflets sont plus vifs sur la tête et
sur le corselet. La tête (2 a.) est un peu plus étroite que
le thorax, plus longue que large , assez inégale en dessus,
et surtout en avant, où elle semble comme ridée et plis-
sée. Le labre est transversal, très-saillant, faiblement
* Histoire naturelle des Insectes, t, IV Dis , page 370.
F2 Rs
CL. IX. PL. 225 à 958. & 5
échancré au milieu, avec quatre ou cinq points enfoncés
au bord antérieur. Les mandibules sont noires, peu sail-
lantes , peu arquées, sans dents en dedans, lisses, avec la
base seulement marquée de quelques rides longitudinales.
Les palpes sont d’un noir brunatre , terminés par un ar-
ticle allongé et un peu ovalaire. Les antennes sont un peu
plus longues que la tête et le corselet, noires, à articles
obconiques assez fortement renflés à leur sommet. Le pre-
mier article est assez allongé, plus épais; le second,
quoique plus court, a la moitié au moins de la longueur du
premier et du second, lequel est lui-même un peu plus long
que les autres. La lèvre inférieure est très-profondément
échancrée au milieu, avec une forte dent médiane arron-
die au bout et creusée au milieu. Le corselet est plus long
que large , en cœur fortement rétréci en arrière, assez
convexe en dessus, rebordé sur les côtés, avec quelques
petits points enfoncés en avant et en arrière, dans le re-
bord : il a au milieu une impression longitudinale qui
commence très-près du bord antérieur et va se terminer
au bord postérieur; sa surface est lisse et luisante; son
bord antérieur présente un assez large bourrelet aplati,
garni de quelques stries longitudinales ; il n'offre pas de
fossettes bien marquées en arrière, où il est coupé presque
droit ; toute sa surface est d’un noir à reflets vert-cui-
vreux , avec les bords et la partie postérieure d’un beau
vert luisant. L’écusson est tout à fait caché. Les élytres ,
d’un beau rouge métallique à reflets vert-cuivreux,
paraissent soudées; elles ont presque deux fois leur
plus grande largeur dans leur longueur. Leur forme est
ovalaire , allongée , et leur plus grande largeur est vers le
tiers postérieur. Elles sont à peu près de la largeur du
VOYAGE DE LA FAVORITE.
corselet à leur base, sans repli transversal ; elles s’élar-
gissent insensiblement sans former d’angles huméraux
saillants, ce qui indique qu’elles ne recouvrent pas d'ailes :
leurs bords latéraux forment une courbe régulière jusqu'à
leur extrémité , qui n’est ni tronquée ni échancrée; ce
bord offre une petite bordure au-dessous de laquelle
les élytres se dilatent un peu pour embrasser les côtés de
l’abdomen : au-dessus de la bordure latérale on observe
une côte peu saillante , très-lisse, qui part de l'endroit
où devrait être l'angle huméral, et va se terminer près
de l'extrémité, en faisant là un petit crochet. Cette côte
latérale donne aux élytres un aspect particulier , car elles
semblent former trois pans distincts , l'un supérieur peu
bombé, et deux latéraux presque perpendiculaires au
supérieur. Îl ya, sur ces côtés penchés , entre la côte
latérale et le rebord, une série de huit gros points enfon-
cés et verts, plus rapprochés entre eux en arrière. La
surface supérieure des élytres est couverte de stries irré-
gulières peu profondes, à intervalles subgranuleux , dont
quelques-unes se réunissent, vers le milieu et près de
la suture, pour former deux lignes de trois gros poinis
lisses et noirâtres. Le dessous est lisse, d’un noir luisant
à reflets verts ; l'abdomen ne parait formé que de quatre
segments, dont les deux intermédiaires plus courts et le
dernier grand , en demi-cercle. Les pattes sont de la cou-
leur du dessous, fortes , luisantes , avec les jambes et les
tarses garnis en dessous de poils roux assez courts. Les
tarses antérieurs du seul mâle que nous possédions (2. b.
c. ) ont leurs quatre premiers articles dilatés et de forme
subtriangulaire. |
Cette espèce curieuse, que nous dédions au voyageur
: 20 de dut ni ! s
> Dos ne
; è 4 . 1
CL. IX. PL. 225 à 238.
celui de Za
Bonite, a beaucoup d’affinités avec le Car bus suturalis
. de Fabricius, si mal figuré dans Olivier, n. 35, pl. VI,
fig. 71. Mais, suivant M. Chevrolat, qui a vu le Cara-
bus suturalis de la collection de Banks citée par F abri-
cius, notre insecte en est fort différent. La Feronia Ey-
douxii a été prise au Pérou , près de Lima; elle est unique
dans notre collection.
zélé qui a exécuté le voyage de la Favorit
‘C0
VOYAGE DE LA FAVORITE.
Le
Genre CNÉMACANTHE.
CNEMACANTHUS. G.R. Gray.
“
Ce genre a été établi par M. G. R. Gray dans l'édition
anglaise du Règne Animal, sur une seule espèce provenant
de l'Afrique et très-bien figurée, avec des détails caracté-
ristiques, par M. Westwood , aux planches 15 et 34 de
cet ouvrage. M. Brullé a adopté ce genre dans l'Histoire
Naturelle des Insectes (édition de Pilot, t. IV bis, p. 375.
et pl. 15,f. 4), etil ya rapporté des espèces propres au
Chili, qu'ila bien fait d’y réunir, mais qui n'offrent pas
complétement les mêmes caractères. En effet, dans le ta-
bleau qu’il donne ( page 343 ) des genres de la famille des
Féroniens , il distingue les Cnémacanthes des genres sui-
vants par ce caractère : jambes antérieures avancées en
dehors et plus longues qu’en dedans. (Voy. notre pl. 34,
fig. 1 et 2 b.) Mais ce caractère essentiel ne se trouve pré-
cisément pas dans l'espèce figurée par Gray, comme on
peut le voir à la planche 34, fig. 5 du Règne Animal an-
glais, où M. Westwood a représenté une jambe anté-
rieure de l'espèce unique servant à établir le genre,
jambe qui n'est pas plus avancée en dehors que celle de
tous les autres Féroniens connus, comme on le verra aux
fig. 2, pl. 35, figures que nous avons copiées de la planche
anglaise.
CL. IX. PL. 225 à 238. 9
Nous avons sous les yeux le Cnemacanthus obscurus de
M. Brullé et une grande et belle espèce nouvelle que
nous allons décrire : ces deux insectes offrent bien le pro-
longement extérieur des jambes antérieures, lequel sert de
caractère à M. Brullé; mais une troisième espèce, plus
petite et provenant du Pérou, s'éloigne des précédentes
par ses jambes antérieures, qui n’ont pas ce prolongement
ou lobe externe, et vient par conséquent se ranger exacte-
ment à côté du type de M. Gray. Nous ne pensons pas que
cette légère différence soit suffisante pour motiver l’établis-
sement d’un nouveau genre ; nous nous en servirons pour
diviser les Cnémacanthes en deux sections, ainsi qu'il suit:
I. Jambes antérieures prolongées ou lobées à l'exiré-
mité et extérieurement. (Cnemalobus.)
CNÉMACANTHE DE DESMAREST.
CNEMACANTHUS DESMARESTII. Nob.
(PL, ,226. )
Le mâle est long de 26 et large de près de 10 millimé-
tres , et la femelle est longue de 30 et large de plus de 12
millimètres. Les deux sexes sont d’un noir luisant ; mais,
chez le male, il y a quelques reflets verts sur les bords du
corselet et des élytres. La tête (r. a) est lisse , aussi large
que longue, moins large que le corselet, avec quelques
petites impressions au milieu du front et une ligne trans-
10 VOYAGE DE LA FAVORITE,
_verse enfoncée entre les antennes (2. c-d ), qui sont moins
longues que la tête et le corselet : les mandibules sont
fortes , avancées, peu courbées , avec une très-faible dent
_ à Ja base de la droite : elles ont en dessus des sillons lon-
gitudinaux assez forts. Le labre est saillant , assez échan-
créau milieu. Les antennes sont d’un noir brunätre, un peu
plus longues que la tête, en y comprenant les mandibules
ouverts. Le corselet (1. a.) est un peu plus large que
long, arrondi et rebordé sur les côtés, plus étroit en ar-
rière, beaucoup plus large que la tête, coupé droit en
avant, un peu échancré au milieu en arrière, très-lisse et
luisant avec une faible trace de sillon longitudinal au mi-
lieu. Celui de la femelle ( r. b.) est un peu plus large et
plus arrondi : sur les côtés, chez les deux sexes, il ya
quelques petits points enfoncés dans la bordure latérale,
vers le haut. L’écusson est grand, beaucoup plus large que
long, et placé sur le col ou étranglement qui sépare le cor-
selet des élytres. Celles-ci sont un peu plus larges que le
corselet, un peu plus longues que larges, à épaules assez
saillantes , de forme ovalaire, mais ayant les côtés un peu
parallèles vers le milieu. Elles sont assez bombées, lisses,
luisantes , sarnies d’un rebord assez fort , avec une ligne
de points enfoncés et assez serrés près de ce rebord, une
autre ligne à points plus distants, un peu plus haut sur
le côté, et quelques plis et rides à l’extrémité : on voit
en dessus deux faibles traces de côtes très-effacées et qui
ne. s'apercoivent qu'en faisant glisser le jour obliquement.
Tout le dessous est d'un noir brun presque rougeûtre
chez la femelle ; les deux avant-derniers segments de l’ab-
domen ont une rangée de points enfoncés et placés trans-
versalement vers leur milieu ; le dernier a des rides ar-
CL. IX, Pc. 225 à 238. F1
borisées vers la base et quelques plis à l'extrémité. Les
pattes sont d’un brun noiïrätre chez le mâle, rougeûtre
_chez la femelle ; elles sont fortes , à cuisses renflées, avec les
jambes garnies de poils fauves peu serrés. Les jambes an-
térieures (1 b.et2 b.) ontleur prolongement extérieur
au moins aussi long que le premier article des tarses;
ceux-ci ont les trois premiers articles plus dilatés que le
quatrième dans le mâle. L’échancrure interne de ces jam-
bes est très-profonde et armée de deux forts éperons, l’un
en haut, l’autre près du bout de la jambe.
Nous avons consacré cette grande et rare espèce à la
mémoire de Desmarest , dont les naturalistes déplorent la
perte récente. Il l'avait reçue de Cordova.
À cette première division se rapportent les Cnemacan-
thus obscurus et cyaneus de M. Brullé.
12 | VOYAGE DE LA FAVORITE,
IT. Jambes antérieures n'étant point avancées ou lobées
à leur extrémité externe. (Cnemacanthus propre de
Gray.)
CNÉMACANTHE PARALLÈLE.
CNEMACANTHUS PARALLELUS. Nob.
(PL. 227, Go. 1.) |
ILest long de 12 et large de 5 millimètres, noir, un
peu terne, assez cylindrique et allongé. Sa tête (r. a) est
un peu plus longue que large, plus étroite que le cor-
selet, lisse, terne, avec un sillon transverse entre les
antennes (1. b)et des plis assez forts entre ce sillon et
le bord antérieur. Les mandibules sont peu arquées ,
sans dents; le labre est un peu échancré , transversal ; les
antennes sont noires, grenues ; les palpes sont noirs, avec
la base brune. Le corselet est un peu plus large que long,
rétréci en arrière , faiblement arrondi et rebordé sur les
côtés , avec quelques points dans la bordure, donnant in-
sertion à de longs poils raides et blanchätres. Il a en ar-
rière et de chaque côté une très-faible fossette, et au
milieu une ligne longitudinale peu enfoncée. Ses bords
antérieur et postérieur sont coupés droit. L'écusson est
large , court, arrondi en arrière, lisse. Les élytres sont
soudées, ovalaires, parallèles au milieu, arrondies en
CL. IX, Pc. 225 à 238. 13
arrière, à angles huméraux assez saillants, mais arrondis,
avec une bordure latérale ; eiles ont trois ou quatre petits
points enfoncés en arrière près de la bordure, et leur
surface présente de faibles côtes presque effacées et que
l’on n’aperçoit bien que lorsqu'on fait glisser la lumière
obliquement sur elles. Le dessous est noir, un peu luisant,
lisse ; les pattes sont assez fortes, noires, à cuisses ren-
flées et comprimées, avec les jambes et les tarses garnis
en dessous de quelques poils fauves. Les jambes antérieu-
res ( 1. c) sont droites, fortement échancrées en dedans
avec deux forts éperons aux deux côtés de l’échancrure.
Leur extrémité est tronquée un peu obliquement, mais
sans saillie notable en dehors.
Le seul individu que nous connaissions est une femelle
un peu mutilée; il a été pris au Pérou, près de Lima, et
il fait partie de notre collection.
La seconde espèce de cette division est le Cremacanthus
gibbosus. Gray, The Anim. King. Ins., 1.1, p. 270,
pl. 15, fig. r, et pl. 34, fig. 5. Il se trouve en Afrique.
Nousavons reproduit (pl. 227, f. 2) les figures de son an-
tenne (2), de son labre (2. a) et de sa patte antérieure
(2. b), pour mieux faire sentir ses affinités.
< RE : 1 =
14 VOYAGE DE LA FAVORITE.
FÉRONIE ( Trirammatus) DE CHAUDOIR.
FERONIA ( Trirammatus ) CHAUDOIRIT.
Nob.
CPET30 7 069)
Le genre 7rirammatus a été fondé par Eschscholtz
dans sa collection, mais caractérisé pour la première fois
par M. le baron Max. de Chaudoir, dans son tableau
d’une nouvelle subdivision du genre Feronta. (Bulletin
de Moscou, 1337.)
Déjà, en 1835, dans les Annales de la Société Ento-
mologique de France (t. 4, p. 446), M. de Chaudoir
avait décrit une espèce de 7 rirammatus, son 7”. fulgidus,
et il avait annoncé que ce genre comprenait les Pæcilus
Peruvianus, Dej., et P. unistriatus d'Eschscholtz. À la
suite de son tabieau des Féronies, il donne la répartition
des espèces dans chacun de ses genres; mais nous ne
trouvons dans les 7 rirammatus que les P. unistriatus
et fulsidus, Quant au P. Peruvianus, Vauteur le place à
ja fin de son travail, avec un certain nombre d'autres es-
pèces auxquelles il n’a pu assigner exactement de place
dans sa méthode, ce qui nous fait penser que cette mé-
thode n'a pas encore acquis le degré de perfection con-
venable.
AT
CL. IX. Pr. 2925 à 238. 15
Notre Feronia Chaudoirit appartient à ce genreeten
constitue la troisième espèce ; elle est très-voisine du Pæ-
. cilus unistriatus, mais elle est notablement plus grande, ce
qui la distingue aussi du 7rirammatus fulgidus , qui est
plus petit que le P. unistriatus. Notre espèce a plus de dix
millimètres de long et quatre millimètres de large (4 li-
gues 1/2 et 1 ligne 3/4). Tout son corps est noir luisant,
mais le corselet offre quelques reflets bleus, et les élytres
sont entièrement d’un beau bleu indigo. La tête est petite,
aussi large que longue, avec une forte impression trans-
verse en avant entre l'insertion des antennes. Celles-ci et
les palpes sont fauves. Le corselet est presque aussi large
que les élytres, beaucoup plus large que long, lisse et
luisant, offrant de très-faibles traces de rides transver-
sales, ayant au milieu une faible strie longitudinale , et
deux fossettes en arrière près des angles postérieurs. L’é-
cusson est noir, triangulaire , lisse ; les élytres sont allon-
gées, parallèles, arrondies en arrière, de moitié plus
longues que larges, très-lisses et luisantes, rebordées:
elles ont chacune huit stries peu enfoncées, finement
ponctuées , dont les trois ou quatre externes et celle qui
borde la suture sont un peu plus enfoncées ; la huitième
strie, celle qui longe le bord externe, offre huit ou neuf
gros points enfoncés plus rapprochés et même confondus
ensemble en arrière. Le dessous est très-lisse et luisant.
Les pattes sont noires avec les jambes et les tarses d’un
brun un peu fauve ; les cuisses sont fortes et renflées.
Cette jolie espèce a été prise à Lima , au Pérou ; nous
lPavons dédiée à M. le baron Maximilien de Chaudoir, à
qui la science doit de bons travaux , surtout sur la famille
des carabiques.
«à
Yan
lei
L
L
en
RE
*
16. VOYAGE DE LA FAVORITE.
É- _ FÉRONIE ( Platysme) ERRANTE.
FERONIA (Platysma) ERRATICA. Nob.
(PL 226, fig. 3)
C'est près de la Feronia cordicollis de M. Dejean qu'il
faut placer cette espèce; elle est longue de 11 et large
de 4 millimètres , d'un noir luisant, un peu aplatie. Sa
tête est plus étroite que le corselet, aussi longue que
large , avec les yeux saillants et bruns. Elle a, au milieu
et en avant, une petite fossette peu marquée, un sillon
assez allongé et longitudinal de chaque côté depuis les
yeux jusqu'au bord antérieur, et un sillon transverse en
avant. Les antennes sont noires , au moins aussi longues
que la tête et le corselet réunis ; les palpes sont bruns. Le
corselet est cordiforme, plus étroit et un peu échancré
en arrière de chaque côté, rebordé , tres-lisse, avec un
sillon longitudinal et deux fossettes profondes , allongées,
placées en arrière ; son bord antérieur est tronqué, droit ;
le postérieur est légèrement sinueux. L’écusson est lisse ,
triangulaire. Les élytres sont plus larges que le corselet
à leur base , en ovale allongé, arrondies en arrière , lisses
et luisäntes : elles ont chacune neuf stries bien marquées,
lisses au fond, s’anastomosant vers le bout; la troisième
strie offre, au milieu et en arrière , deux gros points en-
CL. IX. PL. 225 à 238.
foncés ; il y a une rangée de douze ou quatorze très-gros 2488
points enfoncés près du bord externe , entre les huitième |
et neuvième stries ; ces points se réunissent entre eux vers
le milieu et en arrière; en observant les élytres avec une |
forte loupe, on aperçoit quelques petits points enfoncés et
épars sur le sommet des côtes , mais seulement vers le mi-
lieu et du côté de la base des élytres. Le dessous et les
pattes sont noirs , lisses et luisants ; il y a quelques poils
bruns sous les jambes et les tarses (3. a. ).
Cette espèce a été prise au Chili.
1538. 15.
À pl GEAR
15 VOYAGE DE LA FAVORITE.
STIGMODÈRE ALIÉ.
STIGMODERA CONJUNCT A. CHEVROLAT.
(Pl:528.5 fi91 0
a
Ce joli bupreste, que nous possédons seul à Paris,
vient d’être décrit par M. Chevrolat, à qui nous l'avons
communiqué, dans un mémoire intitulé : Centurie de
Buprestides. (Revue Ent., vol. V, pag. 41.)
Il est long de 16 et large de 5 millimètres 1/2, al-_
longé, parallèle, velu , d'une couleur métallique cuivrée
avec les élytres vertes, le sternum du prothorax et les
bords latéraux , les bords des élytres et une bande longi-
tudinale sur chacune, d’un jaune un peu orangé. La tête
est plus large que longue , ponctuée , trônquée et garnie
en avant de poils jaunâtres très-serrés et assez longs. Les
antennes ( 1. a.) sont en scie, plus courtes que le cor-
selet. Le corselet est plus large que long , plus étroit en
avant , arrondi sur les côtés et un peu sinué en arrière,
avec les angles postérieurs assez aïgus. Il est couvert de
gros points enfoncés et de poils gris-jaunätres assez longs
et assez serrés , avec un large et profond sillon longitu-
dinal au milieu et une fossette profonde de chaque côté,
près des angles postérieurs. Son bord antérieur est un peu
avancé au milieu ; le postérieur est un peu sinueux, avancé
en arrière et un peu rebordé. Ses côtés, en dessus et en
PS DE EM Un PI AT
Ci. IX. Pr- 295 à 238. 19
dessous , sont d’un beau jaune ; l'écusson est de forme
triangulaire , à côtés un peu arrondis ; il est cuivreux et
très-lisse. Les élytres sont au moins deux fois plus lon-
gues que larges, arrondies awbout, sans dentelures , d’un
beau vert brillant à reflets bleus ; leur bord est sinué un
peu avant le milieu : elles sont bordées de jaune depuis
l'angle huméral jusqu’au bout, et elles ont près de la su-
ture une bande longitudinale de la même couleur , élar-
gie vers la base, et venant se réunir en arrière avec la
bordure marginale. Cette bande médiane est située sur
une forte côte élevée, presque droite, à sommet lisse ; il
y à une autre côte près du bord externe, mais dans la
partie verte ; celle-ci est également lisse à son sommet,
mais elle est fortement courbée en dedans près du milieu ;
partant de l'angle huméral , elle va se terminer assez près
de l'extrémité. Entre ces côtes il y a des points enfoncés
très-gros et rangés en séries ; ceux qui avoisinent la su-
ture et la forte côte jaune sont plus petits , les autres sont
séparés par des côtes moins élevées. Le dessous et les
pattes sont couverts de petits points enfoncés et serrés ,
et garnis de poils blanchätres assez longs et couchés. Le
sternum du prothorax est d’un beau jaune ; cette couleur
s'élargit en avant et se termine près de la tête en forme
de cœur.
Ce bupreste vient du Chili et nous a été donné par
M. Gay.
%
20 VOYAGE DE LA FAVORITE,
TAUPIN (Semiotus) À ÉLYTRES JAUNES.
ELATER (Semiotus) LUTEIPENNIS. Nob.
(PI. 2298, fie...s. )
Cette belle espèce est longue de 26 et large de 8 mil-
limètres. Tout son corps est noir, lisse et luisant, à l’excep-
tion des bords du corselet, dessus et dessous, et des élyires,
qui sont d'un beau jaune d’ocre. Sa tête est plus large que
longue, ponctuée, avec une large impression occupant tout
le front. Les antennes (2. b.)sont plus longues que la tête
et le corselet, un peu en scie, d’un noir terne. Les pal-
pes sont noirs, courts, avec le dernier article sécuriforme.
Le corselet est plus large que la tête, un peu plus long
que large, à côtés parallèles, ayant les angles antérieurs
arrondis, les postérieurs prolongés en une pointe aigué ;
son bord antérieur est un peu avancé et un peu échancré
au milieu ; sa surface est lisse , luisante et parsemée de
petits points enfoncés assez distants entre eux ; l’écusson
est noir et arrondi. Les élytres sont lisses, allongées, de
la largeur du corselet à leur base, un peu élargies vers
le milieu , terminées en pointe et ayant au bout une pe-
tite échancrure qui les fait paraitre bidentées ; elles sont
lisses et luisantes, et offrent chacune neuf stries ponctuées
et assez profondes. Les pattes (2. a.) sont assez gréles,
Gras PL 690654 238. 21
noires , sans poils. Le dernier segment de l'abdomen est
terne et garni d’un fin duvet noir.
Ce beau Taupin, unique dans notre collection, nous a
été cédé par M. Fontaine comme venant du Chili ; nous
pensons plutôt qu'il est du Pérou.
TAUPIN (Alaus) ABDOMINAL.
ELATER (Alaus) ABDOMINALIS. Nob.
(PI. 228, fig. 3.)
a
Il est long de 26 et large de 7 millimètres, allongé,
parallèle , noir terne et tomenteux, avec le milieu du mé-
tathorax et l’abdomen rouges. La tête est plus étroite que
le corselet, plus large que longue, couverte de gros
points enfoncés, avec une impression large et peu pro-
fonde sur le front, Les antennes sont plus longues que la tête
et le corselet, un peu en scie, à articles aplatis ; les second et
troisième articles sont plus courts (3. c.), et le septième, dans
l'antenne droite, la seule qui soit entière dans l'individu
unique que nous possédons, est un peu plus large et offre
au milieu du bord interne une forte échancrure (3. d.). Le
corselet est de forme carrée, à peine plus large que long, un
peu rebordé et presque droit sur les côtés, avec les angles
postérieurs aigus , prolongés en arrière et fortement ca-
rénés en dessus : toute sa surface est rugueuse el couverte
22 VOYAGE DE LA FAVORITE.
de forts points enfoncés et très-rapprochés, à l'exception
de deux espaces élevés et placés un de chaque côté, un
peu en avant du milieu , lesquels sont lisses et luisants.
Ces deux espaces lisses sont situés sur deux élévations lon-
gitudinales qui produisent trois larges sillons peu pro-
fonds. L’écusson est arrondi , finement ponctué , avec une
petite côte longitudinale lisse en arrière. Les élytres sont
allongées, plus de deux fois plus longues que larges , pa-
raïlèles , fortement rebordées sur les côtés, arrondies au
bout, ponctuées, couvertes d’un duvet noir très-court et
très-serré ; elles ont, près du bord externe, une côle
élevée et arrondie partant de l'angle huméral, se dirigeant
d’abord en dedans et parcourant ensuite la longueur de
l’élytre, parallèlement à son bord externe. Chaque élytre
a en outre neuf stries ponctuées. Le dessous du corselet
est noir, ponctué, sans sillons pour les antennes. Le
dessous du mésothorax ét du métathorax, également noir
et ponctué, est presque entièrement occupé par une
grande tache rouge. L'’abdomen est lisse, luisant, fine-
ment ponctué et entièrement d'un rouge vif (3. a.). L’anus
est terminé par une pointe assez aiguë. Les pattes (3. b.)
sont toutes noires.
Ce bel insecte est indiqué par M. Fontaine, qui nous
l'a cédé avec une grande collection, comme venant du
Chili; mais nous pensons qu'il l’a pris plutôt au Pérou.
Nous l'avons rapporté au genre Ælaus de Eschscholtz,
parce que le plus grand nombre de ses caractères l’en rap-
prochent , mais il n’a pas tout à fait le même faciès.
CL. IX. PL. 225 à 238. 23
TAUPIN (Dicrépidie) VENTRAL.
ELATER ( Dicrepidius) VF ENTRALIS. Nob.
CPE 229, et.)
RE ——
Il est long de ro et large d’un peu plus de 4 millimètres,
d’un brun noirâtre dessus et dessous, à l'exception du ven-
tre, qui est rougeûtre. Sa tête est de la largeur du corse-
let, fortement ponctuée, avec une faible fossette en avant
du front. Les antennes (r. a.) sont d’un brun tirant sur
le fauve, un peu en scie, plus longues que la tête et le
corselet , avec les second et troisième articles, mais sur-
tout le second , beaucoup plus petits. Le corselet est à peu :
près aussi long que large, arrondi sur les côtés, un peu
bombé, ayant les angles postérieurs aigus et prolongés
en arrière ; il est fortement ponctué et couvert de poils
jaunûtres assez serrés, ainsi que la tête et les élytres, ce
qui donne à sa couleur noirâtre un ton verdâtre , produit
par le mélange du jaune des poils. L'écusson est un peu
oblong, un peu rétréci à sa base, terminé en forme de cœur,
mais à pointe arrondie; il est couvert de petits points en-
foncés. Les élytres sont deux fois plus longues que larges,
parallèles , de la largeur du corselet , efhilées et arrondies
au bout; elles sont couvertes de points assez serrés et
très-marqués , et offrent chacune neuf stries de points en-
br nt Délire de dé CS dE 7 et de dat td dr Gt le dat de tte uns: meet à
24 VOYAGE DE LA FAVORITE.
foncés plus forts et très-rapprochés entre eux. Le dessous
de tout le thorax est de la couleur du dessus, à l'exception
du bord postérieur du métathorax, qui est fauve, ainsi que
les hanches et les tarses ; les rebords des élytres et l’abdo-
men sont également fauves ; les cuisses et les jambes sont
noirâtres. Tout le dessous et même les pattes sont ponctués
et garnis d’un duvet jaunâtre. Les second et troisième ar-
ticles des tarses antérieurs et intermédiaires (r. b.) ont
une palette assez allongée. Il n'y en a qu’une située au
troisième article aux tarses postérieurs (1. c.), ce qui
pourrait autoriser à former avec cet insecte une coupe
générique liant les Monocrepidius aux Dicrepidius,
coupe que nous proposerions de désigner sous le nom
d’Æeterocrepidius.
Cet insecte curieux vient du Pérou.
TAUPIN (Æole) À JOLIES ZONES.
ELATER (Æolus) CALLIZONUS. Nob.
(PI. 299, fig. 2.)
Ce joli Taupin est long de 6 à 8 et large de 1 1/2 à 2
millimètres ; il est de forme allongée, assez aplati. Sa tête
est noire , finement rugueuse , couverte de poils jaunätres
assez longs, avec les yeux bruns. Les antennes et les pal-
pes sont jaunes ; les antennes (2. a.) sont beaucoup plus
ie Le, LME sl une le te LC De CRETE dr ol MS ES sud", à AR É F éd CO ren st bldh Pr Lit A To or
; CL. IX. Pr. 295 à 238. 25
longues que la tête et le corselet , filiformes, un peu ve-
Jues , avec les second et troisième articles courts, égaux,
moins longs, réunis, que le premier ou le troisième. Le
corselet est plus long que large, un peu plus étroit en
avant , arrondi sur les côtés, avec les angles postérieurs
très-aigus et très-prolongés en arrière. Toute sa surface
est couverte de points enfoncés , de forme un peu oblon-
gue ; il a des poils jaunâtres assez clair semés et offre au
milieu une large tache longitudinale noire , dilatée au mi-
lieu et qui touche aux deux extrémités. L’écusson est noir,
allongé, à côtés presque parallèles, arrondi en arrière.
Les élytres sont au moins deux fois plus longues que lar-
ges , arrondies en arrière , d'un beau jaune vif, luisantes,
avec neuf stries assez profondes et finement ponctuées au
fond : ces élytres sont marquées de trois bandes trans-
verses noires, ondées ; la première, au tiers antérieur, re-
monte jusqu à la base et entoure lécusson , la seconde est
située au tiers postérieur, et la dernière termine les élytres ;
elles sont en outre couvertes de poils jaunâtres , assez peu
serrés. Le dessous est brun, plus ou moins noirâtre , avec
tous les bords jaunes. Les pattes sont entièrement jaunes
et peu velues.
Pris à Callao , au Pérou.
20 VOYAGE DE LA FAVORITE.
TAUPIN ( Cardiophore ) DU PÉROU.
E LATE R(Cardiophorus) PE RUV TA NUS. Nob.
(PI. 229, fig. 3.)
Ce Taupin est long de 8 1/2 et large de près de 3 mil-
limètres, assez allongé, d’un jaune un peu fauve dessus
et dessous. Sa tête est de la largeur du corselet en avant,
arrondie au bord antérieur, aussi longue que large, très-
finement ponctuée, un peu velue, avec les yeux grands et
de couleur grise. Les antennes sont plus longues que la
tête et le corselet, un peu en scie, avec le second article
seul plus court que les autres. Le corselet est presque
aussi long que large, rétrécien avant, arrondi sur les côtés,
un peu bombé au milieu, avec les angles postérieurs assez
prolongés en arrière, mais un peu arrondis au bout.
Toute sa surface est lisse et luisante ; mais il est couvert
d’un fin duvet jaune assez serré. L'écusson est assez cor-
diforme , avec une fossette au milieu. Les élytres sont à
peu près deux fois plus longues que larges, rétrécies en
pointe en arrière, lisses, tomenteuses, avec neuf fortes
stries fortement ponctuées au fond. Le dessous est lisse,
d’un fauve un peu brunâtre , tomenteux , avec les deux
derniers segments abdominaux plus rougeätres. Les pattes
sont d'un jaune pale avec les tarses de la couleur du des-
sous du thorax.
Des environs de Lima au Pérou.
ne ral é dd Mod éosmtest hits: édit été m tit in
Cr EE Prf 235 4 "238 27
TAUPIN (Cardiophore) DE CLÉRY. Nob.
ELATER (Cardiophorus) CLERYI. Nob.
CP 520. he 4)
Cette petite espèce ne peut être comparée qu'à l’£.
eguiseti de Herbst, mais elle s’en distingue d'une manière
suffisante. Elle est longue de 5 et large de 2 millimè-
tres, d’un brun marron plus ou moins noirâtre. Sa tête
(4. a.) est petite, arrondie en avant, finement rugosule,
avec des poils gris peu serrés. Les antennes et les palpes
sont d’un jaune testacé un peu fauve ; les antennes (4. b.)
sont à peine de la longueur de la tête et du corselet, velues,
composées d'articles obconiques, faiblement dentées en
scie au côté interne. Le corselet est un peu globuleux,
aussi large que les élytres , rétréci en avant et en arrière,
et ayant les angles postérieurs assez saillants, mais non
aigus : vue à une forte loupe, sa surface supérieure parait
très-finement chagrinée ; il est couvert de petits poils
gris, très-serrés et couchés. L'’écusson (4. c. ) est en
forme de cœur, velu. Les élytres sont allongées, terminées
en pointe ; elles ont chacune neuf stries formées par des
points enfoncés et oblongs, et elles sont couvertes de
poils gris très-serrés et couchés , formant des stries grises
au sommet des côtes. Le dessous est d’un brun plus foncé,
peu velu sous la poitrine et sous le corselet, mais ayant
28 VOYAGE DE LA FAVORITE.
les segments de l'abdomen couverts de duvet gris très-
court et très-serré. Ses pattes sont de longueur ordinaire,
avec les cuisses un peu comprimées ; elles sont entière-
ment d’un jaune fauve , très-peu velues, avec les tarses
(4. d.) simples terminés par deux crochets ( 4. e. ) grêles
à peine dentés à la base.
Cet insecte ne parait pas rare au Pérou , nous en avons
des individus pris à Lima, à Guayaquil et dans la petite
ile de San-Lorenzo ; nous les devons au zèle de M. Cléry,
à qui nous dédions l'espèce.
TAUPIN (Cardiophore) A QUATRE TACHES.
ELATER (Cardiophorus) TETRASPILOT US.
| Nob.
CPL So er
a
Il ressemble beaucoup pour la forme et pour la taille
à VE. Cleryi; comme lui, il est long de 5 et large de
près de 2 millimètres, peu allongé, un peu ovalaire,
noir luisant; sa tête est petite, rétrécie en avant , lisse
et noire, avec des poils courts et gris; les yeux sont d'un
brun fauve ainsi que les antennes, qui ont à peine la
longueur de la tête et du corselet, et dont les articles
sont assez courts, un peu dentés en scie en dedans et
velus. Les palpes sont de couleur fauve ; le corselet est
pm en æ— gs Le, so et SERRE dE Ge ES SE ent re
CL:r1X Br: 25 46258; 29
noir, lisse et luisant, à peu près aussi long que large,
velu, assez bombé au milieu, arrondi sur les côtés,
rétréci en avant et en arrière, avec les angles postérieurs
peu saillants et peu pointus, un peu fauves. L’écusson
est en forme de cœur, aussi long que large, brun noi-
râtre terne. Les élytres sont de la largeur du corselet à
leur base; elles s’élargissent un peu ensuite et vont en
s'arrondissant en arrière ; elles sont noires, très-fine-
ment ponctuées, avec neuf stries profondes dont les
quatre premières prennent naissance assez loin du bord
antérieur. Elles sont couvertes d’un duvet cendré assez
serré et offrent chacune une grande tache oblongue
rouge, partant de l'angle huméral et se terminant au
milieu, en se dirigeant un peu vers la suture, et une autre
tache de la même couleur, située au tiers postérieur, ar-
rondie en dedans, mais n'’atteignant pas la suture. Le
dessous est noir luisant, tomenteux; les pattes sont entiè-
rement fauves.
Nous avons sous les yeux une variété de cette espèce
chez laquelle le corselet est d’un brun fauve et dont les
taches jaunes des élytres occupent un plus grand espace,
de manière ‘à ne laisser qu’une croix noire formée par la
suture et une bande transverse au delà du milieu.
Cet insecte a été trouvé aux environs de Callao, au
Pérou.
UP pe 7 PRET A, or
30 VOYAGE DE LA FAVORITE.
TAUPIN (Oophore) DE SAULCY.
ÆLATER (Oophorus) SAULCYI. Nob.
ÉPl593oifigsr80)
2 ——
Il est long de 10 et large de près de 3 millimètres,
allongé , rétréci en arrière, peu convexe et noir. La iête
est arrondie en avant, de la largeur du corselet, forte-
ment poneluée, velue, avec les yeux bruns; les antennes
(2. a.) sont plus longues que la tête et le corselet, filiformes,
fauves avec le second article plus court que le troisième qui
est presque égal aux suivants; les palpes sont de la même
couleur ; le corselet est noir, plus long que large , élargi
en arrière, un peu arrondi sur les côtés, fortement ponc-
tué, couvert de poils courts et jaunâtres peu serrés,
avec les angles postérieurs irès-aigus et très-prolongés en
arrière, d'un rouge fauve dessus et dessous, couleur qui
s'étend assez haut de chaque côté du corselet. L'écusson
est ponctué, de forme un peu ovalaire subcarrée. Les
élytres sont un peu moins larges que le corselet, plus de
deux fois plus longues que larges, rétrécies et efilées en
arrière, d’un noir vif et un peu luisant , fortement ponc-
tuées, couvertes de poils jaunâtres assez clair-semés et
courts, avec neuf fortes stries ponctuées et très-mar-
quées : elles ont à la base une tache fauve qui ne touche
CL. IX. PL. 225 à 238. DA
pas tout à fait l'écusson et se prolonge un peu oblique-
ment sur les côtés, une autre grande tache triangulaire
. de la même couleur, occupant le bord externe, un peu
au delà du milieu , et enfin une petite bordure rougeûtre
au bout. Le dessous est noir, fortement ponctué. Les
pattes sont fauves et un peu velues.
De Payta, San-Lorenzo et Callao, au Pérou.
TAUPIN (Oophore) DE LAURENT.
ELATER ( Oophorus) LAURENTIT. Nob.
GP 590 fse30)
Il est long de 8 ou get large de 3 à 3 millimètres r/4,
d'un brun marron terne et velouté dessus et dessous, avec
les antennes et les pattes d'un jaune un peu fauve. Sa
tête est plus large que longue , arrondie en avant, à front
plat, finement chagrinée et tomenteuse. Les palpes et
les antennes sont d’un jaune fauve ; celles-ci ont leurs ar-
ticles obconiques, peu en scie, avec le premier très-
long, arqué , le second beancoup plus court, le troisième
un peu plus grand que le second, et les suivants encore
un peu plus longs et presque égaux entre eux. Le corselet
est de forme carrée, un peu plus large que les élytres,
assez épais, un peu aplati au milieu, arrondi sur les
côtés , avec les angles postérieurs assez prolongés, aigus
32 VOYAGE DE LA FAVORITE.
et surmontés d’une carène assez forte; il est finement
chagriné , avec quelques reflets soyeux produits par le
fin duvet brun-jaunätre dont il est couvert. L’écusson
est arrondi, soyeux. Les élytres sont à peine deux fois
plus longues que larges, d'un brun marron avec le bout
un peu fauve dans l’un de nos individus ; elies sont très-
finement chagrinées et couvertes de duvet comme le
corselet, avec neuf stries fortement ponctuées. Le des-
sous est finement chagriné et tomenteux ; les pattes sont
d’un jaune un peu fauve.
Nous avons reçu cette espèce de Lima, au Pérou ;
nous la dédions au savant anatomiste qui a concouru avec
nous à la rédaction de l’histoire naturelle du voyage de
la Favorite.
TAUPIN (Oophore) DE GAUDICHAUD.
E LATER (Oophorus) GAUDICH AUDIT. Nob.
(CPE 550 fe4)
Il est long de 5 à 6 et large de 2 à 2 millimètres 1/4,
jaunâtre, avec le milieu du corselet et la suture occupés
par une bande longitudinale noirätre, et plus ou moins
large suivant les variétés. La tête est un peu plus large
que longue , finement ponctuée, velue. Les antennes sont
jaunes, de la longueur de la tête et du corselet, un
A
CL: IX. Pc. 225 à 238. 33
peu en scie et composées d'articles courts et égaux, à l’ex-
ception du second , qui est plus court que les autres. Le
corselet, un peu plus long que large, est finement ponc-
tué et tomenteux, arrondi sur les côtés, plus étroit en
avant, ayant aux angles postérieurs une forte pointe
dirigée en arrière et carénée au côté externe ; son milieu
est teinté de brun pâle ou de noir qui occupe presque
toute sa surface , suivant les variétés ; mais les bords et
les pointes postérieures sont toujours jaunes. L’écusson
est petit, ovalaire, brun. Les élytres sont de la ilargeur
du corselet, un peu arrondies sur les côtés, finement
ponctuées, velues, avec neuf stries enfoncées et ponc-
tuées ; elles sont d’un jaune testacé, sans tache, dans
quelques individus; chez d’autres, la suture offre une
bande brune ur peu dilatée vers le tiers postérieur, et
chez quelques autres, cette bande suturale est encore plus
dilatée et occupe presque toute leur surface, Le dessous et
les pattes sont jaune fauve; cependant, chez les individus
où le noir domine, il est d’un jaune brun plus ou moins
noiratre. Toute la surface inférieure du thorax et de
l'abdomen est couverte de petits points enfoncés.
Cette espèce, que nous dédions à M. Gaudichaud, voya-
geur et botaniste, a été prise aux environs de Lima au
Pérou.
1836. 16.
34 VOYAGE DE LA FAVORITE,
TAUPIN (Adraste) PALE.
ELATER { Adrastus) PALLIDUS. Nob.
(PL 230; : fes 5.7), 2
———_—
Il est long de 4 ou 5 et large de r à 1 millimètres 1/2,
étroit et effilé, peu convexe, jaune et finement velu. La
tête est de la largeur du corselet , très-finement rugosule,
jaune avec les côtés bruns, ou entièrement brune,
suivant les variétés. Les antennes sont un peu plus lon-
gues que la tête et le corselet, jaunes, filiformes , un peu
velues, avec les deuxième et troisième articles égaux, un
peu plus courtschacun que le quatrième, mais plus longs,
réunis, plus étroits et moins velus. Les palpes sont jaunes.
Le corselet est un peu plus long que large, de forme
carrée , assez parallèle et peu arrondi sur les côtés, pro-
longé en une pointe assez aiguë aux angles postérieurs,
finement ponctué et garni de poils Jaunes assez courts ; sa
couleur est jaune sans taches dans quelques variétés, mais
le plus souvent il a deux taches oblongues brunes , n’at-
teignant pas ses extrémités, séparées au milieu par un
espace étroit, droit, et un peu convexe aux côtés exté-
rieurs. L’écusson est oblong , à cotés parallèles, arrondi
en arrière , jaune et un peu velu. Les élytres sont plus de
deux fois plus longues que larges, parallèles, très-fine-
Cr. IX. PL. 295 à 938. PE
ment ponctuées , velues, garnies de neuf stries assez pro-
fondes et ponctuées. Dans quelques variétés, ces élytres
sont sans taches; dans d’autres, elles ont la suture assez
largement bordée de brun jusqu'aux deux tiers de leur
longueur; et enfin il y a des individus qui ont cette bande
suturale plus large et terminée, avant le bout de l’élytre,
par une dilatation brune qui touche les bords. Le
dessous et les pattes sont jaunes et finement velus.
Cette espèce a été trouvée près de Callao, au Pérou ;
elle est voisine de l’Zdrastus limbatus de Fabricius.
36 -__ VOYAGE DE LA FAVORITE.
TYLOCÈRE A ANTENNES NOIRES.
TYLOCERUS ATRICORNIS. Laporte.
Cet insecte est remarquable par ses grandes antennes
épaissies vers le bout. Il a été découvert par Eschscholtz
dans l’ile de Manille, et il avait recu de lui le nom de
Cantharis atricornis. 11 forme, avec quelques autres
espèces analogues, le genre Tyrockre de Dalman, et
c'est nous qui avons le premier signalé ce genre aux en-
iomologistes de Paris, dans notre texte du Voyage autour
du monde de la corvette la Coquille (Zool. t. IL. part. II.
1° div. pag. 37). Voici le passage en question : « Lorsque
nous avons fait graver notre planche, nous n'avions pas
encore pu nous procurer l'ouvrage de Dalman ({nalecta
ÆEntomologica); et ignorant quil avait fait un genre
T'ylocerus avec un insecte de la Jamaïque analogue
au nôtre, nous en avions formé notre genre Cordy-
locère. Nous adoptons actuellement le nom donné par
Dalman ; l'espèce qu'il a décrite diffère de la nôtre d’une
manière notable, tant par la couleur que pour le lieu d’ha-
bitation. Nous avons vu , dans la collection de M. Gory,
deux espèces indiennes appartenant à ce genre , et qui lui
ont été envoyées de Londres ; l’une d’elles porte une éti-
quettesur laquelleestinserit le nom d'Æ//ocorynus Hoppe.
Cz. IX. PL. 225:à 238. 37
Il est probable que ce naturaliste a aussi établi un genre
avec ces insectes sans connaître l'ouvrage de M. Dalman.»
. On voit clairement par ce passage que nous avons
le premier reconnu le genre Tylocère dans, Dalman.
Est-ce par inadvertance , ou pour s’attribuer cette dé-
couverte, que M. Delaporte, dans le Buffon de Du-
mesnil (Insectes, I. p. 275), place notre nom de Cordy-
locerus en synonymie du genre Tylocère , sans dire que
nous avions déjà fait nous-mêmes cette rectification ; ce
qui pourrait faire croire qu’il nous a corrigé et que nous
ne connaissions pas le genre de Dalman. Cependant, en
citant notre 7'ylocerus antennatus du voyage de la Co-
quille , il cite bien notre texle, pag. 797, ce qui prouve
qu'il a fait usage des bonnes feuilles que nous lui avions
communiquées.
Ce genre, outre l'espèce type décrite par Dalman,
celle dont nous nous occupons , et celle que nous avons
fait connaitre dans le voyage de Duperrey, en contient
actuellement deux autres provenant des Indes Orientales,
ce qui fait un total de cinq espèces. M. le comte Dejean
mentionne quatre de ces espèces dans son catalogue ; mais
il donne au genre un quatrième nom, celui de Xan-
thestia. Voici la description abrégée de notre insecte.
T'ylocerus atricornis. — Long de 11 et large de 4
millimètres, jaune dessus et dessous , sa tête est aplatie
en avant, un peu prolongée en museau. Les yeux sont
irès-saillants, noirs. Les antennes sont plus longues que
le corps, noires, avec la base du premier article jaune. Le
corselet est de forme carrée avec les angles arrondis et
les bords un peu relevés et transparents. Les élytres sont
allongées, rebordées, avec deux faibles traces de côtes
38 VOYAGE DE LA FAVORITE,
et les angles huméraux très-relevés ; leur extrémité est
tachée de noir. Les pattes sont d’un jaune un peu fauve
_avec les genoux noirs. L'extrémité des quatre jambes an-
térieures, tous les tarses et les jambes postérieures sont
noirâtres.
Cette espèce habite Manille; M: Dejean lui a donné
le nom de Xanthestia terminata, montrant ainsi qu'un
nom de collection ( car le nom de Cantharis atricor-
nis, Esch., n’a pas été publié par cet auteur) ne doit
point faire loi.
CL. IX. PL. 225 à 238. 39
DASYTE BLEU.
DASYTE CYANEUS. Nob.
Il est long de 10 et large de 4 millimètres, allongé,
d’un beau bleu luisant , avec la base des antennes et les
pattes fauves. Sa tête est aplatie en avant, finement ponc-
tuée, avec une petite bosse au milieu du front ; le labre
est fauve. Les antennes sont un peu plus longues que la
tête et le corselet un peu en scie, noirâtre, avec les quatre
premiers articles fauves. Le corselet est un peu plus large
que long, luisant , très-finement ponctué , rebordé, garni
de longs poils noirs et raides, et ayant de chaque côté une
large bordure grise produite par un duvet court et serré.
L’écusson est arrondi en arrière, noir, velu. Les élytres
sont d’un beau bleu, allongées , fortement rebordées,
couvertes de gros points enfoncés très-serrés , ce qui les
fait paraitre rugueuses , garnies à l’entour de longs poils
noirs et raides. Le dessous est d’un noir bleu, garni d’un
duvet jaunûâtre assez serré ; les pattes sont de grandeur
moyenne, fauves et couvertes de poils jaunâtres. Cette
jolie espèce a été prise au Chili.
40 VOYAGE DE LA FAVORITE.
Genre ÉPICLINE.
ÆEPICLINES. Chevrolat.
(BL Sr Es TT)
Ce genre, dont nous avons publié les caractères dans
notre Iconographie du règne animal (texte, Insect., p.49),
est ainsi caractérisé par M. Chevrolat : labre transver-
sal, un peu échancré en avant ; mandibules arquées, ter-
minées en pointe ; machoires terminées par un lobe très-
allongé, cilié, arrondi au bout ; palpes maxillaires filifor-
mes, avec le dernier article le plus long , cylindrique :
lèvre inférieure assez élargie, ciliée ; palpes labiaux ter-
minés par un grand article fortement sécuriforme ; an-
tennes de onze articles , le premier un peu plus épais , le
second le plus court de tous , les suivants plus longs , cy-
lindriques et un peu obconiques, égaux en longueur jus-
qu'au neuvième, qui est beaucoup plus épais, un peu
plus long , ainsi que les dixième et onzième; ce dernier
est encore un peu plus long, arrondi au bout ; tarses allon-
gés, ayant quatre lamelles en dessous ; corps allongé,
étroit.
CL. IX: PL. 225 à 238. 41
ÉPICLINE DE GAY.
EPICLINES GAFYI. Chevr.
ÉPÉ SE. De 1.)
. Cet insecte est long de 7 et large de 2 millimètres 1/2 ;
il est noir, couvert de forts points très-rapprochés et de
poils noirs assez longs. La base du corselet et l'extrémité
de la suture des élytres ont des poils plus courts et plus
serrés, de couleur grise. Les élytres ont quatre petites
lignes non réunies, transverses, obliques, d’un blanc
jaunâtre, disposées en X ; les deux antérieures sont si-
tuées près de la base, et les inférieures placées vers le
milieu. Les antennes sont ferrugineuses , avec les trois
derniers articles plus pâles.
Cet insecte a été trouvé au Chili ; il est unique dans
la collection de M, Chevrolat.
42 VOYAGE DE LA FAVORITE,
Genre CRYPTORHOPALE.
CRFYPTORHOPALUM. Nob.
(PÉSE Se Sir
/
Nous avons fondé ce genre, voisin des Anthrènes,
dans notre Iconographie du règne animal (texte, In-
sectes , page 67). Voici les caractères que nous lui assi-
gnons : Corps arrondi, épais; tête enfoncée dans le
corselet ; antennes terminées par une grosse massue ova-
laire , aplätie en avant, de deux articles égaux , se logeant.
dans des cavités courtes , pratiquées sous les angles anté-
rieurs du corselet; premier et second articles gros, glo-
buleux , égaux ; les six suivants beaucoup plus étroits,
irès-courts , transverses , peu distincts entre eux ; le neu-
vième un peu plus large et les deux derniers formant
seuls la massue ; pattes contractiles , aplaties.
Ce genre se distingue assez par ses antennes pour quil
soit inutile de faire ressortir ses différences ; il diffère ce-
pendant encore des Anthrènes par un autre caractère :
c'est qu’au lieu d’avoir le corps couvert de petites écail-
les , ce qui caractérise toutes les Anthrènes proprement
dites , il n’a que des poils courts et couchés.
Sidi Moss. si
——————————————————————
CRYPTORHOPALE A QUATRE POINTS.
CRYPTORHOPALUM QUADRIPUNCT A-
TUM. Nob.
CL 25% fie: 2.)
Long de 3 à 4 et large de 2 à 2 millimètres 1/2, noir,
finement ponctué, couvert d’un duvet très-serré noir, à
l'exception des côtés du corselet, de l’écusson et de quatre
gros points ronds, placés, deux au delà du milieu et deux
à l'extrémité des élyires, qui sont formés de poils ferru-
gineux ; côtés du thorax et abdomen , en dessous, garnis
de poils ferrugineux peu serrés ; antennes et pattes bru-
nes. — De Callao. |
44 VOYAGE DE LA FAVORITE.
CRYPTORHOPALE DE CLÉRY.
CRYPTORHOPALUM CLERFYI. Nob.
(PL 231, fig. 3.)
Long de près de trois et large de deux millimètres ;
noir, très-finement ponctué , couvert de poils courts ser-
rés et couchés; ceux de la tête et du corselet jaunätres ;
élytres à poils noirs, ayant trois bandes transverses for-
mées de poils jaunâtres ; dessous garni de poils jaunatres
peu serrés ; antennes et pattes ferrugineuses.— De Callao.
Nous le dédions à M. Cléry, officier de la marine royale,
au zèle éclairé duquel la science doit un grand nombre
de découvertes intéressantes.
Il y a, dans la collection de M. Chevrolat, deux au-
tres espèces du même genre qui viennent du Brésil ; elles
sont encore inédites.
CDs PL: 200% 258. 45
Genre PSAMMOTRUPE.
PSAMMOTRU PES. Nob.
Nous avons indiqué ce genre dans notre Iconogra-
phie du Règne Animal (texte, Insectes , page 74). Il est
très-voisin des Pachysomes, mais il s'en distingue surtout
par la massue de ses antennes et par ses tarses, qui n’ont
point de crochets au dernier article ; voici les caractères
que nous lui assignons : |
-Corps court et large , avec les élytres à peine plus lon-
gues que le corselet, ovales, transverses ; antennes de
neuf articles , le premier allongé, formant la moitié de
leur longueur ; le second très-petit, les deux suivants cha-
cun plus de deux fois plus longs que le second, presque
égaux ; les cinquième et sixième, courts, transverses ,
égalant à eux deux le précédent ; les trois derniers formant
une massue allongée, et à feuillets égaux en épaisseur, au
moins aussi longs que les cinq articles précédents: mé-
diosternum allongé longitudinalement , avec les hanches
des pattes intermédiaires portées fort en arrière , de ma-
nière à ce que ces paltes s'insèrent très-près des posté-
rieures, qui sont elles-mêmes très-reculées ; pattes anté-
rieures sans tarses, les intermédiaires et postérieures
ayant des larses assez allongés, fortement ciliés des deux
46 VOYAGE DE LA FAVORITE.
côtés , et dont le dérnier article n’a pas de crochets ter-
minaux. Des cils très-allongés et dirigés en avant, de
chaque côté du corselet.
PSAMMOTRUPE À FRONT DENTÉ.
PSAMMOTRUPES DENTITRONS. Nob.
Il est long de 18 à 23 et large au corselet de 14 à 179
millimètres ; noir assez luisant ; tête finement ponctuée,
deux fois plus large que longue, terminée en avant par
deux cornes placées au milieu du chaperon , dirigées en
avant, un peu divergentes et relevées vers leur extrémité,
d'une longueur égale aux deux tiers de celle de la tête;
côté du chaperon, en avant, offrant trois petites dents ;
corselet transversal, plus de deux fois plus large que long,
arrondi et cilié sur les côtés, tronqué droit en avant,
avec une petite échancrure au milieu pour l'insertion de
la tête, anguleusement échancré en arrière, finement
ponctué, avec une impression longitudinale au milieu ,
partant de l'angle intermédiaire postérieur et n’atteignant
pas le bord antérieur; élytres en ovale transverse, plus
larges que longues, à angles huméraux arrondis, situés
en arrière de la base, à bord externe un peu rebordé,
embrassant l'abdomen sur les côtés, avec de fines stries
ponctuées , un peu effacées en arrière; pattes grandes ;
LL Tab
CL. IX. Pr. 995 à 258. 47
les jambes antérieures armées du côté externe de quatre
dents arrondies, ciliées au bord interne; les quatre sui-
vantes minces, point élargies vers l'extrémité, ciliées ,
quadrangulaires, avec la saillie anguleuse externe fine-
ment dentée en scie; tarses aplatis de cinq articles allant
en diminuant de longueur, fortement garnis de poils fau-
ves de chaque côté , sans crochets au bout.
Nous possédons un individu qui nous semble être une
femelle , chez lequel les deux cornes antérieures du cha-
peron sont plus courtes, qui a le corselet un peu moins
large et les pattes moins longues, avec de fines stries de
points sur les élytres , séparées par de très-faibles éléva-
tions qui ont l’apparence de côtes effacées. C’est peut-
être une variété ou même une autre espèce. Cet insecte
se trouve dans les déserts sablonneux de l'extrémité de
l'Amérique méridionale, dans le Tucuman, d’où il a été
rapporté par M. Lacordaire, et en Patagonie, où
M. d'Orbigny l’a observé. On nous a assuré que nos
deux insectes ne sont autre chose quel'£ucranium arach-
noides du catalogue de M. le comte Dejean. Voulant
vérifier ce fait, nous nous sommes présenté plusieurs fois
chez ce général sans le rencontrer, et ayant appris enfin
qu'il était en voyage pour plusieurs mois, nous n'avons
pu retarder l'impression du présent ouvrage pour l’at-
tendre, et nous avons passé outre, ne pouvant acqué-
rir la preuve de l'identité de notre genre avec le sien. Du
reste , si nous n'habitions pas Paris , il nous serait impos-
sible de connaitre ces genres, et nous ne pourrions pas
plus les adopter, malgré l’envie que nous en aurions,
Il est probable que cet insecte se rapporte aussi à la
deuxième division des Pachy soma, établie dans le Buffon
48 VOYAGE DE LA FAVORITE.
de Dumesnil, Insectes , IT, p. 68; mais la description
donnée par M. de Castelnau est si vague que nous:n’en
sommes pas sûr, d'autant plus qu'il donne le Chili pour
habitation à son espèce. Ne pouvant voir l’insecte dont s’est
servi M. de Castelnau, nous avons été obligé de consi-
dérer le nôtre comme différent.
GÉOTRUPE A DENTS LATÉRALES.
GEOTRUPES LATERIDENS. Nob.
Cette espèce a beaucoup de rapports avec le Geotrupes
typhœus de notre pays, mais elle sen distingue parce
que les cornes de son corselet sont situées au bord anté-
rieur, très-bas et tout à fait sur les côtés de la tête.
Cet insecte est long de 17 et large de 10 millimètres, noir
luisant ; la tête a un petit tubercule au milieu du front,
avec les bords du chaperon un peu relevés en carène, se
prolongeant de chaque côté et au-dessus des veux ; le cor-
selet est large , rugueux : ila, au milieu du bord anté-
rieur, un petit tubercule assez saillant, et de chaque côté
une corne avancée, courbée du côté de la tête, dont l’ex-
trémité alteint au-dessus des yeux , à la hauteur du tu-
bercule de la tête ; ces deux cornes ont, au côté externe,
une pelite carène assez tranchante : elles semblent em-
brasser la téte; l’écusson est arrondi, lisse ; les élytres
sont lisses , avec d'assez profonds sillons; les jambes an-
Ce PL. 225 à 238, 49
térieures sont armées au côté externe de six ou sept dents
arrondies, plus fortes à l'extrémité.
Ce Géotrupe a été trouvé au Chili.
ATHYRÉE RECTICORNE.
ATHYREUS RECTICORNIS. Nob.
(DE 20. ie 2)
Il est long de 19 et large de 10 millimètres, d'un brun
rougeätre , avec les élytres plus foncées ; la tête est avancée .
et allongée, avec le chaperon terminé en avant par une
corne dressée, un peu dirigée en avant, moins longue
que la tête; il y a un petit tubereule de chaque côté en
avant des yeux ; le corselet est lisse et luisant, un peu
ponctué, coupé brusquement et verticalement en avant,
avec une petite fosselle au milieu et vers le haut de la
coupure, en avant de laquelle on voit une forte corne
droite, dirigée en haut , et dont l’extrémité dépasse à peine
le sommet du corselet ; les élytres sont lisses et luisantes ,
avec des stries assez enfoncées et ponctuées ; le dessous, les
antennes et les pattes sont jaunâtres , velues (male) ; il y a
cinq dents aux pattes antérieures.
De la rivière des Cygnes à la Nouvelle-Hollande.
1338. 17.
5o VOYAGE DE LA FAVORITE.
BOLBOCÈRE DE REICHE.
BOLBOCERAS REICHIT. Nob.
Cette grande espèce est longue de 22 et large de 14 mil-
limètres, d’un jaune fauve très-luisant; sa tête est fine-
ment rugueuse ; le chaperon est court, un peu échancré
en avant avec une grande corne sur le front, à la base
extérieure de laquelle il y a une petite carène transverse ;
cette corne est dirigée en haut, presque droite, un peu
renflée au milieu et un peu courbée en arrière, dépas-
sant assez notablement la hauteur du corselet ; le corselet
est lisse, un peu plus large que les élytres, rebordé,
rugueux de chaque côté , avec une impression placée près
des angles postérieurs; il y a, en avant et au milieu,
une forte excavation longitudinale, et de chaque côté, au
milieu de sa hauteur, et aux limites de cette excavation, une
forte dent un peu courbée en haut au bout; les élytres
sont très-lisses, avec des stries fines et ponctuées ; la su-
ture et les contours sont bordés d’un très-fin liseré noi-
râtre ; le dessous du corps, les antennes et les pattes sont
d’un jaune plus päle ; les pattes ont les genoux et l’extré-
mité des dents noirâtres ; les antérieures sont armées de
cinq dents petites à la base, et devenant très-fortes à
l'extrémité (mâle). De la rivière des Cygnes, à la Nou-
velle-Hollande. Nous dédions cette belle espèce à M. Rei-
Cr. EX: Pr: 225 à 238. 5
che, qui la possède seul à Paris, et nous profitons de
cette occasion pour le remercier de l’obligeance avec la-
quelle il nous a communiqué sa riche collection pour nos
divers travaux.
BOLBOCÈRE FRONTAL.
BOLBOCERAS FRONT ALIS. Nob.
Il est long de 22 et large de 13 millimètres, d’un brun
rougeâtre foncé. La tête est rugueuse, avec le chaperon
transversal, irès-faiblement sinué en avant; le front a
une carène transversale un peu élevée, quadridentée ; les
dents latérales un peu plus fortes que les intermédiaires,
- qui sont plus arrondies , et une impression arrondie der-
rière cette carène ; le corselet est arrondi, rugueux sur les
côtés et en avant, lisse au sommet, ayant au milieu une
petite dépression transversale, en avant de laquelle on voit
une pelile élévation transverse et un peu échancrée au
milieu ; les élytres sont assez fortement striées, à stries
ponctuées avec les intervalles lisses ; le dessous, les pattes
et les antennes sont d'une couleur rougeätre plus pâle,
à poils jaunes assez serrés (femelle). — De la rivière des
Cygues, unique dans la collection de M. Reiche.
Cette espèce est assez voisine du Polboceras Australasiæ
de Kirby (Descr. of Ins. New-Holl., Trans. Lin. Soc.,
tom. 12, p. 462, pl. 23, fig. 5) ; mais elle est bien plus
grande, et la crête de sa tête l’en sépare suffisamment.
52 : VOYAGE DE LA FAVORITE.
Genre ORYCTOMORPTHIE.
ORFCTOMORPHUS. Nob.
Nous avons établi ce senre dans le Voyage autour du
monde du capitaine Duperrey, pour un insecte voisin
des Oryctés ( Zool., t. 2, part. 2, [° div., p. 70, pl. 5,
fig. 3). En voici deux autres espèces.
ORYCTOMORPHE VARIÉ.
ORYCTOMORPHUS VARIEGATUS. Nob.
Il est long de 18 et large de 10 millimètres, d’un noir
luisant ; les antennes ont la massue très-orande, noiratre ;
la tête a son chaperon rétréci en avant , bilobé et un peu
relevé, avec une très-petite corne ou tubercule sur le ver-
tex ; le corselet est transversal, finement ponctué, un peu
excavé au milieu, avec une grande tache rouge de chaque
côté ; les élytres sont lisses , très-faiblement ponctuées,
avec une grande tache près de l’écusson, une ligne obli-
que vers le milieu, envoyant un rameau en arrière,
d’un jaune d’ocre ; les pattes et le dessous sont noirs ; le
CL. IX. PL. 2925 à 238. 53
bord postérieur de l’avant-dernier segment abdominal est
d’un beau jaune. — Du Pérou.
ORYCTOMORPHE A CORSELET TACHÉ,.
ORFCTOMORPHUS MACULICOLLIS. Nob.
Il est long de 15 et large de 8 millimètres. La tête est
noire , rugueuse; la massue des antennes est grande, plus
longue que la tige; le chaperon est rétréci en avant,
un peu relevé, arrondi avec un petit tubercule sur le
vertex ; le corselet est couvert de gros points enfoncés,
d’un jaune d’ocre, avec les bords , quatre grandes taches
en avant et un peu au delà du milieu, et deux grandes
taches confondues avec le bord postérieur, noires; l’é-
cusson est triangulaire arrondi, noir avec le milieu jaune ;
les élytres sont jaunes, ayant des côtes un peu élevées et
de très-gros points enfoncés entre ces côtes ; elles ont
chacune une tache noirâtre et longitudinale, placée au
milieu et n’alteignant pas les extrémités; le dessous et
les pattes sont noirs ; les cuisses sont aplaties ; elles ont
toutes une grande tache allongée jaune au côté antérieur.
— Il habite le Pérou, près de Lima.
54 VOYAGE DE LA FAVORITE.
CALLICNEMIS REMARQUABLE.
CALLICNEMIS E XIMIUS. Nob.
(PI. 239, fig. 2.)
Cet insecte curieux pourrait bien appartenir au sous-
genre 7'emnorhynchus de M. Hope. Mais il nous semble
devoir prendre place dans le genre Callicnemis fondé
par M. Delaporte, dans notre Magasin de Zoologie , 1832,
el. 1x, pl. 53.
Il est long de 20 et large de ro millimètres , d’un jaune
roussatre; sa tête est de forme carrée, brusquement
tronquée en avant, avec cette troncalure prolongée ver-
ticalement en une petite corne de la longueur de la tête,
et ayant de chaque côté une dent assez aiguë; au bas de
cette partie antérieure aplatie, on voit le chaperon qui
est étroit et un peu bilobé; la partie antérieure du front
offre en outre deux petites fossettes latérales ; le corselet
est un peu plus large que long , presque carré, rugueux,
avec une grande excavation transversale en avant, sur-
montée au milieu d’une protubérance dirigée en avant et
brusquement tronquée au bout ; derrière cette saillie on
voit une carène élevée, qui part des bords de la cavité
antérieure et va former au milieu un angle dirigé en
arrière; les élytres sont lisses, luisantes, avec un fort
sillon de chaque côté de la suture , de gros points enfoncés
CL. 1X. Pc. 225 à 238. 55
et presque rangés en lignes, et quelques faibles traces de
côtes effacées ; les jambes antérieures on trois fortes dents
au côté externe , les intermédiaires sont fortement dila-
tées à l'extrémité, brusquement tronquées ; avec deux
forts éperons aplatis et des rangées d’épines sur le côté
extérieur et au bord de la partie tronquée; les tarses an-
térieurs sont grêles , les autres aplats, avec le premier
article très-dilaté au côté externe; le dessous est pâle et
velu. Il y a une forte épine droite, placée à la base du
sternum du prothorax , comme dans le Callicnemis La-
treillit (mäle).
La femelle diffère parce que la troncature antérieure
de la tête n’est pas prolongée supérieurement en corne ;
elle est seulement un peu avancée et légèrement échan-
crée ; le corselet est simplement arrondi et rugueux ; du
reste , tous les autres caractères sont les mêmes que chez
le mâle.
Ce curieux insecte vient de la côte de Coromandel.
RUTÈLE TRICOLORE.
RUTELA TRICOLOR. Nob.
Nous donnons ce nom à cette belle espèce’, parce
qu’elle est noire, avec des taches jaunes sur la tête, sur
les côtés du corselet, à l'écusson, aux pattes et au-des-
sous du corps, tandis qu’il y a du rouge ferrugineux sur
56 VOYAGE DE LA FAVORITE.
le milieu du corselet et des élytres. Elle est longue de 0
et large de 11 millimètres ; sa tête est avancée, rétrécie |
et échancrée en avant, rebordée, finement ponctuée,
noire , avec une pelite bande longitudinale jaune pla-
cée au milieu et interrompue sur le vertex. Les mandi-
bules, les palpes et les antennes sont noirs. Le corselet est
bombé, d'un noir très-luisant, lisse, très-finement ponc-
tué, vu à la loupe. Ses côtés sont arrondis, largement
bordés de jaune avec un gros point noir au milieu de
chaque bordure. Le dos offre trois taches d’un fauve fer-
rugineux, deux à la base et une au milieu , vers le bord
antérieur. L'’écusson est grand, triangulaire, lisse, d’un
beau jaune bordé de noir sur les côtés. Les élytres sont
noires , luisantes, très-finement ponctuées, vues à la
loupe, avec une très-grande tache d'un jaune fauve ferru-
gineux occupant toute leur surface supérieure, mais ne
touchant ni à la suture ni aux bords; cette tache est un
peu dilatée au côté externe. Les élytres ne recouvrent pas
entièrement l'abdomen, qui est noir en dessus et offre
deux taches jaunes obliques. Le dessous est noir luisant;
la base des cuisses antérieures, le sternum du prothorax,
celui du mésothorax , le bord supérieur des cuisses inter-
médiaires, le bord supérieur et inférieur des postérieu-
res, et les côtés des segments de l’abdomen, sont tachés de
jaune.
Cet insecte a été pris à Guayaquil, sur la côte du Pérou.
Cr. IX, Pr: 295 à 238. 57
_ Genre AULACOPALPE.
AULACOPALPUS. Nob.
Ce nouveau genre vient se placer près des Æmblyte-
rus de Mac-Leay. Il offre des palpes maxillaires analo-
gues, ayant aussi le dernier article plus grand que les
précédents; mais cet article est refendu au côté externe,
ce qui fournit le nom du genre que nous établissons.
Corps ovalaire, peu bombé; chaperon arrondi, cou-
vrant entièrement le labre; antennes de dix articles, le
premier allongé, plus épais au bout, fortement cilié; le
second court, globuleux et aussi épais que l'extrémité du
premier ; les suivants plus étroits, cylindriques , assez al-
longés, diminuant de longueur jusqu'aux sixième et sep-
tième, qui sont les plus courts, transverses : les trois der-
niers forment une massue allongée, ovalaire , aussi lon-
gue que les six articles qui précèdent ; palpes maxillaires
aussi longs que les antennes , ayant le dernier article plus
long que les précédents réunis, plus épais, ovoïde allongé,
pointu au bout , et offrant au côté externe une fente lon-
gitudinale très-profonde ; palpes labiaux très-petits, ster-
num sans pointe; crochets des tarses simples, inégaux.
58 VOYAGE DE LA FAVORITE.
AULACOPALPE VERT.
AULACOPALPUS VIRIDIS. Nob.
Long de 14 et large de 8 millimètres. Il est d’un vert
glauque et luisant ; sa tête est rugueuse , fauve en avant,
avec le chaperon rebordé. Les antennes et les palpes sont
d’un fauve plus foncé ; le corselet est ponctué, garni an-
térieurement de longs poils fauves dirigés en arrière ; les
élytres sont ponctuées, avec des sillons longitudinaux bien
marqués et ponctués ; le dessous du corps et les pattes sont
d’un jaune à reflets verdâtres, couvert de duvet jaune
assez long et très-serré; les jambes antérieures sont ar-
mées de trois dents noires au bout,
De Lima , au Pérou.
CL. IX. Pr. 295 à 238. 59
Genre ANOPLOSTERNE.
ANOPLOSTERNUS. Nob.
Ce nouveau genre vient se placer près des Ænoplo-
gnathes, dont il diffère surtout par le sternum du mé-
sothorax , qui n’a aucune pointe entre les pattes intermé-
diaires , et par sa lèvre inférieure , qui est garnie en des-
sous d’une brosse serrée, formée de soies courtes et égales
en longueur, comme dans les Géniates. Le chaperon est
arrondi, fortement rebordé. Le labre est dirigé en ar-
rière et vient toucher à l’extrémité de la lèvre, comme
dans les Anoplognathes. Les palpes maxillaires sont aussi
longs que la mâchoire , à premier article petit, en cône
renversé ; second, deux fois plus long, cylindrique ; troi-
sième, de la grandeur du premier, obconique, et le der-
nier presque aussi long que Îles précédents réunis, plus
épais, ovoïde, un peu aplatiet un peu concave en dehors.
Les mâchoires sont terminées par un lobe corné, courbé
en dedans , un peu creusé en dessous, avec deux ou trois
petites dents au sommet ; elles ont , au côté externe, une
profonde excavation longitudinale. Les mandibules sont
élargies , épaisses , fortes , avec le bout erochu. Les an-
tennes ont dix articles : le premier est assez allongé , for-
tement dilaté à l'extrémité ; les quatre suivants sont pres-
que égaux, plus longs que larges, cylindriques et un peu
60 VOYAGE DE LA FAVORITE.
plus épais au sommet ; le sixième est encore aussi long,
mais très-dilaté à son sommet ; le septième est beaucoup
plus court, transverse, de la largeur du précédent, et
les trois derniers forment une massue aplatie, ovoïde,
assez allongée, mais moins longue que les six articles qui
la précèdent. La lèvre inférieure est élargie, comme celle
des Anoplognathes , avec de très-petits palpes placés aux
angles latéraux ; elle a, en dessous et à sa base , une large
brosse arrondie, formée de poils raides, très-serrés , tous
coupés à la même hauteur. Le sternum est inerme.
ANOPLOSTERNE OPALIN.
ANOPLOSTERNUS OPALINUS. Nob.
Long de 27 et large de 14 millimètres. Le dessus est
d’un vert pâle à reflets bleuâtres , rougeätres et blanchä-
tres , comme s’il était recouvert d'une couche transpa-
rente de lait. La tête est ponctuée, avec le chaperon large,
arrondi, nettement séparé par une suture transverse, for-
tement rebordé en avant. Le corselet est en carré trans-
verse, rétréci en avant à partir du milieu, finement
ponctué comme la tête , avec un sillon longitudinal au mi-
lieu. L’écusson est triangulaire, ponctué sur les côtes. Les
élytres sont allongées , lisses, luisantes, couvertes de
points enfoncés plus forts que ceux du corselet, dont quel-
ques-uns sont rangés en séries , et présentent ainsi quel-
CL. IX. PL. 295 à 938. Gi
ques lignes longitudinales peu marquées. Le dessous et
les pattes sont d’un vert plus vif, moins lacté, garni de
duvet gris, avec le bord postérieur de l’avant-dernier seg-
ment abdominal d’un noir luisant. Les tarses sont grands,
ayant le dernier article fort, presque aussi long que les
précédents , armé de deux forts crochets un peu inégaux ;
les articles de la base sont-garnis en dessous de cils fauves
assez longs et assez serrés. Les jambes antérieures sont ter-
minées par une dent assez forte, courbée en dehors et
précédée de deux faibles traces de dents externes.
Ce bel insecte est unique dans la collection de M. Rei-
che ; il a été trouvé près de la rivière des Cygnes, à la
Nouvelle - Hollande ; il est surtout fort remarquable par
la brosse de son menton. M. Gory en possède aussi un
individu.
BRACHYSTERNE FULVIPÉDE.
BRACHYSTERNUS FULVIPES. Nob.
Nous avons établi ce genre dans l’Entomologie du Voyage
de la Coquille, p. 81. Le type est notre Prachysternus
prasinus, auquel M. le comte Dejean à donné le nom
générique de £pichloris dans son catalogue.
Notre Brachysternus fulvipes est long de 19 et large
de 10 millimètres. D'un beau vert luisant et vif, sa tête
esl assez large , rugueuse, avec le chaperon arrondi et re-
62 VOYAGE DE LA FAVORITE.
bordé en avant, ayant le bord antérieur rougeâtre ; les
palpes et les antennes sont rougeätres, la massue de celles-
ci est presque noire; le corselet est un peu plus large que
long, couvert de points très-serrés sur les côtés et en
avant , moins serrés sur le milieu ; l'écusson est triangu-
laire, couvert de poils jaunes ; les élytres sont ovalaires,
un peu élargies en arrière, très-lisses et luisantes , avec
des lignes longitudinales de points peu enfoncés et peu
serrés, entre lesquelles on voit quelques autres points
assez distants ; le dessous du corps et les pattes sont rou-
geûtres , à reflets verts et garnis de duvet jaunâtre.
Du Pérou.
SCHYZOGNATHE VERT.
SCHYZOGNATHUS PRASINUS: Nob.
Le genre Schyzognathus de Kirby est très-voisin de
celui qui précède, et surtout des Ænoplognathus ; mais il
a les mâchoires terminées par un fort lobe corné et re-
fendu en plusieurs dents arrondies et profondes; son
sternum est avancé en pointe comme dans ce dernier
genre.
Notre Schyzognathus prasinus est long de 22 et large
de 11 millimètres, d’un beau vert clair; ses antennes
sont fauves; les bords du chaperon, du corselet et des
élyires, la suture et les tarses sont d’un fauve clair; la
tête et le corselet sont lisses , luisants, finement ponctués ;
Cz. IX. PL. 225 à 238. 63
les élytres sont des stries longitudinales ponctuées; les
pattes sont vertes ; le dessous est fauve et vert , garni de
duvet.
De la Nouvelle-Hollande.
Le Schy zognathus Mac-Leayi et une autre espèce que
nous avons disséqués, nous ont offert des mächoires
terminées par un lobe beaucoup moins épais, point re-
fendu , mais avec quelques petites dents.
HANNETON (Oplosterne) DE LA CHINE.
MELOLONT HA (Oplosternus) CHINE NSTS.
Nob.
(PI. 232, fig. 3.)
Cette espèce curieuse vient se placer près du Hanneton
vulgaire ; elle nous a été rapportée de Macao par M. Planel.
Cet insecte , avec les antennes, la bouche, la forme du
corps, et tous les caractères du Melolontha vulgaris,
sen distingue par une forte pointe sternale partant du
milieu antérieur du mésothorax, et s'avançant jusqu’à l’in-
sertion des pattes antérieures. On pourrait en faire un
genre particulier, que nous proposons de nommer Orzo-
STERNE , Oplosternus.
Le Melolontha ( Oplosternus) Chinensis est long de
34 et large de 16 millimètres ; d’un brun noir, plus foncé
64 VOYAGE DE LA FAVORITE.
en-dessous ; ses élytres sont d’un jaune foncé, entièrement
couvertes d'un fin duvet blanchätre et très-serré. Si l’on
se bornait à donner cette description sommaire , il serait
difficile de distinguer cette espèce de quelques variétés du
MW. vulsaris ; aussi allons-nous en donner une description
comparalive quoique abrégée.
Le corps de notre M. chinensis est plus aplati que
celui du 7. vulgaris, et moins cylindrique ; sa tête est
un peu plus large, avec le chaperon très-faiblement échan-
cré en avant. Les antennes sont noirâtres ; celles du mâle
sont parfaitement semblables à celles du même sexe du
M. vulgaris ; il en est de même pour la femelle. Les par-
ties de la bouche que nous avons disséquées sont égale-
ment semblables pour la forme. Le corselet est bien plus
large que long, simplement arrondi sur les côtés. Les
élytres ont les côtes longitudinales moins bien marquées;
le dernier segment de l'abdomen du mäle, quoique pen-
ché, comme dans le Â7. vulgaris, et terminé en pointe
saillante, n’a pas celte pointe si allongée ; elle est beau-
coup plus courte chez la femelle. Le dessous et les pattes
sont noirs , garnis de poils blanchâtres plus serrés et plus
longs sur le sternum; la pointe sternale est droite, diri-
gée en avant, arrondie au bout; les tarses sont allongés,
terminés par deux crochets simples.
_ De la Chine.
CE. IX. PL. 295 à 9238. 65
EUPHOLE DE TUPINIER.
EUPHOLUS TUPINIERII. Nob.
CET 293. Ile. L)
Nous avons établi ce genre dans l’Entomologie du
Voyage de la Coquille pour quatre magnifiques Cha-
rançons de la Nouvelle-Guinée et des Moluques. En
voici une cinquième espèce, non moins belle, provenant
de la Nouvelle-Guinée , et qui diffère des autres d’une
manière si notable qu'il est inutile d'établir une compa-
raison entre elles. Nous dirons seulement que notre
Euphole de Tupinier est voisin de l'£. Schœnherrir. I
est long de 22 à 24 millim., et large de 8 à 9. Tout son
corps est d’un beau vert très-brillant et comme piqueté
de points métalliques ; les élytres sont garnies de points
enfoncés, rangés en séries longitudinales ; elles ont la base
et trois larges bandes transversales d’un noir vif; la der-
nière bande est interrompue au milieu. Les yeux, le
sillon médian de la tête et la massue des antennes sont
noirs. Les genoux sont d’un beau bleu tournant au violet :
le dessous des tarses est garni de duvet jaunûtre;
les segments de l’abdomen sont bordés de noir à leur
base.
Nous avons déjà dédié trois des plus belles espèces
de ce magnifique genre de Curculionites à Cuvier,
Geoffroy-Saint-Hilaire et Schænherr, savants qui ont tant
reculé les limites de la science. Il est juste que nous con-
sacrions celle-ci à M. le baron Tupinier, qui lui a rendu
1838. | 18.
66 VOYAGE DE LA FAVORITE,
des services non moins signalés en encourageant les voya-
ges d'explorations, et en employant le pouvoir que sa
haute position lui donne pour faire faire au départe-
ment de la Marine ces belles publications, si utiles à la
science et si honorables pour les marins instruits qui en
procurèrent les matériaux.
STÉNOPTÈRE MOLORCHOIDE.
STENOPTERUS MOLORCHOIDES. Nob.
(PI. 233, fig. 2.)
————
Cette espèce est très-intéressante par la brièveté de ses
élytres, beaucoup plus courtes et plus rétrécies au bout que
chez les vrais Siténoptères; elle semble établir le passage
entre ces insectes et les Molorchus, et c’est cette considé-
ration qui a motivé le nom que nous lui assignons.
Son corps est long de 0 millimètres et large de 5,
d'un noir à reflets un; peu bleuätres; sa tête et son cor-
selet sont finement chagrinés, velus. Ce corselet à quel-
ques petits tubercules saillants. Les antennes sont à peu
près de la longueur du corps, à peine un peu plus
épaisses vers le bout ; leur premier article seul est Jaune.
Les élytres sont de moitié moins longues que l'abdomen,
larges et gibbeuses aux épaules, brusquement atténuées
au premier tiers de leur longueur, linéaires , diver-
gentes et un peu dilatées en cuillère au bout. Leur base,
ou presque toute la partie large, est d’un beau jaune
CL. IX. PL. 225 à 238. 67
d'ocre. Les ailes sont couchées sur l'abdomen , d’un brun
roussâtre à reflets bleus et violets. Les pattes sont de
grandeur moyenne ; les cuisses sont jaunes, à l'exception
de la base. Les jambes sont comprimées , noires, avec la
moitié antérieure jaune. Lés iarses sont noirs avec le
dessous garni de duvet grisâtre. — Du Chili.
HISPE GENTILLE.
HISPA PULCHEÉLLA. Guérin.
(PL. 233, fig. 3.)
——
Cette espèce a été décrite dans le Voyage autour du
Monde de la corvette {a Coquille ( Zool., 1. IT, part. 2,
1,div., p.141), mais elle n'avait jamais été figurée.
Elle est longue de 10 millimètres et large de 4 1/2, d’un
rouge carmin vif, avec les élytres jaunes, bordées de
rouge , et ayant au milieu, sur la suture, trois taches
carrées de cetle même couleur, dont les deux antérieures
se touchent, tandis que la postérieure est assez reculée en
arrière. — Ce joli insecte a été trouvé à Rio-Janeiro.
La
63 VOYAGE DE LA FAVORITE.
GALLÉRUQUE SMARAGDIPENNE.
GALLER UCA SMARAGDIPENNIS.
Chevrolat.
(PL 533, fig. 4.)
Cette belle Galléruque a été décrite par M. Chevrolat,
dans la Revue zoologique, 1838, p. 288 ; mais elle n’a
jamais été figurée. Elle est très-voisine de la Galleruca
albicornis et de quelques autres espèces, et M. Che-
vrolat l’a réunie à celles-ci pour en faire un genre propre
qu'il propose de nommer 4plosonyx. Cet insecte est long
de 17 millimètres et large de 12; tout son corps est d’un
jaune fauve luisant; ses yeux et l'extrémité des mandi-
bules sont noirs, et les élytres sont d’un beau vert éme-
raude brillant. — Cette Galléruque a été trouvée aux
iles Philippines.
CE EX PL 9229 2298. 69
CHOERADODE LOBÉE.
CHOERADODIS LOBATA. Nob.
(PI. 234.)
Cette grande espèce ne ressemble à aucune des trois
Chæradodes décrites par M. Serville ; car toutes celles-ci
ont les cuisses simples, et la dilatation de leur corselet a
d’autres formes. Il en est de même dela Mantis strumaria
de Linné. Notre insecte est long de 68 millimètres, et la
dilatation de son corselet est large de 25 millimètres. Tout
son corps a du être vert ou d’un brun verdâtre ; mais,
desséché, il est d’un brun couleur de feuilles mortes,
surtout sur les élytres. La tête est transversale, triangu-
aire, aplatie en avant ; les antennes, dont il ne reste que
les premiers articles , ont été filiformes et minces. Le protho-
rax est presque aussi long que les élytres , renflé en avant,
caréné au milieu ; il offre de chaque côté une large dila-
tation trapézoïdale , dont la plus grande largeur est au tiers
postérieur du corselet , ayant les bords antérieurs sinués,
et le postérieur assez profondément échancré. Les élytres
sont allongées, à marge antérieure presque aussi large que
la postérieure, sinuée, brusquement penchée sur les côtés.
Chaque élytre a, sur le côté, un peu au delà du milieu
et antérieurement , une petite tache blanche en forme de
rein. Les ailes sont un peu plus longues que les élytres ;
leur bord antérieur est large , noir, avec une bande trans-
verse blanchâtre vers le bout, et l'extrémité brune
70 VOYAGE DE LA FAVORITE.
comme les élytres ; la partie plissée est également noire,
mais traversée par un grand nombre de petites stries
blanches. L’abdomen est très-élargi au milieu, brun, à
seements bordés de noïrâtre, pointu en arrière. Les pattes
antérieures sont brunes en dessus, jaunätres dessous , avec
une grande tache noire au milieu des cuisses. Les hanches,
les cuisses et la jambe sont fortement dentées. Les quatre
autres pattes sont brunes, carénées , avec les cuisses gar-
nies au bout et en dedans d’une large membrane plate et
dentée sur les bords (femelle). — Nous ne connaissons
pas la patrie de cette espèce curieuse.
PYGIDICRANE PEINTE.
PYGIDICRANA PICT A: Nob.
(Pl236: fe. à.)
Cette espèce est voisine des Pygidicrana F. nigrum et
marmoricrura , seules espèces encore connues, publiées
par M. Serville ; mais elle diffère de la première par sa
tête bordée de noir et ayant une ligne de cette couleur
au milieu, et de la seconde par ses élytres autrement
peintes. Notre nouvelle espèce est longue de 24, et
large, aux élytres, de près de 5 millimètres; elle est
d’un jaune pâle et terne avec l'abdomen brun. La tête
est plate, tronquée et un peu échancrée en arrière,
bordée de noir sur les côtés et au bord postérieur ;
CL. IX. PL. 225 à 9238. 73
elle a au milieu une bande noire qui commence au
milieu du chaperon, s’interrompt un peu au milieu du
crâne, et se continue ensuite jusqu’au bord postérieur.
Les yeux sont bruns. Les antennes sont presque de la lon-
gueur du corps, filiformes ; leur premier article est grand,
jaune ; les suivants, très-courts , très-nombreux et effilés
vers le bout, sont d'un brun jaunâtre. Le prothorax est
un peu plus long que large, arrondi à ses quatre angles,
à côtés presque parallèles, d'un jaune pâle, marqué de
deux bandes noires partant du bord antérieur, arquées et
dentées du côté extérieur, se rapprochant ensuite en ar-
rière. L’écusson est jaune, un peu tâché de brun sur les
côtés. Les élytres sont d’un brun soyeux, finement bordées
de jaune ; elles ont une bande étroite au bord interne,
une autre bande plus large, oblique , partant de l’angle
huméral, et arrivant aux deux tiers de leur longueur, et
une autre bande jaune longeant le bord externe, plus large
en arrière et ne touchant pas le bord postérieur. Le dessous
de la tête et du thorax est jaune, sans taches. L’abdomen
est d'un brun terne et soyeux , avec les pinces grandes,
droites , brusquement courhées au bout, finement dentées
à la base interne, et d’un brun ferrugineux. Le dernier
segment abdominal est assez bombé et fortement rugueux
en dessus. Les pattes sont jaunes , avec les cuisses aplaties
et rayées de brun (femelle). Elle habite Madras.
72 VOYAGE DE LA FAVORITE.
PHASME OBSCÛRE.
PHASMA OBSCURUM. Nob.
(PI. 235.)
Cette grande espèce a beaucoup d’affinités avec la
Phasma necy daloïdes , mais elle est plus grande, la lon-
gueur de la femelle que nous décrivons étant de 98 mil-
limètres (3 pouces 7 lignes). Tout le corps est d’un brun
foncé , couleur de sépia, avec le milieu du métathorax
et de l'abdomen noirs en dessus. La tête est plus longue
que large, saillante en arrière, couverte de tubercules
grenus et plus foncés, presque rangés en lignes longitu-
dinales. Le prothorax est de la longueur de la tête, tu-
berculé comme elle, un peu aplati en dessus, un peu
plus large que le mésothorax, qui est comprimé sur les
côtés, de la longueur de la tête et du prothorax réunis,
également couvert de tubercules très-saillants et luisants
au bout. Les élytres sont ovalaires, un peu plus longues
que le mésothorax, d’un brun d’ocre, à nervures noi-
râtres ; elles, ont près de leur base et du bord antérieur
une élévation arrondie, d’où part une assez large bande
blanchâtre, dirigée obliquement vers le bord posté-
rieur. Les ailes sont de la longueur de l'abdomen ; leur
bord antérieur est large, de la couleur des élytres, taché
de noir près de la base, et ayant quelques petites taches
noirâtres dans sa longueur; la partie plissée est irès-
large , d’un brun enfumé, à nervures noirâtres, et ayant
CL: IX. PL. 295 à 938. 75
un grand nombre de petites taches transversales blan-
châtres et transparentes. Les pattes sont gréles, caré-
nées, brunes et un peu tachetées de noirâtre:; les an-
tennes sont brunes. Cette grande Phasme vient de Bahia,
sur la côte du Brésil.
ACANTHODE CHOUETTE.
ACANTHODIS ULULINA. Nob.
(PL,536:, fe.:,)
Cette espèce ne peut être comparée qu’à l’Acanthodis
rugosa de Linné, mais elle en diffère d’une manière
sensible; elle est longue de 48 millimètres, y compris
l'oviscapte, qui en a 1r, mesuré en dessus (5 lignes).
Le corps , les antennes, les pattes et les élytres sont d’un
grisätre pale et presque blanchätre. La tête est de la
même couleur, avec les yeux très-saillants. Il y a une
bande longitudinale noirâtre de chaque côté, derrière les
yeux. Le vertex est faiblement taché de brun ; en des-
sous le front est large, aplati, jaunäâtre, brun au milieu,
avec une faible bande de la même couleur de chaque
côté. Le bord antérieur du front est avancé en une
pointe creusée en dessus, et terminée par une petite
bifurcation. Les antennes sont très-longues, annelées de
brun et de jaunâtre. Le prothorax est de moitié plus
long que la tête, aplati et inégal en avant, brusque-
74 VOYAGE DE LA FAVORITE.
ment relevé en arrière en une crête médiane un peu den-
telée, comprimée latéralement. On voit en avant du pro-
thorax des tubercules assez saillants, qui forment presque
trois petites carènes au bord antérieur ; les côtés ont une
rangée de tubercules blancs , au-dessous! desquels il y a
une large bande noire qui se continue avec celle de la
tête. Les élytres sont allongées , ovales , élargies au bord
antérieur ; elles sont ornées d’une large bande longitu-
dinale, d’un brun noir, à bords irréguliers, rétrécie
vers le bout et n'atteignant pas l’extrémité ; outre cette
bande, il y'a des taches linéaires transverses ,dont plu-
sieurs touchent à la bande intermédiaire, et des petits
points bruns. Quand les élytres sont fermées, cette
#rande bande fait suite avec les bandes latérales du cor-
selet et de la tête. Les ailes sont grandes, à nervures
jaunâtres , avec de petites ondes transverses d’un brun
pâle et enfumé. L’abdomen est noirâtre , avec la base des
seoments jaune. L'oviducte est droit, très-aplati, un
peu ferrugineux à la base, noir au bout, avec le bord
supérieur, jusqu'à l'extrémité, finement denticulé. Les
pattes sont assez courtes, grises. Les cuisses sont apla-
ties, bordées inférieurement d’une petite membrane fran-
gée et ciliée. Les jambes sont quadrangulaires,, tachées
de noirâtre ainsi que les tarses, Tout le dessous, jusqu’à
la base de l’oviducte, est d’un jaunâtre ocreux. Nous ne
connaissons pas la localité de cette espèce , mais ileest pro-
bable qu’elle vient des Indes orientales.
CL. IX. PL. 225 à 238. 75
« 0 » .
Sur quelques espèces de Cigales que l’on peut consi-
dérer comme une division particulière dans ce
genre. (PI. 237.)
Dans un travail assez récent de M. Germar, ayant
pour titre : Observations sur plusieurs espèces du genre
Cicada Latr., et publié dans la Revue Entomologique ,
t. II, p. 49 (1834), ce savant entomologiste.a établi
plusieurs divisions dans ce genre, en prenant pour carac-
tères la consistance des élytres et leur coloration. On
trouve dans sa seconde division, celle. des Cigales
d'assez petite taille , à étuis colorés, coriacés et opaques,
quelques espèces indiennes qui ont l'abdomen rouge et
qu'il dit, dans une, note, devoif constituer une division
particulière dans cette famille. C’est sur la synonymie de
. ces Cigales que nous avons fait quelques observations en
étudiant une espèce de ce groupe, espèce que nous
croyons inédite , et dont nous donnerons plus bas la
description. Nous allons passer en revue les Cigales que
l'on peut rapprocher par le caractère commun des ailes
opaques et de l'abdomen rouge, en commencant par
celle qui a été décrite la première.
1. Cicana sanauInea. De Géer. (PI. 237, fig. 1.)
Nigra, fronte sanguinea immaculata ; mesothoracis
maculis duabus abdomineque sanguineis. Elytris ob-
secure fuscis , nigro-venosis ; alis diaphanis, margine
et lobo postico infumatis. Hab. China.
Cicada sanguinea. De Géer, Mém. Ins., t. UE, p. 221,
DLE3S, Hg. 17:
76 VOYAGE DE LA FAVORITE. |
C. philæmata. Fabr., Syst. Rhyng., p. 42, n° 47.
_— — Germar, Arch. de Thon., vol. IT,
fase. 2, p. 3, n° 56.
—— — Idem. Revue Ent. de: Silbermann ,
tÉE-p. 75,145;
La Cigale chinoise à taches rouge de sang. Stoll. Cig.,
pl. 13, fig. 63.
On voit par cette synonymie que nous ne partageons
pas l’opinion de M. Germar, qui a adopté l'espèce que
Fabricius nommait C. philæmata, et qui n’a pas re-
connu que c'est exactement la même espèce que De Géer
avait décrite depuis longtemps. Il n'y à qu'à jeter un
coup d'œil sur la description et la figure données par
De Géer, sur la figure de Stoll et sur la description de la
C.philæmata de Fabricius, pour être convaincu de ce que
nous avançons; nous n insisterons donc pas sur ce fait.
2. CICADA SANGUINOLENTA. Fabr.
C. nigra, fronte sanguine , antice nigra ; mesothoracis
maculis duabus abdomineque sanguineïs ; elytris ob-
scure-fuscis, nigro-venosis. Alis obscure-fuscis , im-
maculatis. — Hab.in China.
Cicada sanguinolenta. Fab., Syst., Entom. p. 681,
| n° 15, et ses autres ouvrages
(moins la Synonymie ).
_ — Oliv., Enc. Méth., t. 5,p. 750,
n° 45 (moins la Syn. de De
Géer ).
— — Germar, Arch. de Thon, vol. I,
fase. 2, p. 3,,n°25 (moins la
Syn. de De Géer).
CL. IX. PL. 295 à 238. 77
Cicada Ernie Germar, Revue Ent., t. I, p. 75,
: n° .5o (moins la Syn. de De
Géer).
Nous n'avons pas : vu cette espèce, qui pourrait bien
n'être qu'une variété de la précédente ; mais la description
de Fabricius est si précise, corroborée par celles qu’en
ont données ensuite Olivier et Germar, que nous n hési-
tons pas à la distinguer de la précédente. En effet, si les
descriptions sont exactes, comme il y a tout lieu de le
croire, cette espèce en diffère par son rostre taché de
noir, et ses ailes obscures et de la couleur des élytres.
Ce dernier caractère est si facile à saisir, que nous ne
concevons pas comment les auteurs ont pu confondre cette
espèce avec la précédente , si bien décrite par De Géer,
qui a dit de ses ailes en la décrivant : « Mais les infé-
rieures sont transparentes , avec une teinte de brun et des
nervures noires. »
3. CicaADA iNcARNATA. Germar.
C. nigra, fronte sanguinea , antice nigra ; mesotho-
racis maculis duabus abdomineque rufis ; alis omnibus
albis, nigro-venosis. Germ. — Hab. in India orien-
tal. De Haan.
Cicada incarnata. Germ., Revue Ent., t. Il, p. 95,
n° br.
Cigale sanguinolente, Brullé, Hist. nat. des ins., t. x.,
pl. 5, fig. 2.
Simillima præcedente (Sanguinolenta), et forsan ejus
varietas ; differt tamen elytris albis, nigro-venosis, venis
apicalibus anguste fusco-circumdatis, et alis albis venis
78 VOYAGE DE LA FAVORITE,
nigris , latius fusco-marginatis. Prius varietatem C. phi-
læmatis existimavi. (Conf. Thon. arch., IT, 2, n° :6.
Animadvers.) Germ.
4. Crcana Grimanr. Guér. (PI. 237, fig. 2.)
C. nigra, fronte sanguinea , antice nigra; mesothoracis
maculis duabus abdomineque rufis. Elytris albis nigro-
venosts ; venis apicalibus anguste fusco-circumdatis ;
alis nigro-fuscis , lobo postico sub-hyalino. — Hab.
inins. Java. |
Cette jolie espèce est bien distincte de la précédente par
ses ailes entièrement d’un brun noir, et il nous semble
inutile d'en donner une description plus étendue ; car la
diagnose et la figure ci-jointe suffisent pour la faire recon-
naître facilement. |
5, CicApA pHoenicurA. (Germar.
C. nigra, fronte tota, mesothorace abdomineque san-
guineïs , alis oinnibus nigris, posticis margtinis inflexi
disco hyalino. Gem., Rev. Ent., t. II, p. 56, n° 53.
— Hab. in India RE
6. CicaDA rEsrAcEA. Fab.
C: nigra , abdomine. san guineo , elytris alisque testacets,
venis RITES, — Hab. T'ranquebaria.
Cicada testacea. Fab., Ent. Syst., 4, 24, 29. — Syst.
Rhyng., p.42, n° 45.
— — Oliv., Enc. méth., t. V, p. 756, n° 43.
La cigale ensanglantée. Stoll.. pi. VIIL, f. 45, C.
Cicada testacea, Thon., Arch., Il., 2, p. 3, n° 27.
7. CicADA TRABEATA. Grermar.
€. ferruginea, collaris thoracisque maculis duabus pur-
CL. IX. PL. 225 à 938. 79
purascentibus,alisomnibus fuscis, ferrugineo-venosis.
— Hab. in Java.
Germar, Arch. de Thon., vol. II, fase. 2, p. 3, n° 28.
8. Crcana crocea. Guér. (PI, 237, fig. 3.)
C. flava, capite brunneo-obscuro, maculis rubris, thorace
_ flavo, prothorace , mesothorace duabus maculis latis
rubro-brunneis , abdomine croceo , colore obsoletiore
infra, pedibus flavis , tibüs tarsisque nigris. E Lytris et
alis hyalinis , nervulis flavis, anticis cum membrana
äd nervulas proximata flavo-pallido colorata.'
Guér., Voy. de la Coquille, Zool. t. IT, part. 2,
1° div., p. 182. Hab. Bengalia.
9. C1cAPA SPLENDIDULA. Fabr.
C: elÿtris fusco-aureis, tibus anticis incrassato-dentatis
rufis. — Hab. in China.
Fab., Ent Syst., t. IV, p. 25, n° 33, et Syst. Rhyng.,
P. 42, n° 49. |
Oliv., Encycl. méth., t. V, p. 556, n° 43.
Germ., Arch. de Thon, vol. IL, fase. 2, p. 45, n° 102.
Telles sont les espèces que nous rangeons dans cette
peüte division , qui nous semble très-naturelle, mais qui
n'est pas tellement tranchée qu’elle n’ait pas de contact
avec d'autres groupes. En effet, notre €. crocea passe
aux espèces à élytres transparentes; car ce qu’elles ont
d’opaque est produit par le jaune qui s'étend de chaque
côté des nervures , et ne laisse qu'un espace transparent
trés-étroit.
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80 NOYAGE DE LA. FAVORITE.
CIGALE A SAC.
CICADA SACCAT À. Fab.
| (PI. 238.)
Nigra, thorace téstaceo , lobo postico nigro maculato ,
abdominis basi utrinque sacco testaceo.
Tettigonia saccata. Fab., Syst. Rhyng., p. 34, n° 0.
Cicada saccata. Germ. Arch. de Thon, vol. IT, fasc. 2,
p. 5,0? 97.
Cette magnifique espèce , que Fabricius indique à tort
comme venant de la Chine, est parfaitement décrite par
cet auteur; mais comme elle n'avait jamais été vue depuis,
nous avons cru devoir figurer l'individu que nous avons
sous les yeux, et qui vient authentiquement de la Nou-
velle-Hollände , comme nous en avons eu la certitude par
l'examen de plusieurs individus que M. Reiche a recus
d'Angleterre. |
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